S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.

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Thèdes Konstonhalu
A.C.A.I.I
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
▌Pays d'origine: Norvège
▌Statut: 2ème année

Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   Empty
MessageSujet: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyLun 30 Jan - 15:28

Il était encore très tôt, sa mère dormait encore, ignorant les derniers préparatifs de la fête. C'est sans surprise que Thèdes trouva son père en train de prendre son petit déjeuner dans la salle à manger, le nez dans un journal, vraisemblablement trop concentrée pour se rendre compte de la présence de quelqu'un dans la pièce, et c'est la voix de sa fille qui le fit se lever de sa chaise.

« Bon anniversaire, Papa. »

Il hocha la tête, lisant toujours son journal, et quitta la pièce pour tourner dans un couloir. Thèdes renonça à essayer de le rattraper et resta un moment plantée devant une chaise où plus personne n'était assis. Quelques elfes entrèrent dans la pièce et s'activèrent pour tout débarrasser sans même jeter un regard à Thèdes. Elle finit par s'asseoir quand il ne resta plus personne à part elle dans la salle à manger et prit son visage dans ses mains.

Toute seule, qu'elle se disait, toute seule.

~

Le grand jour était arrivé, et il s’annonçait grandiose. Tellement grandiose qu’elle avait à peine aperçue sa mère qui s’était levée plus tôt que d’habitude pour l’occasion. Dehors, tout était en ébullition, le jardin, blanc de neige, avait été aménagé de telle sorte à ce qu’on puisse directement y célébrer les quarante ans d’Aradan Konstonhalu. Thèdes ouvrit la véranda de sa chambre pour aller s’asseoir à une table sur sa terrasse, pas encore habillée pour la réception qui se préparait encore. Le froid était glacial, réellement mordant. Visiblement, on tentait de faire tenir une grande bulle autour du manoir pour conserver la chaleur et ne pas sentir la fraîcheur hivernale, et les dernières touches étaient en train d’être mises en place pour la faire se maintenir correctement.

Thèdes alluma une cigarette en souriant, ses parents pouvaient être fiers d’eux, la journée serait réellement grandiose.

~

Une réception blanche. Tout de blanc, pour s’allier avec la neige. Les nappes, et les plats, et les tables, et les chaises, et les vêtements. Et du haut de sa terrasse, Thèdes pouvait remarquer que tout le monde s’était plié à la règle – même elle, en fait, à son grand déplaisir, ordre de sa mère, elle n’avait pas pu le contrer, et cadeau de son père, elle n’aurait clairement pas pu dire non. Alors du coup, elle avait dit oui. Et elle portait une robe en dentelle, toute blanche. Une vraie symphonie, et tout le monde s’y accordait parfaitement.

~

« Thèdes ? »

Thèdes s’empressa d’écraser sa cigarette dans le cendrier et se redressa en entendant la voix froide et distante de son père. Elle se redressa en lissant sa robe et rouvrit la vitre de la véranda pour le voir dans l’entrebâillement de la porte d’entrée. Il n’était pas rentré à l’intérieur de la chambre, il n’y était jamais rentré, d’ailleurs. Une norme d’intimité, selon lui. Elle n’avait pas le droit de rentrer dans la chambre de ses parents comme dans les appartements de son père et il se refusait à mettre un pied dans la pièce destinée à sa fille, voilà tout.

« Oui ? »

Thèdes rentra dans la pièce en fermant la verrière derrière elle pour s’avancer vers lui, et elle écouta son père, qui, en la voyant rentrer, et donc s’approcher de lui, fronça les sourcils.

« Que fais-tu encore ici ? Tout le monde est déjà en bas.
- J’attendais qu’on me dise de venir.
- Tu n’as pas cette importance, Thèdes. »

Elle retint un froncement de sourcil et hocha la tête. Une perle blanche s’échappa du chignon qu’elle avait dans les cheveux, et, dans un soupir agacé, son père s’abaissa pour la ramasser et la lui tendre. Thèdes posa sa main devant lui, les yeux rivés sur celle d’Aradan qui, nerveusement, lâcha la perle qui tomba entre les doigts de Thèdes sans aucun contact entre le père et la fille. Un autre froncement de sourcil qu’elle arrêta avant qu’il ne soit apparent. Lorsqu’elle leva de nouveau les yeux vers lui, elle se rendit compte de son visage crispé et il fit un pas en arrière.

« Demande à un elfe de la remettre en place ou… Non, nous n’avons pas le temps, descends, juste. »

Il ne lui laissa pas le temps de répondre et tourna dans le couloir. Thèdes crispa sa main sur la perle qu’elle tenait toujours.

~

Debout contre un mur du manoir, une coupe de champagne à la main, elle écoutait, silencieuse, la fille d’un ami de son père lui expliquer dans quoi elle étudiait maintenant qu’elle allait bientôt terminer ses études à l’école magique de Norvège, elle hocha la tête, comprenant son problème lorsqu’elle lui expliqua également qu’elle ne savait pas à où elle se dirigerait une fois ses examens réussis. Thèdes n’avait pas eu ce problème. Une fois ses notes rendues, son père, qui avait jusqu’alors pris toute sa scolarité en charge, l’avait mise au courant de sa future rentrée en Irlande. Elle se doutait bien que son père l’enverrait dans un autre pays, c’était ce qu’il avait toujours fait dès qu’il pensait qu’il aurait l’occasion de la voir trop souvent à la maison. Elle allait tenter de réconforter la jeune fille qu’elle avait vu que deux ou trois fois tout au plus en dehors d’Einherjarskul en lui disait qu’elle trouverait bien, après tout, que son année n’était pas terminée et qu’elle avait encore du temps pour y penser, mais qu’au pire, les quelques universités qui se trouvaient en Norvège offraient de bonnes sessions générales si elle ne savait vraiment pas où se diriger quand une main se posa sur son épaule. Dans un sourire, Sofia s’éclipsa et Thèdes fronça les sourcils en se retournant à demi.

« De retour au pays, finalement ? »

Elle leva les yeux pour croiser de Nicklaus Rud. Il était un ami d’enfance, quoi que plus âgé qu’elle. Thèdes avait réellement du mal à trouver ne serait-ce qu’un unique souvenir où il n’apparaissait pas. Leurs pères respectifs avaient monté les échelons de leurs carrières ensemble, travaillaient à présent tous les deux dans le même milieu de la politique, et, de fil en aiguille, étaient devenus amis. Après un court instant, elle finit par lui sourire en hochant la tête.

« Pour quelques jours, seulement.
- Ah, ce n’est pas définitif ?
- Ça ne l’a jamais été. »

La faute à son père au début, à Andrew aujourd’hui.

« Tu es en Irlande, c’est ça ? J’ai bien envie de changer d’air aussi pour finir mon mémoire. »

Thèdes hocha la tête, et porta le verre à ses lèvres en souriant la seconde suivante.

« Viens à Swyn. »

Parole en l’air, elle était certaine qu’il n’en ferait rien, même si, à son tour, il hochait avidement la tête. Son prénom résonna quelques minutes plus tard, alors qu’ils avaient totalement changé de sujet et qu’ils discutaient de leur ancien professeur de potions. Nicklaus s’excusa et elle fut de nouveau seule.

Encore.

~

Andrew lui manquait, voilà. Elle n’avait pas besoin de l’exprimer à haute voix, ou de le dire à qui voulait l’entendre. Il lui manquait, et c’était tout, et elle aurait voulu savoir où il était, et ce qu’il pouvait bien faire, et à qui il pensait. Mais surtout où il était. Ou ce qu’il faisait. Ou à qui il pensait. Hm, surtout à qui il pensait, d’ailleurs, mais l’idée de savoir où il était et ce qu’il y faisait était tentante aussi. Mais elle n’en savait rien, parce qu’elle était bloquée en Norvège, pas que ce soit un problème, le manoir lui manquait et ses parents aussi, et elle n’aurait jamais raté la fête d’anniversaire de son père mais il manquait Andrew, et il lui manquait, et voilà, tout était dit, et il n’était pas là, et elle aurait voulu être avec lui et ça, réellement, ça, c’était un problème. Un problème qu’elle ne pouvait malheureusement pas résoudre dans l’heure, et elle tenta de se résigner en souriant poliment à un confrère de son père en se rapprochant d’un serveur pour prendre une nouvelle coupe de champagne. Peut-être qu’il pensait à elle, tiens. Elle l’espérait.

Parce que vraiment, Thèdes, elle pensait à lui.


Dernière édition par Thèdes Konstonhalu le Ven 24 Fév - 17:55, édité 1 fois
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Andrew McAllen
M.U.M
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Andrew McAllen



 
▌Né(e) le: 08 Avril
▌Pays d'origine: États-Unis
▌Statut: 6ème année

Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   Empty
MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyMer 1 Fév - 19:53

Tout pouvait arriver pendant un événement, qu’il soit public ou privé. La sécurité des gens faisait partie de la formation des Aurors, ou en tout cas la base, le genre de détails qu’il fallait toujours garder en tête. Affiliée avec plusieurs ministères d’Europe, l’université permettait beaucoup d’expérience sur le terrain pour les élèves d’études supérieures. Cette année, Ivanov envoyait ses apprentis Aurors en équipe de deux remplir des missions. Le niveau de danger était très moyen. Pour certains, c’était limite ennuyant, et tout le monde était loin de revenir satisfait de ces pseudo-formations. Andrew n’y échappait pas non plus. L’automne dernier, il avait fait équipe avec une fille qui avait flanchée sur ses lieux. Ils devaient surveiller un vieux vase en terre cuite datant de l’époque de Merlin lui-même, et dont quelqu’un avait menacé de voler. La fille était tombée dans les pommes en voyant que l’objet avait disparu, et c’est Andrew qui rattrapa le voleur pour lui en coller une. Le cas d’aujourd’hui était très différent, et cette fois, il faisait équipe avec un type du même âge que lui, un certain Kevin ou quelque chose comme ça.

" Il faut assurer la sécurité d’un politicien norvégien. Personne ne le menace, mais il fait beaucoup parler de lui dans les hautes sphères ces temps-ci, et à ce qui paraît, certains pourraient lui en vouloir pour ses opinions. Ça m’emmerde déjà, pas toi ? "

Attrapant de la poudre de cheminette d’une main, le dossier dans l’autre, Andrew haussa les épaules. Le politicien en question fêtait son anniversaire au manoir familial avec quelques proches, collègues et amis. Pas de quoi fouetter un chat, en fait, il ne se passerait sûrement pas grand-chose. Comme ils étaient étudiants, on leur refilait des trucs de routines, et c’était pas souvent intéressant. Que le voleur se pointe la dernière fois, c’était un sacré coup de chance !

" Je m’occupe de sécuriser le périmètre et toi de parler au majordome ? "

Soupir de l’autre gars.

" Puisqu’il le faut. "

Andrew glissa le dossier sous son bras et prit place dans la cheminée sans relever le manque d’enthousiasme flagrant de son partenaire de terrain. Attachée au dossier, il y avait une photo du politicien. Monsieur Norvège avait l’air très constipé, le genre d’homme qu’on ne voulait pas se mettre à dos. Andrew baissa alors les yeux sur leur lieu de destination, haussant les sourcils.

" Tu bouges, McAllen ? "

Fronçant à présent les sourcils, Andrew lâcha la poudre qui s’enflamma de vert.

" Drammen ! "

Ils réapparurent en ville, dans une base magique du réseau de cheminée. Andrew attendit que l’autre étudiant le rejoigne avant de transplaner au manoir. Drammen, quand même, un sacré hasard, quoi ! Il savait que Thèdes aussi y était, et il n’avait qu’une envie, celle de plaquer cette mission débile pour aller la rejoindre. Quelle tête elle ferait, si elle le voyait débarquer chez elle à l’improviste ! Mêlée à une impression de déjà-vu, l’idée le fit sourire, comme la voix blasée de Kevin venait lui bousiller les oreilles.

" T’as vu un peu le palace ? Je crois que je pourrais m'habituer à ce genre de vie. On se retrouve plus tard, McAllen. "

Sans plus de formalité, ils se séparèrent, Kevin franchissant la grille d’entrée après s’être présenté aux gardes, Andrew contournant le domaine. Aux dires d’Ivanov, le politicien était au courant de leur arrivée. Bizarre, pour quelqu’un de si haut placé, d’accepter que deux étudiants en police magique d’un pays voisin viennent s’entraîner chez lui. Andrew se dit qu’il devait avoir ses raisons, même s’il ne voyait absolument pas ce qu’elles pouvaient être. Une décision de sa femme, peut-être. Il n’y avait pas de photo d’elle, mais c’était écrit dans le dossier qu’il était marié. Andrew vérifia les environs du manoir, déjà ennuyé par la routine que ça impliquait. Pour tuer son ennui, il défit le nœud de sa cape et la rattacha plus solidement. Il lança un dernier regard circulaire autour de lui, et par flemme de refaire tout le chemin pour revenir vers la grille d’entrée, il escalada la muraille de pierre. C’était sans prendre en considération la couche de glace sur le dessus. Andrew glissa, perdit l’équilibre et tomba pile sur un arbuste couvert de neige. Sous son poids, une branche cassa, et le bruit fut suffisant pour alerter les gardes personnels du manoir qui le saisirent par le col sans ménagement, le tirant hors du buisson. L’un d’eux pointa sa baguette magique sous son menton, un deuxième le désarmant. Ils étaient une dizaine à l’encercler. Andrew leva les mains, les regardant tour à tour.

" Woah ! Du calme, je vais pas - "

" Silence ! "

Comme l’ordre venait du sorcier qui le menaçait de sa baguette, Andrew jugea avisé de l’écouter et de se taire. Un autre venait fouiller ses poches, sûrement pour trouver son identité. L’ennui, c’était que sur les cartes qu’il avait, c’était écrit « États-Unis » ou « Irlande », pas « Norvège ». Devinant la pensée du garde qui lui lançait un regard suspicieux, Andrew tenta une nouvelle fois de s’expliquer.

" Je ne suis pas venu seul, nous - "

Dans la seconde, un garde lui enfonça son genou dans le ventre, et Andrew se retrouva plié en deux dans la neige, s’éraflant violemment la joue sur la glace.

