S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 L'appel de la Californie

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Andrew McAllen
M.U.M
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Andrew McAllen



 
▌Né(e) le: 08 Avril
▌Pays d'origine: États-Unis
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyMer 25 Avr - 14:16

Ça sentait l’été, même si on n’y était pas encore. Le soleil brillait dans le ciel comme un immense projecteur chauffant. Ses verres fumés sur la tête, chemise ouverte et maillot à la taille, Andrew remplissait un panier de bouffe dans les cuisines. Topsy, l’elfe de maison qui avait toujours eu un faible pour lui, l’aidait dans sa tâche, parce que oui, bon, Andrew avait fait une liste de ce qu’il voulait emmener question penser à tout, mais il avait oublié la liste, ou perdue, il savait pas trop. Les quartiers de pomme et les morceaux de mangue, ça c’était fait. Blinis, saumon et tarama : checked ! Par contre, faire des cocktails en pique-nique, c’était un peu la galère, alors dans le doute, il avait décidé d’emporter des gourdes d’eau, du jus de mangue, une bouteille de vin rouge et une autre de champagne. En réalité il y avait presque plus à boire qu’à manger, mais ça, c’était pas grave. Dans un tupperware, il y avait aussi une salade froide de pâtes avec juste des pâtes dedans, sans rien d’autre. C’était plus franchement une salade, à ce stade, mais on s’en fiche parce que c’était avec Thèdes qu’il avait rendez-vous et c’était ce qu’elle aimait alors voilà, pas de chichis. D’un coup de baguette magique, Andrew scella la nourriture à l’intérieur d’un voile invisible qui garderait le tout au frais. Et pour que Thèdes ne se doute de rien, Andrew avait rapetissé le sac afin qu’il puisse entrer dans la poche de sa chemise. Sans plus attendre, il salua l’elfe de la main et se mit en route vers le hall où il avait demandé à Thèdes de la rejoindre. Lorsqu’il y arriva, elle était déjà là. D’un large sourire, il marcha vers elle et plaqua ses mains devant ses yeux avant qu’elle ne puisse se retourner. Il savait qu’elle saurait que c’était lui. Ce jeu n’avait plus aucun effet de surprise, mais c’était justement pour ça qu’ils y jouaient. Andrew approcha ses lèvres de du visage de Thèdes, murmurant près de son oreille.

" J’espère qu’il y a un bikini sous cette jolie robe. "

Tout comme leur tout premier rencart, Andrew avait exigé qu’elle porte un bikini. Le une pièce, déjà, c’était pour les mémés, et puis fallait voir Thèdes en bikini quoi ! Bon, après ça, Andrew serait prêt à casser la gueule du premier venu qui la regarderait une seconde de trop, mais c’était pas le cas en ce moment, merci à la robe tout aussi sexy. Il retira ses mains, prévoyant déjà qu’elle allait se retourner vers lui. Elle ne savait pas où ils allaient, ni ce qu’ils y feraient. Andrew avait refusé de lui dire quoi que ce soit, pour pas gâcher la surprise. Le seul indice dont elle disposait était le port du bikini. Ils auraient pu retourner à la caverne cachée au creux de la rivière souterraine, mais non, déjà fait. Andrew avait eu une autre idée, une bien meilleure.

" Alors, t’es prête ? Super, on y va ! "

Il ne lui laissa pas le temps de répondre. En riant, il la souleva du sol d’une main en se penchant, la faisant basculer sur son dos, puis attrapa son autre jambe. Andrew ressemblait à un gamin insouciant, poussant la porte du hall pour prendre le chemin en direction du lac, déterminé et enthousiaste comme s’il allait escalader l’Everest, laissant à Thèdes le soin de s’accrocher à lui lorsqu’il dévala la petite pente avant de longer la rivière à côté des plaines. Si Alex était passé par-là, il aurait sûrement cru voir une vision d’Andrew à quinze ans, avant l’incident à Salem. En vérité, il y avait une raison à la tête qu’il faisait, et cette raison-là, elle se trouvait perchée sur son dos. Par Merlin qu’elle pouvait être chiante parfois, carrément insupportable même avec ses idées sorties de nulle part. Quand elle avait quelque chose en tête, ça dégénérait souvent parce qu’Andrew n’était pas d’accord. Ensuite, ils se prenaient la tête avec ça, mais en bout de ligne ils ne se lâchaient jamais, plus maintenant. Ils s’engueulaient, puis s’embrassaient, et c’était bien parce qu’il y avait tout ça, qu’elle était Thèdes et qu’il était Andrew, que cette histoire fonctionnait.

" Ça y est, on est arrivés ! "

Andrew la déposa sur l’herbe près de la berge où il s’avança après avoir retiré ses chaussures et lancé sa chemise sur la branche d’un arbre. Il planta ses pieds dans le sable humide d’un air conquérant, mains sur les hanches, son regard sur l’horizon. Il inspira une bonne bouffée d’air frais et se retourna vers Thèdes. Un sourire traversa son visage à l’idée qu’elle ne devait pas trop savoir ce que ce coin avait de très spécial. Amusé, Andrew se rapprocha d’elle, lui soulevant le menton vers son visage.

" La rivière souterraine non plus, ça n’avait pas l’air génial, au début, mais… "

Puis, contre toute attente, ou de manière énormément prévisible, au choix, il ajouta d’un sourire tout fier, posant ses verres fumés sur son nez :

" J’suis Andrew McAllen, quoi ! "

Il ricana comme il avait souvent l’habitude de le faire, et d’un pas assuré, il contourna Thèdes pour aller sortir une planche de surf de derrière un arbre. Il tira sur les branches qu’il avait utilisées pour la camoufler, en plus d’annuler le sortilège de dissimulation qu’il avait placé comme mesure de sécurité. Très pratique, comme sort, Andrew l’utilisait presque aussi souvent que l’accio. Il revint vers Thèdes, la planche sous le bras, lui faisant un clin d’œil en se dirigeant vers le lac où il s’enfonça jusqu’à la taille.

" Alors, tu veux toujours apprendre à faire du surf, mon cœur ? Tu crois que t’es cap’ de tenir debout dessus sans les mains ? "

Andrew tenait la planche à la surface de l’eau près de lui question de la stabiliser pour que Thèdes il grimpe sans tomber tête première dans l’eau au premier essai. Un sourire en coin au visage, le regard fixé sur la plus jolie fille de l’école, il devinait déjà sa réaction, et ça ne la rendait que plus irrésistible encore, comme si elle ne l’était pas déjà assez, quoi !

[Réservé à l'irrécupérable norvégienne qui me sert de copine Very Happy]
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Thèdes Konstonhalu
A.C.A.I.I
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyJeu 26 Avr - 10:50

Andrew lui avait donné rendez-vous dans le hall, et évidemment, lui, il n’était pas là. Elle ne savait pas pourquoi il s’était réveillé de si bonne humeur ce matin, ni pourquoi il avait couru dans la douche et était sorti de sa chambre comme si sa vie en dépendait. Elle en vit rapidement à la conclusion qu’il avait des choses à cacher, comme beaucoup de personnes dans ce bas monde. Évidemment, il avait un gigantesque sourire aux lèvres que même si Thèdes avait voulu ignorer, elle n’aurait pas pu. Andrew avait toujours l’air d’être heureux pour un peu tout et n’importe quoi. Mais surtout n’importe quoi. Oui, y’avait toujours beaucoup de n’importe quoi. Ça n’arrangeait, cela dit, rien à sa décharge. Elle l’attendait dans le hall, encore et toujours, et nulle trace de lui dans les alentours. Elle espérait qu’il revienne avec un cadeau. « Tiens, Thèdes, une rivière de diamants, rien que pour toi ! » mais il lui avait déjà prouvé de nombreuses fois que ouais, non, la rivière de diamants, c’était un peu mort pour lui. N’empêche que Thèdes ne pouvait s’empêcher de l’imaginer. Allez, un petit dix-huit carats, avec un petit total de soixante-treize diamants, c’était pas la mort non plus. Ça pouvait pas coûter si cher que ça, si ? Elle allait lui demander, histoire qu’ils se mettent d’accord sur le prochain cadeau à acheter. Andrew, t’as compris ? Je veux une rivière de diamants ! Elle allait le lui dire, parce que c’était important, tout de même, mais on posa des mains sur ses yeux et au lieu de parler de bijoux, elle fit un large sourire lorsqu’Andrew lui murmura à l’oreille.

« Et même qu’il est bleu ! »

Lorsqu’il retira ses mains, elle se retourna vers lui pour lui sourire encore, et quand il lui demanda si elle était prête, elle allait lui répondre que oui, mais il ne lui en laissa pas le temps. L’attrapant par les jambes, il la posa sur son épaule comme un sac de patates et Thèdes se demandait, si, au final, il ne valait pas mieux penser et parler de bijoux. En même temps, elle disait ça, mais elle riait alors qu’elle s’accrochait à son dos. En relevant la tête, elle vit la silhouette de Lauréline marcher jusqu’à l’entrée de l’école, s’arrêtant pourtant pour poser une main en visière sur ses yeux et haussa un sourcil. Thèdes lui fit un rapide salut de main. Andrew n’avait visiblement pas envie de s’arrêter tout comme il n’avait sans doute pas vu Lauréline. Évidemment, maintenant, Laure serait quelque peu sceptique vis à vis d’Andrew, mais quelle importance. Elle l’aimait… Rah, non, définitivement, elle n’aimait pas ce mot lorsque l’on parlait d’Andrew et Lauréline, valait mieux en changer, je reprends donc : Elle l’appréciait comme ça, de toute façon, non ? Bref. Ça n’avait aucune espèce d’importance, ce que Lauréline pouvait bien penser d’Andrew, si ?

