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 "Les hommes aussi s'en souviennent."

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AuteurMessage
Scott Duke
C.A.M
C.A.M
Scott Duke



 
▌Né(e) le: 16 novembre
▌Pays d'origine: Angleterre
▌Statut: 8ème année

"Les hommes aussi s'en souviennent." Empty
MessageSujet: Re: "Les hommes aussi s'en souviennent."   "Les hommes aussi s'en souviennent." EmptySam 4 Fév - 21:22

Il entrouvrit la porte. La referma.

Elle était là, à croire qu'elle était toujours là où il voulait justement aller, comme si elle le suivait, ou le contraire, il n'en était pas franchement sûr mais n'était pas certain de réellement vouloir le savoir au final. il avait eu dans l'idée d'étudier, au calme, loin d'elle, d'ailleurs, puisque l'idée d'une Mani près de lui n'était pas vraiment un synonyme de calme et il ne pouvait pas. Parce qu'elle était là, et qu'ils s'ignoraient, ne se parlaient plus. Pas que Scott ait réellement l'envie de s'en plaindre. Heureusement qu'ils ne se parlaient plus, il en était bien content. Il ne pouvait pas la supporter, préférait la savoir loin de lui, grinçait des dents à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche.

Mais elle était là. Quand même.

Bon, elle ne savait pas que lui aussi était là, derrière la porte, à chercher à savoir ce qu'il allait faire oui ou non, mais l'idée était là. Encore une fois, ils étaient dans le coin, tous les deux, et il ne savait pas s'il devait s'attendre à ne pas la supporter ce soir encore, s'il préférait repartir d'où il était venu, s'il allait grincer des dents, comme presque toujours. Pensée inédite : Il allait bien voir.

Il ouvrit la porte et la referma derrière lui.

Il avait envie de lui demander "Où sont les autres, Mani ? Pourquoi t'es seule ? Pourquoi t'es toute seule quand t'as vraiment besoin des autres ?" Ça ne lui allait pas à Mani d'être comme ça, et pourquoi elle riait, et pourquoi elle semblait avoir envie de tout sauf de rire ? Ça faisait longtemps qu'il ne pensait plus qu'elle était juste Mani, la reine des Plumentines. Bon gré mal gré, il avait du changer sa vision vis à vis d'elle. Ça ne s'était pas fait tout de suite, en un clin d'oeil, il avait du y réfléchir longtemps, et même si elle ne s'en doutait probablement pas, c'était elle qui avait fait en sorte que le changement marche réellement. Il avait vu ça comme un problème, il devait l'avouer, il aurait préféré ne jamais la connaître et l'ignorer, mais personne ne pouvait ignorer Mani Leverenz, c'était sans doute ce qu'elle avait essayé de lui faire comprendre pendant de longues semaines. Il aurait vraiment voulu pourtant, ne jamais croiser son chemin, et continuer sa route comme si de rien n'était, sans une Leverenz dans les pattes qui le cherchaient constamment dès qu'il avait le malheur de la croiser. Et aujourd'hui encore, c'était pareil. Il voulait simplement travailler un peu au calme, dans une pièce où personne ne pourrait le déranger et il la trouvait par terre alors qu'il ouvrait la porte d'entrée. Il avait eu envie de partir, envie de lui dire "Non, c'est bon, pas ce soir." mais évidemment que non, il n'avait pas fermé la porte. Même s'il aurait dû, même s'il aurait clairement dû la claquer. On s'ignore, toi et moi, nous n'avons rien à faire ensemble, c'est tout. Il aurait dû la laisser seule, parce que si elle s'était isolée, c'était sans doute parce qu'elle avait une bonne raison, il aurait dû. C'était bien la première fois qu'il se disait quelque chose dans le genre. Il faisait toujours ce qu'il fallait, ce qu'il devait, était réglé comme une horloge suisse, s'en sortait toujours à merveille, toujours arrêté sur ses idées, réfléchi et particulièrement posé. Et puis il avait eu Mani. La vraie, pas la stupidité sans nom qui se disait reine des Plumentines, pas la jeune femme qui accueillaient tous les nouveaux en faisant comme si elle les connaissaient déjà, pas la jeune femme que tout le monde pensait connaître également. Non, la vraie Mani, celle qui aime les fantômes, celle qui avait pleuré dans ses bras, celle qui aidait les autres. Et une Mani qui pleure, quelle qu'elle soit, ce n'est pas joli à voir. Pas du tout, même.

Mani ne riait pas vraiment.

Elle faisait comme si elle riait, oui, mais ce n'était pas le cas. Elle faisait comme si elle riait alors qu'il n'était censé y avoir personne pour la voir, ici. Tu fais n'importe quoi, Mani, comme d'habitude. Alors, il s'était approché d'elle, il ne savait pas si elle l'avait remarqué, elle allait peut-être lui demander de partir mais qu'importe, il ne le ferait pas, pas ce soir alors qu'elle était seule et qu'elle était la vraie Mani et que personne n'était là pour s'en rendre compte. Ça aurait été terrible. Il s'agenouilla face à elle, sans rien lui dire, et tourna la tête vers la fiole à côté. Il la prit doucement dans le creux de ses mains pour en lire les consignes et murmura, le regard fixé sur la bouteille qui contenait auparavant le liquide qui allait réellement l'aider à aller mieux, il le savait.

- C'est pour ton avortement.

Il ne demandait pas, il savait. Elle le lui avait dit et la seule chose qu'il pouvait faire à présent c'était d'être là alors que personne d'autre ne l'était. À vrai dire, il n'était même pas sûr qu'elle réponde à ça, vu qu'elle était toujours dans la même position, semblant lutter contre quelque chose et les faits vinrent à l'esprit de Scott qui fronça les sourcils.

- Tu as mal.

Il ne demandait pas non plus, n'allait pas la plaindre, juste être là, parce que c'est ce que quelqu'un devait faire, et qu'il n'y avait personne d'autre dans la pièce à part lui et elle et qu'il s'en chargerait. Il déglutit, posa la fiole un peu plus loin et s'assit à côté d'elle.

- J’ai croisé Ambroise. Elle te cherche.

Point de repère, le mur face à lui. La distance entre elle et lui : Tout à fait raisonnable. Il pouvait rester, ça allait.

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