S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe

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Alekseï Ivanov
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Alekseï Ivanov



 
▌Né(e) le: 7 janvier 1974
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MessageSujet: [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe   [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe EmptyDim 29 Nov - 18:16

Un paysage de guerre. Voilà les premiers mots qui venaient à l'esprit lorsque l'on constatait l'état de S.W.Y.N et ses environs. Des traces d'incendie dans les plaines embrumées, un village de Bourg-en-Bière dévasté sans raison, des serres sans vie et aux vitres brisées, et deux tours détruites. Deux tours, qui avaient été érigées des centaines d'années auparavant par de grands sorciers, empreints d'une si belle magie, venaient de tomber sous un complot des plus noirs. Aussi noir que la magie employée à cette fin d'ailleurs. Si bien que les dégâts étaient irréparables et que même si n'importe qui serait capable de reconstituer ces deux tours, jamais leur authenticité ne saurait être retrouvée. Les lieux avaient été imprégnés d'une magie qui leur était propre, d'abord à leur naissance, et suite au passage de grands sorciers de l'Histoire par cette université. Seule une tour avait survécu. Celle des Plumentines, la plus éloignée du chemin vers Bourg-en-Bière, d'où étaient arrivés les assaillants. Il avait été décidé que tous les étudiants, ou tout du moins ceux qui avaient eu la chance de survivre à ce drame, se rejoindraient dans cette tour, non seulement car il s'agissait du seul lieu de vie en commun restant, mais aussi en symbole de solidarité. Les étudiants devaient rester unis en cas d'une nouvelle attaque. Cette même tour, que le professeur Ivanov regardait, face à la fenêtre de son bureau. Ce dernier avait aussi été épargné, pour les mêmes raisons. Des raisons, d'ailleurs, qui firent que le professeur de Sorts n'avait pu réagir aussi vite qu'il n'aurait fallu, cette nuit-là. Bien évidemment, une fois alerté, il fit aussi vite qu'il put pour être, il fallait bien l'avouer, des plus efficaces sur le terrain. Il n'avait pas eu le choix, il avait fallu déployer un arsenal de sorts des plus variés face à des sorciers qui étaient tout de même parvenus à briser les protections colossales du domaine. Il ne s'agissait pas d'amateurs, mais bien d'un corpuscule organisé, puissant et sans scrupule. L'arrivée des aurors du ministère avait alors mis un terme à cette bataille, par la fuite de l'ennemi.

De son bureau, on ne voyait qu'une partie des choses, celle qui pouvait donner l'illusion que rien ne s'était passé. De l'autre côté, le décor était tout autre. Le bâtiment central lui même gardait encore des traces de l'effroyable évènement, malgré l'effort général des étudiants et du personnel. Outre les quelques pans de murs détruits, qui eux étaient presque tous réparés, il restait cet horrible message gravé magiquement dans la pierre, du sang des victimes. La magie employée était encore une fois si noire que même après un acharnement des meilleurs experts en sortilèges de l'université, ces mots ne daignaient pas s'effacer. Le professeur Ivanov s'était chargé lui-même de mener des recherches approfondies à ce sujet. Un tel message de haine ne pouvait pas rester ancré dans les murs de S.W.Y.N, cette université qui à travers l'Histoire avait toujours revendiqué la recherche de l'excellence indifféremment des origines et du sang.

L'esprit de terreur était général. Certains étudiants avaient décidé de quitter les lieux le matin même suivant la bataille, parfois sous la pression de l'inquiétude familiale. D'autres, notamment parmi ceux qui s'étaient battus avec bravoure, restaient ici en faisant preuve d'un sang-froid hors du commun. D'autres restaient en essayant de surpasser leur terreur, chaque nuit en particulier. Et il y avait ceux qui n'avaient pas survécu. Ceux qui avaient payé le prix de l'intolérance et de la folie. Car même parmi les étudiants de familles au "sang pur", il y avait eu des victimes. Le message était clair, c'était à l'université dans son intégralité qu'on en voulait, peu importait que les personnes visées partagent ou non leurs opinions. Elles étaient là, et cela suffisait à les désigner coupables. Coupables d'oser étudier avec les enfants de moldus. Une cérémonie en l'honneur des défunts avaient eu lieu dans la Grande Salle. Il avait fallu, en tant que membres de la direction, effectuer la tâche délicate de l'annonce aux familles. Suite à cela, des mesures draconiennes en matière de sécurité et de protection avaient été prises, bien entendu. Les charmes les plus puissants avaient été déployés tout autour du domaine et des consignes avaient été donné à tous les étudiants pour éviter qu'ils soient utilisés à leurs dépends comme passerelles, pour faire entrer des objets dangereux, être soumis à l'Imperium, voire faire entrer les mages noirs eux-mêmes.

