TAILLE : Cent quatre-vingt-trois centimètres.
DESCRIPTION PHYSIQUE : « J’avais demandé un fils, un vrai, pas un espèce de travelo tordu. »
Le père, de sa voix mélodieuse.
Ce n’est un secret pour personne, Andréas est aussi physiquement efféminé que sa sœur est masculine au niveau du caractère. Plutôt que d'en être complexé, il s'en amuse, en joue, endossant le rôle d'Andréa, demoiselle le jour, catin la nuit. Un masque de plus pour tromper son monde avec élégance et raffinement.
Le côté hermaphrodite du garçon vient en particulier de ses traits, doux, tout en courbes et en finesse. De ses yeux, aussi, de la même couleur bleu gris que ceux de sa sœur. Deux immenses yeux qui lui mangent presque le visage, en amande, forme entièrement héritée de sa mère dont les origines restent encore vagues. Jouent aussi dans le tableau ses cils particulièrement longs et sombres, contrastant avec son regard clair pour le rendre presque dérangeant, ainsi que sa bouche, ronde et légèrement rosée, jolie mais hélas sensible au froid. Dérangé par des mèches à l’origine d’un châtain terne, ce masque angéliques cache habilement son réel visage, qui ressemble bien plus à celui de sa sœur qu’elle ne veut bien l’admettre.
A sa silhouette, on peut aussi noter qu’Andréas est relativement fin, très mince sans pour autant être maigre. Avec son mètre quatre-vingt-trois, il n’a jamais franchi la barre des soixante-cinq kilos, et ce malgré toutes les remarques acerbes de Mani sur la circonférence de ses bras. Lui-même se sait avoir assez de muscles pour se défendre sans peine d'un éventuel adversaire, son agilité compensant largement son manque de force ; il est roseau, qui plie au vent mais ne casse jamais.
Poupée en tout point, il est de plus presque imberbe et sa peau de porcelaine peine à se colorer, daignant seulement arborer une teinte pêche pour l’été. Difficile de savoir si ce manque de pigmentation est naturel ou simplement dû à sa tendance à ne sortir que la nuit.
Côté vestimentaire, tout lui va ; même les fringues de fille. Décontracté tout en restant classe, il est partisan des chemises et des jeans bien taillés, sans pour autant bannir les ensembles plus traditionnels ou, au contraire, plus excentriques. Il porte en revanche constamment son pendentif – un simple caillou tordu, semble-t-il – ainsi que sa montre, indiquant l’heure hongkongaise. Pas d’autre caprice de sa part, mis à part peut-être son anneau à l’oreille gauche.
DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE : Accroupi dans un coin de sa chambre, le regard braqué sur le bocal vide qui jadis avait été la demeure de son plus grand ami, Andréas enfant avait su se faire si petit qu’il n’en existait même plus. Silencieux, obéissant et rêveur : c’étaient les trois principaux traits de caractère qu’on lui attribuait. Il n’avait pas l’air bien éveillé, avec son bocal entre les mains et ses grands yeux vides, restant parfois des heures à la même place à contempler les fissures d’un mur. Pinocchio. C’était ainsi qu’on le surnommait, dans la famille ; parce que son air inexpressif et sa docilité évoquaient irrémédiablement une marionnette, restant immobile lorsqu’on la laissait seule. C’est un enfant parfait, une marionnette. Pas de décisions prises au dépourvu des parents, pas de cris, pas de pleurs, juste ce qu’il faut de sourires et d’affection. Une affection de bois, donnée parce qu’elle doit être donnée. Andréas était ce genre d’enfant. Et tandis que sa sœur tentait de se faire une place par la force, lui tendait la sienne à qui la voulait, dépourvu de volonté propre d’exister.
Mais Pinocchio, sous airs figés, avait ses rêves, ses envies et ses sentiments, cachés en lui. Ce n’était pas un bout de bois, c’était un enfant qui voulait savoir comment il était fait et comment étaient faits les autres, qui voulait comprendre. Au-delà de cet air absent, il y avait des pensées et des opinions qui lui étaient propres, forgées sur la vue neutre qu’il avait du monde en le contemplant en simple spectateur. Il n’était pas sot, loin de là, c’était un enfant aussi éveillé que Mani, à la différence près qu’il avait compris que le calme était de mise, dans ce couple au bord du déchirement. Même si tout était déjà joué d’avance, il avait le rôle de conserver l’équilibre en étant la parfaite antithèse de sa sœur, lui permettant de s’épanouir comme elle l’entendait.