" Il a un complice, trouvez-le ! "

Ces gardes avaient pour consignes de cogner et de poser les questions ensuite ?! Le souffle court, Andrew serrait les dents alors que la moitié des gardes se ruaient vers l’avant du manoir. Son intrusion allait faire sensation à la petite fête, voilà qui ne plairait pas à Ivanov, mais avant de rentrer, il devait penser à se sortir de cette situation.
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Thèdes Konstonhalu
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyVen 3 Fév - 12:32

Toujours adossée contre le mur, elle vit quelques gardes filer vers les grilles du manoir et fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'il se passait, là ? Un danger apparent, vu le nombre de gardes qui se faufilait dans la foule de gens connus et importants. Ça n'allait pas. Quelque chose ne se passait pas correctement, Thèdes en était persuadée et son père qui suivait du regard les hommes avancer vers la grille du portail plus loin en disait long également, il fallait être stupide pour croire que tout allait bien quand on savait que les gardes avaient pour ordre de rester discret. Elle fronça encore les sourcils et ferma ses poings lorsqu'Aradan s'excusa poliment pour aller à l'arrière du manoir, en longeant les murs et Thèdes, ne sachant quoi faire d'autre, le suivit non sans avoir adressé un sourire rassurant à sa mère qui ne tarda pas à écourter sa conversation pour les suivre également, plus en retrait.

Elle était en colère, ses parents avaient mis des mois à préparer cette fête, à la rendre le mieux possible, parfaite en cette occasion et évidemment, il avait fallu que ce soit exactement ce jour-là qu'une personne choisisse pour tenter de s'infiltrer chez elle alors que tout avait toujours été le plus calme possible à Drammen. Elle en voulait à celui qui allait gâcher la fête de par sa présence. Ce n'était pas comme s'il y avait vraiment quelque chose de particulièrement précieux chez elle. Son père était connu de par son travail, et influent également, mais c'était tout, et elle souffla bruyamment en arrivant près de l'amas de gardes, surveillant visiblement quelqu'un. Comme son père s'approchait pour voir qui était l'individu, elle fit de même, et il ne sembla même pas le remarquer.

Et puis, elle le vit, et elle écarquilla les yeux.

« Andrew ?! »

Qu'on la pince, ou plus violent encore, qu'on lui lance une boule de neige à la figure, ça aurait le mérite de la réveiller, parce que ça ne pouvait être que ça, n'est-ce pas ? Un mauvais rêve, un vrai cauchemar. Non mais qu'est-ce qu'il faisait par terre, entouré par la sécurité du manoir ? Non mais qu'est-ce qu'il avait encore fait ? Non mais dans quel pétrin s'était-il mis, cette fois ? Elle fronça les sourcils. Ce n'était pas possible, n'est-ce pas ? Ça ne pouvait pas l'être. Andrew ne pouvait décemment pas être dans la neige, à l'intérieur de son manoir, c'était stupide, particulièrement idiot, elle rêvait, c'était obligé. Son sosie, alors, peut-être ? Son jumeau, oui, c'était le même mais en Norvège, à Drammen, chez elle. Elle fronça les sourcils plus fort, si c'était possible. Ce n'était pas un sosie, ce n'était pas son jumeau, c'était bel et bien Andrew et il était à terre, pour elle ne savait quelle raison, mais elle était sans doute erronée, n'est-ce pas ? Elle se rapprocha des gardes en serrant les poings pour parler distinctement et froidement.

« Je le connais, pourquoi est-ce qu'on s'en est pris à lui ? »

Le garde eut un semblant de sourire, comme s'il savait quelque chose qu'il ne pouvait pas lui expliquer parce qu'elle ne le comprendrait sans doute pas. Finalement, il ouvrit la bouche pour dire d'un ton railleur :

« Mais mademoiselle Konstonhalu, c'est un intrus. »

Elle fronça encore les sourcils et le poussa, pur réflexe - il ne fit même pas un pas en arrière. Quand elle le remarqua, elle tenta de renouveler l'expérience mais son père lui attrapa le bras, la serrant plus que nécessaire, lui lançant un regard froid pour lui intimer de se calmer et Thèdes serra les dents pour retenir une grimace de douleur mais obéit, ce n'était pas comme si, réellement, elle avait le choix. Aradan desserra le poigne sur son bras, sans la lâcher, comme si elle pouvait s'attaquer de nouveau au garde sans raison particulièrement précise et reprit :

« Comment ça, un intrus ?
- Il vient d'avouer avoir un complice, Thèdes haussa les sourcils, ne lâchant pas Andrew des yeux, visiblement, il a escaladé le mur pour rentrer par l'arrière du manoir... Il a du glisser, c'est le bruit qui nous a alertés. »

Aradan haussa les sourcils à son tour, et, jetant pour la première fois un regard vers Andrew, déclara qu'il n'était, dans ce cas, vraiment pas doué pour la discrétion. Il l'observa encore quelques secondes avant de finalement le lâcher du regard pour se tourner vers sa fille.

« Tu disais le connaître, plus tôt, n'est-ce pas ? »

Thèdes sourit finalement en observant Andrew toujours à terre dans la neige et hocha faiblement la tête.

« Dans ce cas, ce n'est pas vraiment un - »

Il s'arrêta au milieu de sa phrase lorsque sa femme fit sa place au milieu de la sécurité pour voir ce qu'il se passait exactement. Elle ouvrit la bouche, atterrée et consternée.

« Pourquoi est-ce que je suis en train de regarder un jeune homme allongé dans la neige ? On est en train de célébrer un anniversaire, et, évidemment la seule chose que vous trouvez à faire, c'est martyriser un petit ? »

Thèdes grimaça, dubitative, et se pinça les lèvres pour ne pas rire pendant que les gardes restaient silencieux face à Inno, un peu interdits.

« Tout va bien, Inno, le problème est réglé. Thèdes le connaît.
- Ah, qui est-ce ?
- Andrew McAllen. »

Inno hocha la tête, quelques secondes passèrent avant qu'elle n'écarquille les yeux, et ouvre la bouche en restant pourtant muette. Voilà, elle savait qui il était, et elle aussi elle n'avait pas besoin de mot. Thèdes en vint à la conclusion que ça devait être propre à Andrew, alors, enlever les mots de la bouche des gens. Ça ne pouvait être que ça, finalement. Elle continua d'observer Andrew, tout sourire. Alors, il était vraiment là, il était vraiment chez elle, elle ne savait pas pourquoi, ne voulait plus savoir en fait, ça ne l'intéressait plus, seuls les faits comptaient, comme il le lui avait dit, et il était là, c'était tout, et c'était bien. Il y eut une longue minute de silence où Thèdes ne lâcha pas Andrew des yeux, et sa mère s'approcha de lui pour l'aider à se relever, elle en profita pour ouvrir discrètement sa coupe et fronça les sourcils.

« Monsieur McAllen, on avait dit chemise blanche, pourquoi est-ce que je vois une chemise bleue ? Thèdes, va lui donner une chemise de la bonne couleur, sinon il peut décemment pas apparaître pas à la fête ! Et fais quelque chose pour sa joue, aussi, elle est toute rouge, j’ai mal pour lui ! »

Elle s’éloigna aussitôt au bras d’Aradan, non sans sourire à Andrew et Thèdes lui attrapa la main pour le faire rentrer à l’arrière du manoir, fermant la porte derrière elle et poussa Andrew contre un mur pour l’embrasser, tout sourire.

« Mais qu’est-ce que tu fais là ? »
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Andrew McAllen
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Andrew McAllen



 
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyDim 5 Fév - 3:32

Un attroupement se rassembla autour de lui, mais Andrew était trop occupé à essayer de retrouver sa respiration pour y porter attention. Puis, il pensa reconnaître une voix, leva les yeux en se tenant toujours le ventre et vit Thèdes lancer un regard noir à l’un des gardes. Trop étonné de la voir là pour réagir, il suivit l’échange d’explications entre Thèdes et le garde contre qui elle s’énerva, poussant en vain le type qui devait faire au moins deux fois son poids. Elle s’apprêta à le pousser de nouveau quand le politicien de la photo lui agrippa le bras avant qu’elle ne recommence. Prenant les choses en main, il s’empressa de tirer le malentendu au clair. Entre temps, Andrew échangea un regard avec Thèdes. Il comprenait, à présent. S’il avait reçu cette pseudo-mission, c’était parce que la fille du politicien fréquentait la même école que lui, tout simplement. La voix d’Aradan Konstonhalu s’adressa ensuite à lui. Le commentaire laissa Andrew impassible. Il devait se montrer professionnel, bien qu’au fond de lui, il blâmait la glace du muret davantage que son manque de discrétion. Il allait se relever quand une grande dame vint s’en mêler. Appuyé sur son bras, il devina au premier regard qu’il s’agissait de la mère de Thèdes. Il songea en même temps que Thèdes ne lui avait jamais vraiment parlé d’elle.

On ne s’intéressait pas à ce qu’il pouvait avoir à dire. La situation se démêlait sans lui, il n’y avait pas besoin de ses explications, et tout le monde jugea que si Thèdes et lui se connaissaient, toute forme de menace était écartée. La méfiance se dissipa dans la seconde et les gardes du manoir rangèrent leurs baguettes. Quand Thèdes le présenta, personne ne réagit. Les gardes semblèrent enregistrer l’information, le politicien ne s’en formalisait pas, mais la dénommée Inno ouvrit la bouche, comprenant soudain quelque chose. Pas certain que la réaction soit un compliment, Andrew ne dit rien, se contentant de secouer sa cape pour y enlever la neige avant de lui adresser un hochement de tête poli. Il devinait que Thèdes avait parlé de lui à sa mère, mais quand, et pour lui dire quoi, ça, il n’en avait pas la moindre idée. Elle lui offrit son aide pour se relever. Aide qu’Andrew refusa alors qu’il se remettait lui-même sur pieds, prenant en charge l’impression qu’il donnerait à partir de maintenant, peu importe ce qui avait déjà été dit sur lui par le passé.


" Je suis l’un des deux apprentis Aurors envoyés par l’université. L’autre étudiant est en ce moment en train de voir les détails avec le majordome. "

Mais Inno Konstonhalu ne répondit pas à ce qu’il lui dit. Elle releva sa cape d’un geste de la main, examinant mystérieusement ses vêtements. Andrew leva les yeux vers elle sans comprendre. Comment, quelle chemise blanche ? Personne ne lui avait rien dit, et ce n’était pas inscrit dans le dossier. D’un sourire aimable, elle demanda à Thèdes de s’occuper du reste avant de s’éloigner au bras de son mari. Les gardes se dispersèrent et Thèdes lui agrippa la main pour l’entraîner a l’arrière du manoir. Elle ouvrit et referma la porte en une fraction de secondes, le poussant à l’intérieur, Il voulut lui demander ce qu’elle faisait, pourquoi cet empressement soudain, mais il n’en eut pas le temps. Thèdes le plaqua contre le mur, les mains sur ton torse, et avant même qu’il puisse voir dans quelle pièce ils se trouvaient, elle l’embrassa. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, il esquissa un sourire en coin, baissant les yeux vers elle.

" Je t’ai manqué, on dirait. "

Il lui expliqua toute l’histoire, et elle écoutait, souriante, sans vraiment porter attention à ce qu’il disait.

" Et pour ma défense, j’étais pas du tout au courant pour la chemise blanche. "

Elle s’éloigna de lui et il décolla son dos du mur pour jeter un air ahuri autour de lui. Le salon devait faire au moins trois fois la taille du sien, c’était grandiose. Andrew siffla, admiratif devant tout ce luxe, et tourna la tête vers la porte sur leur droite.

" Y’a quoi, de l’autre côté ? "

Andrew sourit, à la fois curieux et amusé, puis s’avança vers la porte pour tirer sur la poignée. Il s’était toujours imaginé les manoirs comme des labyrinthes sans fin de pièces plus somptueuses les unes que les autres. La porte s’ouvrit sur un immense hall d’entrée. C’était franchement impressionnant, surtout le grand escalier en marbre gris qui menait au premier étage. La décoration était un peu froide, par contre. Beaucoup trop classique. Beaucoup trop de marbre. Pour le coup, on ressentait bien l’ambiance glaciale de la Norvège. Impossible de pas la ressentir, en fait. Andrew s’appuya sur la rampe de l’escalier et leva la tête vers le haut pour tenter d’apercevoir l’étage au-dessus. Il en aurait presque oublié son éraflure sur la joue, de même que l’importance de troquer sa chemise bleue pour une blanche, mais non. Ramenant son regard sur Thèdes, sans cesser de sourire, Andrew devint plus sérieux.

" Ça doit te faire plaisir, qu’il soit là ? "

C’était une question, mais en même temps, pas vraiment.


" Va le rejoindre, t’as qu’à me dire où je peux trouver une chemise blanche, je me débrouillerai. "

Ponctuant le tout d’un clin d’œil comme lui seul savait le faire, Andrew profita du fait que Thèdes soit à une bonne distance devant lui pour la détailler du regard. Le blanc de la robe et la coiffure remontée en chignon lui donnait beaucoup d’élégance. Il s’attarda sur la dentelle qui recouvrait délicatement ses épaules, dénudant ses bras. Ses yeux suivirent la courbe de ses hanches jusqu’à ses jambes, là où la robe s’arrêtait tout juste au-dessus des genoux. Un sourire significatif se dessina sur son visage alors qu’il relevait son regard pour croiser le sien.
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Thèdes Konstonhalu
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyDim 5 Fév - 19:17

Manqué ? Seulement manqué ? Pire que ça, Andrew, pire que ça, mais elle n’aimait pas le ton qu’il prenait, savait qu’il se la jouait et ça l’agaçait, alors elle se contenta de sourire. Oui, Andrew, tu m’as manquée, et beaucoup, même, mais je le dirai pas. De toute façon, elle n’avait pas besoin de le dire, il le savait très bien, il pouvait en être sûr, il n’avait pas à douter d’elle là-dessus. Elle était partie d’Irlande cinq jours plus tôt, s’était retrouvée seule dans un manoir immense parce que ses parents avaient du quitter le pays pour quelques galas en Suède, la laissant ici. Elle avait lu, elle avait travaillé, elle avait joué au piano, elle avait envoyé des lettres. Elle s’était ennuyée, et beaucoup même. Et il était là, alors, oui, évidemment qu’il lui avait manquée, évidemment qu’elle n’avait même pas besoin de le dire tellement c’était écrit sur son front, tellement c’était risible, tellement c’était visible. Oui, il lui avait manquée, c’était indéniable, et elle n’avait pas vraiment envie de le cacher. Il n’y avait rien à cacher, c’était normal, non, qu’il lui manque comme ça ? Ils avaient passé ces dernières semaines collés l’un à l’autre, et là, ils étaient séparés de quelques milliers de kilomètres alors oui, évidemment que oui, ça lui faisait terriblement plaisir qu’il soit présent, qu’elle avait envie de l’embrasser encore.