Mais aux yeux du professeur Ivanov, cette aisance à briser les protections de S.W.Y.N, n'était pas des plus naturelles. Même les anciennes étaient déjà puissantes, bien que renforcées à présent. Les ennemis avaient probablement bénéficié d'informations secrètes, ou d'éléments d'information perceptibles sur le terrain. Un habitant de Bourg-en-Bière? Un collègue? Un étudiant? Alekseï avait une petite idée sur la question, bien qu'il ne pût rien affirmer. A ce sujet, il attendait une étudiante le soir-même, dans son bureau. Dans le chaos général, il avait surpris un comportement des plus suspects de sa part. Régler cette question n'avait pas été la priorité des derniers jours, mais à présent, il fallait en avoir le coeur net, ou tout du moins essayer d'en savoir plus.

Tournant le dos à la fenêtre à travers laquelle il avait laissé son regard se perdre au gré des plaines embrumées, le directeur retourna s'asseoir à son bureau d'ébène, sur lequel trainaient quelques paperasses administratives, en rapport avec le ministère et les récents évènements, entre autres. Attendant sous peu l'arrivée de la convoquée, il les rangea d'un coup de baguette dans les tiroirs d'un meuble assorti au bureau. De chaque côté de la pièce structurée en longueur, on pouvait voir quelques étagères dans lesquelles étaient classés d'innombrables ouvrages, documents, cours, et autres objets à caractère magique, plus étranges les uns que les autres. Le sol était pavé de carreaux noirs et blancs sur lesquels reposait au centre un tapis volant russe désenchanté aux couleurs principalement bordeaux et vert émeraude. Le plafond quant à lui était constitué de voûtes assez basses, caractéristiques de l'époque où l'université avait été bâtie. Derrière Alekseï, le soleil était presque couché et les différentes bougies en lévitation au plafond s'allumèrent d'elles-mêmes, baignant la pièce d'une lumière jaunâtre.

Au-dessus de la porte qui lui faisait face, Alekseï jeta un coup d'oeil à l'horloge sur laquelle la grande aiguille se décala d'un cran pour annoncer dix-huit heures pile. Instantanément, on frappa à la porte. Alekseï leva les yeux du dossier scolaire de l'étudiante, unique document qu'il avait gardé face à lui.


" Entrez. "
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Alekseï Ivanov
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Alekseï Ivanov



 
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MessageSujet: Re: [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe   [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe EmptySam 5 Déc - 1:14

Lorsqu'il avait envoyé le hibou à Miss Maïakovski, Alekseï avait intentionnellement omis de lui faire part du motif de cette convocation. Ainsi l'intéressée aurait-elle pu arriver étonnée, ou l'oeil interrogateur face à cette lettre soudaine qui lui avait été adressée juste après les récents évènements. Et pourtant ce n'était pas le cas. Ou alors l'élève était une excellente actrice. Croyant percevoir tout d'abord une tenue des plus correctes pour se présenter face à son directeur, Alekseï changea bien vite d'opinion au fur et à mesure que l'étudiante s'approchait de lui. Non pas qu'il se rendit compte d'une certaine négligence dans l'apparence, bien au contraire. Tout était bien fait. Trop bien fait. Une coiffure impeccable, un maquillage sans faille, une robe noire serrée à la taille et assez courte, des bas noirs et enfin pour clore le tout, des chaussures à talon, qui claquèrent sur le carrelage noir et blanc à son entrée, se turent sur le tapis russe, et reprirent de plus belle. Provocante. Voilà le mot qui venait à l'esprit du professeur à cet instant. On aurait dit qu'elle revenait d'un rendez-vous galant ou au contraire qu'elle venait de s'y préparer. Ainsi avait-elle mieux à faire ensuite? Peu importait. Cette convocation avait bien plus d'importance que n'importe quelle idylle éphémère de jeunesse.