Cependant, les évènements qui ont secoué sa vie lors du départ de sa mère l’ont forcé à sortir de ce cocon et à montrer son véritable visage au monde, et surtout à son père. Loin d’être naïf, Andréas s’est révélé aussi fort de caractère que sa sœur, dans un genre plus subtil. On ne peut pas vraiment le qualifier de rusé, cette manie de tout analyser pour émettre des conjectures et faire des plans étant innée, chez lui. Il jauge, mesure, rature et prend des décisions réfléchies de façon naturelle, presque inconsciemment. Alors quand le père Leverenz s’est mis à vouloir le refaire à son image, Andréas a réfléchi aux conséquences que sa passivité engendrerait et a décidé de se réveiller, insensible à toutes les tentatives de son géniteur. C'est peu de temps après qu'il a fait connaissance avec la colère. Voyant ses dégâts, il a décrété que ce sentiment ne devait exister que pour ce qui en valait la peine. Et puis il s’est rendu compte qu’il échappait à son contrôle et pouvait surgir à tout moment, indépendant de sa volonté ; alors il a appris à le connaître, de colère brûlante à colère froide, de mépris glacial à rage dévastatrice. Sentiment qu'à défaut de maîtriser, il sait aujourd'hui prévenir.
Nourri par son irrépressible curiosité, Andréas est capable de tout pour comprendre, et les limites de la bienséance, de même que la prudence, lui sont totalement inconnues.
Au-delà de tout cela, il reste un garçon de nature calme, apparemment semblable à tout autre, malgré sa manière de raisonner tout à fait étrangère au lieu commun et son comportement parfois décalé. Le chaos l'empêchant de réfléchir, il s'applique à aider les autres dans la mesure de ses moyens, ce qui lui confère une fausse gentillesse appréciée par son entourage. Rêveur, la vision qu’il a du monde lui permet de ne pas craindre l’ennui et il lui arrive fréquemment de se plonger dans la contemplation d’une fissure ou d’autres choses tout aussi dépourvues d'intérêt. Penser à le réveiller, dans ces cas-là, il pourrait en oublier de se nourrir.
Toutefois, sa passion pour le fonctionnement humain peut frapper à tout moment et, pour peu que vous l’intriguiez, il n’hésitera pas à vous étudier sous toutes les coutures jusqu’à ce qu’il vous comprenne, quitte à paraître envahissant. A vous de paraître extrêmement banal pour y échapper.
SIGNE DISTINCTIF : Ses dérives l'ont rendu si résistant aux substances communes qu'il tient mieux l'alcool que sa sœur, ce que cette dernière n'admettra jamais. Bisexuel et naturellement charismatique, il dort rarement avec la même personne deux nuits d'affilée, quoiqu'il ait ses petites et petits favoris. Sans être comparable aux Plumes, il n'est pas rare qu'il se fasse accoster par un ou une étudiante en quête d'exotisme, voire par des personnes beaucoup plus âgées dans les pubs, ce qui ne le gêne pas le moins du monde. Petite précision sans grande importance : Il se balade toujours avec une seringue et de la morphine.
SANG : Mêlé, d'une mère sorcière et d'un père moldu.
SITUATION FAMILIALE :Manuela Hedda Leverenz |
| | « Mon plus grand amour, ma plus belle emmerde. »
Vous la connaissez tous sous le surnom de Mani, cette fille sulfureuse de septième année courtisée par la moitié de l'Université, autrement dit tous les mâles de Swyn. Rebelle et impulsive, on a du mal à croire que c’est la jumelle d’Andréas ; Elias lui ressemble à vrai dire bien plus, et nombreux sont ceux qui croient qu'il est le vrai frère de Mani et Andréas la pièce rapportée. Les deux jumeaux se ressemblent pourtant plus qu'il n'y paraît. A première vue, ils sont comme tous les frères et sœurs, se lançant des piques à chaque occasion, évitant de fréquenter les mêmes endroits, de chasser sur le même terrain. Mais sous ces enfantillages, Manuela est la seule et unique personne qui compte aux yeux d'Andréas, et par extension sa plus grande faiblesse. Conscient qu'elle est le seul moyen de pression qui puisse lui être infligé, il fait en sorte de ne rien laisser paraître.