Oui, peu importe, elle n’allait pas y penser, elle s’en moquait complètement, mais c’est surtout la descente qu’Andrew débuta qui la fit totalement oublier ce à quoi elle songeait. Se raccrochant davantage à son dos, Thèdes grogna. Elle avait envie de lui dire qu’elle pouvait marcher, aussi, qu’elle savait faire, mais était persuadée qu’il ne l’écouterait même pas. Elle prit son mal en patience. Patience de courte durée, d’ailleurs, mais c’était suffisant puisqu’Andrew la reposa à terre, face au lac. Elle haussa un sourcil. Cool, Andrew, et on fait quoi, maintenant ? Elle adorait l’endroit, y’avait pas à dire, mais bon, y’avait un peu rien à faire dans le coin. Elle regarda Andrew s’avancer vers l’eau et respirer profondément, les mains sur les hanches, l’air conquérant, et Thèdes eut envie de rire. Évidemment, de ça, elle aurait dû s’en douter, de cet air si…

Imbu de sa personne. Voilà, Andrew dans toute sa splendeur, fier de lui, les lunettes sur le nez, et Thèdes éclata de rire devant le ridicule de la situation. Mais c’est vrai qu’il était beau, comme ça. Avec son nez, et ses cheveux, et ses lunettes, mais trop, c’était trop, quand même. Andrew n’était qu’un gamin prétentieux. Du genre je-suis-une-bombe-mais-en-même-temps-tout-le-monde-le–sait. Ça, c’était du Andrew tout craché. Alors, elle continua de rire, c’est bien tout ce qu’elle pouvait faire de toute façon. Après tout, ce qu’il venait de dire ne signifiait pas tout ? Il était Andrew McAllen. Il s’éloigna d’elle, et Thèdes le suivit du regard, il passa derrière un arbre et en ressortit une planche de surf. Thèdes écarquilla les yeux, tout sourire avant de taper dans ses mains en l’écoutant parler. Elle se dépêcha d’enlever sa robe qu’elle jeta au hasard par terre alors qu’il rentra dans l’eau, et sans attendre, elle se jeta dedans aussi, passant la tête sous l’eau. Lorsqu’elle en sortit, il avait les mains sur la planche de surf pour la maintenir à la surface de l’eau. Le regard fixé sur la planche et un grand sourire collé au visage, elle poussa les mains d’Andrew avant de relever la tête vers lui :

« J’peux le faire toute seule ! »

Elle le poussa encore pour qu’il s’éloigne et qu’il lâche la planche, montant dessus, toujours tout sourire. Évidemment, et puisque c’était la toute première fois qu’elle en faisait, la planche bascula du côté où elle essayait d’y monter et Thèdes se retrouva dans l’eau.

« … Le bateau a coulé, désolée, Rose, je crois que c’est la fin. »

Détail à rajouter : Oui, bon, c’est elle qui avait coulé, elle était donc Jack. Et oui, elle savait aussi qu’Andrew n’y comprendrait sans doute rien du tout.

Elle ferma les yeux, toujours ce large sourire au visage alors que sa tête toute entière se retrouvait immergée dans l’eau.
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Andrew McAllen
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Andrew McAllen



 
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyMar 15 Mai - 14:09

Thèdes Konstonhalu ou Je-gère-tout-toute-seule-pas-besoin-de-ton-aide. En règle générale, ce trait de caractère le faisait sourire, sauf quand elle décidait de cuisiner ou de taper sur plus fort qu’elle, ce qui n’était pas le cas en ce moment. Andrew la laissa le bousculer pour qu’il recule. Ses mains lâchèrent aussitôt la planche de surf et l’air de quelqu’un qui sait déjà ce qui va se produire, il croisa les bras sur son torse, en attente de la catastrophe, un large sourire au visage. Thèdes grimpa sur la planche encore plus instable, et arriva ce qui devait arriver pour quelqu’un qui en faisait pour la première fois sans même savoir ce qu’elle faisait, car Andrew ne lui avait encore rien expliqué et visiblement elle n’avait pas ressenti le besoin de lui demander quoi que ce soit sur la technique ; elle tomba dans l’eau, éclaboussant tout autour d’elle. Éclatant de rire en rattrapant la planche avant qu’elle dérive plus loin, Andrew se retourna vers Thèdes.

" J’pige rien à c’que tu racontes, hein ! "

Il ne connaissait personne qui s’appelait Rose, y’avait aucun bateau en vue et rien ne finissait, qu’on se le dise. Bon, après ça, Andrew comprenait qu’elle mimait quelqu’un qui se noyait dans un naufrage quelconque, sans doute une référence moldue ou quelque chose du genre. Thèdes s’enfonça dans l’eau le sourire aux lèvres, sa tête s’immergeant complètement, ne laissant que quelques bulles d’air remonter à la surface. Andrew élargit son sourire, lâchant la planche d’une main afin de plonger à demi pour aller rattraper Thèdes qui se laissait couler. Ses doigts touchèrent une hanche, et Andrew étira son bras pour l’enrouler autour de sa taille, la ramenant près de lui en riant. Elle avait des cheveux en désordre partout sur le visage. Andrew fit un banc de sa jambe en la plaçant en angle droit, pied au fond du lac, à côté de son genou gauche. Il libéra Thèdes de la prise de son bras lorsqu’elle s’y assied. De sa main à présent libre, il lui dégagea les quelques mèches trempées de devant les yeux qu’elle ouvrit et qu’il croisa irrémédiablement.

" J’arrête pas de le dire, que t’es une sirène. "

Andrew replaça une autre mèche derrière l’oreille de Thèdes, approchant au même instant son visage du sien, l’obligeant à refermer les yeux lorsque ses lèvres chaudes se posèrent sur celles, plus froides et mouillées, de Thèdes dont la peau ruisselait toujours d’eau. Pendant quelques secondes, on n’entendit que quelques vaguelettes cogner contre la planche qu’il tenait toujours d’un bras, jusqu’à ce qu’ils s’éloignent imperceptiblement l’une de l’autre. Andrew esquissa un sourire en coin.

" On essaie autre chose, d’accord ? "

Il remit la planche entre les mains de Thèdes qui se releva avant qu’il en fasse tout autant, s’enfonçant un peu plus creux dans l’eau qui atteignait maintenant ses côtes. Andrew se retourna vers Thèdes dans l’attente qu’elle en fasse autant.

" La figure s’appelle un take off. Ce que tu vas faire, c’est t’allonger à plat ventre sur la planche, et ensuite, lorsque je ferai une vague, tu dois nager avec tes bras de chaque côté pour suivre le courant, c’est bon ? Après ça, lorsque tu sens que la vague arrive au plus haut, tu te relèves pour glisser sur la planche. Si tu vas en zigzag, tu tiendras plus longtemps, et si tu le sens pas, tu restes allongée, ça marche aussi. T’es prête ? Va un peu plus loin, que la vague puisse avoir d’la marge de manœuvre. "

Amusé, Andrew la regarda faire, lançant au passage un sortilège d’attraction à sa baguette magique restée dans la poche de son pantalon sur la berge. Lorsqu’elle arriva dans sa main, il referma les doigts autour, regardant où en était Thèdes. Quand on pouvait pas aller en Californie, il fallait que la Californie vienne à eux. D’un mouvement de poignet, la pointe de la baguette fit un demi-cercle avant de fouetter l’air droit devant. Le sortilège demandait une certaine concentration pour gérer l’eau en action. De la façon dont il tenait la baguette, le regard sérieux, Andrew ressemblait presqu’à un chef d’orchestre, appliqué et tout. Au centre du lac, une vague commença à se former, s’élevant en gagnant de la hauteur. Rapidement, s’agrandissant, elle attrapa Thèdes dans sa course vers le bord. Puis, la vague atteignit son maximum, le coin gauche retombant sur lui-même, le contrecourant en marche moussant l’eau.

" Si tu veux y aller, c’est maintenant ! "

Andrew criait, mais rien n’était sûr que Thèdes l’entende clairement avec l’eau qui commençait à l’éclabousser, en plus de la distance les séparant. Elle se rapprochait, lui rappelant les premières fois où il avait tenté de tenir debout sur une planche. Andrew ne comptait plus le nombre de chutes et les litres d’eau salée avalés. En fait, tomber de la planche était presqu’aussi amusant que d’y tenir debout. En même temps, Andrew savait surfer, mais il n’avait jamais attaqué des vagues de plus de cinq mètres de haut. Autant en sport – surf ou Quidditch – qu’au niveau bagarre, à moins d’être défié ou de ne pas avoir le choix, il ne tentait pas de trucs extrêmes. Impulsif et têtu, oui, mais pas casse-cou, il n’avait rien à prouver à personne, du moins pas comme ça.