Quoi que moins, maintenant, parce que voilà, même si elle se doutait qu’il pensait pareil qu’elle, il ne lui avait pas dit non plus.

Alors, elle écouta son histoire, distraitement. Université-poudre de cheminette-surprise-Drammen-Oh, Thèdes est dans le coin. Dans le mille, elle avait envie de lui dire, dans le mille, on est pile dans la même ville, toi et moi, t’as remarqué, t’es même chez moi ! Elle plaisantait mais honnêtement, qu’est-ce que ça pouvait lui faire plaisir ! Elle n’y porta pas plus d’attention, alors qu’Andrew continuait de lui expliquer son histoire, et elle ne se reconcentra sur lui que quand il lui parla de la chemise blanche. Elle allait bien lui en trouver une, ou demander à un elfe de lui en trouver une, plutôt. Elle ignorait où se trouvait le dressing de son père, puisque c’était ce dont il était question, n’est-ce pas ? Emprunter une chemise à son père pour la donner à Andrew. Elle haussa les épaules, ce n’était pas bien grave, qu’il ne soit pas au courant, et elle connaissait suffisamment sa mère pour savoir que si jamais elle ne trouvait pas de chemise blanche pour Andrew, il pourrait toujours apparaître à la fête. En attendant, elle suivit Andrew des yeux qui se dirigeait vers la porte menant jusqu’au hall d’entrée, tout sourire devant son air éberlué. Elle le suivit alors qu’il passait la porte qu’elle referma doucement derrière elle. Pendant qu’Andrew observait le premier étage du manoir du bas de l’escalier, Thèdes claqua des doigts pour faire apparaître un elfe à qui elle demanda de lui trouver une chemise blanche et de la lui déposer dans sa chambre. Aussitôt sa requête faite, l’elfe hocha la tête et disparut. Thèdes resta à observer Andrew qui avait quitté des yeux l’étage pour l’observer elle.

« Ah, et pour répondre à ta question de tout à l’heure. Non, tu m’as pas manquée, pourquoi tu me demandes ça ? »

Dans les dents, Andrew. La prochaine fois, tu ne te vanteras pas.

Elle hocha la tête lorsqu’il lui demanda si ça lui faisait plaisir que son père soit présent. Ça aussi, c’était indéniable, bien évidemment qu’elle avait rêvé de le revoir, mais elle secoua la tête aussitôt quand il continua sa phrase. N’empêche qu’elle avait aussi envie de dire à Andrew que ce n’était jamais ça, que ça ne se passait jamais bien, qu’elle faisait toujours tout de travers et qu’il le lui faisait comprendre sans arrêt. Elle ne pouvait pas le rejoindre maintenant, même si elle en avait envie, parce qu’à part quand Andrew avait fait son apparition, il ne lui avait adressé que quelques regards et quelques paroles, toujours très froids, d’ailleurs. Mais c’était déjà bien, non, qu’il n’ait pas fui devant elle, n’est-ce pas ? Une petite voix dans sa tête lui dit qu’il ne pouvait pas fuir, aujourd’hui, qu’éviter sa propre fête d’anniversaire, ça ne se faisait pas mais qu’importe. Il était là, lui aussi. Elle avait son père, elle avait Andrew.

Il ne manquait que Tejho.

Sauf qu’elle s’interdit d’y penser plus, parce que c’était comme ça et que rien ne pourrait y changer, et puis Andrew lui fit un sourire assez étrange qui lui fit hausser les sourcils. Plait-il, qu’elle avait envie de lui demander alors qu’elle avait déjà tout compris. Elle rit doucement en s’approchant de lui pour lui attraper la main.

« Viens, ta chemise attend dans ma chambre, je crois. »

Il n’était pas idiot. Il n’y avait pas que la chemise qui l’attendrait dans la chambre. Elle ne lui lâcha pas la main en montant les escaliers, prit un tournant, et un autre, traversa une grande salle de musique, et passa devant une bibliothèque, et un des bureaux et finalement ouvrit une porte dorée pour le faire rentrer dans sa chambre. Elle était spacieuse et très illuminée. Sa mère avait fait la décoration, s’était chargé de remplir la pièce de tons chauds, clairs et dorés. Comme prévu, la chemise blanche était posée sur la chaise face à la coiffeuse. Elle lâcha la main d’Andrew pour s’approcher de la baie vitrée et ferma les rideaux.

« Tiens, y’a ta chemise, là. Tu la mets maintenant ? »

Elle s’éloigna de la verrière pour revenir vers Andrew et lui déboutonner sa chemise en souriant. Elle la lui enleva doucement avant d’entourer son cou de ses bras.

« Ou non, en fait. La fête peut attendre un peu, non ? »

Et elle l'embrassa, approfondissant le baiser dans la seconde. Souleva le pan de sa robe, les jambes à présent autour de sa taille, les bras autour de son cou, les siens de ses hanches. Thèdes fut posée sur le lit, Andrew au dessus d'elle, et pendant qu'il se penchait vers son cou pour l'embrasser, Thèdes se mordit la lèvre en murmurant :

« Bon. Peut-être un petit peu, finalement. »

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Andrew McAllen
M.U.M
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Andrew McAllen



 
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyMar 21 Fév - 18:46

Il ne lui avait pas demandé s’il lui avait manqué, ça n’avait jamais été une question. Thèdes ne savait pas mentir, ils le savaient tous les deux, et peu importe ce qu’elle pouvait lui dire, ses gestes avaient parlés avant elle. Pour un accueil comme celui-là, Andrew se sentait prêt à s’absenter régulièrement si à son retour, Thèdes ne pouvait pas s’empêcher de se jeter sur lui pour l’embrasser. Cette pensée ne fit d’ailleurs qu’élargir son sourire alors qu’elle s’approchait de lui pour l’entraîner vers l’escalier. Étrangement, il s’était attendu à ce qu’elle sorte sur la terrasse pour aller retrouver ce père qu’elle ne voyait jamais. Meilleur acteur qu’elle, Andrew parvenait à s’effacer facilement, s’oubliant lui-même pour quelqu’un d’autre. D’ordinaire, les gens saisissaient l’occasion, certains reconnaissants, d’autres pas, mais pas cette fois. Aujourd’hui, il ne disparaissait pas derrière le décor de la scène. Au contraire, il restait au centre, voyant les pièces du manoir défiler sous ses yeux. Si elle le laissait retrouver son chemin jusqu’à l’escalier menant au rez-de-chaussée, pas certain qu’il y parvienne sans se perdre. Il se laissa donc conduire jusqu’à la chambre de Thèdes qui referma la porte derrière eux. La pièce faisait à peu près deux fois la taille de la chambre qu’Andrew possédait dans le Maine. La sienne lui paraissait même encore plus petite, à cause du plafond incliné. Andrew fit quelques pas en direction de la chemise blanche posée sur la chaise, parfaitement pliée, mais s’arrêta lorsque la pénombre envahit la chambre, levant les yeux vers Thèdes qui revenait vers lui en souriant.

Lentement, Thèdes défit chaque bouton de sa chemise, ses mains se frayant un chemin jusqu’à ses épaules pour la faire tomber sur le sol, sans bruit. Le silence venait de changer, soudain chargé de sens. Les bras de Thèdes glissèrent autour de son cou, et Andrew releva la tête vers elle, leurs regards se croisant. D’une main posée au bas de son dos, il l’attira vers lui. Andrew n’avait toujours rien dit, n’en ressentait pas le besoin immédiat. Il y avait des choses qui n’avaient pas besoin d’être exprimées à voix haute, des moments où les mots ne servaient à rien. Les doigts de son autre main agrippèrent une pince sur le côté du chignon, l’enlevèrent, relâchant la coiffure. Andrew ôta une seconde pince, puis une troisième, libérant quelques mèches dégageant une douce odeur de vanille enivrante. Il débarrassa sa chevelure des deux dernières pinces, la laissant onduler sur les omoplates de Thèdes. Cinq jours sans la voir, sans la toucher, et ce stupide chat qui tournait en rond du matin au soir en attendant son retour. Comment avait-il fait, pendant quatre mois ? Question rhétorique, bien sûr, parce que la vraie réponse, il la connaissait, et elle aussi, mais c’était de l’histoire ancienne à présent, ça appartenait au passé. Là tout de suite, la fête pouvait attendre, et le monde entier aussi, parce qu’ils s’en moquaient éperdument, il y avait plus important ; eux. Andrew lui rendit son baiser, la soulevant du sol comme elle l’entourait de ses jambes. Il la tenait contre lui, penchée sur son visage, ses longs cheveux lui tombant sur les joues, assombrissant les deux perles noires dans son regard. Même lorsqu’elle était en colère, il ne parvenait pas à se détacher de ces deux iris sombres où il se noierait volontiers si on lui en donnait la possibilité. Sans la quitter des yeux, Andrew la transporta jusqu’au lit où il l’allongea sur les couvertures. La tête sur la montagne d’oreillers, Thèdes tendit légèrement le cou, et il y plongea pour y déposer de furtifs baisers.

Il rit doucement à la remarque de Thèdes, se redressant en position assise, les genoux repliés sous lui, un sourire en coin. Ses mains soulevèrent l’une des jambes de Thèdes, de la cuisse au mollet, déposant délicatement la cheville sur son épaule, sa peau claire contrastant à peine avec la sienne. Il défit l’attache de la chaussure à talon puis la retira, relâchant la jambe afin de se saisir de l’autre pour en faire autant. Il revint vers elle, le haut de son corps prenant appui sur ses bras alors qu’il se penchait au-dessus de Thèdes, effleurant sa joue de son nez, l’embrassant à la commissure des lèvres avant d’approfondir le baiser. La paume de sa main se logea sous son oreille, son pouce caressant les contours de son visage. Ses doigts se faufilèrent ensuite jusqu’à la bretelle de la robe de Thèdes, faisant adroitement glisser la dentelle, dénudant une épaule que ses lèvres s’empressèrent de venir trouver. Andrew la senti frissonner, pressant davantage son corps contre le sien. Il dévia ses baisers sur chaque parcelle de peau à découvert au-dessus de son décolleté. Il connaissait chaque courbe par cœur, de ses hanches au creux sous son genou, là où il venait de déposer sa main, remontant lentement le long de sa jambe.


" Tu rentres avec moi, ce soir ? "

La question fut soufflée dans un murmure, et à peine fut-elle posée que les lèvres d’Andrew vinrent embrasser celles de Thèdes pour lui voler un baiser qui ne tarda pas à devenir plus passionné. Plus il l’embrassait, plus son désir pour elle augmentait. Leur respiration s’entremêlait tandis qu’une fervente chaleur passait d’un corps à l’autre, faisant agréablement accélérer les battements de son cœur contre son torse, palpitant dans ses veines jusqu’à son cou, cognant contre ses tempes. Il en oubliait toute notion de lieu et de temps ; il n’y avait plus qu’elle.
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Thèdes Konstonhalu
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Thèdes Konstonhalu



 
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyDim 26 Fév - 19:19

Have you ever look back at the past and realised you were such an idiot ?

Et elle ne cherchait même pas à s’en rappeler, ça lui était venu comme ça l’esprit, et maintenant, réellement, elle s’en rendait compte. Elle avait été idiote. Une stupidité sans nom, mais l’avantage, en ce moment même, c’était que les baisers d’Andrew lui faisaient comprendre que ça n’avait strictement plus aucune importance. Ils avançaient tous les deux. Thèdes avec sa fichue manie de simplement vouloir oublier ce qu’il s’était passé et Andrew plus sainement. Mais honnêtement, ça n’intéressait personne, là maintenant, ni l’un ni l’autre, parce qu’ils étaient tous les deux et que franchement, il fallait être réaliste une seconde, c’était bien la seule chose qui comptait. Ils avaient bravé l’hiver, ils avaient vécu d’énormes échecs, quelques trahisons douloureuses, des piques et des provocations plus ou moins bien placées mais ils étaient là quand même. Personne ne destinait Andrew à finalement venir en Norvège, tout comme personne n’avait prédestiné Thèdes à aller dans le Maine, chez Andrew, ces projets avaient été abandonnés lorsqu’ils avaient rompu, et ils n’en avaient plus jamais reparlé. Quelle importance ? Le passé appartenait au passé, et Andrew pouvait bien dire ce qu’il voulait, Thèdes l’éradiquerait de sa mémoire. Et puis, il ne comprenait rien, il comprenait pas que ça tâchait tout ce qu’ils vivaient en ce moment, qu’elle avait l’impression de pouvoir déplacer des montagnes, quand il était là, que rien ne pouvait la toucher s’il était présent, que tous les choix qu’elle faisait était en fonction de lui, que ses pensées étaient toujours tournées vers lui. Il n’avait pas l’air de le comprendre, qu’au final, tout le monde s’en fichait, de comment elle avait vécu la rupture, et la séparation qui dura quelques mois. Que c’était du passé, que c’était fini, bel et bien résolu. Et s’il ne voulait pas l’oublier, d’accord, qu’il se débrouille avec ses pensées, mais Thèdes, réellement, elle voulait repartir sur quelque chose de bien, sur de bonnes bases. Parce qu’Andrew le méritait et qu’elle aussi. Et puis, il promettait de rester, alors Thèdes promettait de ne jamais partir non plus. En même temps, elle n’avait pas envie de partir du tout, et encore moins maintenant, alors qu’il venait de lui enlever ses chaussures et qu’il posait ses lèvres sur les siennes. Partir ? Ça voulait dire quoi, ça, déjà ? Ah oui. Partir ? Maintenant ? Même pas en rêve.