Cependant quelque chose pouvait être dérangeant dans la façon d'agir de la jeune russe. L'entrée en elle-même, cette façon de marcher, semblait elle aussi faire office de spectacle. S'agissait-il d'intimidation? S'il y avait quelque chose à savoir et à sanctionner, ce ne serait sûrement pas par une telle entrée que les conséquences en seraient changées. Alekseï Ivanov n'était pas homme à se laisser manipuler par des jeux si grotesques. La mise en scène toucha à la limite de l'agaçant lorsque sûre d'elle, Nastassia posa insolemment ses paumes sur le bureau du directeur. Qu'attendait-elle? Qu'il croie qu'une femme si confiante était forcément innocente? C'était être bien naïve. Elle posa alors elle-même la première question, sans aucune gêne, et en russe. Pour une conversation plus fluide et moins ambigüe, Alekseï choisit de la suivre dans cette voie. Il travaillait en Irlande depuis quelques années et maniait à présent l'Anglais presque complètement, mais pour plus de facilité, il répondit dans sa langue maternelle :


« Bonsoir miss Maïakovski. »


Sans aucune émotion particulière dans la voix ni dans les yeux, il la fixa quelques instants, faisant passer son regard du visage de la jeune femme à ses mains, posées de manière indécente sur ce meuble de bois, pour lui faire clairement comprendre que son geste était loin d'être bienvenu. Il pointa sa baguette, qu'il avait encore dans la main, quelque part en direction du vide derrière Nastassia. Une chaise simple mais assez confortable apparut.

« Veuillez tout d'abord... vous installer je vous prie. »


Sans même attendre que Nastassia soit assise, il répondit à sa question.

« Vous n'êtes pas sans savoir, j'imagine, que l'ordre de l'Ouroboros a du percer nombre de protections, aussi puissantes et secrètes les unes que les autres, pour pouvoir pénétrer dans l'enceinte de l'université. C'est pourquoi, les membres de la direction ont évoqué l'hypothèse selon laquelle ce groupuscule pourrait avoir reçu une aide quelconque, provenant du ministère ou encore de l'intérieur même de l'école. Les secrets d'une protection étant beaucoup mieux perceptibles de l'intérieur, si vous voyez ce que je veux dire. »

Et c'était probablement le cas. Nastassia avait été dans sa filière en ACAII et il arrivait encore qu'elle suive les cours qu'il donnait en MUM. Il fallait dire qu'elle faisait partie des meilleures dans sa matière et qu'il était donc certain qu'elle connaisse un principe aussi basique en matière de théorie de la Défense.


« Evidemment, accuser n'importe qui sans preuve de ce genre de trahison serait un acte grave étant donné les conséquences désastreuses de cette attaque. C'est pourquoi, miss Maïakovski, j'aimerais savoir, avant de poursuivre, le rôle que vous avez joué dans cette bataille, dans laquelle la plupart de vos camarades se sont impliqués avec une bravoure exceptionnelle, certains au point d'y perdre la vie. »

Avant de devoir entendre la question du pourquoi de telles suspicions, Alekseï expliqua sans autre forme de procès :

« C'est à dire qu'en tant que membre de la maison Cinnacrow et ayant été présente au beau milieu du conflit, je trouve que vous vous en êtes sortie curieusement sans trop de dommages. »

Bien que maître dans l'art des sortilèges, lui même n'avait pu éviter toutes les gouttes de la pluie de sorts qui avait déferlé sur lui ce soir là; comme pouvait en témoigner une marque de brûlure sur son épaule notamment, invisible à ce moment bien évidemment.

« Bien entendu, n'osez pas imaginer une seule seconde que je remette vos talents de sorcière en question, ni même que mes suspicions ne soient basées uniquement sur ce constat. Il s'agit là seulement de détails potentiellement révélateurs. »

Ses yeux continuèrent de fixer l'étudiante, avides de savoir quelle réponse elle pourrait bien apporter à cette première question et surtout quelles excuses improbables elle pourrait trouver aux suivantes. Ce qu'il avait vu, ou plutôt entendu, il n'en avait encore fait part à aucun membre de la direction. Il préférait renforcer ses propres informations plutôt que d'officialiser prématurément ces suspicions.
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Alekseï Ivanov
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Alekseï Ivanov



 
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MessageSujet: Re: [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe   [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe EmptyDim 20 Déc - 0:00

Comme il aurait du s'en douter, la jeune russe n'avait pas froid aux yeux et était bien décidée à user de provocation pour tenter de détourner l'attention du sujet principal de la conversation. Elle avait réponse à tout et faisait preuve d'une décontraction qui n'avait pas lieu d'être, voire d'un amusement déconcertant. Elle était tout bonnement inconsciente. Le professeur ne répondit même pas à ce qu'elle évoqua sur leur langue maternelle et se contenta de poursuivre sur ce qui touchait directement à l'attaque de l'Ouroboros.

