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 Quand les pires craintes refont surface...

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Anthony Osward
A.C.A.I.I
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Anthony Osward



 
▌Né(e) le: 29 Mai
▌Pays d'origine: Australie
▌Statut: 2ème année

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MessageSujet: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 16 Avr - 21:19

Craindre ce que l'on redoute. Redouter ce que l'on craint. Oui, c'était à cause de cela que les querelles pouvaient naître. Mais comment supporter de telles choses amitié? Comment accepter le mensonge, cette mascarade qui camoufle tant de vérités blessantes? Pourquoi ne lui avait-elle tout simplement pas dit? Ce n'était pas grand chose après tout! Elle avait juste "aperçu" et "croisé" Bryen, d'après ses premières affirmations. Puis ensuite on apprenait qu'elle lui avait en fait adressé la parole! C'était en plus pour se disputer avec le Plumentine, alors pourquoi le cacher ? Ne pas évoquer cette conversation, esquiver le sujet pour en dériver sur un autre, tel le serpent qui se faufile parmis les mots et leurs sens. Ah ça, Anthony y avait bien vite apporté une réponse, et cela avait eu l'effet attendu sur la jeune demoiselle. Elle n'était peut-être pas si indifférente à Bryen que ça finalement! Mais elle le niait, elle le niait en s'énervant de plus en plus lorsqu'Anthony essayait de creuser jusqu'au fin fond des choses! En sentant de plus en plus la vérité resurgir alors qu'elle-même ne souhaitait peut-être même pas se l'avouer. Et on se dispute, puis on se chamaille, en profitant pour régler les petits comptes dont on attend l'occasion d'évoquer depuis longtemps. On envenime les choses et on joue avec le feu, jusqu'à se brûler et préférer ne plus y toucher. Ne plus se voir, faire une pause en attendant que les flammes perdent en intensité.

Que de pensées malsaines dans un esprit à la fois tourmenté et excité de façon enragée par les derniers évènements. Ah ça oui! Il avait eu la galanterie de l'accompagner jusqu'à sa salle commune, mais sur le chemin, ce ne fut que règlement de comptes du semblant de couple. Les deux s'accusant l'un l'autre, mais les deux innocents bien évidement. Sans même un au revoir ni un regard en arrière ils s'étaient quittés créant entre eux un mur que seule elle pourrait ouvrir de nouveau.


"Lumos."

Sombres tunnels le soir. A la lueur de la baguette, on put distinguer rapidement une larme. Larme de tristesse? Larme de rage? Un peu les deux probablement... Déçu par ce qu'il pensait être une amie. Mais il le savait, finalement, qu'ils ne se disaient pas tout comme de vrais amis... Rapidement, parce que le Dorelly se reprit bien vite et l'étala sur sa manche de veste. Baissant la tête, il avançait. Il avançait. Il pourrait bien se perdre, qu'importe, on s'y retrouvait toujours.
On n'entendait que le bruit de ses baskets sur le sol pavé du tunnel et rien d'autre. Ce silence...


BAM!!

Un éclair avait jailli pour faire tomber quelques bouts de roches de la paroi du boyau dans lequel il était. Un coup de pied violent dans un innocent cailloux tombé là par hasard. Puis Anthony se posa par terre, contre le mur. Le regard vide en face de lui. Le plus loin possible de la prochaine torche. Il se demandait s'il n'en avait pas fait un peu trop, s'il n'avait pas pu éviter tout cela... Voilà qu'il culpabilisait maintenant! Des questions! Encore des questions! Toujours des questions! Quand cela allait-il cesser ?!


BOUM!!!

Un deuxième éclair. Un peu plus intense. Il était maintenant debout, en plein milieu du passage. Cette fois il aurait juré avoir entendu des bruits de chaussure claquant sur le pavé, au loin. Là où il avait jeté le sort et où quelques pierres étaient sans doute tombées. Les professeurs faisaient-ils des rondes de nuit jusque dans les tunnels? L'un d'eux avait-il été attiré par le bruit? Ou alors n'était-ce là qu'un simple étudiant qui le prendrait pour un fou, ou lui attirerait d'autres ennuis en voulant se venger? Dans ce cas, le jeune intrus n'irait pas bien loin dans ses actes, Anthony irait contre lui sans pitié s'il le cherchait. Mais au fur et à mesure que les claquements s'amplifiaient, une silhouette approchaient et une voix surgit soudainement...
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Lyndis D'Evendim
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▌Né(e) le: 11 Juillet
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 16 Avr - 21:50