Quoi que repartir avec lui, pourquoi pas. Ça, c’était jouable. Et vu qu’il venait de lui demander, elle allait hocher la tête sans hésiter, mais il l’embrassait déjà de nouveau et elle ne pouvait juste pas refuser un baiser pour lui dire d’accord parce que ça ne se faisait pas, déjà, et aussi parce qu’il devait bien savoir qu’elle ne lui refuserait rien, que ça faisait bien longtemps qu’elle ne refusait plus rien venant de lui. Pas par dépit d’obstination, même pas. Juste… Dire non à Andrew ? Mais pourquoi faire, encore une fois ? C’était comme partir, ça n’avait aucun sens, et ça ne voulait rien dire dans la bouche de Thèdes, ni maintenant, ni jamais. Du coup, elle préférait continuer de l’embrasser, c’était un fait, et profita d’un moment où il se relevait légèrement pour tirer sur sa robe, la faire passer au dessus de sa tête et la jeter au loin. Au diable, le blanc et tout ce qui va avec, d’ailleurs, on s’en moque, là maintenant. Andrew est là. Alors, elle l’embrassait, ses mains dans son dos déjà dénudé, ignorant la fête, et tout le monde dehors célébrant un anniversaire qui n’avait pour l’instant même aucune importance. L’anniversaire de qui, déjà ? Elle l’avait oublié, ça aussi.

Mais oui, clairement, elle avait mieux à faire que de penser. Tout sourire, elle fit basculer Andrew, à présent le dos sur le matelas qui ne résista pas, s’allongeant de tout son long sur lui, croisa son regard une seconde pour lui sourire encore en passant ses mains dans ses cheveux avant de revenir sur ses lèvres. Arrêter de réfléchir en sa présence, c’était impossible, mais elle arrivait à oublier de respirer parce qu’il était là, des fois, comme maintenant, alors qu’il passait les mains dans son dos et, alors qu’elle s’en rendait compte et qu’elle reprenait sa respiration pour l’embrasser de nouveau, ses mains se baladèrent, allant de son torse jusqu’à son ventre, puis de retour sur son torse et encore jusqu’à son ventre et son pantalon qu’elle dégrafait hâtivement. Les lèvres mouvantes sur ses lèvres à lui et sa mâchoire et son cou et sa gorge et son torse et son estomac jusqu’au bas de son ventre en même temps qu’elle abaissait son pantalon avant de remonter une nouvelle fois, ses lèvres toujours posées sur lui, vaquant bientôt ici et là, remontant jusqu’à sa bouche qu’elle embrassait encore, les yeux fermés. Elle déglutit difficilement lorsqu’il lui enlevait ses sous-vêtements, ça faisait cinq jours, et pour être honnête, c’était déjà bien trop. Les mains redescendant jusque sur ses hanches, attrapant du bout des doigts le dernier vêtement pour l’abaisser et puis l’enlever. Mais c’était devenu foncièrement capital, à l’heure d’aujourd’hui, parce qu’elle l’avait attendu cinq jours et avec l’intention de l’attendre encore cinq de plus et il était là, pas pour elle, c’était un pur hasard, mais il était là quand même, nu et elle aussi. Lui, souriant, les yeux toujours clos alors qu’elle venait de les ouvrir pour l’observer, elle oubliait de nouveau de respirer, parce qu’il était là, et elle avait beau le répéter un milliard de fois, elle ne s’y faisait pas encore, mais ça viendrait, parce qu’au final, c’était ce qui aurait dû arriver, et qu’elle s’était imaginé une centaine de fois son arrivée en Norvège et que maintenant elle ne rêvait plus, ou alors, elle n’en avait pas conscience. Quoi que peut-être que c’était un rêve, mais le soupir qu’elle lâchait et les battements pressés de son cœur tandis qu’ils ne faisaient plus qu’un lui prouva le contraire et elle se blottit davantage contre lui. Il était là, c’était tout ce qu’il fallait retenir et c’était ce qu’elle allait faire, et encore une fois, peu importait la fête, et son père et tous les autres, qu’ils aillent tous au diable parce que maintenant, et depuis déjà quelques temps, personne n’avait d’importance puisqu’il était là. Qu’il soit en Norvège, aux Etats-Unis ou qu’il reste en Irlande, peu importait, elle irait le voir et elle irait le chercher pour le ramener vers elle si lui ne venait pas de lui-même. De la folie pure et simple. Elle le lui avait dit, en plus. « À la folie » et il avait très bien compris, et dans ses yeux, elle l’avait vu, aussi, ce « à la folie » et elle était persuadée, non, convaincue, ou peut-être les deux, que c’était pareil pour lui, et ça la rendait heureuse, littéralement euphorique, comme maintenant, alors que son bassin cognait contre le sien, à une vitesse bien moindre par rapport à son cœur qui semblait vouloir s’échapper de sa cage thoracique mais elle s’en moquait. Tant pis, qu’elle disait, tant pis puisqu’il était là. À un milliard près, de toute façon, elle pouvait bien continuer de le répéter. Et elle l’embrassait encore, n’entendant plus rien autour d’elle, pas même Andrew, même pas lui. Juste son cœur à elle qui tambourinait dans sa poitrine mais c’était une jolie mélodie alors elle s’en accommodait tout à fait. Et elle ne savait pas combien de temps ils étaient restés ainsi, elle avait l’impression que le temps filait incroyablement vite, ses lèvres sur les siennes et elle sur lui, collée à lui, agrippant ses épaules, et son cou de ses deux mains et ses cheveux qu’elle caressait, les glissant jusqu’à ses mains à lui, en agrippa une pour enserrer ses doigts. Plus rien ne comptait à part lui, ça aussi, elle pouvait se le répéter, une sorte de vérité universelle qu’elle aimait redire, souvent, très souvent. C’était Andrew et Thèdes, et ça le serait toujours parce qu’il le lui avait dit et que plus jamais personne ne se mettrait entre eux ; ça aussi, il le lui avait dit, et c’est sur ces pensées que la chaleur au creux de son ventre explosa, lui donnant un gigantesque frisson et lui rendant la vision trouble si bien qu’elle ferma les yeux, reposant ses lèvres sur celles d’Andrew, approfondissant le baiser. Les mains d’Andrew se crispèrent sur ses hanches quelques minutes plus tard alors qu’elle avait baissé la tête, la blottissant dans son cou, le couvrant de baisers. Ils restèrent encore un peu comme ça, et Thèdes aurait voulu ne jamais se déloger de son cou. Finalement, au bout de quelques temps, elle se laissa tomber à côté de lui, continua de lui embrasser la gorge alors qu’il passait une main chaude dans son dos, suivant sa colonne vertébrale.

Le temps filait toujours trop vite, trop injuste pour les laisser juste tous les deux. Odieux, aussi. Carrément jaloux d’eux, c’était tout ce que Thèdes pouvait se dire, parce que la vie avait repris son cours, et qu’il y avait une fête en bas, et qu’il fallait y aller. Elle se consola quand même. Un Andrew et Thèdes et les autres n’était pas exclus. À partir du moment où il y avait quand même un « tous les deux ». Rompant le silence, Thèdes se leva lentement, attrapa ses vêtements sur le lit, tendit les autres à Andrew, ramenant au passage la chemise blanche qui l’attendait toujours sur la chaise de la coiffeuse. Elle l’embrassa une dernière fois avant de se rhabiller rapidement, se rattacha les cheveux, les détachant aussitôt, ne manqua pas de lancer un regard noir à Andrew.

« Je fais comment pour me recoiffer, maintenant ? J’ai envie de te dire bravo ! »

Elle échangea un regard avec lui, échangea son regard noir par un sourire et attendit qu’il s’habille pour l’attraper par la main et refaire le chemin inverse jusqu’au jardin où avait toujours lieu la fête. Thèdes ne lui lâcha la main que lorsqu’un serveur passa, attrapant une coupe de champagne pour la donner à Andrew.

« J’ai de l’avance sur toi, je sais pas combien tu peux en boire, mais je suis persuadée que tu battras pas mon record : Dix coupes ! »

Deux, en fait, et elle mentait sans impunité parce qu’elle savait parfaitement bien qu’il s’en rendrait compte bientôt, voire maintenant. Souriant de nouveau, elle tourna la tête vers le buffet dans l’intention de l’y emmener mais elle croisa le regard bleu de sa tante. Elle lui adressa un faible sourire suivi d’un signe de tête avant de murmurer à l’oreille d’Andrew :

« La femme, là-bas, près du buffet, habillée en blanc… Oui, bon, ça va, ils sont tous habillés en blanc, hem, celle avec les cheveux blonds, et le joli nez, tu la vois ? »

Elle n’attendit pas d’acquiescement de sa part pour continuer.

« C’est la mère de Kai, elle est Auror, et le petit qui la suit partout, c’est son fils, le frère de Kai, il s’appelle Svan. »

Elle tourna de nouveau légèrement la tête, ses yeux se posèrent sur un homme d’une quarantaine d’années, l’air fier et peu souriant.

« Ah, et lui, c’est le chef de la Brigade de police magique de Norvège. T’imagines, il contrôle tous les Aurors ! Tu pourras aller lui parler, si tu veux, mais fais attention, je sais pas, il a pas l’air commode. T’as vu comment il a l’air sévère ? »

Elle lui adressa un nouveau sourire avant de chercher son père des yeux, le trouvant à discuter avec quelques collègues, charmant et gracieux. Elle ne dit rien mais n’en pensa pas moins : Il n’avait même pas remarqué son absence. Elle tourna les yeux de nouveau vers Andrew, lui adressant un nouveau sourire.

Tant pis, ça n’avait pas d’importance puisqu’Andrew était là.
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Andrew McAllen
M.U.M
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Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   Empty
MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptySam 3 Mar - 2:20

You, you got me, thinking it’ll be alright.

Promenade matinale ? J’peux me joindre à toi ? Bien sûr. Comme une évidence, comme s’il était stupide de poser la question. Hey, je te ferai visiter le Maine, un de ces quatre ! Promesse en l’air. En échange je te ferai visiter la Norvège. Je viendrai. Clin d’œil charmeur. Retrouve-moi à la rivière souterraine, dans deux jours. Sauf qu’un jour plus tard, soirée de beuverie en salle commune, jeu de la bouteille, puis un baiser, inévitable. Et si on jouait à action ou vérité, maintenant ? Regard sur le pendentif… Qui est cette fille qui t’a brisé le cœur ? Vérité biaisée. Ne casse pas cette bouteille ! Embrasse-moi encore. Andrew, j’ai un projet pour toi, pour nous. Hochement de tête. D’accord. Nuit blanche. Crétin, à quoi tu penses ? Rendez-vous à la rivière. Sourire séducteur. Sexy, le bikini. Whisky, vérités, mensonges. Pourquoi moi ? Tu sais pas dans quoi tu t’es embarquée. Froncement de sourcils. Tu peux tout arrêter. Ouais mais non. Crétin, arrête. Pourquoi t’y tiens tant ? Parce que t’es Andrew. Je t’ai dit oui sur un coup de tête. On sait tous les deux qu’un jour, ça va exploser. Elles sont toutes pareilles. Est-ce que t’es un peu amoureux de moi ? Silence. Andrew ? Silence. Je te déteste, je te haïs ! Claquement de porte. Ronronnement amusé d’une marquise. Andrew, t’as conscience que ça révèle au grand jour ta faiblesse ? Pas vraiment, non. T’y tiens, à cette fille. Je tenais surtout à la danse. Rires. T’as peur, Andrew ? J’suis mort de trouille, t’as d’autres questions ?

Just when I leave, I’m back for more.

Pourquoi je sens que plus les secondes passent, pus tu me détestes ? Non, Andrew, j'te déteste pas encore là, je suis qu'au premier stade, j'ai juste envie de te frapper, mais ça va passer quand le deuxième stade arrivera, t'en fais pas. Laisse tomber. Mais tu comprends rien ! Ouais, c’est ça je comprends rien de rien. Verre d’eau qui éclate contre le mur. Quoi, encore ? Tu sais, quoi. Ouais, t’as encore plus la trouille que moi, Thèdes, t’as tellement peur d’être blessée et d’avoir mal que tu préfères te mentir à toi-même ! T’as vraiment un égo surdimensionné, en fait… Rire moqueur. Ah ouais ? Alors explique-moi pourquoi tu passes tes nuits avec moi ? T’as tort. Lâche-moi. Chaussure à talon qui vole dans la pièce. Je me tire. C’est ça, va-t-en. Porte qui claque, encore. Nœuds dans la tête. Pendentif jeté par la fenêtre. Ne fais pas ça ! Je m’en fous. Pas moi. Dis pas n’importe quoi. T’as qu’à mettre un terme au projet, Andrew. Ouais mais non. On s’engueule tout le temps. C’est pas grave. Tu veux un verre ? Je bois plus. Arrête avec ces verres d’eau. J’ai le droit, non ? Ça devient chiant. Dis tout de suite que je suis chiante. C’pas ce que j’ai dit. Sourde oreille. Thèdes ? Thèdes, tu veux bien lâcher ce bouquin et m’écouter deux minutes ? Livre qu’on referme, temps qui s’écoule en silence. Et puis merde, hein ! Semaines qui passent. On s’entend un jour sur quatre, ça marchera pas. Si t’arrêtais avec tes questions, aussi. Tu n’y réponds jamais ! Ça m’énerve ! Tu m’énerves ! On est deux ! Vendredi treize. J’ai foutu la trouille aux filles du cours de divination, j’ai lâché un chat noir en pleine classe, t’aurais dû voir leurs têtes ! Où t’as trouvé un chat noir ? Je l’ai acheté. Tu vas le garder ? Non, sûrement le donner à ma sœur, pourquoi, tu le veux ? J’te le donne, si tu le veux. Pépito est le plus beau chat du monde ! Si tu le dis. C’est vrai ! Ouais, d’accord. Ne dis pas "d’accord". D’acc ? Regard noir. Mercredi 27 juillet. Joyeux anniversaire, Thèdes, tiens, cadeau ! Haussement de sourcils. C’est quoi ? Ouvre-le. Un collier, une perle noire, comme tes yeux. Nouveau regard noir. Sourire. Andrew ! Début août. Tiens, pour te remercier du cadeau. C’est pas mon anniversaire. On s’en fiche. Bracelet en or blanc. T’es dingue ! Je sais.

But I, I failed you, this time.