« Vous accuser serait un bien grand mot. Disons que je n'en suis qu'à l'étape de la suspicion. Mais sachez que vos réponses et votre comportement ce soir pourraient changer clairement la donne. »


En effet, il avait choisi de ne pas officialiser ses méfiances et donc aucun autre membre de la direction n'était encore au courant de ce qui avait pu lui mettre la puce à l'oreille cette nuit-là. Mais ceci, il n'y avait pas lieu d'en faire part à l'étudiante, qui en profiterait trop bien pour jouer sur le terrain de son hésitation. Les jambes croisées, elle avait un sourire étrange, comme volontairement ambigu. Elle semblait tout faire pour le déstabiliser. Mais Alekseï avait un objectif et il en faudrait sûrement plus pour l'en détourner. Mais plus, ça elle savait faire, à n'en pas douter. Elle n'hésita pas à rabaisser quelques uns de ses camarades, morts pour certains, en relevant l'éventuelle lâcheté de certains.

« Les Cinnacrow morts sans bravoure, si l'on peut les définir ainsi, sont probablement ceux qui n'ont pas eu le temps de réagir. Pour les autres, ils sont morts au combat. Je vois mal comment il aurait pu en être autrement. Sous une tour sur le point d'être détruite et face à des ennemis mortellement dangereux, ils n'avaient d'autre choix que de répliquer. A part s'ils se savaient intouchables bien évidemment... »


Il laissa s'installer un court instant de silence, pendant lequel il rendit sans ciller son regard à la jeune femme, qui le fixait depuis le début.


« Mais ne tentez pas de relever un quelconque mélange d'admiration et de compassion car vous savez aussi bien que moi que là n'est pas la question. »

Il se leva, alors qu'elle entrait dans une mise en scène grotesque en caressant délicatement de sa main quelques membres de son corps. Il regarda quelques instants l'étendue des plaines embrumées et se retourna lorsqu'elle lia les gestes à la parole, en venant presque à vouloir le faire culpabiliser lui ainsi que la direction.

« Comme je l'ai déjà souligné, Miss Maïakovski, il ne s'agit là que d'un des éléments qui ne vont pas en votre faveur. Vous n'êtes bien évidemment pas la seule à être sortie indemne des évènements et je ne baserais pas mes supposition là-dessus soyez-en certaine. Mais si je vous ai convoquée, c'est justement pour savoir si dans votre cas, je n'ai qu'à m'en réjouir, comme vous dites. Car en effet, je pense qu'étant donné le niveau que vous avez, avec un peu de recherches et de ruse, il serait possible que vous ayez pu relever quelques informations à propos de la protection magique de SWYN. Des informations qui pourraient être décisives pour quiconque de l'extérieur voulant s'introduire dans l'université. Et je ne dis pas cela pour vous flatter, ceci est loin de mes préoccupations, étant donnée la raison de votre venue. »

Il s'assit de nouveau face à la jeune femme qui paraissait s'amuser de plus en plus de la tournure des évènements. Cependant, elle sembla vouloir couper court – tout du moins temporairement – à ce petit jeu. Elle savait à présent pourquoi elle avait été convoquée. Elle savait qu'il avait vu quelque chose. Et elle savait même quoi. Le terme aurait plutôt été ce qu'il avait « entendu ». Mais cette conversation continuait de la « charmer » visiblement, et plus le temps passait, plus il s'agissait du contraire pour Alekseï. La jeune russe faisait preuve d'une insolence qui était très mal venue au vu des circonstances. Le professeur croisa les bras et se pencha légèrement en avant, posant ses coudes sur le bord du bureau.


« En ce qui me concerne, sachez que cette conversation ne m'enchante, pour ainsi dire, pas du tout et que quelque soit votre état d'esprit à propos de cette attaque, il n'y a aucune raison de s'en amuser. Je m'apprêtais justement à vous annoncer la raison principale de votre venue. Après tout, il n'y a pas grand chose d'autre à y ajouter que votre parfaite santé et cette étrange légèreté avec laquelle vous prenez les évènements. »

Il marqua une courte pause histoire de s'assurer que le message était bien passé et enchaîna immédiatement pour entrer au cœur du sujet.

