Se faire gentiment virer de la salle commune, tout ça pour une malheureuse jambe égarée sur un charmant jeune homme ainsi qu‘une tête sur son torse… tel avait été la punition pour nos nouveaux tourtereaux ! Bien entendu, ce cher Ekzael n’avait pas eu l’art et la manière pour le leur demander… depuis quand balancer un sort pour inonder quelqu’un était une façon de dire : « restez tranquilles» ?!A croire que les étudiants de S.W.Y.N ne vivent pas tous dans le même monde avec les même mœurs.


Après avoir lancé un regard noir à ce cher Ahnkïr, Lauréline sortit de la salle plus qu’énervée - cela ne faisait pas longtemps qu'elle était à S.W.Y.N et il avait déjà le don de l'exaspérer - ne se retournant pas voir si son compagnon l'avait suivie elle continua son chemin dans le couloir. Soudain elle entendit un claquement de porte, ce qui l’arrêta dans sa marche, il était la derrière elle; lui aussi était sortit.

« -Ca va Lauréline, tu n'as pas trop froid? » dit il d’une voix douce

La jeune fille se retourna pour regardait dans les yeux sont interlocuteur et lui rétorquer

«  - Rah ce personnage à le dont pour m’énerver, il se dit bien élevé mais n’en à que l’air... Ne t’en fait donc pas, je n’ai pas froid pour le moment ceci dis on ferait bien de se changer avant d’attraper la mort »

« - Les dortoirs ne sont pas loin, on se retrouve ici dans quelques minutes ?! » Dit il tout en se vidant les bottes dans lesquelles l’eau s’était prise au piège.

La jeune plumentine acquiesça, lançant à ce dernier un regard complice avec un sourire aux lèvres. Ils partirent chacun de leur côté pour en revenir quelques minutes après, propre et sec. La jeune fille n’avait pas perdu de temps et l’attendait déjà en bas des escaliers ne pouvant s’empêcher de sourire en le voyant descendre à son tour; vêtue d’une tunique en lin entre ouverte avec les lacets en cuir pendouillant sur le torse ainsi qu’un pantalon de velours. Décidément chaque vêtement lui allait, elle lui lança instinctivement un regard attendrit en lui proposant d’aller dans le parc. Comme à son habitude l'étudiante aimait se balader la nuit tombée, d’autant plus si cela se faisait en bonne compagnie. Elle s'avança donc vers le garçon et lui tendit la main.

« - Tu me suis? » dit elle lui adressant un regard complice et profond

Soutenant ce regard avec un sourire figé sur ses lèvres, il prend sa main en glissant son pouce dans le creux de la paume et se pressant contre elle, un tant soit peu pour s'enivrer de son odeur. Le parfum des cheveux encore un peu moite. Ses lèvres sont collées contre son front tandis qu'il hume son odeur, il redescend le long de la tempe pour murmurer à son oreille


Puis, à reculons, lâchant la main et partant de l'avant pour descendre les marches du couloir donnant au rez-de-chaussé, il se rend à l'entrée.

Ce fut un instant éphémère et intense à la fois, du moins, assez pour faire parcourir quelques frissons le long de la colonne vertébrale de cette dernière. Elle ne savait pas ce qu'il l'attirait chez ce garçon, mais n'avait pas particulièrement envie de se poser des questions. Après tout, elle n'avait qu'une vie ; autant en profiter ! Dans un élan, elle le suit à travers le couloir donnant sur le rez de chaussé et une fois arrivé en bas, essayer de le dépasser. Un peu comme un jeu sûrement perdu d'avance, mais après tout son côté joueur existait bien, il allait bien s'en rendre compte un jour ou l'autre ! L'on pouvait entendre ses rires. Il avait réussi à apaiser sa colère.

La voyant défiler devant lui dans les escaliers et courir dans le rez de chausser, c'est presque instinctif que s'éveille une envie de courser, de lui courir après dès l'instant où elle passe devant lui. Amusé et sous le charme des rires résonnant dans le hall, il l'attrape à la taille par derrière en soufflant à son oreille :


Sentant les mains de celui-ci se poser sur sa taille, elle sent à cet instant un moment de liberté et de joie intérieure. Il était aussi joueur qu'elle et ne se prenait pas au sérieux... ! Mais cela ne perturba pas pour autant, voyant qu'il voulait prendre de l'avance cela l'amusait beaucoup et provoqua un sourire stupide sur son visage.



Elle n'était pas si loin que ça de lui, mais il avait cependant un avantage sur elle ; il était un homme. Et elle n'avait jamais été bonne à la course, mais elle s'en foutait. Le principal était de profiter ! Il arrive dehors avant elle, le suit donc enchantée d'être enfin au grand air, les cheveux bercés par une brise légère ! Après tout même si elle avait perdu à la course elle vaincrait par d'autres moyens.