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« Le monde ne tourne pas rond. »
Elias Jensen, tout le monde le connaît ; le petit génie anarchiste des Cinq Plumes. Andréas s'amuse toujours de le voir se chamailler avec sa sœur dans des joutes orales bien acides. Sans être réellement amis ou frères, les deux garçons s'entendent plutôt bien, et Andréas apprécie les conversations qu'il peut avoir avec lui, qu'elles soient d'ordre politiques ou non. Notons aussi une vieille habitude d’Andréas à surnommer le petit Jensen Elie, ce qui plaît moyennement à l'intéressé. |
| | Elias Jensen |
Krista Lauritz |
| | « Maman s'est faite larguer ? Encore ? »
Cette charmante sorcière est la mère des jumeaux. Aussi impulsive et libertine que sa fille, elle a tout juste attendu que ses enfants entrent à Alama pour quitter son mari et partir avec son amant. Andréas ne lui en veut aucunement, connaissant l’ennui que peut inspirer son père, et lui écrit encore, bien que très irrégulièrement. Il ne lui accorde en revanche que peu sa confiance et s’en tient à lui raconter son quotidien plutôt que ses problèmes et expériences douteuses.
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Vous aurez sans doute déjà remarqué Andréas se raidir subitement lorsque la conversation engagée venait à tourner vers son père. Il n’en parle jamais et évite du mieux qu’il peut les discussions à son sujet, entretenant avec le père Leverenz des relations qui n’ont rien d'affectives. Ses proches se doutent bien qu’il y a un problème mais n’osent pas poser de questions, et ils ont bien raison. Helena ayant été soigneusement mise à l’écart lors des disputes, il n’y a qu'Elias et Mani pour avoir entendu des éclats de voix, les rares moments où père et fils se voyaient lors des grandes vacances. |
| | Theodor Leverenz |
Helena Jensen |
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Andréas admire sa belle-mère pour avoir été capable de tenir tête à Manuela, fait plutôt rare il faut bien dire. Sa fraîcheur et sa force de caractère lui font beaucoup penser à Krista, mais, malgré leur bonne entente, ils ne sont pas plus proches que cela et les rares paroles qu’ils échangent restent occasionnelles. Helena n’intervient pas dans la vie de son beau-fils et c’est mieux ainsi.
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ORIGINES : Allemandes.
LOISIRS : Andréas a développé tout jeune déjà un intérêt particulier pour les réactions physiques et psychologiques des êtres vivants. C’est par ailleurs à cause de ses expériences douteuses qu’il a tragiquement mis fin à la vie de Tim, hamster chéri de sa sœur.
Est-ce pour cela qu’elle fut détestable par la suite ? Mystère. Vers ses sept ans, après avoir causé de façon similaire le décès de Tidus – poisson rouge jadis mollasson et gourmand - , il s’est tourné vers l’espèce à laquelle il appartenait, à savoir l’humain. Un de ses passe-temps préféré est depuis d’étudier les réactions des autres dans différentes situations, et de créer des mixtures diverses et variées qu’il essaye sur lui-même après les avoir testées sur des pauvres animaux égarés sur sa route.
On l’a de ce fait déjà retrouvé plusieurs fois inconscient dans les endroits les plus incongrus de l’université.Activité plus saine, il aime aussi à se livrer au Qi Gong, gymnastique chinoise à laquelle il a été initié lors de son voyage en Orient, de même qu'au She Quan, bien qu’il soit encore novice dans ce dernier art. Fervent joueur de contrebasse, il n’a pas non plus que des loisirs excentriques et aime tout ce qui touche à la comédie et au théâtre.