Succube. Incube. C’est fini. Main qui part toute seule, gifle en plein visage. Même pas mal. Menteur ! J’te dis que ça veut rien dire, on s’est juste embrassés ! Juste embrassés ?! Soupir agacé. C’est bon, Thèdes, arrête. Ouais, t’as raison, j’arrête tout ! Et tout s’est arrêté. Fin de l’été. Hey Andy, il était temps, vieux, tu viens au Corn Flex ce soir ? Et les autres soirs, tant qu’à faire, et pourquoi pas tous les week-end ? Rencontrer de belles inconnues, leur sourire, boire, danser, coucher ensemble, rentrer dormir. Plus rien n’a d’importance, que le moment présent, la liberté. Vivre en appart avec Mani. Coucher avec Mani. Aller au bal masqué en célibataire. Rencontre avec Amy. Pensées troublantes, puis besoin tout aussi irritant que soudain de réfléchir. Marre du Plume. Marre de jouer un rôle. Marre de ne pas être prit au sérieux. Marre de la méfiance dans le regard des autres. Soirée au château. Elei, une fiole, un secret, une jument. Tu peux pas sortir de là sous cette forme ! Hennissements réprobateurs, elle sort quand même. Thèdes à la fenêtre qui se fige. Quoi, t’as peur des chevaux ? Thèdes qui se cache le visage dans son cou. Premier contact en quatre mois. Odeur de vanille, et drôle de nostalgie. Pas si drôle que ça, voire pas drôle du tout. Alors pourquoi tu souris, imbécile ? Échange de regards entre la jument et le Plume. Merci.

I won’t give up, on us.

Veille de Noël, un homard dans les mains, dans le Maine. Thèdes ?! Qu’est-ce que tu fais ici ? Je peux entrer ? Il fait froid dehors. Bien sûr. Encore et toujours bien sûr, ça a toujours bien sûr. Minuit. Deux corps appuyés l’un contre l’autre dans la nuit glacée, dans le noir, dans le calme. Je suis bien, là, mais je ne sais pas pourquoi je suis là, je dois rentrer. Est-ce que tu le veux vraiment ? T’en aller je veux dire ? Tu voudrais pas aller à l’intérieur, plutôt ? Lait de poule ou chocolat chaud de minuit… Ou un verre d’eau, hein, si t’aimes pas ! Un verre d’eau, alors. Retour de la chaleur. Une phrase de trop. Un baiser de trop, trop court. On connaît bien l’art de la dérive, toi et moi. Un jour sur quatre, tu te rappelles ? C’est vraiment ce que tu veux ? Non. Comment on sait ce qu’on veut ? Je sais pas. Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? Et si on rentrait ? Rentrer, oui. Ensemble. Nouvelle année qui commence. Putain, il est devenu gros, ce chat ! Andrew ! Quoi, c’est vrai ! Regard noir. Perle noire. Tiens, t’as encore le collier, je croyais que tu l’avais jeté. Non. Ah. Sourire impossible à réfréner. Désintéressement soudain et total pour le reste du monde. Plus envie de fuir, de la fuir. Et puis partir pour aller où ? Thèdes n’était pas comme les autres filles. Elle lui avait fait confiance, à lui, et au Plume, et ce dès le premier soir. Aveuglément, elle s’était jeté dans ses bras, avait enduré ses mensonges, sa peur de revivre deux fois le même drame. Il ne lui mentait plus, mais il ne lui avait pas encore dit toute la vérité. Personne ne savait, mais là tout de suite, ça n’avait aucune espèce d’importance, parce qu’elle croyait en lui. Quatre jours sur quatre. Quelque chose avait changé.

Jeg elsker deg.


Trois mots soufflés à son oreille alors qu’il la ramenait contre lui et que leur respiration se calmait. Il sentait les lèvres de Thèdes s’étirer en un sourire dans son cou. Avant de le rencontrer, elle dormait mal, et ce, depuis dix-huit années. Andrew, lui, n’avait jamais eu de problème à fermer les yeux la nuit, mais l’ironie voulait que depuis cinq jours, son sommeil était tout sauf réparateur. Il serait bien resté dans le lit à dormir quelques heures avec elle, près d’elle, mais une fête attendait, en bas. Thèdes se leva la première, laissant le bras d’Andrew retomber sur le matelas. Il la suivit du regard, se redressant à contrecœur en position assise. Il attrapa ses vêtements, se rhabilla à son tour sans oublier de revêtir la chemise blanche. Il leva les yeux vers Thèdes qui, faussement en colère, lui adressait un regard noir. Il esquissa un sourire en coin, terminant de boutonner la chemise avant de saisir une perle blanche entre ses doigts. Andrew l’examina deux secondes, puis la reposa sur la coiffeuse. Au diable les perles blanches, elle n’en avait pas de besoin. De chignon non plus, surtout si c’était pour le défaire à nouveau à peine cinq minutes plus tard. Il se pencha vers elle pour l’embrasser, une main se glissant dans ses longs cheveux détachés, sans nœud. Elle lui rendit son baiser, lui agrippa la main et ils redescendirent au rez-de-chaussée. Andrew la suivait, à présent à sa hauteur, réceptionnant une coupe de champagne que Thèdes lui tendait d’un sourire éclatant qu’il lui rendit no sans une pointe d’amusement dans le regard.


" Quoi, tu penses que je peux pas te rattraper ? "

Elle mentait, ils le savaient tous les deux. Andrew vida tout de même la coupe en une gorgée, troquant aussitôt son verre vide contre une nouvelle flûte pleine.

" Norvège : Dix, États-Unis : Un. Et ce n’est que le début, prépare-toi à perdre, mon cœur ! "

Ils se défièrent du regard lorsque le passage d’invités près du buffet attira leur attention. Thèdes offrit un sourire poli à la dame, la mère de Kai, une Auror, comme le lui indiquait justement Thèdes à voix basse, présentant ensuite le gamin qui la suivait. Andrew hocha la tête, enregistrant les informations, suivant son regard sur un homme assez important, à l’allure peu sympathique.

" Ça doit être une condition pour obtenir le poste, si tu veux mon avis. "

Andrew voyait mal un type souriant et docile diriger le bureau des Aurors de n’importe quel pays. Et puis il devait en avoir pourchassé, des mages noirs. Forcément, l’envie de sourire pouvait partir avec le temps, mais qui sait, il venait peut-être de rentrer de bosser toute la nuit, aussi. Tiens, il semblait être venu tout seul, d’ailleurs. Caressant la pensée inverse en ce qui le concernait, Andrew tourna la tête vers Thèdes qui en fit tout autant, le gratifiant d’un sourire radieux. Il rit, discrètement, puis l’entraîna vers la porte vitrée menant à l’extérieur, coulissant par magie dès que quelqu’un s’approchait. Andrew laissa Thèdes passer la première, lui lâchant la main alors qu’elle sortait sur le balcon, à l’intérieur de l’immense bulle. À son poste, en garde-à-vue, Kevin aborda Andrew, les bras croisés, sourcils froncés en direction de Thèdes, dos à eux, qui jetait un coup d’œil aux préparatifs.

" Te demande pas pourquoi t’as raté l’examen d’entrée au Ministère, l’an dernier. "


Piqué au vif, Andrew se retourna, la mâchoire serrée.

" Je t’emmerde, Hodgkin, commence déjà par te trouver une fille ! "

Le concerné, visiblement touché dans son orgueil, s’empressa de battre en retraite. Andrew rejoignit Thèdes sur la terrasse, jetant un coup d’œil aux amuse-gueules posées sur une table blanche décorée avec des bouquets de ballons de la même couleur. Même le patriotisme du violet de salle commune de Plumentine ne dépassait pas cette frénésie de blanc.

" Hey, c’est pas des blinis avec du saumon, là ? "

Avec sa coupe de champagne à la main, pointant une assiette de son index à Thèdes, il ressemblait davantage à un invité qu’à un étudiant de police magique en mission. Et si le père de famille semblait ne s’intéresser qu’à ses discussions politiques, Andrew surprit Inno Konstonhalu à loucher en leur direction. Détournant le regard, il croisa les grands yeux noirs de Thèdes.

" Qu’est-ce que ta mère sait de moi, au juste ? "

Non parce que le sourire qu’elle avait au visage signifiait clairement qu’elle savait quelque chose.
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Thèdes Konstonhalu
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyDim 4 Mar - 19:11

Andrew s'était toujours amusé à la contredire. Thèdes l'avait toujours plus ou moins bien pris. Ça dépendait souvent de l'enjeu aussi. Elle le prenait rarement bien, autant être honnête mais aujourd'hui, qu'il boive dix, vingt ou trente coupes de plus qu'elle, ça n'avait évidemment aucune importance. Elle le regarda boire sa coupe d'une traite en grimaçant. Depuis l'été dernier, elle avait légèrement perdu l'habitude de boire autant, se dégoûtait rapidement de l'alcool, et devenait assez vite enjouée dès qu'elle enfilait quelques verres. Le champagne lui montait rapidement à la tête, un des seuls alcools qui lui donnait un mal de crâne pas possible, et elle ne retint pas une seconde grimace lorsqu'il prit une deuxième coupe. Andrew était fou, c'était dit, et il pouvait bien faire le décompte, et malgré que ça ne soit pas important, Thèdes fronça quand même les sourcils. Mauvaise perdante et tricheuse, ce n'était un secret pour personne qu'elle ne supportait pas perdre quoi que ce soit. Les paris, le nombre de verres d'alcool avalés en une seule gorgée, les matchs de volley ball, ceux de babyfoot. Et Andrew le faisait encore exprès, malgré tout, depuis le début. Il disait la laisser gagner, il l'avait dit à Lauréline, dernièrement, il mentait, évidemment, Thèdes était trop douée, trichait trop bien, criait trop fort dès que quelqu'un prenait de l'avance.

Et pourtant. C'est qu'il gagnait tellement souvent contre elle.

« Oui bon, ça va ! De toute façon, j't'ai menti, tout à l'heure. J'en ai pas bu dix, j'en ai bu vingt. Et comme je suis l’hôte, je t’interdis de boire plus de trois coupes, et fais pas cette tête, je suis dans mon droit ! Et là, tu vois, la Norvège gagne contre les Etats-Unis, comme d’habitude. »

Elle trichait encore, le sourire aux lèvres. Il ne l’écouterait pas, lui souriant aussi.

Oubliant la deuxième coupe qu’il avait dans les mains, elle s’avança vers le buffet, en faisant mine de ne pas remarquer qu’il ne la suivait plus, en profita pour jeter un autre coup d’œil à son père, toujours absorbé dans sa conversation, et elle fronça les sourcils, s’en prenant momentanément à la nourriture face à elle, faiseuse de tous ses maux, dirons-nous. Elle se servait un verre d’eau alors qu’Andrew revenait près d’elle, et elle hocha la tête lorsqu’il lui demanda ce qu’ils avaient en face d’eux, pointant du doigt une assiette. Elle hocha la tête.

« Hm, des blinis au saumon, oui ! »

Elle en prit un dans sa main pour le lui tendre et laissa retomber sa main quand il prit le blinis dans la sienne. La question qu’il lui posa ensuite lui fit hausser un sourcil, et elle tourna légèrement la tête pour croiser le regard de sa mère, qui, tout sourire, se contenta de détourner la tête pour se concentrer sur sa conversation avec une de ses amies. Thèdes leva les yeux au ciel, même si au fond, ce n’était pas si surprenant que ça. Totalement différente de sa fille, Inno, plus altruiste que n’importe qui, et d’autant plus avec Thèdes, s’était montrée encourageante aux débuts de l’histoire entre Andrew et de sa fille. Par la suite, quand ils avaient rompu, elle s’était contentée de dire à Thèdes qu’Andrew n’était qu’un idiot, quelqu’un qui ne savait pas ce qu’il perdait. Thèdes hochait la tête, sans vraiment savoir pourquoi, histoire de mettre un terme à une conversation qu’elle ne voulait avoir avec personne, pas même avec sa mère. Quand ils s’étaient remis ensemble, Inno avait aussitôt sauté de joie, prétendant savoir que tout se terminerait bien depuis le début. Inno Konstonhalu se laissait porter par le courant, ne prenait pas grand chose au sérieux, se contentait de vivre sa vie à son propre rythme, se reposait beaucoup, s’amusait aussi énormément. Si rien ne s’était arrangé, elle aurait été là pour Thèdes, n’aurait jamais parlé de réconciliation imminente. Elle n’en avait d’ailleurs jamais parlé avant que Thèdes elle-même lui apprenne la nouvelle. Relevant une nouvelle fois la tête vers sa mère qui les fixait de nouveau, elle lui lança un regard noir. Arrête de me regarder, arrête de nous regarder, qu’elle avait envie de lui dire. Ça ne regarde personne, pas même toi. Juste nous. C’est qu’elle était trop exclusive, Thèdes, ne voyait plus que par Andrew, ne trouvait d’importance dans personne d’autre mis à part lui et chaque moment partagé avec lui devenait intime à ses yeux, et il était presque vulgaire qu’on puisse avoir envie de les épier. En attendant, le silence se faisait doucement entre eux, et Thèdes n’avait toujours pas répondu à sa question, ne savait pas quoi répondre non plus, puisqu’il lui semblait que ça n’avait strictement aucune importance. Alors, elle observait les petits fours, s’attendant à y trouver dedans une réponse plus ou moins claire. Sans résultat. Et Andrew qui la regardait toujours… Thèdes haussa les épaules, relevant le regard vers lui.

« Elle ne sait pas grand chose, en fait. Elle sait qu’on s’est mis ensemble en mars dernier, qu’on a rompu à la fin de l’été, et qu’on sort de nouveau ensemble. »

Autant dire que non, elle ne savait pas pour le projet, et pour Lauréline, et pour Alex, ni pour personne, si c’était ce qui l’intéressait. Juste que leur histoire avait eu un début, une fin/pause, voyez ça comme vous voulez et un nouveau début. Préférant changer de sujet rapidement, elle lui fit un grand sourire avant de demander :

« Alors, le blinis au saumon ? Tu trouves ça bon ? »

Sans s’attarder plus que ça sur sa réponse, elle se concentra sur lui, le détaillant, avant d’écarquiller les yeux.

« Hey, j’ai pas soigné ta joue. T’es sûr que ça va ? »

Elle passa sa main sur sa joue éraflée, sourcils, bouche et nez froncés, se demandant comme elle avait pu ne pas le remarquer jusque là. Aucune idée, elle n’en avait strictement aucune idée.

« Non parce qu’on peut tout autant aller la soigner, si tu veux. »

Retirant sa main, elle lança un nouveau regard noir à sa mère qui les fixait toujours, ce même sourire sur le visage.

« … Je crois que t’aurais pas dû me parler de ma mère, j’ai l’impression qu’elle ne fait que nous fixer, maintenant. »

Et c’était le cas, quoi qu’il en soit. Elle haussa les épaules, parce qu’au final, cela n’avait strictement aucune importance. Elle l’avait pensé plus tôt, de toute façon. Un Andrew et Thèdes et les autres n’était pas exclus, mais c’était quand même mieux quand il n’y avait qu’un Andrew et Thèdes. Voilà ce qui arrivait quand on était trop accaparé et trop accaparant, quand on ne voyait que par une personne – et cette personne était évidemment Andrew, mais là, je ne vous apprends rien, et quand le reste du monde n’avait aucune importance.