« Si je vous ai convoquée ici ce soir, miss Maiakovski, c'est qu'en effet j'ai vu des choses de votre part qui m'ont fortement déplu le soir de l'attaque. Comme vous le voyez et le saviez déjà, je parle couramment le russe et par conséquent, je le comprends, même dans le chaos total. Je ne vous ai aperçue que très brièvement ce soir là, mais malheureusement pour vous, pas au bon moment. Visiblement, vous connaissiez l'un des membres, russe, de l'ordre de l'Ouroboros, et même pire : vous l'avez aidé. »

Il parlait tout en fixant celle qu'il accusait de trahison. Cette scène était assez floue, et pourtant il en était certain. Elle avait aidé un ennemi. Aucun étudiant russe ne se trouvait dans les parages à ce moment là et ses mots étaient explicitement dirigés vers l'un des mages noirs.


« Oh bien sûr, vous n'avez attaqué aucun étudiant à ma connaissance, ni même aidé un quelconque ennemi à l'aide de sorts, cela aurait été trop dangereux pour vous, mais vous avez fait preuve d'une proximité étonnante avec l'un d'eux, tout en vous en sortant indemne encore une fois, et même mieux : vous l'avez prévenu oralement et en russe qu'un étudiant s'apprêtait à l'attaquer par un « Attention ! » qui ce soir-là m'a paru très clair. J'imagine que les étudiants avec qui vous pouvez converser en russe ne courent pas les couloirs. »

A ces paroles, il continua de regarder son interlocutrice dans les yeux quelques secondes, puis il porta son regard vers le dossier scolaire de celle-ci. Il contenait tout sur elle, de son identité à ses résultats. Mais rien de grave n'y était encore inscrit. Et quoiqu'il arrive, cela risquait d'être le cas pour longtemps. Si ses suspicions se révélaient être vraies, ce ne serait pas un dossier scolaire qui serait concerné, mais plutôt un casier judiciaire, même si prouver ce qui s'était produit serait une tâche délicate. Il releva les yeux vers la jeune femme et l'interrogea :

« Oseriez-vous nier ces faits ? »
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Alekseï Ivanov
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MessageSujet: Re: [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe   [ Bureau Ivanov ] Suspicion à la Russe EmptyJeu 24 Juin - 0:19

Alekseï n'avait pas choisi d'engager la conversation en Russe par pur hasard, non. Tout deux maîtrisaient assez bien l'anglais pour aborder le sujet dans cette langue, mais il était si facile de brandir le masque de la difficulté à s'exprimer dans une autre langue, même si elle est moindre. S'il y avait la moindre hésitation, il saurait qu'il ne s'agit pas d'un déficit de vocabulaire. Une intonation particulière? Aucun problème d'accentuation. Non, le Russe lui permettrait de déceler au mieux le moindre des lapsus qui pourrait la trahir, la moindre gêne qui le guiderait dans son opinion. Mais Nastassia était adroite. Elle n'avait même pas besoin de ce masque. Elle s'exprimait dans sa langue maternelle avec une telle légèreté. Elle s'exprimait sur un sujet si sensible avec un tel affront. Elle s'adressait même à son directeur avec une telle insolence. Parce que oui, pour Alekseï, il ne s'agissait que de ça. De l'insolence, du culot, appelez cela comme vous le souhaiterez, Nastassia en usait à outrance pour se jouer de la situation. Elle s'amusait.

" Vous ne m'apprenez rien, Miss Maïakovski. Et quant au fait que je connaisse ou non l'un de ces meurtriers, sachez que premièrement vous n'avez ni les circonstances favorables, ni le statut nécessaire pour que ce cela vous regarde le moins du monde. Deuxièmement, il est des ennemis qu'il est préférable de bien connaître, croyez-moi. Mais ne soyez pas réjouie trop vite... "

Il plaqua ses mains sur son bureau et se pencha légèrement vers elle en la fixant droit dans les yeux.

" Le banc des accusés est encore très loin de moi. "

Elle jouait, encore, et encore. En essayant d'abord de vaguement retourner la situation, puis ensuite en déployant avec une lourdeur incroyable la carte du mélodrame. Oui, c'était probable, bien sûr. Et elle jouait, avec les si. Mais il y avait tant de si à inventer. Tant de situations à imaginer pour atténuer les choses. Cette histoire parmi des milliers d'autres était envisageable. Mais c'est sans aucune trace d'émotion qu'Alekseï écouta le récit touchant de la jeune demoiselle. Ce soir-là, Alekseï aurait pu tuer son propre père s'il avait fait partie de l'Ordre. Des membres, il en avait touché, voire probablement tués peut-être, mais tous avaient disparu, vivants, inconscients ou morts, à l'arrivée des aurors. Leur départ avaient été méticuleusement organisé, presque aussi bien que leur intrusion. Ils n'avaient identifié personne, officiellement. Mais sous ces capuches, Alekseï ne voyait plus des hommes, mais uniquement des machines à tuer des étudiants innocents. Non, l'être humain sous la capuche noire n'en était plus un pour Alekseï ce soir-là, à partir du moment où une gerbe verte était sortie de sa baguette.