Dernière édition par Andrew McAllen le Mer 30 Mai - 13:53, édité 2 fois
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Thèdes Konstonhalu
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyDim 20 Mai - 19:21

« Et j’t’écoute jamais, quand tu dis que j’en suis une ! »

Non parce que ça suffisait, maintenant. Il arrêtait pas de le dire, mais c’était comme si il n’avait jamais entendu parler des sirènes avant, ces créatures absolument monstrueuses qui mangeaient les marins (Elle ne mangeait pas les humains, elle les mordait, des fois, mais seulement parce qu’ils l’embêtaient), les attendant très patiemment (Thèdes n’était pas patiente, encore un point qui faisait qu’elle ne pouvait pas être une sirène, ça faisait deux au total) avant de se jeter sur eux pour leurs faire vivre l’enfer (Troisi… Ah non.) … Bon, troisième point qui démontrait que décemment, les sirènes c’était juste pas possible : Elle n’avait pas de queue de poisson, et un quatrième point : elle ne vivait pas sous l’eau. Honnêtement, y’avait quoi de compliqué là-dedans, Andrew n’arrivait plus à réfléchir en sa présence peut-être ?

Et bien peut-être, voilà. Et en plus, c’était on ne peut plus flatteur que de penser que c’était vrai.

Andrew lui expliqua ce qu’était le take off. Le take off, c’était la seule chose qu’elle avait retenue de son explication qu’elle avait acquiescée à chaque fin de phrase. Oui oui Andrew, bien évidemment, que je t’écoute, je t’écoute toujours, je suis Thèdes. Pauvre de lui, si jamais il avait cru qu’elle pouvait l’écouter aussi longtemps alors qu’il y avait une planche de surf qui ne cessait de flotter doucement sur l’eau toute plate, presque immobile. Et tout s’enchaîna. Elle acquiesça encore, dans un « ouais, ouais ». Hm, ouais ouais de quoi ? Elle n’en savait rien, Andrew sembla s’en accommoder, pourtant, alors que Thèdes haussa un sourcil, s’éloignant de lui puisqu’il semblait attendre qu’elle le fasse. Peut-être qu’elle avait fait une bêtise, c’était pas vraiment sûr, n’empêche qu’il avait l’air persuadé qu’elle l’avait écouté, alors comment est-ce qu’elle faisait, maintenant ? Place au n’importe quoi, sans doute. Le n’importe quoi – ça dépendait quand –, c’était presque toujours une bonne idée, parce qu’on savait toujours où on était et jamais où est-ce qu’on allait être emmené. Et l’inconnu, c’était joli, toujours, toujours, toujours avec Andrew, alors que demande le peuple ? Pendant qu’elle s’allongeait sur la planche (Andrew lui faisait signe, elle s’exécuta immédiatement), elle se demanda si l’inconnu, avec de l’eau, c’était toujours une bonne idée, si le « ça dépendait quand » ne pesait pas tout son poids à l’instant même. Mais non !, qu’elle pensait, mais non. Le n’importe quoi, ça dépend juste quand Andrew n’est pas là. Voilà qui était rassurant. Mais Andrew était toujours rassurant, toujours. Alors, elle le regardait et… Oh, qu’est-ce qu’il faisait, là, avec sa baguette dans la main, et c’était quoi, ce gigantesque truc qui venait vers elle à toute vitesse, et c’était quoi, ça, ce cri, celui qu’Andrew venait de faire, dont elle ne percevait qu’à peine les lettres, juste l’écho de sa voix, et c’était quoi, ça, non mais pour de vrai, qu’est-ce que c’était que cet amas d’eau qui s’approchait, encore et encore et enc…

Une vague, évidemment.

Bon, il y avait une vague qui fonçait sur elle, et elle avait une planche de surf sous elle. Le plus intelligent aurait été de s’en servir, évidemment, encore fallait-il qu’en sache s’en servir, et oui. Persuadée qu’Andrew lui avait expliqué comment faire, Thèdes se mit à réfléchir à toute vitesse pour essayer d’éviter la vague qui, irrémédiablement, finirait pas se percuter contre elle, plus ou moins doucement, espérant le plus doucement, sachant pourtant que le moins doucement serait de la partie. La vague approchait, encore, et Thèdes n’avait pas avancé d’un poil, et quitte à ne pas pouvoir l’éviter, autant s’en éloigner, et vite, elle battit des mains, sous l’eau, vite vite, pas de vague, plus de vague. Bien sûr, c’était reculer pour mieux sauter, mais sauter ici ne lui rapporterait rien, si ce n’est une vague en pleine figure et non, non et non, pas de vague, pas maintenant, pas tout de suite, plus tard et… Ah bein non, maintenant, si tu veux.

Dans un élan de folie, et surtout pour ne pas se mouiller les cheveux déjà trempées, elle essaya de se lever de la planche. Raté. Evidemment. Evidemment…

I wish that I was stronger, I’d separate the waves, not just let the water take me away.

Raté, ça aussi. Et elle ouvrait les yeux sous l’eau, ne distinguant que les bulles d’eau, à la surface, là, tout en haut, et cette vague qui faisait un remue-ménage pas possible, et qui semblait prendre toute la place, et il y avait la mousse qui allait avec, et l’eau qui partait dans tous les sens, et Thèdes pouvait à peine voir le ciel bleu là, tout en haut aussi, mais quand même encore plus haut que la vague, enfin, elle espérait, tout du moins, et le ciel bleu, elle espérait qu’on pouvait quand même le voir, si on se plaçait à l’autre bout du lac, et elle finit par y croire, que c’était certain, même, qu’on y voyait le ciel bleu, et elle eut raison de s’en convaincre, parce que la vague finit par lui passer au-dessus de la tête, au sens propre comme au figuré, et, toujours sous l’eau, elle se passa la main dans ses cheveux pour les plaquer en arrière alors qu’elle remontait à la surface, les yeux écarquillés, et la bouche grande ouverte, reprenant son souffle, haletante. Alors, elle aurait pu crier sur Andrew avec un « Tu as osé faire venir une vague gigantesque, un raz de marée, un réel tsunami sur moi ! » mais elle savait bien que c’était faux, et elle aurait pu le prouver en trois points. Petit un : Il n’aurait jamais osé, parce que Thèdes l’aurait tué dans la seconde suivante quitte à trouver une solution pour l’horcruxe dans la demi-seconde juste avant la seconde où elle le tue. Petit deux : Il n’aurait jamais osé ; on n’envoie pas une énorme vague sur la tête de la fille qui partage son amitié, et son amour, et son lit. Petit trois : Hey ! On ne balance pas un raz de marée sur la tête de Thèdes Konstonhalu et un point c’est tout ! Alors, elle reprit son souffle, calmement, sans chercher à retrouver la planche de surf perdue. Au pire, elle s’était retrouvée à Atlantica, et Ariel avait un nouveau jouet moldu de la terre à collectionner. On pouvait dire merci à Thèdes, tiens ! Ah, non, Andrew ramena la planche vers elle en ricanant, et Thèdes lui fronça les sourcils.

« C’est nul, de faire du surf, avoue que t’as enchanté la planche pour qu’elle me fasse tomber ! »

Vexée, ou du moins, jouant l’humiliation de manière remarquable, Thèdes lança un dernier regard noir à Andrew avant de dignement sortir de l’eau pour aller s’allonger sur le sable. Elle allait ignorer Andrew, parce qu’on ne ricane pas quand quelqu’un tombe d’une planche de surf et encore moins quand le quelqu’un est Thèdes. Mais il s’en fichait, lui ! Il faisait toujours tout et n’importe quoi. Le n’importe quoi, il le faisait même quand le « ça dépendait quand » était de mise, alors stop, maintenant, ça suffisait. Thèdes boudait. Mais pas longtemps, Andrew finit par la rejoindre, s’allongea à côté d’elle. Tant pis pour la planche de surf, va te perdre à Altantica, c’est dit ! Ou reste là, on verra si jamais on a besoin de toi, encore. Thèdes attrapa la main d’Andrew, les yeux clos, le visage faisant fièrement face au soleil. Donne-moi des coups de soleil, vite vite, que je puisse bronzer, alors qu’elle serrait les phalanges d’Andrew de sa main toute fine.

Rien ne desserrera nos mains.

Jamais de jamais, pour toujours.

« Je t’aime plus. T’es pas gentil. J’te fais la tête. »

Et il y avait son sourire…
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Andrew McAllen
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyMer 30 Mai - 22:27

Je t’aime, moi non plus. Enchanter la planche, et puis quoi encore ? Comme s’il avait que ça à faire, de jeter un sortilège pour la faire glisser. Thèdes se débrouillait très bien toute seule pour ça, et puis tout le monde se prenait une vague en moins de deux, la première fois. La deuxième et la troisième fois aussi, d’ailleurs. Alors devant le regard noir que lui lançait Thèdes, il rit, amusé, se passant une main dans les cheveux pour dégager quelques mèches trempées sur son front. Son rire n’aida en rien Thèdes à perdre son air vexé, bien au contraire. Elle sortit du lac, au diable la planche et les leçons de surf. Laissant donc la planche dévirer plus loin, il rejoignit Thèdes sur la berge, s’allongeant le dos dans l’herbe, plaçant un bras sur ses yeux clos pour éviter la lumière directe du soleil. Il sentit Thèdes agripper son autre main laissée le long de son corps, ses doigts minces serrant les siens. Lorsqu’elle parla, Andrew esquissa un sourire en coin, la chaleur du soleil le séchant.