Il s'est logé derrière la porte qui était ouverte, attendant que cette dernière se ferme d'elle-même, il attend perché contre le mur, mais flagrant à cause de la lumière nocturne qu'offre la lune, ainsi que la lueur de ses yeux qui chatoient. Il attend voir ta réaction, respirant au ralentit et restant figé pour ne pas que tu devines sa présence dans ton dos.

Dans son élan de joie, elle continue à avancer aveuglement dans le couloir en se disant que celui qui l'attire l'attend sûrement dehors... Une fois mis un pied, elle trouve étrange qu'il n'y ait plus un bruit. Sa perplexité se fait ressentir. Elle cherche du regard dans quelle direction Derek avait bien pu partir. Elle sursauta au bruit de la porte qui se referme et se retourna sans réfléchir ce qui la fit sursautée davantage lorsqu'elle surpris ce dernier caché derrière la porte.


Elle ne mit pas longtemps à retrouver ses esprits et l'idée lui sauta aux yeux. Puisqu'il avait voulu rester coincer contre le mur derrière une porte, autant le suivre dans son idée. Elle s'approche donc de lui, un regard malicieux, se mit sur la pointe des pieds afin d'approcher ses lèvres le plus près de celle de Derek... les yeux dans les yeux! Mais l'embrasser aurait été trop agréable! D'un regard fier elle préféra se retourner dans un élan d'ivresse pour se diriger vers l'herbe qui l'appelait. Il fallait garder l'avantage.

Surpris et dérouter à la fois. Il pensait pouvoir la surprendre, mais il s'est fait lamentablement prendre par une porte grinçante. De plus l'action qui suit le laissa presque figé sur place. Non habitué à ce genre de geste, il lui faut un temps avant de retrouver ses esprits et rejoindre les herbes à son tour en suivant les pas qu'elle laissa dans l'herbe. Il marche volontairement pour lui laisser le plaisir d'avoir l'avance et qui sait, à son tour tenter de le surprendre. Il joue le jeu et s'avance presque à tâtons, lorsqu'il voit qu'il s'enfonce déjà un peu dans le parc et franchi les premiers arbres.




Ayant pris un peu d'avance sur lui, elle était déjà dans le parc et surveillait chacun de ses faits et gestes. En effet, elle avait compris qu'il la cherchait du regard. Rien qu'à l'idée de le surprendre par derrière, elle ne pouvait s'empêcher de sourire bêtement. Ce qu'elle fit sans réfléchir. Elle arriva par derrière et lui dit les mêmes mots que lui au part avant:


Faisant genre d'être surpris, apeuré et sursaute et s'écriant: " Haaa!!! Nom d'un Merlin! Ne me mangez paaaaas!!! " Il se retient un fou rire malgré lui. Il n'avait plus joué de la sorte depuis bien des années et fini finalement par se tordre de rire vu la bouille charmeuse qu'elle fit. Se pliant de rire au point de croiser les bas sur le ventre et tituber quelques pas en arrière



Surprise de sa réaction et le voyant se tordre de la sorte elle esquissa un sourire. La moue du gars sérieux lui allait bien certes, mais elle aimait davantage ce qu'elle découvrait au fur et à mesure que les minutes passaient. Voulant profiter de l'herbe elle décida de s'asseoir non loin de là où son acolyte se fend la poire. Elle l'y invita du regard tout en posant une main à côté d'elle.

Ecrouler à ce moment-là, il vient en rampant comme un fauve près à bondir sur sa proie. Arrivant à sa hauteur, il s'assied à ses côté, un peu distant même. Il frotte ses habits çà et là car il se sali constamment avec ses manies, mais ça ne le dérange pas pour autant. D'ailleurs, il ne se rend pas compte d'avoir des brins d'herbes dans ses cheveux.

Son regard intéresser par ce que le jeune sorcier faisait, elle ne peut s'empêcher de rire quand elle le voit se frotter les vêtements! Ayant vu les quelques brins d'herbes qui traînaient çà et là dans ses cheveux, elle hésita un instant à lui enlever.


Après tout, pourquoi expliquer une tâche que l'on peut accomplir soit même? Elle avança donc délicatement sa main vers les cheveux de Derek et commença à enlever les quelques brins d'herbes qui y squattaient.

Levant les yeux vers sa main qui lui ôte l'herbe, il en sourit bêtement. Comme un enfant, immobile à essayer de voir ce qu'elle fait et ce qu'elle laisse tomber, il joue avec comme un chat attiré par tout ce qui bouge.

A ce moment-là, il lui faisait penser à un chat. Un chat heureux qui ne se préoccupe pas du reste. Elle aussi ne voulait pas se préoccuper du reste, après tout il faisait nuit et le jour viendrait bien assez tôt la sortir de ce rêve si doux...