" C'est... émouvant, il n'y a pas à dire. "

De toute évidence, ses traits n'étaient pas en accord avec ses mots.

" Cet homme, si valeureux, si courageux, si généreux. Le retrouver là, à tuer sans compter. Il n'y a qu'une chose à faire, en vue du passé, le suivre dans sa mission, ou tout du moins l'aider à la réaliser plus aisément. Miss Maïakovski, soit vous êtes une jeune femme stupide du genre à suivre aveuglément, soit vous adhérez à la cause de cet homme et ne faites qu'aggraver votre cas. Enfin, si on suppose que vous connaissiez bien un homme ce soir-là, bien évidement. "

Non, il n'allait pas la suivre dans le jeu des "si" , mais il voulait bien lui faire comprendre qu'il ne prenait pas ses histoires au premier degré. Elle saurait qu'il avait pleinement conscience de son petit jeu.

" Mais je ne vous ai pas convoquée pour que vous m'écriviez des scénarios, aussi touchants soient-ils. Nous avons déjà bien assez d'hypothèses non validées pour ce qui a bien pu se passer ce soir-là, et mon but n'est pas d'utiliser votre imagination débordante pour nous en fournir une nouvelle liste bien garnie. Non. Si je vous ai convoquée, c'est pour avoir la vérité. "

Il marqua une courte pause. Bien sûr qu'elle ne lui dirait pas qu'elle était coupable, ni même qu'elle ne l'était pas visiblement. Mais il chercherait la faille jusqu'au bout. Il tirerait forcément quelque chose de cet entretien.

" Les bons et les méchants... Non, manifestement, il y en a qui se situaient très exactement au milieu de ces deux "camps". Mais peu m'importe la vision manichéenne ou non des choses. Moi, ce que j'ai vu, c'est une horde de sorciers venus dans le seul et unique but de faire couler un maximum de sang, pur ou non. Et ça, Miss Maïakovski, c'est intolérable, et ce même au nom de n'importe quelle idéologie. "

Elle revenait, pas à pas, au fil de ses histoires, vers un même but : le mettre mal à l'aise en retournant la situation contre lui. Elle affirmait à présent qu'il avait flirté avec les limites du légal. En effet, cette nuit-là il avait certainement fait des choses que le ministère n'oserait jamais cautionner, et même une ou deux fois, des actes condamnables pour n'importe qui, probablement. Mais il n'était pas n'importe qui, et il le savait. Personne n'aurait l'audace de venir reprocher au directeur de S.W.Y.N d'avoir usé de choses plus efficaces sans lesquelles le nombre de morts aurait sûrement été démultiplié. Personne, sauf la jeune femme qu'il avait devant lui. Elle ne reprochait pas vraiment, mais affirmait ouvertement.
Alekseï afficha un léger sourire.


" Une fois de plus vous tentez de m'amener de force sur le banc des accusés. Sauf qu'une fois encore, vous vous trompez. Vous avez beaucoup moins intérêt que moi à ce que j'aille officiellement rapporter ce que j'ai pu constater sur votre compte. Pourquoi? C'est bien simple. Mon statut donne beaucoup plus de poids à mes témoignages qu'aux vôtres. Malheureusement, à cela je ne peux moi-même rien y faire, même si je n'aime pas cette idée de savoir que la justice est si... injuste? "

Il gardait toujours ce léger sourire. Au fond, le fait même de cette inégalité était pour lui condamnable, mais il fallait bien avouer que cette fois-ci, ça l'arrangeait. Et à son sens, c'était pour la bonne cause. Une injustice qui compensait une lutte pour la survie de nombres d'étudiants. Il n'avait jamais craint d'être envoyé à Azkaban pour cela, même s'il comprenait très bien qu'il avait plus que flirté avec l'illégalité. Il regrettait même parfois, avec le recul et le nombre de deuils à encaisser, de ne pas avoir tapé plus fort encore. Ce n'était pas une étudiante qui allait le faire culpabiliser de ne pas avoir failli à son devoir.

Il croisa les bras sur son bureau et se pencha de nouveau vers la Cinnacrow en la dévisageant.


"Mais dites-moi, miss Maïakovski, qu'ont donc vu vos si bons yeux ? "
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