" Ouais, je sais. "

Thèdes pouvait lui répéter autant de fois qu’elle le voudrait qu’elle ne l’aimait plus, sur tous les tons de voix possibles qu’il la croirait jamais. Elle le lui avait déjà dit en plus, crié même, et plus d’une fois depuis qu’ils se connaissaient. Rien à faire, il avait mentalement balayé la phrase à tous les coups, parce que soyons sérieux deux minutes, Thèdes Konstonhalu pas amoureuse d’Andrew McAllen, c’était comme Mani Levenrez qui se mettait au jus de fruits. Une grosse connerie pas possible, en somme. Du coup, ça lui faisait quand même tout drôle, de plus avoir peur de rien. Fallait dire que leur relation n’avait pas toujours été au point où elle en était aujourd’hui non plus. Même que le lac, à quelques mètres de lui, lorsqu’il avait débarqué en Irlande six ans plus tôt, Andrew le regardait du coin de l’œil, pas très rassuré. Tous les lacs lui faisaient penser à celui de Salem, mais avec la formation des Cinq Plumes, cette angoisse s’était envolée, carrément par magie en fait. Du jour au lendemain, il se baignait dans le lac comme si de rien n’était, plongeant sous l’eau et riant aux éclats. Ça lui paraissait toujours étrange, que d’être un dragueur invétéré passe de la bénédiction à la malédiction. Il y a un an, il n’aurait jamais imaginé en être là, avec l’image du Plume traînant derrière lui comme une ombre. Aujourd’hui, il appelait Thèdes "mon cœur" devant tout le monde et il approchait Elei à moins d’un mètre sans se prendre un coup de poêle sur la tête. Même qu’elle appuyait parfois sa tête à elle sur son épaule à lui. Il était le confident d’Amalia DeLenn, l’avait vu en secret à plus d’une reprise. Des trucs de dingue, quoi ! Avec Thomas, ils critiquaient les Yarwood fraîchement débarqués alors qu’il n’y a pas si longtemps, ça aurait pu être lui que Thomas aurait pointé du doigt d’un mauvais œil. Le seul bémol dans tout ça, c’était que maintenant que certaines choses lui tenaient à cœur, il se vexait plus facilement, mais pas maintenant, pas aujourd’hui.

" On peut nager dans la mer, en Norvège, ou c’est genre des glaciers avec des pingouins dessus ? "

C’est que c’était vachement au nord, la Norvège, et Andrew s’était toujours posé la question. Pour le coup, les sirènes devaient avoir vraiment très froid. Comme quoi le soutien-gorge en coquillage, c’était un mythe. Dommage.

" D’ailleurs, y’a une piscine à l'intérieur de ton manoir ? "

Non parce que la seule fois où il y était allé, il n’avait pas fait le tour de toutes les pièces. C’était tout de même hallucinant, des maisons tellement grandes qu’on pouvait se perdre à l’intérieur. Tiens, est-ce qu’il y avait une carte dans le hall pour les visiteurs ? Andrew se retourna, ventre sur l’herbe et lança un sortilège d’attraction sur le sac contenant la nourriture qui s’agrandit de lui-même en arrivant devant lui. Il étira son bras pour l’ouvrir et sortit le tupperware contenant les mangues. Andrew en retira le couvercle et s’empara d’un morceau qu’il déposa entre ses dents avant de le mâcher tranquillement. C’était ironique, parce que les mangues, il en mangeait depuis qu’il savait que Thèdes en raffolait. Le surf, c’était à cause d’Alex, qui habitait en Californie, et qui en avait fait avant lui. Même histoire pour la guitare. Le Quidditch, c’était son père. Pas qu’il ne prenait pas d’initiatives, bien au contraire, mais bizarrement, il laissait tout naturellement les goûts et intérêts de ses proches envahir sa vie, comme ça, sans vraie raison apparente.

" Dis, tu faisais quoi de tes étés, avant ? "

Thèdes lui avait déjà parlé de ses séjours à Seattle chez ses cousins, d’un certain Markus, son premier copain qui l’avait largué parce qu’elle étudiait trop alors qu’elle était sortie avec lui parce qu’elle s’ennuyait. Qui pouvait-elle fréquenter régulièrement, avant ? Fréquentait-elle seulement des gens régulièrement, ou tout n’avait fait que tourner autour des bouquins ? L’adolescence d’Andrew se trouvait sûrement à l’opposée de celle de Thèdes. Il avait eu trois copines, à Salem, qu’il voyait tout le temps, et depuis ses onze ans, il traînait avec Alex qu’il avait vite fait de considérer comme son propre frère. Et il avait une sœur, ce que Thèdes ne possédait pas. Tejho était mort, entraînant Aradan Konstonhalu avec lui. Andrew détestait cet homme. Lui aussi, il avait perdu quelqu’un et il en avait souffert, mais s’il avait été deux ans à vivre ce que le père de Thèdes vivait depuis pas loin d’une quinzaine d’années, il s’en était sorti. Aradan n’avait pas de raison d’agir comme il le faisait, que des mauvaises excuses. Thèdes avait été plus forte que lui, et maintenant, elle avait Lauréline, Elei et celui qui pendant cinq ans n’avait été qu’un crétin de Plume. Ted avait joué un rôle aussi dans la vie de Thèdes, plus grand qu’Andrew ne se l’était imaginé et plus que Ted devait le croire également. Toute une histoire de nœuds, quoi !

" Et puis tu m’as jamais fait visiter Drammen, hein, avec les festivals et tout ! "

Ils avaient chacun été dans la ville de l’autre, mais pas dans les circonstances établies au début. Andrew ne lui avait pas fait visiter le Maine non plus, mais sérieusement, à part un vieux phare et des bateaux de pêcheurs, y’avait pas grand-chose à faire ni à voir, à York. Niveau trou perdu, on pouvait difficilement faire mieux. C’était même pas une vraie ville, en plus, c’était un comté, avec moins de deux-cent mille habitants et un seul exemplaire de chaque boutique, sauf pour la vente du poisson où là il y avait une féroce compétition.

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Thèdes Konstonhalu
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyDim 3 Juin - 18:59

Non, Andrew, on ne peut pas. La Norvège, il neige tous les jours, même en plein mois d’août, et puis l’eau, c’est de la glace. On peut faire du patin à glace, si tu veux, du patinage artistique, parce que je sais faire, tout ça, tu sais. Évidemment, je suis norvégienne. Des stéréotypes sur la Norvège, elle les connaissait presque tous, et ça ne l’étonnait pas de la part d’Andrew non plus. Pour ne pas l’aider non plus, Andrew était venu au mois de février, où la neige tombait à flot, alors, dans le genre ton ironique, elle savait y faire, parce qu’elle ne savait pas mentir, et elle l’utilisa, tout sourire, histoire qu’il se rende compte qu’une fois de plus, il enchaînait les bêtises. Mais des bêtises dans le genre, c’était pas bien grave, et ça la faisait sourire, Thèdes, un gigantesque sourire, parce qu’Andrew, qu’il fasse l’abruti ou l’intellectuel, il restait quand même Andrew, c’est-à-dire lui, le plus beau, et le plus merveilleux, et le plus fantastique, et le plus gentil.

« Nope, c’est trop dangereux, les gens se font attaquer par des morses, quand ils vont dans l’eau. On a eu plein de morts, l’été dernier, ça en devenait affolant. Et les pingouins, c’est pas si gentil que ça ! Un jour, y’en a qui m’a attrapé la jambe, et qui me l’a mordue jusqu’au sang. Regarde, j’ai encore la cicatrice ! »

Ce qu’elle montrait, c’est de la peau tout à fait saine, et sans l’ombre d’une cicatrice, évidemment, alors qu’elle levait les yeux au ciel, toujours le sourire aux lèvres, bien incapable de l’enlever, et sans même penser à avoir à l’enlever un jour, celui-là.

« Et non, pas de piscine à l’intérieur, que dehors. »

Mais chaude tout le temps. Détail non négligeable. En y pensant maintenant, elle aurait peut-être pu faire visiter le manoir à Andrew, lorsqu’il avait été de passage à Drammen, mais c’est qu’elle n’y avait réellement pas pensé, sur le coup. Trop contente de le voir, surprise, aussi, Thèdes s’était jetée à son coup, et voilà ce qui en était ressorti. Elle regarda Andrew faire venir un panier jusqu'à eux, écarquillant les yeux en voyant ce qu'il en était, attrapant dans sa main un, deux, trois, quatre morceaux de mangue pour les mettre dans sa bouche, écoutant sa question.