Tout juste un mois déjà depuis la rentrée à S.W.Y.N, un mois, et cette impression grandissante d'entrer dans un cycle fermé constitué encore et toujours des mêmes actions, des mêmes passages dans l'immense bâtiment, une route qui dévie rarement, les mêmes visages à peine croisés et bien vite oubliés, et d'autres trop vus auparavant et que l'on refuse de retrouver...
Quelques jours après la rentrée, elle avait parlé avec Seamus, ou du moins, il lui avait fait comprendre son point de vue. Ce qui avait été n'était plus et ne serait plus jamais. Elle ne s'était pas attendue à autre chose, juste une porte ouverte sur... comment dire, juste du respect ? Oui, ce n'était que ça qu'elle aurait souhaité... qu'il ne fasse pas comme si de rien n'était, qu'il se souvienne un tout petit peu, pour avoir en retour pour elle, l'estime qu'elle avait gardé pour lui. Mais non. Durmstrang et la famille Black avaient du lui vidé complètement le peu qu'il avait dans la tête.

Et voilà, c'était si simple, elle retrouvait sans difficulté le parlé rancunier, les piques qui savent faire mal, le ton de voix hautain qui blesse sans laisser aucune autre alternative en retour.
A tout cela, il fallait ajouter le fait que Lilou James se trouvait dans cet établissement, et pire que tout, à Cinnacrow, dans la même maison qu'elle. Il y avait largement de quoi regretter de s'appeler Lyndis d'Evendim...

Lyndis d'Evendim... oui, c'était bien elle, cette élève vêtue d'une cape noire aux bordures marrons foncées et au blason de sa maison sur la poitrine, cape qui recouvrait une élégante robe de sorcier pourpre, taillée avec goût. C'était bien elle qui prenait, un peu tard, le chemin de sa maison, à savoir le long couloir de Cinnacrow, d'aspect vétuste toujours animé de présences et d'animations très étranges....

Elève de la maison dont la tour se dressait au bout, elle avait déjà pris l'habitude de s'y rendre, de s'assoir dans l'un des wagonnets miteux et grinçants et de se laisser conduire. Mais décidément, il y a des jours où tout ne se passe pas comme prévu. A peine avait-elle voulu s'installer qu'un elfe de maison avait surgi de nulle part en lui répétant sans jamais respirer :


" En réparation, il ne faut pas monter dans les wagonnets !
En réparation, il ne faut pas monter dans les wagonnets ! En... "


Était-ce les cris stridents de l'elfe ou la gêne occasionnée par cet arrêt imprévu du moyen de transport régulier des Cinnacrow qui la mirent définitivement de mauvaise humeur ? A tel point qu'elle lança un Expelliarmus sur l'elfe, qui fut projeté sur le mur derrière lui.

Il faisait noir mais quelques torches éclairaient l'entrée puis le long du tunnel, torches parfois trop rares. Les autres lumières se trouvaient normalement tout le long du chemin qu'empruntaient les wagonnets... ce qui n'était pas le cas ce soir là, bien entendu. Lyndis se retrouvait dans l'obligation de marcher, le transplanage étant peu recommandé dans le noir et interdit dans certains endroits, mais nul ne savait lesquels...


" Lumos. "

Un réflexe qui pouvait s'avérer toujours utile. Elle avançait pas à pas, sa baguette devant elle, et une colère visible sur son visage, à l'encontre du destin qui l'accablait coup sur coup.
Silence. Tel était le maître des lieux en cette soirée. Étonnant silence même, lorsqu'on connaissait l'agitation qui régnait dans ce couloir en pleine journée, entre les divers habitants du lieu et les wagonnets qui se croisaient.
Silence. Angoissant aussi peut-être, car les différentes créatures qu'on entendait au passage des wagonnets ne pouvaient guère disparaitre ainsi... Lyndis serrait sa baguette en pensant à cela, quand soudain, un grand bruit se fit entendre accompagnée d'un léger éclair, non loin, juste devant.
Un Cinnacrow ? Un étudiant assez motivé pour souhaiter retourner dans le bâtiment principal à cette heure ? L'ancienne Serpentard n'était pas franchement convaincue...