Tant pis, elle ignorerait les regards de sa mère comme son père ignorait ses regards à elle.
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Andrew McAllen
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyLun 5 Mar - 15:56

Attrapant le blinis que Thèdes lui tendit, Andrew examina l’étrange texture blanche entre le pain et le saumon, pas certain de ce que c’était. De la crème sûre, peut-être ? Quoi que ça n’en avait pas franchement l’odeur. Risquant le tout pour le tout, il mangea tout le blinis en une seule bouchée, levant les yeux comme si ça pouvait l’aider à mieux goûter. Pendant ce temps, Thèdes lui raconta le peu que sa mère savait. C’était pas grand-chose, au final. Andrew était d’ailleurs si occupé à déguster son amuse-gueule qu’il ne remarqua aucun des autres regards lancés par Inno Konstonhalu dans leur direction. Il baissa la tête vers Thèdes lorsqu’elle l’interpella à nouveau, avalant le blinis. En réponse à sa question, il hocha la tête.

" Ouais, c’est bon ! Mais dis, c’est quoi le machin blanc crémeux au milieu ? "

Sans même attendre de connaître le nom de l’ingrédient, Andrew prit un second blinis dans l’assiette, mais l’exclamation soudaine de Thèdes le lui fit échapper par terre. Poussant un juron étouffé, il s’apprêta à se pencher pour le ramasser lorsqu’un elfe passa en vitesse, nettoyant le tout en quelques secondes, disparaissant tout aussi rapidement qu'il était apparu. C’est vrai que Thèdes lui avait déjà dit que sa famille avait plusieurs elfes de maison à leur service. Andrew jeta un coup d’œil autour d’eux, mais aucune créature n’était visible. Le mot d’ordre devait sans doute être la discrétion, surtout lors d’une fête. Il se retourna vers Thèdes qui le fixait toujours avec gravité, posant sa main sur sa joue. C’est lorsqu'elle insista une nouvelle fois qu’Andrew comprit qu’elle lui parlait de la blessure qu’il avait au visage, merci aux gardes du manoir pour leur hospitalité. Il rit doucement en secouant la tête, crispant un peu sa joue au toucher, abaissant le bras de Thèdes en faisant pression de sa propre main sur la sienne.

" T’inquiète, c’est qu’une égratignure. "

Une éraflure qui picotait à peine, et qui ne paraitrait déjà plus dans une semaine. L’explication sembla satisfaite Thèdes car elle ne le relança pas sur le sujet. Andrew suivit ensuite son regard, apercevant Inno qui, comme Thèdes venait de le lui faire remarquer, les fixait encore d’un large sourire. Avant lui, Andrew le savait, Thèdes n’avait jamais été amoureuse. Si ça se trouvait, elle n’avait jamais parlé d’aucun garçon à sa mère, encore moins de ses histoires à Seattle, alors les mères étant ce qu’elles sont, maintenant qu’il était là, les regards fusaient littéralement vers eux. Encore heureux qu’elle reste à l’écart sans poser de questions. Pour le coup, Andrew en appréciait presque l’indifférence de papa Konstonhalu. Au moins, ils étaient tranquilles. En tout cas, c’était ce qu’il croyait, jusqu’à ce qu’il vit la mère de Kai chuchoter quelque chose à l’oreille d’Inno qui approuva d’un hochement de la tête et d’un sourire trop ravi pour être honnête. Se penchant près de Thèdes, Andrew s’adressa à elle à voix basse, oubliant momentanément les blinis.

" J’sais pas ce qui se passe, mais je crois qu’on est dans la merde. "

Les deux femmes s’avancèrent bien en vue de tous, la tante cognant une cuillère contre son verre de champagne pour attirer l’attention des invités. Inno prit la parole, récitant un discours apprit par cœur pour remercier les gens de leur présence, terminant par ses vœux de bon anniversaire à son époux qui, ouais carrément, lui souriait. Andrew trouvait ça limite flippant de la part d’un homme qui tirait une tête quasiment aussi sévère que le chef de la Bridage de police magique, mais sûrement qu'on pouvait s'y habituer. Imitant le reste de la foule, il leva sa coupe à la fin du discours et prit une longue gorgée. Lorsqu’il rabaissa le menton, sentant encore les bulles lui chatouiller le fond de la gorge, la tante leur enleva les coupes des mains, à Thèdes et à lui. Andrew ne dit rien, la regardant s’éloigner d’un air suspect, dos à eux. Elle s’approcha de Kai, près d’une colonne, puis l’entraîna plus loin avant de la planter devant Kevin, faisant mine de reconnaître quelqu’un, repartant aussitôt alors qu’il était flagrant que pas du tout, elle abandonnait seulement sa fille devant un garçon de son âge. Ça sentait le coup monté à plein nez. Amusé de voir que Kevin paraissait mal à l’aise devant Kai, Andrew rit discrètement, donnant un léger coup de coude à Thèdes.

" Tes délires d’entremetteuse, on dirait bien que c’est de famille, hein ! "

Du coup, il ne comprenait pas pourquoi on leur avait retiré leurs verres, mais bon. Andrew se retourna, croisant le regard d’Inno qui, d’un air réjoui, donna le feu vert à un orchestre de cinq musiciens vêtus de blanc, pour changer. D’où sortaient-ils, ceux-là ?! D’un sourire innocent, elle alla rejoindre son mari, comme si la fête suivait tout simplement le cours normal des choses. C’était surtout truqué, oui ! La musique s’éleva, et Andrew jeta un nouveau coup d’œil vers Kai, voyant sa mère Auror la pousser scrupuleusement dans les bras de Kevin en repassant par là, bien évidemment par hasard.

" C’est pas sérieux, quoi ! "

Malgré tout, Andrew riait, franchement amusé. Il tourna la tête vers Thèdes, sourire aux lèvres, et lui tendit la paume de sa main, jouant le jeu.

" J’suis pas sûr de ce ta mère et ta tante essaient de faire, mais elles sont tout sauf subtiles. "

Il s’en moquait, à vrai dire, d’autant plus que contrairement à Kevin, Andrew savait danser. Comme il le répétait souvent, il n’y avait pas grand-chose à faire, dans le Maine, et Edwina McAllen avait insisté pour que ses deux enfants puissent se débrouiller dans le monde, et bref, ça impliquait de savoir danser.

" Tu m’en dois une, pour le bal masqué. "

Andrew, ou l’art de justifier tout et n’importe quoi par tout et n’importe quoi. Il voyait déjà Thèdes lever les yeux au ciel, mais ne lui en laissa pas le temps. Il l’agrippa doucement par la taille, sa main appuyant au bas de son dos pour la ramener plus près de lui, son sourire s’élargissant.
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Thèdes Konstonhalu
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyLun 5 Mar - 18:17

Non mais c'était un fait. Andrew ne comprenait rien à l'art culinaire norvégien. Pire encore, il ne le respectait pas. Un machin blanc ? Est-ce qu'il avait osé appeler du fromage blanc un machin blanc ? Elle leva les yeux au ciel. Comme s'il ne pouvait pas le deviner rien qu'en le goûtant. Non, évidemment, il attendait confirmation.

« Ce que tu appelles si irrespectueusement ‘machin blanc’, c'est du fromage blanc, Andrew. Et ça va très bien avec du saumon, hein ! »

Et il reprenait déjà un autre blinis, sans même s'attarder sur ce que Thèdes disait. Elle leva les yeux au ciel une nouvelle fois. Pas plus d'une seconde, cela dit, parce que le blinis fit une chute brutale dans la neige. Troisième fois qu'elle levait les yeux au ciel. Elle attendit la réponse d'Andrew, au sujet de sa joue endolorie et hocha la tête lorsqu'il lui expliqua que ça ne lui faisait pas mal. Aurait-elle pu s'attendre à autre chose alors qu'elle sortait avec monsieur je-n'ai-jamais-mal-je-te-signale ou tu-frappes-comme-une-fille-donc-j'ai-rien-senti-du-tout-soyons-sérieux-une-seconde ?

Elle écouta ce qu'Andrew lui disait à voix basse, les yeux baissés vers la neige sous ses pieds, sans répondre, hochant simplement la tête. Il fallait dire que c'était flagrant. Pas facile d'ignorer les regards de sa mère quand elle devenait le centre de l'attention en récitant un discours qu'elle apprenait pas cœur depuis une semaine. Elle l'écouta faire des éloges sur son père, ne pouvant évidemment qu'acquiescer à tout ce qu'elle pouvait raconter. Et Andrew avait raison, visiblement, parce que quand sa tante leur enleva les coupes de champagne des mains, il devenait clairement évidemment que quelque chose commençait doucement à trouver sa trame. Thèdes haussa un sourcil, croisant le regard d'Andrew, pas franchement convaincue de la tournure que prenait les choses. Sa main à présent libre se posa dans le dos d'Andrew, remontant jusqu'à ses cheveux où elle jouait avec quelques mèches sur sa nuque, une sorte d'automatisme qu'elle avait pris au fil du temps passé avec lui et elle ne l'enleva que quand Andrew lui parla de ses talents d'entremetteuse. Elle ne répondit rien, mais honnêtement, elle n'en pensa pas moins. Déjà, ce n'était pas un délire du tout, qu'on soit bien d'accord là-dessus, et Thèdes se croyait réellement douée dans cet art plus que subtil, quoi qu’en dise Andrew et ses piques mal placés. Entendant soudainement de la musique, elle écarquilla les yeux. Hey, mais ça, ce n’était pas prévu du tout au programme ou alors elle avait raté un épisode important de la fête. Comment ça, son père avait accepté un autre caprice de sa mère ? Un orchestre ? Elle haussa un sourcil, encore. Andrew avait raison, ce n’était pas sérieux du tout, même si elle ignorait parfaitement pourquoi est-ce qu’il s’était exclamée ainsi. Alors, elle suivit des yeux sa mère qui s’approchait de son père, commençant à danser avec lui.

Et Andrew lui tendit de nouveau la main, rajoutant encore à quel point sa mère et sa tante n’étaient pas subtiles. Curieusement, elle s’était attendue à ce qu’il en rajoute, qu’il continue sur sa lancée, histoire de placée un « Telle mère, telle fille » mais non. Sauf qu’il continuait de parler, et quitte à parler, il avait décidé de faire une allusion sur le bal masqué, celui auquel elle n’avait pas assisté pour cause de Si-je-croise-Andrew-je-lui-arrache-les-yeux-et-les-dents-et-je-les-lui-fais-manger-par-le-nez. Elle allait lui dire, après avoir levé les yeux au ciel que sérieusement, il fallait toujours qu’il parle de choses qui fâchent mais il ne lui en laissa pas le temps, l’attrapant par la taille. Oubliant momentanément ce qu’elle était sur le point de lui dire, elle passa ses bras autour de son cou – automatisme également alors qu’Andrew commençait à la faire danser. Ils restèrent peut-être quelques minutes sans qu’elle ne le quitte des yeux et elle passa son nez contre le sien, tout sourire. Rapprochant ses lèvres des siennes pour l’embrasser, ce même sourire collé au visage, elle sentit une pression sur son épaule qu’elle préféra ignorer au début, mais ce n’était visiblement pas au goût de celle qui les dérangeait puisqu’elle s’éclaircit la gorge, histoire de montrer sa présence qui n’était pas voulu sur le moment. Elle leva les yeux au ciel. Elle avait oublié de faire le décompte, à force, mais elle était persuadée que c’était bien la vingtième fois. Se retournant, sans lâcher le cou d’Andrew, elle fit face à sa mère, et elle leva encore les yeux au ciel. Vingt et unième. Sa mère ne parla pas, fixa Andrew quelques secondes, revenant sur sa fille et Thèdes comprit le message, lâchant à regret le cou d’Andrew, sans l’embrasser finalement. Sa mère éclata d’un rire clair et Thèdes se retint de grimacer en l’imitant et alors qu’Inno commençait à danser avec Andrew, Thèdes s’éloigna d’eux pour aller s’asseoir à une table, à côté de Svan.

« Salut, toi. Pas de cavalière ?
- Personne veut danser avec moi.
- Même pas ta sœur ?
- Elle danse déjà avec quelqu’un. »

Ah oui, tiens. Un point pour lui et alors qu’elle tournait la tête pour le lui dire, elle vit son air dépité et leva encore une fois les yeux au ciel. Vingt-deuxième fois. Prise de pitié soudaine pour son cousin, elle se releva de sa chaise, tendant la main à Svan.

« Allez, viens, et je te préviens, je te le répèterai pas deux fois. »

~


« Alors, comme ça, on sort avec Thèdes ? »

Faisant mine de pouvoir suivre ce qu’Andrew lui disait et surveiller les alentours, elle se permit un bref regard autour d’elle avant de reporter aussitôt son attention sur McAllen.

« Attention, pas que ça m’intéresse. C’est juste histoire de faire la conversation, évidemment. »

Évidemment.

« Je n’ai pas cessé de dire à Thèdes que ça s’arrangerait par ailleurs, entre elle et pour vous – toi ? Oh, tu es encore jeune, j’imagine que je peux te tutoyer. Le contraire est possible aussi, j’imagine. Je n’ai encore que vingt ans. »

Elle éclata de rire. Mentir sur son âge, c’était son passe-temps préféré même si personne n’était crédule. Pas qu’elle fasse vieille, Inno était encore jeune, quoi qu’il en soit, dans sa tête également. Toujours aussi insouciante que dans sa jeunesse, elle avait appris à ne plus prendre à cœur ce qui pouvait toucher la plupart des gens.