Andrew lui demanda ce qu’elle faisait de ses étés, avant, elle haussa les épaules, avant de lever la tête vers lui, esquissant un sourire en coin avant de murmurer, lui faisant un clin d’œil :

« J’pensais à toi. »

Elle n’avait réellement pas envie d’en parler. Depuis ses débuts avec Andrew, elle avait éradiqué toute forme de passée, ou presque. Les moins importantes du moins. Dire qu’elle ne s’en rappelait plus des activités qu’elle faisait durant l’été aurait été mentir, et dire qu’elle ne pensait plus à Tejho aussi, mais il faisait trop beau pour y penser, et il y avait le lac, à ses pieds, et c’était bien, donc elle n’avait réellement aucune raison d’y penser. Rendre la pareille à Andrew aurait été du suicide, elle savait où il passait ses étés, aux Etats-Unis. Entre Lenna, Alex et Julia. Il le lui avait dit, il y a longtemps. À l’époque, il n’avait pas prononcé le prénom de Lenna, d’ailleurs, se cantonnant à la fille du pendentif. À l’heure aujourd’hui, il ne l’avait jamais prononcé devant elle, puisque c’était son père, Isaac McAllen qui s’en était chargé, et Thèdes n’aurait jamais eu le courage ni l’audace de le demander à Andrew si jamais la langue de son père n’avait pas fourché. Évidemment, il avait dû se douter qu’elle connaissait son prénom, alors il n’avait même pas fait attention, quand il l’avait prononcé. Aujourd’hui encore, il ne devait même pas se douter qu’il lui avait donné la réponse qu’elle avait tant cherché à connaître pendant de longs mois sans jamais oser poser la question. Et puis, n’était-ce pas mieux, comme genre de réponse ? Qu’aurait-elle pu lui dire à Andrew, qu’elle lui avait dit partir en Amérique, à Seattle, dès lors qu’il y avait un risque que son père et elle se croisent dans le manoir pendant plus d’une heure ? Ça, il le savait bien. Et des fréquentations, Thèdes n’en avait eu que rarement, dans son école de magie en Norvège. Tous plus intéressés les uns que les autres, les étudiants qui partageaient sa classe ne voyaient en Thèdes qu’Aradan. Et les quelques fréquentations qu’elle avait eues ne lui amenèrent rien de bon, si ce n’est de l’alcool avant ses dix-huit ans.

« Pourquoi, tu vas pas me dire que toi, même à cette époque là, tu pensais pas à moi ? »

Et soudain, son visage se rembrunit. Évidemment, c’était une plaisanterie, et elle espérait qu’Andrew saurait la déceler, n’empêche que ça avait pas toujours été comme ça, entre eux, et elle doutait fortement qu’Andrew ait jamais pensé à elle comme Thèdes l’avait fait. Deux poids, deux mesures, ça avait toujours marché de la sorte, entre Andrew et Thèdes, à leurs débuts. Et puis, c’était devenu compliqué à l’époque, pour se casser définitivement et pour toujours au mois de septembre. Pour toujours, parce que ce qui en était ressorti, quatre mois plus tard, semblait carrément à la parallèle du couple qu’ils avaient déjà formé avant. Elle lui sourit finalement de nouveau, dans l’attente d’un « Évidemment, que je pensais déjà à toi, mais qu’est-ce qui tu crois ! »

« J’te ferais quand même dire que tu m’as même pas demandé à les visiter, les festivals ! Je te l’ai déjà dit : T’es pas assez explicite ! T’aurais dû me le dire, si t’avais voulu. Non mais sérieusement ! »

Elle rajouta, esquissant un nouveau sourire :

« Et j’peux dire la même chose pour toi : Les homards, dans le Maine, j’ai dû le trouver seul, et je te parle pas des goélands, j’en ai vu aucun. T’es qu’un menteur, McAllen ! »

Nouveau sourire alors qu’elle détourne le regard pour fixer le lac. Et puis, une nouvelle idée, parce que manger, c’est bien, mais s’amuser, c’est mieux, elle poussa un cri, une grande exclamation et rattrapa la main d’Andrew alors qu’elle se levait, tirant Andrew, qui, bien heureusement, se laissa faire. Elle courut vers la berge, tout sourire, entraînant ce qui lui servait de copain. Toujours ce graaaand sourire aux lèvres, elle s’abaissa vers l’eau, mettant son visage à quelques centimètres du niveau de l’eau.

« Mon cœur, regarde ! »

Elle attendit qu’il se penche à son tour pour se lever aussitôt, se jetant sur son dos pour qu’il cède sous son poids, son visage s’écrasant puis coulant dans l’eau, le reste de son corps suivant. Thèdes poussa une exclamation de victoire. Hey, qui pouvait penser qu’elle pouvait gagner contre Andrew ? Et bien elle, pardi ! Et elle venait de le prouver au reste du monde.

… Bon, aux poissons.

… À la limite aux crabes.

Bon.

Thèdes l’embrassa dans la nuque, alors qu’elle appuyait de nouveau sur son crâne pour le refaire basculer dans l’eau avant de s’éloigner précipitamment :

« McAllen, tu peux rien contre moi ! »

… Tant qu’elle courrait.
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Andrew McAllen
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyJeu 14 Juin - 20:57

Se faire attaquer par des morses, merde quoi, ces bestioles étaient carnivores ?! Qu’est-ce qu’elles avaient les bêtes en Norvège ? C’était pas sérieux ! Andrew baissa les yeux sur la jambe de Thèdes pour voir la cicatrice de morsure de pingouin et comprit aussitôt qu’elle se foutait de lui. Pour se venger, il lui lança un morceau de mangue qui atterrit pile dans le décolleté du bikini. Un Poursuiveur de Quidditch, ça savait viser, qu’on se le dise. Andrew ricana avant de noter l’absence de piscine intérieure du manoir des Konstonhalu. C’était pas bien grave, voire pas grave du tout, en fait. Andrew n’avait pas besoin de piscine intérieure, voire de piscine tout court. Bon, Thèdes disait qu’il y en avait tout de même une dans la cour, et il s’y baignerait sûrement un jour, mais il n’avait jamais eu besoin de luxe pour s’amuser. L’argent, Andrew s’en était toujours moqué. C’était pas ça qui faisait le bonheur dans la vie, mais alors pas du tout. Il laissa Thèdes prendre ce qu’il suspectait être des munitions dans sa main, voyant la montagne de mangues descendre à vu d’œil tandis qu’elle répondait à la question qu’il venait de lui poser sur ses étés passés. Il aurait dû se douter de la réponse, mais au final, pas du tout. Contrairement à ce qu’il pensait, elle ne lui relança pas de mangue à la figure, se contenant de lui sourire. Il ne savait pas ce qu’il avait cherché à savoir en posant la question, après coup. Encore mieux la connaître que maintenant, sans doute, mais si ça se trouvait, il connaissait déjà tous les détails qu’il y avait à savoir sur elle. Ce qu’elle lui renvoya par contre, c’était sa question, et toujours sur ce ton léger et rieur qu’elle avait depuis qu’ils étaient sortis du château, avant d’adopter une moue de gamine boudeuse qui le fit éclater de rire. Il ne répondit pas à la question, posant un morceau de mangue entre ses dents et croquant dedans, tout sourire.

Il n’avait jamais aimé repenser à sa vie avant de venir en Irlande, parce qu’il y avait trop de Lenna et de disputes avec son père. Son enfance, ça allait, il s’en plaignait pas du tout, loin de là. Andrew avait toujours fait ce qu’il voulait et en avait subit les conséquences et les absences de conséquences à chaque fois, dépendant des cas. Sous les traits du Plume, il aurait sûrement élargit son sourire, le rendant faux, avant de déclarer que toute sa vie, il avait attendu une fille aussi merveilleuse qu’elle. Le truc, c’était que même pour rire, ce genre de blague déguisée en mensonge, Andrew n’était plus très sûr de vouloir en faire encore. En réalité, même s’il n’était plus le dragueur qu’il avait été, certaines parties de son comportement appartenaient à la fois au Plume et à lui-même. Alors Andrew ne savait toujours pas quoi de penser de lui et préférait ne pas se demander s’il était une bonne personne ou pas. Il ne pensait pas pousser la réflexion jusqu’à en avoir une réponse claire. Son truc, ça allait être de combattre le Mal par excellence, comme les mages noirs. Après tout, son arrière grand-père avait été Mangemort, mais il avait aussi eu une femme et un enfant. C’était tout con, mais des bonnes choses pouvaient découler des mauvaises. Quoi qu’il en soit, Thèdes continuait de sourire malgré tout, même qu’elle enchaîna rapidement sur les festivals qu’elle avait promis de lui faire voir lorsqu’il viendrait en Norvège à l’époque.


" Mais n’importe quoi ! Et puis les goélands, ils se gèlent pas les plumes à York, en hiver, ils volent jusqu’en Californie, qu’est-ce que tu crois ? "

Andrew ne se donna pas la peine de lui dire que des marchés de poissons et de fruits de mer, il y en avait à tous les coins de rue, dans le Maine, elle le savait très bien puisqu’elle ne pouvait pas être passée par le village sans les voir. Ensuite, l’histoire avec les goélands migrateurs, c’était le juste retour de la balance pour celle qu’elle lui avait racontée sur les pingouins enragés. Sauf que l’équilibre, ça n’avait jamais été le truc de Thèdes qui ne tarda pas à l’obliger à se relever en le tirant par le bras jusqu’au bord de l’eau. Tout d’un coup, elle lui demandait de se pencher et de regarder dans l’eau ? Tiens, ça sentait l’arnaque à plein nez, ça. Thèdes s’exécuta la première et il décida de la suivre dans son délire. Plus rapide que lui, elle lui sauta sur le dos et il cala immédiatement la tête première dans le lac. La tête d’Andrew refit surface avant d’être replongée aussitôt dans l’eau par Thèdes. Il la sentit poser un baiser sur sa nuque juste avant, mais si elle croyait que ça allait l’empêcher de boire la tasse, elle se fourrait le doigt dans l’œil, la norvégienne ! Le poids sur son dos disparut et Andrew se tira hors de l’eau dans la seconde.