* Après tout, le corbeau sait être un oiseau de nuit... *

Pensa-t-elle tout en continuant d'avancer, ses chaussures claquant quelque peu sur le sol, à intervalle régulier.

Un second éclair, juste devant elle désormais, à quelques mètres à peine. Il lui sembla percevoir une silhouette et une lueur constante, un autre Lumos. Elle n'était pas du genre à questionner à voix haute, elle s'approcha donc, préférant voir par elle-même.


" On s'amuse à faire des petites étincelles ? " lança-t-elle d'une voix moqueuse. Ne sachant pas à qui elle avait à faire.

Elle finit par combler la distance, et avança sa baguette devant la personne debout, juste là. Un étudiant. Grand. Qu'elle avait déjà vu, à une autre époque, dans un autre lieu. Le nom ne lui revenait cependant pas.


" Égaré, sans doute ? " fit-elle en rabaissant sa baguette pour pointer le blason de Dorelly qu'arborait le torse du jeune homme.
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 16 Avr - 22:08

Cette voix. D'où la connaissait-il? Il ne savait pas vraiment, mais probablement de son ancienne école britannique comme toutes les autres têtes qu'il avait reconnu. Les halos du Lumos de la nouvelle venue l'éblouissaient et tout d'abord, il ne vit pas distinctement son visage. Sans doute une Cinnacrow, étant donné l'heure et le sens dans lequel elle allait. Curieusement, elle semblait vouloir s'approcher de lui et ce ne fut que lorsqu'elle n'arriva qu'à quelques centimètres de lui qu'elle lui adressa la parole, refusant de baisser sa baguette. Il ne manquait plus que ça. Une qui venait se mêler de ce qui ne la regardait pas! Elle n'aurait pas pu tracer sa route, sans s'arrêter? Etait-ce trop demander de pouvoir évacuer seul sa colère? Manifestement oui car le commentaire qu'elle fit était plus qu'irritant.

"Pff... Faire des étincelles... Jamais rien entendu d'aussi stupide..."

Il ne cachait en rien ses pensées. Il gardait des yeux noirs et les sourcils froncés, dans un mécontentement évident pour son interlocutrice. D'ailleurs, celle-ci se décida enfin à abaisser sa baguette pour scruter son blason couleur or et crème. Il en profita pour identifier la Cinnacrow. Des cheveux noirs, noirs corbeaux, une peau pâle, un visage hautain et insolent. A n'en pas douter, elle était passée par Serpentard et Anthony se rappela immédiatement de qui il s'agissait. Le peu de sympathie et de chaleur émanant de ce genre de personnes faisait souvent leurs célébrités, bien que la plupart du temps, elles se voulaient et se disaient discrètes. Perdu? De mieux en mieux... Mais finalement, même s'il n'avait jamais réellement entretenu de discussion avec la concernée, ce qu'il en avait entendu lui suffisait pour ne pas être surpris de ses remarques sarcastiques.

"Je sais très bien où je vais, d'Evendim..."

Il sentait son poing se serrer sur sa baguette qui émettait de drôles de crépitements qui n'avaient rien à voir avec le sortilège de Lumos. Non seulement il était plus qu'agacé par les évènements précédents, mais voilà qu'on venait attiser son énervement de plus belle.

"Et si tu veux bien cesser de m'éblouir avec cette maudite baguette, j'aimerais que tu te mettes hors de mon chemin pour que j'aille là où j'avais bel et bien l'intention d'aller sans me perdre."

La sienne était au niveau de son bassin, pointée verticalement vers le bas. Il avait le bras tendu et n'imitait pas Lyndis qui jouait son inspectrice en l'examinant avec sa baguette qui donnait l'impression étrange à Anthony d'être un sonde. Comme si elle allait révéler de lui des choses étranges grâce à cette lueur.
Il n'attendait qu'une chose, qu'un wagon passe par là et qu'il saute immédiatement dedans pour être débarassé au plus vite de la gêne occasionée par cette fille. Malheureusement, il avait constaté en venant que ce serait malheureusement impossible ce soir.
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 16 Avr - 23:12