« Mais c’est bien, j’imagine. N’est-ce pas ? Je veux dire, vous ensemble. Vous deux, ne crois pas que je te vouvoie encore. Par ailleurs, Kai n’a pas cessé de faire des éloges à ton sujet. »

Ça, par contre, c’était vrai. Insouciante mais pas crédule. Kai avait en effet vanté les mérites d’Andrew, mais il était tout aussi clair que la plupart de ses lettres, sur un ton ironique, visaient à ridiculiser l’homme qu’il était et non le glorifier. Mais il n’était pas l’heure d’en parler, et, voyant à qui elle avait à faire, elle préféra changer de sujet :

« Âge, étude, nationalité ? »

Elle les connaissait déjà, évidemment, mais il était encore et toujours question de le faire parler. Lui souriant du même sourire que sa fille, elle attendit plus ou moins patiemment sa réponse. … Impatiemment, en fait.
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyVen 9 Mar - 14:14

Non mais c’est que parfois, dans la vie, il y a des moments où tout est juste à sa place. Des moments que, normalement, le cours des choses n’oserait pas venir déranger, parce que, soyons sérieux deux secondes, il n’y aurait aucune raison à ça. Sauf que parfois, allez savoir pourquoi, le destin s’en fout un peu de tout ça, et intervient quand même. Et depuis qu’Andrew s’était levé ce matin, ça n’arrêtait pas. Partir en mission pour s’entraîner au métier d’Auror, c’était sympa, se faire coller Kevin Hodgkin comme partenaire, c’était un peu plus chiant. Que le politicien à protéger soit le père de Thèdes, ça, c’était un heureux hasard, surtout parce que Thèdes se trouvait en Norvège. Seulement parce qu’elle y était, en fait, sinon, c’est classé manque de bol à nouveau. Et alors qu’Andrew pensait que la Providence s’était trouvé quelqu’un d’autre avec qui jouer, un raclement de gorge vint interrompre sa danse avec Thèdes. Il s’arrêta, Inno le fixant. Par instinct, il resserra ses bras autour de la taille de Thèdes, assistant par la suite à un combat de regards entre la mère et la fille. Plus de sourire, plus de doigts sur sa nuque, et plus de bras autour de son cou. Plus de Thèdes du tout. N’ayant pas d’autre choix que de poursuivre la danse avec Inno, Andrew s’exécuta, le visage étrangement fermé. Les parents, que ce soit les siens ou ceux des autres, ça n’avait jamais été son truc.

" Mm. "

Il ne répondit pas autre chose à la question d’Inno Konstonhalu et ne releva pas non plus le commentaire qui suivit. D’ailleurs, il ne voyait pas pourquoi ils devaient discuter, histoire de faire la conversation. Il détourna la tête vers Thèdes assise à une table plus loin. Bizarrement, Andrew s’était attendu à ce qu’elle s’entête à garder ses bras autour de son cou, parce qu’elle ne voudrait pas perdre la joute de regards, et puis non. Elle n'en paraissait pas moins contrariée, mais bon. Il reporta son attention sur sa nouvelle cavalière, se retenant d’hausser un sourcil. Pourquoi est-ce qu’elle lui racontait tout ça ? Il ne savait pas quoi répondre. Pour lui, leur histoire ne regardait qu’eux. Les autres, ils ne savaient rien, de quoi se mêlaient-ils ? Inno éclata de rire, et sans se formaliser de son silence apparent, elle continuait de faire la conversation comme s’il répondait à chacune de ses questions, attentive, au cas où il se déciderait à dire quelque chose. Lorsqu’elle évoqua les éloges de Kai, Andrew resta perplexe. Sans trop y croire, il hocha la tête, imaginant difficilement Kai dire quelque chose de bien à son sujet. Et s’il vérifiait, pour voir ?

" Qu’est-ce qu’elle a dit ? "

Andrew posa la question d’un ton neutre, un peu désintéressé, puisqu’il s’imaginait déjà une réponse abracadabrante dont la fin serait ponctuée d’un autre rire éclatant d’insouciance, comme si les mots n’avaient aucune importance, puisqu’ils parlaient histoire de parler. Et voilà que maintenant, elle lui demandait encore ce qu’ils savaient pourtant très bien tous les deux. Décidément, il n’y comprenait rien. Est-ce qu’Inno cherchait à le connaître ? Dans ce cas, pourquoi ne pas lui demander ce qu’elle ne savait pas plutôt que de meubler la discussion de futilités ? Et si elle essayait de poser des questions légères pour en caser une plus sérieuse ? Peut-être même quelque chose que Thèdes refusait de lui dire ? Tout n’était que suppositions, bien sûr.

" Vingt-trois ans, police magique, américain. "

Une nouvelle fois, Andrew chercha Thèdes du regard, mais tomba sur celui de Kevin qui, maladroit comme un pied, faisait tourner Kai. En une fraction de seconde, ils redevinrent alliés, et d’un hochement poli de la tête, Andrew s’excusa auprès d’Inno, prétextant être obligé de retourner à son devoir, raison première de sa présence ici, récupérant ses bras alors que le morceau de musique tirait à sa fin. Il alla ensuite rejoindre Hodgkin, lui donnant un coup sur l’épaule pour qu’il le suive en retrait au pied de l’escalier du balcon. Andrew adressa un bref sourire à Kai et les deux garçons s’éloignèrent.

" Nouvelle ronde ? "

Hochement de tête plus que d'accord du côté de l'ex cavalier de Kai.

" Ouais, nouvelle ronde. "

Ils se séparèrent de nouveau sans plus de cérémonie, Kevin guettant les alentours en partant sur la droite, Andrew prenant à gauche. Il examina les tables, les plantes du jardin, fouilla les buissons du regard, ne remarquant rien de suspect. La sécurité de l’extérieur étant vérifiée, Andrew longea le côté du manoir jusqu’à ce qu’il arrive à la porte d’entrée principale qu’il poussa. De nouveau dans le hall, il entendait les voix sourdes de la fête dans la cour. Remarquant une porte ouverte qui plus tôt était fermée, Andrew s’en approcha, y glissant la tête pour vérifier si quelqu’un s’y trouvait. Personne. Il entra dans ce qui ressemblant à un grand salon aux immenses fenêtres. Un feu brûlait dans la cheminée qui faisait bien deux fois la taille de celle du foyer de l’université. Voyant des images s’animer sur la poutre au-dessus, Andrew s’en approcha, curieux. Il vit une photo de mariage, une autre où il reconnut Inno très jeune, il y a à peu près vingt ans à en juger par son ventre rond. La photographie suivante montrait une petite fille aux grands yeux noirs et aux cheveux d’ébène croiser les bras d’un air boudeur dans une robe rose pâle. Andrew esquissa un sourire en coin, passant à une autre photo où Thèdes fronçait des sourcils, concentrée devant les touches d’un piano. Il passa devant trois autres clichés avant de s’arrêter devant celui d’un bébé agitant faiblement les doigts par-dessus une couverture bleue, les deux parents en arrière plan. Andrew repassa rapidement son regard sur les autres photos. Aradan Konstonhalu n’apparaissait que sur celle de son mariage et celle de la naissance de son fils. Sur toutes les autres, Thèdes était toute seule, sauf une, un peu en retrait, où sa mère s’y trouvait aussi.
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Thèdes Konstonhalu
A.C.A.I.I
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
▌Pays d'origine: Norvège
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyJeu 15 Mar - 11:47

S'il y avait bien quelque chose à rajouter sur ce qu'elle savait sur Andrew McAllen, c'était qu'il était très peu loquace. Voire pas loquace du tout, à vrai dire, parce qu'il ne prenait même pas le temps, ni la peine de faire un petit sourire aux blagues de la mère de Thèdes. Heureusement qu'elle n'était pas susceptible comme sa fille, d'ailleurs, parce que ça se serait sûrement mal passé, dans un autre cas. Au contraire d'ailleurs, Inno préférait analyser ses silences. Il avait bien le droit d'être silencieux, d'ailleurs, Aradan l'était bien lui-même, préférait les blancs plutôt que des conversations sans intérêt, au grand damne de sa femme. Elle s'y était faite. Donc, elle partit du principe qu'elle pouvait aussi se faire au silence d'Andrew, et quand il lui demanda ce que Kai avait bien pu dire à son sujet, elle préféra répondre de la même manière que lui : C'est-à-dire rien. A quoi bon envenimer les choses, ici et maintenant ? Inno n'en avait que faire, de l'opinion de Kai, même s'il fut un temps, il fallait avouer qu'elle était bien précieuse. Aujourd'hui, les choses s'étaient arrangées entre McAllen et sa fille, et c'était tout ce qui pouvait compter. Peu importait les remarques acerbes de sa nièce comme les regards froids que lui lançait sa fille. Inno ne voulait pas en savoir davantage, en fait, elle avait accepté avec plaisirs les remarques de Kai, drôles et légères, tout comme sa nièce, et puis, elle ne pouvait pas non plus compter sur Thèdes qui avait minimalisé la situation à souhait. Elle n'avait pas réussit à en sortir quoi que ce soit. Ils étaient ensemble. Ils avaient rompu. Ils s'étaient remis ensemble. Finalement, heureusement que Kai était là pour lui donner des détails de la vie étudiante de sa fille, puisque cette dernière était totalement incapable de raconter les choses correctement. Lorsqu'il prétexta devoir retourner à son travail, elle ne le retint pas plus, hochant simplement la tête, décida d'arrêter de parler puisque ça avait particulièrement l'air de l'ennuyer et le regarda partir. Un sourire aux lèvres, elle se dirigea vers sa belle-soeur pour lui dire qu'elle avait sans doute dû terroriser le jeune Auror en devenir qui servait de petit copain à sa fille avant d'éclater de rire.

~

« Hey, rappelle-toi que je fais juste ça parce que t’es tout seul, et que j’ai pitié.
- Ca va, Thèdes, t’arrêtes pas de le répéter, c’est bon.
- C’est pour que les choses soient claires, c’est tout. »

Peut-être qu’elle n’aimait pas danser. Peut-être qu’elle n’aimait pas la danse tout court. Peut-être qu’elle ne savait pas du tout ce qu’elle faisait là. Elle baissa les yeux vers Svan. Peut-être qu’elle s’était trompée de cavalier. Elle releva les yeux, cherchant Andrew du regard. Peut-être que celui avec qui elle aurait aimé danser dansait déjà avec quelqu’un d’autre. Peut-être que ce quelqu’un d’autre était vil et malveillant. Peut-être même que ce quelqu’un d’autre l’avait fait exprès. Elle rabaissa les yeux vers Svan. Peut-être qu’elle en rajoutait, bon. Peut-être que ce n’était pas si terrible que ça même si ça aurait pu être terriblement mieux. Peut-être qu’elle pourrait bien se contenter d’être gentille, puisque Svan n’était pas méchant. Elle soupira discrètement. Oui mais non, ce n’était lui qu’elle voulait. Elle ne voulait pas d’un cousin de onze ans pour danser. Elle le voulait, lui. Et il dansait avec quelqu’un d’autre. Il était venu jusqu’ici, et elle le voulait lui mais il dansait avec quelqu’un d’autre. Il était venu ici pour presque rien, alors, s’ils n’étaient pas ensemble. Andrew et Thèdes, ça ne marchait plus s’ils dansaient chacun de leurs côtés, non ? Elle releva la tête vers lui. Elle ne vit que sa mère, seule, un grand sourire aux lèvres. Peut-être qu’elle l’avait fait fuir. Trop d’Inno pour sa propre santé. Peut-être qu’il avait quitté le manoir, et Drammen, et la Norvège toute entière. Peut-être qu’il était rentré en Irlande. Elle tourna la tête vers Kai, toute seule, elle aussi. Peut-être bien que le coéquipier d’Andrew avait aussi retrouvé l’Irlande. Peut-être qu’ils étaient partis tous les deux. Mais non. Allons, pas comme ça. Dans un grand moment de persuasion, elle rabaissa les yeux vers Svan. Il n’aurait pas pu partir, pas sans elle, du moins, il attendait ce soir, il l’avait dit lui-même et elle aussi, elle attendait ce soir, parce que ça suffisait, Drammen et le manoir, son père et sa froideur constante. Il l’aurait attendue, s’il avait dû partir.

« T’es d’accord avec moi, pas vrai ?
- Quoi ? De quoi tu parles ?
- Pose pas de question, dis-moi juste que j'ai raison. »

Et il avait acquiescé, et Thèdes ne pouvait que le croire. Svan ne mentait jamais. Pourquoi aurait-il menti ? Voilà, les faits étaient là, son cousin l’avait rassurée et Thèdes n’avait pas d’autres choix que d’avoir une entière et inébranlable confiance en lui. Merci, Svan, merci beaucoup. Svan avait toujours raison. Il ne pouvait pas s’être trompé à propos d’Andrew. La musique prit fin, se remplaçant par une autre aussi vite et Thèdes lâcha les épaules de son cousin en un sourire, lui montrant Kai du menton, qui, trop occupée à discuter avec quelques invités, n’avait pas remarqué la présence de son petit frère sur la piste de danse. Elle attendit que Svan rejoigne sa sœur qui lui sourit lorsqu’il arriva pour lancer un regard noir à Inno qui éclata de rire. Thèdes fronça les sourcils et quitta la piste de danse à son tour pour partir à la recherche d’Andrew. Il n’était pas dans le jardin. Elle avait regardé partout, alors elle s’avança vers le manoir, lâchant un coup d’œil à un buisson avant de se demander qui pouvait bien avoir l’idée de vouloir s’y cacher. Elle examina les alentours avant de s’approcher du dit-arbuste pour vérifier quand même. … Bon, il n’était pas là non plus. Elle passa la porte de l’entrée principale du manoir discrètement. Pendant une seconde, elle se demanda pourquoi elle tentait à tout prix d’être silencieuse. Andrew ne jouait pas à cache-cache, si ? Et si… ? Bon, elle allait rester silencieuse, on ne savait jamais. Elle passa par l’entrée principale, et remarqua quelques portes déjà ouvertes. Elle n’en avait que faire, elle ouvrit toutes les pièces, délicatement, une par une. Pas d’Andrew. Elle tenta la dernière pièce, un énième salon, déjà entrouverte.

Il était là.