" Konstonhalu, reviens ici ! "

Il courrait derrière elle, et il fallait le reconnaître, Thèdes était vachement rapide à la course. Andrew la suivit jusque dans la forêt, dans le boisé près de la berge, écartant les branches d’un bras levé à la hauteur du visage pour éviter de se les prendre en pleine tête. Il vit la chevelure de Thèdes disparaître derrière un vieux tronc noueux, mais lorsqu’il le contourna, elle n’était plus là. Andrew ralentit, faisant un tour sur lui-même en scrutant l’espace entre les arbres. Où était-elle passée ? Il continua d’avancer un peu plus loin avant de s’immobiliser pour tendre l’oreille au moindre bruit pouvant trahir la présence de Thèdes. Andrew crut entendre un frémissement de feuilles dans un buisson derrière lui. Il agrippa une solide branche d'arbre au-dessus de sa tête et pivota dans l’autre sens.

" Qu’est-ce que… "

Fronçant les sourcils, il retira sa main de la branche, ses doigts étant entrés en contact avec une drôle de substance collante. Andrew referma sa main en poing et la rouvrit sur quelque chose lui faisant penser à une sorte de muqueuse gluante transparente. Ce n’est qu’en levant les yeux qu’il vit le fil de soie qui y était rattaché, et l’araignée de la taille d’un chiot lui sauter dessus. Sous l’effet de la surprise, et voulant reculer en même temps, Andrew s’écrasa dos au sol pile au moment où l’acromantula enfonça ses crochets dans son bras dont il se servit pour se protéger. L’araignée s’enfuit ensuite derrière une fougère sans demander son reste.
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyLun 18 Juin - 23:52

Elle ne savait pas pourquoi tout avait dérapé aussi vite. Il y avait eu des rires, et des cris de joie, et puis, un nouveau cri. Elle ne se rendit pas tout de suite compte que c’était le sien, mais les secondes passèrent et elle finit par comprendre ; Thèdes venait de hurler comme jamais elle n’avait hurlé de toute sa vie. Elle entendit l’écho de sa voix se répercuter contre elle ne savait quoi, et une nouvelle fois, et encore et encore. Elle attendit le dernier écho pour courir vers Andrew, pieds nus, alors que la peau de ses pieds se faisait arracher par elle ne savait quoi là encore, et c’était d’ailleurs bien le cadet de ses soucis. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien s’en moquer, et que ça saigne, et que ça s’arrache, puisque ça n’avait strictement aucune importance. C’était bien plus facile, pourtant, de penser à ses pieds endoloris qu’à Andrew qui gisait sur le sol, parce que ça aurait tout remis en question. Et tout remettre en question immédiatement, ce n’était pas possible parce que c’était trop dur et que ça la tétanisait. Et ça aussi, c’était plus simple de penser à la peur en elle-même que de penser au pourquoi du comment. Et Thèdes, elle s’y attelait vraiment bien, parce qu’elle s’appliquait toujours. Donc, tétanisée. Comme dans la grande salle, avec la pluie de sang. . Cette pluie de sang qui lui avait tellement fait peur qu’elle en était restée immobile jusqu’à ce que tout s’arrête. Devant elle s’était trouvée face au chaos de toute une université, et aujourd’hui, en ce moment même, il n’était plus question de chaos général. Elle se confrontait face à son propre chaos, à sa fin du monde à elle, le trou noir qui approchait, et rien que pour elle, comme une privilégiée, elle ne savait pas très bien si on pouvait dire ça comme ça. Et alors qu’elle se disait immobile, elle bougea ses mains pour les placer sous la tête d’Andrew, elle ne savait pas faire face à ce genre de situation, parce qu’elle avait toujours très mal géré ses émotions, et il y avait ses pensées qui partaient de tous les côtés, et jamais là où il fallait, et c’était dur, mais vraiment, de se canaliser soi-même quand on n’en a pas envie. Et il fallait le lui dire, à Thèdes, de s’occuper d’Andrew, qu’elle l’aurait peut-être oublié parce qu’avant de pouvoir s’en occuper, encore fallait-il qu’elle comprenne ce qu’il se passait réellement sous ses yeux. Et Thèdes, en fille en unique, première de classe, pas de concurrence, jamais, toujours la seule, là voilà bien égoïste, alors qu’elle chouine, sans vraiment s’en rendre compte. Elle ne se posa pas la question de si elle pleurait parce qu’elle avait peur de perdre Andrew ou peur de se retrouver seule. Sans Andrew. Ça se rejoignait, elle le savait bien, mais il y avait une énorme différence qu’elle-même, à l’heure d’aujourd’hui, avait du mal à cerner. Et pourtant, elle était intelligente, et rusée, et tout ce que vous voulez, mais elle ne pouvait décemment pas tout gérer. Il y avait tout qui se battait à l’intérieur d’elle, un genre de guerre civile entre son esprit et son corps, et elle n’arrivait pas à faire avec. Elle avait mal de partout, et aurait été incapable de dire là où il fallait soigner en premier. Peut-être que c’était Andrew, qu’il fallait soigner tout d’abord et pas elle. Elle ne savait pas très bien, là encore. Là où ça cogitait, il n’y avait plus que du vide. Les abîmes noirs se rapprochèrent encore, et encore, et encore. Elle ne savait pas bien ce que c’était, mais elle commençait pourtant à voir tout sombre, jusqu’à ne plus rien voir du tout. Thèdes ne voyait plus Andrew, et ça la bouleversait tellement qu’elle n’arrivait toujours pas à faire quoi que ce soit. Il y avait ce vide énorme qui prenait place, petit à petit, alors qu’elle n’arrivait plus à réfléchir à quoi que ce soit. Et pourtant. Tout lui revint en mémoire en une seconde, et elle aurait souri s’il y avait eu de quoi. Lors de son premier rendez-vous avec Andrew, elle se souvenait avoir eu une pensée qui fût fulgurante, aujourd’hui malsaine. Elle avait préféré les abîmes à lui. Les trous noirs à Andrew. Et là, elle voyait tout noir. Et elle respirait fort, et ça n’allait pas, si mal. Elle sentait son cœur battre, et fort fort fort, ça explosait dans sa cage thoracique, et elle se demandait si ça n’allait pas lui casser les os, et lui transpercer la peau, et quitter tout définitivement. Et le lac, et L’Irlande, même. Ça ne se calmait pas. Et il fallait que ça se calme, très vite, même, parce qu’il y avait Andrew étendu sur le sol, elle ne le voyait plus, et elle n’entendait pas davantage, mais il aurait fait un geste vers elle s’il avait pu se redresser, non ? Elle n’arrivait pas à trouver de réponse à sa question. À vrai dire, elle ne trouvait tout simplement aucune réponse à aucune question, parce que plus rien ne fonctionnait, là, ça bougeait, des fois, elle sentait son crâne se faire formellement maltraiter, et il y avait son cerveau qui fondait. Pas à cause de la chaleur extérieure. Ou peut-être. … Elle n’en savait rien.

Thèdes ne savait rien.

