Le Contexte :

*Imaginez que tout ce que l’on raconte est faux. Imaginez que la vie n’est pas tel qu’elle est présentée à tous. Imaginez que les rôles soient inversés et que Voldemort ne sois pas le grand méchant, que Dumbledore ne soit pas spécialement gentil. Imaginez cela juste un instant. Imaginez…*



Un homme seul. Évadé depuis quelques années. Il rejoint son Maître. Seul, abandonné de tous. Ses amis ne le comprennent pas. Il sait pourtant qu’il est dans le bon et que tout ce qu’on dit est un ramassis d’ânerie. Il sait qu’il a choisit le bon camp, malgré tout. Mais il sait aussi que faisant ce choix, il a tout perdu. Ses amis pour commencer. Mais il s’y est habitué. Il a fait son choix il y a des années de cela, il a été emprisonné pour cela. Il en est presque devenu fou. Mais il s’est échappé, a vécu quelques années comme un ami du camp adverse. Mais il temps pour lui de retourner d’où il vient. Cependant il ne veut pas partir seul et incompris. C’est pourquoi, de retour dans la maison qu’il hait, il prend une plume et un parchemin et pendant plusieurs minutes, il ne lève pas la tête de ce dernier. Lorsqu’il a fini, il accroche sa lettre à la patte d’une chouette blanche comme la neige et après une dernière caresse, elle s’envole dans la nuit.

Jeune chouette aux yeux de feu. Vole vole vers ton petit Maître qui ne comprend pas l’enjeu de son existence, qui ne comprend pas qu’il n’est qu’une arme dont on se sert. Vole vers ce petit d’homme, naïf comme l’était son père. Vole, toi qui sait. Toi qui à la connaissance du bien et du mal. Toi également qui ne peut que lui transmettre les lettres de cet homme qui a choisis le bon camp, cet homme qui s’efforce de sauver ton Maître de la mort et du mensonge. Vole vite et vole bien ! Que le vent te soit propice, que les étoiles brillent pour toi !

Un jeune homme brun, grand et mince aux yeux émeraude. Il attend des nouvelles de cet homme maintenant si important pour lui. Seul membre restant de ce qu’il considère comme sa famille. Le meilleur ami de son père. Sa référence. Il jette un regard par la fenêtre pour voir sa chouette arriver. Il sourit, elle porte une lettre entre ses serres. Il lui ouvre la fenêtre, la remercie d’une caresse sur la tête et décroche sa lettre. Il s’agit bel et bien d’une lettre de cet homme. Il l’ouvre, la lit enfin.


Harry,

Tu viens d’avoir 15 ans, il est temps pour toi que je te dise la vérité. Il est temps que tu sache que l’homme en qui tu as une totale confiance – je veux parler d’Albus Dumbledore – te ment depuis que tu es entré à l’école. Rassure-toi, tu n’es pas le seul a qui il ment. En vérité, cet homme ment à presque toute la communauté sorcière. Toutes les notions de bien et de mal que l’on t’a apprises sont erronées, du moins en partie. Cette présente lettre est donc pour t’ouvrir les yeux, afin –non pas que tu me crois plus qu’un autre – que tu puisses te faire ta propre opinion.

Tu dois te demander ce que je veux te dire. Simplement que cette guerre en cours, ces enjeux et ses moyens ne sont pas ceux que tu crois. Les gentils ne sont pas spécialement gentils et les méchants ne sont pas aussi méchants et cruel que l’on te l’a dit. Je m’explique. Les buts de celui que tu connais sous le nom de Lord Voldemort ne sont pas ceux que tu crois. Il en va de même pour les buts d’Albus Dumbledore. Commençons par ce dernier. Sous ses airs de bienfaiteur, il ne cherche qu’à exercer la domination des sorciers sur les moldus, tout en utilisant des créatures anciennes et puissantes qui ne demandent qu’à vivre en paix, sans se préoccuper des sorciers. Tu en connais certaines, tels les loups-garous ou les vampires. Mais je parle également des esprits élémentaires, peu connus. Dumbledore voudrait les asservir et les utiliser. Nous, nous souhaitons les protéger et leur permettre de vivre en paix. Tu as bien lu, Harry, je me place du côté de Lord Voldemort. Mon emprisonnement à Azkaban était justifié. Selon Dumbledore du moins. Je suis un Mangemort, ce qui m’a valu des discussions houleuses avec ton père ainsi qu’avec Remus, qui ne voulaient pas croire que Dumbledore n’est pas celui qu’ils croyaient. Il faut que tu saches que la nuit où tes parents sont morts, des aurors étaient présents, mais sur ordre de Dumbledore n’ont pas bougé. Car selon Dumbledore il fallait que cela se passe ainsi. À cause d’une prophétie – qui s’avère fausse. Tu n’as pas connaissance de cette prophétie et c’est bien ainsi. En résumé, elle annonce que tu devras tuer le Lord Noir. Cette prophétie ne te laisse pas le choix. Or tu l’as. Le choix de penser par toi-même, de choisir ton camp, de ne pas devenir une arme humaine servant les desseins d’un homme qui ment à son entourage.

Je ne peux malheureusement pas t’expliquer tout cela en profondeur dans une lettre qui pourrait tomber entre de mauvaises mains. Mais nous nous reverrons et je t’expliquerai cela en détail. N’oublie jamais Harry que je t’aime et que mes choix ont toujours été fait pour te protéger au mieux. Cela n’a pas toujours marché et j’en suis vraiment désolé. Pense par toi-même, Harry, comme l’as fait ta mère avant toi !

À très bientôt,

Sirius



Début août 1995, Harry vient de recevoir une lettre de son parrain qui chamboulera toute son existence. Dumbledore se sert de lui comme une arme humaine, il lui ment depuis le début de sa vie. Toutes les croyances du jeune homme s’avère donc erronées, il va devoir se remettre totalement en question.

Pendant ce temps, celui se faisant appeler Lord Voldemort prépare l’enlèvement d’Harry. Grâce à Sirius Black, il connait les habitudes du jeune homme. Grâce à Severus Snape, il connait les habitude de son ennemi.