Elle resta quelques secondes, fixant son dos, appuyée contre l’entrebâillement de la porte avant de finalement s’approcha pour se rendre compte qu’il regardait des photographies mouvantes, elle esquissa un sourire, sourire qui s’effaça aussitôt lorsqu’elle remarqua un papier glacé représentant Tejho. Non, pas de Tejho pour le moment. Trop de choses dans sa tête, et pas une pensée n'était tournée vers Tejho, là maintenant. Elle n'en avait pas le temps parce qu'Andrew n'avait pas quitté le manoir, ni Drammen, ni la Norvège, qu'il était là, que Svan avait raison, et qu'elle aussi, elle avait eu raison et c'était bien la seule à quoi elle pouvait penser là maintenant tout de suite. Elle sourit de nouveau. Non, pas de Tejho. Pas maintenant. Que lui. Seulement et uniquement Andrew. Parce que ça sera toujours Andrew, et personne ne pouvait l'empêcher de penser à lui. Alors non. Pas de Tejho. Toujours discrètement, elle s'approcha de lui, dos à lui, se mit sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille et lui murmurer :

« Je t'aime. »

Plus de norvégien. plus aucune frontière entre les deux langues. Tout avait été dit. Il n'y avait plus cet espèce de tabou, cette manière de se dire l'un à l'autre qu'ils s'aimaient dans une langue que l'un ne maîtrisait pas. Andrew avait fait l'effort de le dire en norvégien, dans la langue maternelle de Thèdes. Thèdes venait de lui rendre la pareille, et elle était heureuse de le faire, juste pour lui. Elle lui embrassa la nuque, tout sourire, avant de lui attraper la main en se positionnant à côté de lui, ignorant le regard qu'il lui lançait pour observer les photographies. Un moment pour Tejho, un tout petit. Thèdes montra du doigt l'image mouvante d'un bébé qui bougeait très lentement.

« C'est lui et... Viens, je veux te montrer quelque chose. »

La main dans la sienne, elle l'emmena au premier étage et s'arrêta devant une porte fermée à double tour qu'elle ouvrit en attrapant une clé, cachée derrière un vase, sur une petite table. Thèdes sourit à Andrew avant de l'ouvrir pour de bon, laissant la porte entrouverte, puis la poussa jusque contre le mur et fit quelques pas dans la chambre, entraînant Andrew avec elle. Honnêtement, elle pensait qu'à cet instant même, il n'y avait pas besoin de mot, que même si tout n'était pas dit, tout était au moins suggéré. La chambre de Tejho leur faisait face, et Thèdes, bien incapable de faire un pas de plus, resta au beau milieu de sa chambre, observant une pièce qu'elle ne visitait pas bien souvent, préférant la laisser au soin de son père - manière sans doute plus jolie d'avouer qu'en fait, l'entrée à cette chambre lui était interdite par son géniteur - qui en avait fait une sorte de sanctuaire. Un vrai temple à Tejho. Bien loin de la photographie de son frère qui trônait dans le salon principal, la chambre de Tejho était pleine à craquer de jouets en tout genre pour enfant. Il y avait le berceau que jamais personne n'avait voulu jeté, et la table à langer, avec toutes les fournitures dessus qui n'avaient au final jamais été ouvertes. Si ce n'était assez malsain comme ça, il fallait rajouter à la description des photographies de son frère, des premières échographies d'Inno aux derniers jours de Tejho. Une vraie salle fantôme. On leur avait pourtant dit, à Inno et Aradan, de ne rien garder de lui, et d'aller de l'avant, surtout d'aller de l'avant, mais c'était bien connu, ils n'écoutaient jamais personne à part eux-même. Et aucun des deux n'avaient jamais voulu jeter quoi que ce soit, ils avaient tout voulu garder, et même si Inno, avec le temps, avait fait l'impasse sur cet évènement douloureux, ça n'avait jamais été le cas d'Aradan qui visitait souvent cette pièce, la faisait régulièrement nettoyer par les elfes, toujours sous son oeil vigilant, au cas où. Parce que cette pièce n'était pas définitivement pas qu'une pièce. C'était tout. C'était Tejho, c'était le fils d'Aradan, celui qu'il n'aurait jamais. Aradan vivait pour un mort, faisait sa vie en fonction de Tejho, lui parlait quelque fois, dans la chambre, il avait tendance à apprécier les gens en fonction de son fils, s'ils croisaient quelqu'un qui avait les mêmes yeux, le même nez, la même forme du visage, la même bouche. Quelques fois, il en oubliait les vivants. On le disait, au ministère norvégien, que ça changeait, que les hommes rêveurs, il en manquait ici, qu'un peu de soleil dans un monde tout gris ne faisait de mal à personne. Et puis, on le lui pardonnait, à Aradan, son comportement rêveur, parce que tout le monde savait. Tejho était né alors que son père ne faisait que monter au ministère. Un homme jeune qui construisait sa famille, à l'époque aussi, ça changeait. Et puis, quelle famille ! Une femme magnifique, une petite fille qui entrait déjà l'école magique avec des notes excellentes et un bébé en devenir. L'ombre au tableau, c'était le bébé était resté bébé. Et voilà où ça les avait tous mené. Le drame familial avait pris tellement d'ampleur que personne n'en parlait jamais. D'ailleurs, c'était peut-être mieux que tout le monde se taise sur lui, parce que Thèdes vivait très mal le fait qu'on en parle.

Pourtant, elle allait le faire, elle allait le dire, à Andrew, à quel point ça lui coûtait de venir ici, mais qu'elle avait confiance en lui. Elle allait lui dire, que ça lui faisait terriblement mal d'être ici, mais qu'avec lui, ça allait presque. Elle ouvrit la bouche pour lui dire tout ça, mais rien ne sortait. Andrew n'avait pas l'air de s'en offusquer, observant tour à tour les images de papier glacé, c'est qu'il y en avait tant qu'il en aurait pour un bon moment, à toutes les regarder. Elle aurait pu ouvrir et refermer la bouche un bon milliard de fois que ça ne changerait rien. Pourtant, au moment où elle voulait vraiment le faire, on tapa sourdement à la porte, et Thèdes ne prit même pas la peine de sursauter, se contenta de rester stoïque, alors qu'elle se retournait.

« J'en étais sûr. Je savais à la seconde où tu es arrivée que tu irais dans cette chambre."

Elle fixa son père, figé dans l’entrebâillement de la porte.

« ... Tu fais toujours tout ce qu'il ne faut pas faire, Thèdes. »

Ignorant visiblement Andrew, ou peut-être trop en colère pour le remarquer, Aradan fixait sa fille en retour qui baissa aussitôt les yeux. Lorsque son père lui demanda de les relever, elle ne se fit pas prier. Quitte à faire n'importe quoi, autant l'écouter quand il lui disait de faire quelque chose. Au moins, elle était sûre que ce serait bien, de son point de vue. Le pire, c'est qu'elle savait déjà ce qu'il allait lui demander, et encore une fois, elle n'aurait pas le courage de lui refuser quoi que ce soit. Son père avait déjà tant souffert, et Thèdes, en énorme fardeau qu'elle était, n'arrivait même pas à soulager sa peine quand elle le pouvait. Son père avait raison. Elle faisait toujours tout ce qu'il ne fallait pas faire. Déjà, son père avait montré sa désapprobation pour son arrivée en Norvège, pour sa fête d'anniversaire. Thèdes n'en avait fait qu'à sa tête, elle était venue quand même. Ensuite : Thèdes savait parfaitement qu'elle n'avait pas le droit de rentrer dans la chambre, et là aussi, elle n'en avait fait qu'à sa tête, elle y était allée quand même. Et pire que d'y aller toute seule, elle avait fait venir Andrew. Un instant, Thèdes cru voir les yeux de son père tourner légèrement dans la direction d'Andrew, mais ce fût si bref qu'elle n'en était pas vraiment sûre, au final. Ses yeux toujours ancrés dans les siens, Thèdes crût entendre quelque chose qu'elle avait déjà entendu un millier de fois.

« Je veux que tu partes, Thèdes. »

Elle hocha vigoureusement la tête. Après tout, elle lui devait bien ça.
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Andrew McAllen
M.U.M
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MessageSujet: Re: Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.    Drammen, Norvège. I will be seeing you soon and it will be better than anything else.   EmptyVen 16 Mar - 21:03

Andrew n’avait pas besoin de se retourner. Depuis le temps, il reconnaissait le rythme des pas de Thèdes à l’oreille. Continuant de regarder les photographies alors qu’il l’entendait s’approcher, il élargit son sourire en la sentant se hisser sur la pointe des pieds derrière lui. Deviner ce qu’elle allait dire ne lui sembla pas très difficile. Andrew la voyait déjà se vanter d’avoir un nez parfait sur tous les clichés ou une autre moquerie du même genre. En fait, il s’attendait à tout venant d’elle. Tout sauf ça, tout sauf ces deux mot-là qui le figèrent sur place à la seconde où elle les lui souffla au creux de l’oreille. C’était clair dans sa tête, il allait froncer des sourcils, crier, ne pas y croire puis claquer la porte avant de repartir seul en Irlande. Pourtant… Non, même pas. Thèdes déposa un baiser sur sa nuque et lui, il ne criait pas. Rien ne se passait au niveau de ses sourcils non plus. Ce n’était pas la panique qui avait fait manquer un battement à son cœur, c’était Thèdes, elle et elle seule. Il reprit conscience de la mobilité de ses membres lorsqu’elle lui saisit la main. Tiens, c’est vrai, il pouvait bouger. Tournant la tête vers Thèdes, il la regarda en silence. Elle souriait à côté de lui, tout simplement, comme ça. Ça semblait si facile aujourd’hui, et tellement normal. Bizarrement, pour lui, ce qu’elle venait de lui murmurer était plus facile à faire qu’à dire. Andrew ne s’exprimait jamais très clairement, préférait les gestes aux paroles. D’ailleurs, inconsciemment, ses doigts se resserrèrent autour de ceux de Thèdes. Sans la lâcher du regard, il ouvrit la bouche, la referma, l’ouvrit encore mais elle parla avant lui, l’entraînant aussitôt hors de la pièce, et si précipitamment qu’Andrew ne savait pas si elle voulait vraiment lui montrer quelque chose ou si elle avait cherché à le faire taire avant qu’il ne dise quoi que ce soit.

Il la suivit jusqu’au premier étage jusqu’à une pièce fermée à double tour. Thèdes déverrouilla la porte à l’aide d’une clé cachée sous un vase dont Andrew préféra ignorer le prix. Ils entrèrent tous les deux dans la chambre, et si plus tôt Andrew n’avait pas froncé les sourcils, là, il le fit, relâchant sa prise sur les doigts de Thèdes. Putain, c’était quoi, cette chambre ? Tous ces jouets flambants neufs, ces peluches sans un poil de travers ? Des photographies envahissaient les murs tapissés. En-dessous, toute la surface plate d’un bureau était recouverte d’une quinzaine de cartes de souhaits aux tons de bleu. Il ne s’agissait pas de cartes de condoléances, mais de félicitations pour un nouveau-né. Le plus flippant restait quand même le berceau vide au centre, avec la couverture repliée sur un coin, comme si le bébé était sorti pour la journée et reviendrait s’y coucher une fois le soir arrivé. Non, rien à faire, Andrew trouvait ça morbide. Pire que morbide, en fait, c’était dégeulasse. D’abord pour Thèdes, parce que son père accordait plus d’importance à son fils mort-né de quelques jours qu’à sa fille qui elle, était bien vivante. Andrew leva les yeux vers Thèdes, pas certain du pourquoi elle lui montrait la chambre de son frère. Il savait que la mort de Tejho avait marqué chaque membre de la famille et il comprenait à présent à quel point le père s’empoisonnait l’existence avec un fantôme. Père qui manifesta à l’instant même sa présence d’un coup lourd sur la porte, faisant retourner Thèdes et Andrew en sa direction. Aradan Konstonhalu ne regardait pas Andrew. À la limite, il ne le voyait même pas, ou alors il en faisait totalement abstraction. Non, il avait les yeux fixés sur Thèdes. Thèdes qui baissait la tête, puis, obéissant à un père qui ne méritait pas son titre, elle relevait le menton vers lui, encaissant en silence chacun de ses reproches. La fille têtue au caractère mordant qu’Andrew connaissait n’était plus là, écrasée par le poids que son père lui mettait sur les épaules. Aradan voulait que Thèdes parte, et en guise de réponse, Thèdes acquiesçait ?! Non, marre, trop c’était trop ! D’un coup de poing frappant sur un mur, Andrew fit tomber quelques cadres de Tejho par terre. Attiré par le bruit du verre qui se casse sur le sol, Aradan bifurqua son regard sévère vers Andrew qui s’approcha de lui pour lui faire face.


" Comme si vous étiez le seul à avoir perdu quelqu’un ! Vous croyez détenir le monopole de la souffrance humaine, peut-être ? "

Andrew n’avait pas crié, mais jamais il ne parlait aux gens avec tant de froideur.

" Vous êtes tout sauf un père. "

Malgré sa colère, Andrew le vouvoyait, par principe. Il se retint également de dire à Aradan Konstonhalu que s’il n’avait rien d’un parent, il avait tout d’un lâche, de la victime qui choisit de se complaire dans son malheur. Comment il le savait ? Parce qu’il n’y avait pas si longtemps, Andrew marchait encore sur le même chemin, mais pas comme ça. Il avait été un Plume, une mascarade de charmes et de sourires qui, avec un peu de recul, ne s’était pas avérée si loin de la réalité. Même qu’à bien y réfléchir, tout n’avait pas été faux, loin de là, parce qu’à partir d’un moment, il ne savait pas trop quand exactement, Andrew avait cessé de distinguer tous les moments où il était le Plume de ceux où il était lui-même. Se perdre sans réfléchir pour mieux se retrouver : Checked. Soutenant le regard glacial d’Aradan, Andrew serra avec détermination la main de Thèdes dans la sienne.

" Et elle ne part pas, je l’emmène ailleurs. "

Sans attendre, Andrew entraîna Thèdes hors de la chambre. Tejho était mort, Thèdes ne l’était pas, et tout ce qu’Andrew souhaitait à cet homme qu’il venait de laisser derrière, c’était de qu’il se réveille un beau matin et réalise les années gâchées où il avait jugé plus important de s’attarder sur le souvenir de son fils décédé plutôt que de se consacrer à la fille qu’il avait. De toute manière, peu importe tout ça, parce qu’Andrew n’hésitait plus. Pas avec Thèdes. Pas lorsqu’elle était concernée. Il ne la lâcherait pas, plus jamais. Au diable la réception d’anniversaire et au diable la mission d’apprentissage pour devenir Auror. Il descendit le grand escalier de marbre et salua le majordome en passant la porte d’entrée, traversant l’allée centrale jusqu’à la grille du manoir. Là, loin de la chambre, près du lac qui faisait face à l’immense demeure, Andrew ralentit jusqu’à s’arrêter complètement.

" Mm, j’oubliais…"

Andrew se retourna vers Thèdes, croisant son regard. Il lui sourit, penchant son visage vers le sien pour l’embrasser, murmurant contre ses lèvres.


" Je t’aime aussi. "

Et il n’y avait que ça.
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