Elle, la future médicomage, la major de sa promotion, incapable de régler un problème majeur, parce qu’elle avait peur. Son père en aurait peut-être ri, qui sait, n’empêche qu’elle devait se ressaisir, parce qu’être en bouillis ne pouvait décemment pas tout pardonner. Que dirait-elle, sur le lit du mort d’Andrew ? « Je suis désolée, j’étais toute en vrac. » Il serait en colère contre elle à coup sûr, et il ne fallait pas. Pas Andrew, tout le monde mais pas lui, ce n’était pas possible. Elle avait déjà mis trop de monde en colère, et ça suffisait, à présent. Elle devait gérer ce qu’elle pensait, et ce qu’elle ressentait, que ce soit douleur physique ou morale. Elle devait se gérer, coûte que coûte, même si c’était dur, et même si c’était douloureux, elle avait de quoi s’en convaincre, il y avait Andrew à côté d’elle, et il ne bougeait plus. Et Thèdes voulait qu’il bouge de nouveau. Et même si ça pouvait ressembler à un caprice, c’était bien évidemment faux, mais Thèdes voulait qu’il bouge encore. Ce n’était pas un caprice, parce qu’elle venait de se persuader qu’elle ne faisait pas ça que pour elle et que pour lui. Mais pour tout le monde. Et pour les aurors d’Irlande, et pour les gens qui ne connaissaient pas encore Andrew, et pour tous les autres. Et pour sa mère qui l’aimait tant, et pour son père avec qui il recommençait à parler, et pour sa sœur, évidemment, qui ne méritait pas de perdre un frère. Ce n’était pas que pour Thèdes, c’était pour tout le monde. Et elle ne devait pas se laisser impressionné par ça parce qu’acromentula ou pas, il n’allait pas mourir parce que Thèdes ferait son possible, son maximum, tout, et virez le possible, même son impossible, tiens, pour qu’il reste là, à côté d’elle, à respirer et à aller bien. Et peu important la piqûre de cette araignée maudite, il irait bien parce que Thèdes venait de le décider à l’instant, et le voile noir sur ses yeux s’estompa finalement, mais elle voyait tout trouble. Elle devina qu’elle pleurait, mais ça n’avait pas d’importance, parce qu’il valait mieux pleurer pour Andrew que pour n’importe qui d’autre. Et ses cours lui revinrent en mémoire, bien incapable de penser à autre chose alors qu’elle passait toujours sa main dans les cheveux d’Andrew qui respirait faiblement. Elle avait envie de le secouer, dans un sens, et dans l’autre non. Elle savait bien qu’il était plus fort qu’elle, mais à l’instant, elle aurait juste eu peur de le casser en mille morceaux, de lui briser les os et de lui perforer les organes. Elle n’avait bien aucun contrôle sur ses mains, ne savait pas où elle avait mis sa baguette, ni où Andrew avait mis la sienne, et puis, elle aurait été bien incapable de la chercher, puisque ça aurait signifié se lever, quitter Andrew, le laisser là, tout seul. Il aurait pu l’appeler pendant son absence. Même s’il ne l’appelait pas alors qu’elle était présente. Peut-être qu’il ne l’appelait plus jamais, d’ailleurs.

Elle s’interdit d’y penser davantage. Elle n’en avait pas le droit et ça n’avait pas lieu d’être. Elle se releva, ignorant ses jambes tremblantes, et tout son corps qui n’allait pas tarder à vaciller, alors qu’elle tanguait, un coup sur la gauche, un coup sur la droite, incapable de garder son équilibre, donnant toujours de trop d’un côté, et trop de l’autre aussi, et elle n’arrivait pas à se tenir droite, mais elle avait les chevilles qui flanchaient et qui allaient la faire tomber, et elle n’avait pas le cœur, ni l’esprit d’essayer de se contrôler, là encore, parce qu’elle avait une mission, et que s’il fallait qu’elle tombe et qu’elle s’écorche les genoux, ça n’avait aucune importance. Nastassia se ferait un plaisir de récolter son sang sur les cailloux, et c’était bien tout ce qui importait, parce que pour le reste, elle n’y pensait pas, il fallait qu’elle trouve… Elle ne savait pas elle-même. Juste, elle devait chercher de quoi soigner Andrew, parce qu’elle connaissait son sujet de médicomagie sur l’acromentula par cœur, mais ce n’était pas tout de le connaître, encore fallait-il le vivre pour de vrai. Bien heureusement pour elle, Andrew se faisait un plaisir depuis un an à toujours faire en sorte que ce qu’elle apprenait, tantôt dans les amphithéâtres, tantôt à l’infirmerie, soit également vu dans les cas pratiques. Le soir de leur premier rendez-vous, encore une fois, Andrew n’avait pas trouvé mieux que de se trouver mal ; faute au whisky qui commençait doucement mais sûrement à ronger son estomac. Là encore, l’acromentula, ça pouvait ne lui arriver qu’à lui, évidemment. Elle arrivait même à lui en vouloir, à Andrew, inconscient par terre, à quelques mètres d’elle. Ce n’était pas comme s’il cherchait réellement les ennuis, mais disons qu’il avait un don pour les appeler et leur dire où il était pour que les ennuis viennent à lui, c’était tout.

Elle revint sans rien, se résigna, quelques secondes plus tard. En fait, elle avait cru qu’il était passé une éternité pour Andrew, que c’était déjà trop tard alors qu’il n’était pas passé deux minutes depuis que l’araignée s’était enfuie. Il fallait utiliser la magie. Elle le savait. Et elle le ferait, d’ailleurs, c’était pour la bonne cause, elle n’était pas comme ces étudiants qui usent d’accio à tout bout de champ, tellement l’idée d’avancer, de faire un pas après l’autre leur est insupportable. Mais là, elle devait l’utiliser. Il n’existait pas d’acromentula dans le monde moldu, il n’y avait donc pas de remède. On ne soigne pas ce qu’il n’existe pas. Elle délaissa sa tête qui se posa doucement contre la terre et Thèdes prit le bras mordu entre ses mains fines pour observer la morsure. Pas de baguette à l’horizon, toujours pas, il fallait qu’elle fasse sans. Elle y arriverait, elle le savait parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement et qu’il fallait faire un choix entre être une perdante et vivre sans Andrew et celui d’être gagnante et d’avoir Andrew pour toujours.

Pour toujours… Pour toujours ?

La saloperie.

Elle usa d’un sortilège qui fit sortir le poison mêlé à du sang contaminé de son bras immédiatement, projeté plus loin, sur de l’herbe. Elle soupira bruyamment en lançant des regards noirs à Andrew qui avait toujours les yeux fermés. Elle n’avait pas cessé de pleurer, elle s’en rendait compte maintenant qu’elle sentait le froid sur sa joue, sur son menton et dans son cou, quand une brise d’air passa par là où elle était. Elle sécha ses larmes, plus faciles à dire qu’à faire, parce qu’elle se renouvelait toujours, tout le temps, sans demander leur reste. Il fallait dire que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas pleuré, et qu’elle en avait fait une sacrée réserve. Ça aussi, c’était de la faute d’Andrew. Andrew toujours endormi. Andrew qui ne se réveillait pas. S’il fallait, il rêvait. Et Thèdes là encore, n’avait pas le cœur de le réveiller. Elle s’allongea à côté de lui, mais il ne bougea pas plus. Oubliant son cœur, elle finit par s’étendre sur lui. Il fallait bien qu’il se réveille un jour, non ? Et puis, elle finit par murmurer, sans savoir s’il dormait toujours ou pas, les sourcils froncés alors que, rageusement, elle passa une main noire de terre sur sa joue, mélangeant la poussière et ses larmes et le sang d'Andrew :

« Je te déteste vraiment. »
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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptySam 30 Juin - 0:14

Putain de merde que son bras lui brûlait ! Ça chauffait, ça piquait, comme si quelqu’un venait de lui enfoncer une dizaines d’aguilles recouvertes d’acide. Pas qu’il connaissait la sensation de l’acide sur la peau humaine, mais il était prêt à parier que les deux douleurs se ressemblaient à un picotement prêt. Bordel quoi, il n’y avait que lui pour se faire attaquer par toutes les créatures du coin. Cette idée de tisser une toile sur une branche aussi basse ! Les araignées, ça n’aimaient pas les coins humides ? Par chance, Thèdes étudiait en santé magique, la meilleure de sa promotion. Elle règlerait cette histoire de piqûre en moins de temps qu’il ne le fallait pour crier Merlin. Cette pensée rassurante s’envola aussi vite qu’elle était venue, car un détail important lui revint en tête ; s’il se trouvait dans la forêt à cet instant précis, c’était parce qu’il courrait après Thèdes, et pas l’inverse. Quelles étaient les probabilités pour que Thèdes arrête sa course à temps – déjà qu’elle courrait comme une flèche – et qu’elle le retrouve en rebroussant chemin ? Et merde ! Andrew baissa les yeux vers son bras. Il refusait de bouger ? C’était quoi, ce nouveau délire ?! Il tenta de se calmer en contrôlant sa respiration, mais quelque chose clocha. Même l’oxygène avait du mal à se rendre à ses poumons. Nouveau regard sur la morsure à son bras. Cette saleté d’araignée venait de lui injecter du venin dans les veines ! C’était bien sa chance, ses cours sur les créatures magiques remontaient à Salem, soit plus de cinq ans dans le passé, et il n’avait pas la moindre idée des effets d’une attaque d’acromantula. En revanche, il sentait à coup sûr l’engourdissement se propager dans le reste de son corps, et à une vitesse alarmante.

Il voulut pousser un juron, mais la paralysie gagna sa langue, l’obligeant à jurer mentalement alors que le venin le clouait au sol. Ses jambes devinrent aussi lourdes que des enclumes. La gravité ne faisait plus que l’attirer au sol, elle l’y maintenait immobile. Rapidement, Andrew perdit la capacité de sentir la brise sur son visage. Sous lui, la terre n’était plus froide, ni dure, ni parsemée de branches et de cailloux. Son système nerveux déconnait grave, rayant un à un ses cinq sens. L’odeur de sève, d’herbe et d’humidité s’envola, lui laissant un goût insipide au fond de la gorge. Sa vue se brouilla, les branches qu’il voyait se transformant en lignes indistinctes de part et d’autre de son champ de vision. Trop lourdes, ses paupières se fermèrent. Tout son corps voulait se reposer, et quand bien même il aurait cherché résister, malgré lui Andrew avait envie de dormir. L’ouïe fut la dernière à l’abandonner. Un cri parvint à ses oreilles, étouffé par ses muscles endoloris. Thèdes. La voix lui parut lointaine, presque irréelle. Tout en lui s’éteignit, aussi simplement que la nuit tombe.

Désolé, Thèdes. J’arrête pas de faire des conneries. J’aurais dû la voir venir l’araignée, pas vrai ? Futur Auror, et j’me fais mettre K.O. par une sale bestiole à huit pattes, c’est pas franchement glorieux, et encore une fois, c’est ma faute, c’est con. À défaut d’être un prince charmant, j’aurais pu au moins être un héros, et ben non. Ou juste faire gaffe tout court. Et bizarrement, t’sais quoi ? J’ai pas la trouille de mourir, j’pourrais pas te dire pourquoi, j’en ai pas la moindre idée. Un jour tu m’as dit que t’avais peur des orages quand t’étais petite, tu te souviens ? J’avais pas trouvé de quoi répondre quand tu m’avais retourné la question ? Le truc c’est que gamin, rien me foutait les jetons. Y’a que le Plume qui a eu une trouille pas possible de tomber amoureux, tu vois, et maintenant que c’est fait, j’suis de retour au même point qu'avant. J’crois que pour moi, d’un côté il y a les choses que j’veux, et de l’autre celles que j’veux pas, tout simplement. Puis là tout de suite, j’sais que j’veux dormir, mais genre une sieste quoi, le temps que tu fasses un peu de magie. Tu lis des tonnes de bouquins, faut que ça serve à un moment, hein, toutes ces soirées à étudier ! Quand j’me suis fait attaquer par un loup-garou, j’arrivais à gérer, mais si je m’en suis tiré, c’était grâce au lynx. De toute manière tu dois savoir comment ça se soigne, toi, une morsure d’acromantula, non ? Tu peux pas ne pas savoir ça, quoi ! Mais un jour, j’te jure, j’arrêterai d’être désolé, vraiment. Jeg elsker deg.

Sauf que voilà, lorsqu’on se sent mort et qu’on peut pas l’être parce que la magie y est pour quelque chose, on reste vivant, c’est obligé. Le venin s’était bel et bien infiltré dans son sang, mais il en sortit tout aussi facilement grâce au sortilège de Thèdes. Du coup, que pouvait-il se passer d’un corps maudit par la magie noire et vidé d’un poison ayant déjà fait effet ? Voldemort lui-même n’aurait pas été en mesure de répondre à la question de son vivant, et avec le serpent qui lui servait d’animal de compagnie, ce n’était pas faute d’avoir du venin à porté de main. Lentement, le cœur d’Andrew s’arrêta de battre, et semblable une vieille horloge aux aiguilles rouillées, l’engrenage tarda à se remettre en marche, comme si le temps jouait contre lui. Pourtant, le mécanisme se répara de lui-même. Il y a de ces choses qui s’entêtent à fonctionner, même si elles se prennent de sacrés coups qu’on croit parfois fatals. L’air atteignit ses poumons d’Andrew, soulevant son torse et ses épaules. Son front se plissa lorsqu’il fronça des sourcils, émergeant d’il ne savait où, reprenant peu à peu conscience. Des pleurs parvinrent à ses oreilles et il ouvrit les yeux alors que des larmes chaudes roulaient de son sternum à son cou.


" T’es en train de m’inonder, là… "

Évidemment, c’était pas la chose à dire dans un moment pareil, mais Andrew avait le chic pour les répliques de ce genre. À vrai dire, il aurait été plus judicieux de ne rien dire du tout, mais on n’allait pas réinventer la roue en une journée. Andrew étant donc Andrew, il esquissa un faible sourire en coin parce que ça restait quand même son meilleur argument.

" La prochaine fois, on ira voir les festivals, hein. "

Sauf si Thèdes lui arrachait les yeux dans la minute qui allait suivre pour la frousse qu’il venait de lui faire, et admettant qu’une sirène du nord de tente pas de le bouffer sur les rives de Norvège, ou qu’un monstre sauvage échappé d’un zoo ne débarque en plein milieu des festivités pour essayer de le piétiner. Pourtant, bien que ces situations improbables ne lui paraissent pas totalement impossibles, et même s’il s’imaginait déjà Thèdes se mettre en colère, il n’y croyait pas. Pas cette fois. Il avait changé, ces derniers mois, tout le monde l’avait remarqué, mais Thèdes aussi n’était plus la même. Ainsi, Andrew se redressa en position assise, et sans ajouter quoi que ce soit, il la serra tout simplement contre lui. Il ne saurait expliquer avec exactitude ce qui venait de se passer, et au fond de lui, il n’était pas certain de tenir à le savoir non plus. En fait, tout ce qu’il voulait, là tout de suite, c’était de rentrer au château, de prendre une douche et de finir de manger les mangues, tout ça avec Thèdes.
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Thèdes Konstonhalu
A.C.A.I.I
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
▌Pays d'origine: Norvège
▌Statut: 2ème année

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MessageSujet: Re: L'appel de la Californie   L'appel de la Californie EmptyDim 1 Juil - 16:03

Elle aurait pu être heureuse qu'il parle, signe qu'il s'était réveillé. Non, pire, elle aurait dû être heureuse qu'il parle, évidemment, il allait mieux, et c'était là un des ses signes les plus visibles. Et pourtant, elle se redressa jusqu'à s'asseoir de nouveau sur le sol, près d’Andrew et lui lança un regard noir. Près d'elle, Thèdes attrapa un petit caillou, plat, comme ceux qu'elle lançait, plus petite, lorsqu'elle voulait faire des ricochets sur le lac, juste en face du manoir des Konstonhalu, à Drammen, en Norvège. Un nouveau regard noir à McAllen et elle lui lança mollement la roche qu'elle tenait entre ses doigts, qui atterrit, comme elle l'avait prévu près de sa clavicule, murmurant, presque machinalement :

« Ce caillou aurait dû t'assommer, je vise mal. »

C'était bien plus simple de dire qu'elle ne savait pas viser plutôt que de dire qu'elle était trop faible de lui taper dessus avec. En même temps, Thèdes n'aurait jamais fait de mal à Andrew, fallait être réaliste, et puis quoi, une pierre ? Qu'est-ce que ça aurait pu faire à Andrew ? À part rien, évidemment ? Andrew arrivait bien à survivre aux morsures d'une Acromentula, qu'est-ce que ferait un caillou, vraiment ? Même si elle essayait de l'étouffer, elle ne récolterait que du temps perdu – encore fallait-il qu'elle le veuille, l'étouffer – et des remords. Et puis, sa menace suprême de vouloir lui arracher les yeux et de les lui faire manger par le nez… Andrew réussirait bien à régurgiter les yeux par ses narines – elle aurait voulu tester rien que pour voir l’image – et ensuite les remettre au bon endroit. Non mais sérieusement, sinon, qui aurait voulu que d’aussi beaux yeux soient cachés ? Dans un nez, en plus !

Le visage noir de terre, Thèdes passa rageusement sa main dessus, ne faisant qu’en rajouter, et ses yeux commencèrent, doucement au début, bien plus fort par la suite, à la piquer. Thèdes ne le partagea pas avec Andrew, gardant ses yeux grands ouverts, aux aguets, son regard vaquant ici et là, cherchant l’araignée. Pourtant, elle savait bien qu’elle ne serait jamais aussi puissante, jamais aussi forte, que ce soit mentalement ou physiquement pour la tuer, ou même pour essayer de la combattre, mais c’était plus sécurisant de savoir qu’elle avait fait le tour des environs, de savoir qu’ils étaient enfin seuls, sans bête féroce qui voudrait les attaquer.

« C’est fini, je sors plus jamais avec toi. On restera dans le château. Au moins, aucun risque. »

Aucun risque d’Acromentula, aucun risque de n’importe quelle créature voulant tuer Andrew ou bien le rendre inconscient. Andrew la protégerait toujours, il le lui avait dit, mais qui le protégerait, lui ? Il n’avait peur de rien, n’hésitait pas à le dire à qui voulait bien l’entendre. Thèdes savait que son petit ami, à trop être vantard et fier de lui, finirait un jour par tomber de haut, et tout simplement à cause de lui. Il ne pouvait pas mourir, certes, mais il ne pouvait pas encaisser tous les coups non plus. Qu’adviendrait-il de lui, si jamais quelqu’un, ou quelque chose, s’en prenait à lui, ne s’arrêtait pas, et le traquerait jusqu’à ce que ce soit la fin ? Même une fin hors nome, pas la mort, disons, l’inconscience. Elle n’en savait rien, mais n’était pas sûre de vouloir le savoir non. En attendant, Thèdes se rapprocha de nouveau de lui pour se rallonger sur lui, les sourcils froncés. Plus tard la douche, plus tard tout ce qui n’était pas dans le coin, ici et maintenant. Ils avaient déjà assez joué. Les jeux idiots, c’était terminé, et Andrew ne le disait jamais, mais le lui faisait bien comprendre, le matériel, ça n’avait pas d’importance. Alors les douches, et les lits, et tout ce confort qui rendait les gens fainéants, qu’ils aillent tout simplement au diable. Là, Thèdes était bien. Doucement, elle finit par murmurer, parce qu’à présent il était réveillé :

« Je te déteste vraiment. »

Il ne la crût pas, elle aurait dû s’y attendre, et se mit à rire.

(Fini !)
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