Il était tard, et pourtant on parvenait encore à croiser quelqu'un dans l'obscurité des tunnels de Cinnacrow. Le hasard est une chose étrange... Qui était-il, cet étudiant isolé dans le noir ? Qui était-il, ce Dorelly, absorbé par la contemplation du vide devant lui ? Sans doute avait-il ses raisons, mais Lyndis n'aimait pas les tours que cherchait à lui jouer le destin, elle préférait largement attaquer la première que se laisser une fois de plus surprendre. Attaquer... c'est un bien grand mot, disons que pour le moment, l'agressivité demeurait sa principale arme, et les remarques acides, ses plus fidèles amies. Sans bouger sa baguette, Lyndis s'attarda plus longuement sur le visage de la personne face à elle. Cheveux châtains, yeux verts, aussi foncés que les siens... et de mauvaise humeur. Oh que oui, la colère de cet autre étudiant était facilement palpable. Néanmoins, elle avait l'impression de l'avoir déjà apperçu... c'était récurrent dans cet établissement décidément. Et à chaque fois, il était question de cette même époque, que l'on s'amusait à vouloir rendre bien moins lointaine qu'elle ne l'était.

* Lumos Poudlard... *

Cette remarquable école dont elle avait foulé le seuil à l'âge de onze ans, et ce, pendant quatre années, jusqu'à la brutale fermeture de l'établissement. Sans raison officiellement expliquée, sinon la soit disante disparition de l'une des directrices. Mais bon, la question n'était pas là, elle finirait par s'en souvenir, à un moment ou à un autre. Et l'autre étudiant semblait guère apprécier l'ironie.

" Stupide ? Oooh, de suite les grands mots. Je ne fais que constater. "

Et elle avait raison, elle avait bien apperçu deux étincelles dans le noir du tunnel. Répliquer sans cesse aux remarques des autres, Lyndis en avait l'habitude, sa répartie faisait part entière de son caractère. Et puis, son état d'esprit actuel n'était pas des plus en formes, s'il pensait l'impressionner ou l'effrayer en quoi que ce soit avec son air courroucé, c'était raté, il fallait qu'il le sache.

Ah. "d'Evendim" avait-il dit. Déjà, elle avait la certitude de ne pas s'être trompée. Ils s'étaient déjà croisés, cependant, si lui avait la mémoire des noms, ce n'était pas le cas de la jeune islandaise, qui devait se soucier fort peu de cet énergumène, à cette époque où ils partageait également la même école. Le regard de la Cinnacrow alla indifférement du regard agacé de l'étudiant à sa baguette. Que croyait-il donc pouvoir faire ? D'un air de défi, Lyndis s'avança d'un pas.


" Etrange, tu n'en donnes pas l'air. "

Il aurait été plus simple de lui rendre la pareille en l'appelant par son nom, mais il ne lui revenait vraiment pas à l'esprit.

" Ravie de savoir que je t'ai marqué au point que tu puisses te souvenir de moi, mais l'inverse n'est pas le cas. Après tout, il y avait tellement de murs, à Lumos... " poursuivit-elle d'une voix railleuse. Comprendrait-il l'ironie ? Certainement... il ne donnait pas l'impression d'être stupide, c'était au moins quelque chose qu'on pouvait lui attribuer. Et puis, elle ne faisait que dire ce qu'elle pensait. Lyndis était du genre à rester qu'entre 'bonne' compagnie, et à Lumos, ne se mêlait qu'aux Serpentard, quand ceux-ci en valaient la peine. Les autres étaient souvent invisibles à ses yeux, et cela n'avait pas changé avec le temps. De son école canadienne, elle n'avait pas gardé de contacts, et ne pourrait vous citer que deux ou trois noms.

Vraisemblablement, sa seule présence irritait l'autre élève. Si elle avait été à sa place, elle aurait surement eu un comportement approchant. Mais là, c'était elle qui menait la danse, et cela l'amusait. Les gens qui ne sont pas dans leur assiette et le montre, cela la faisait rire intérieurement. Ce genre de personnes ont toujours du répondant.


" Oh ? Non non, ma baguette n'est pas maudite, rassure-toi. 27 centimètres, bois de Séquoia, voile de Détraqueur. "

Commentant ainsi d'une voix haut perchée totalement exagérée, elle faisait tourner sa baguette dans sa main, mais ne l'abaissait toujours pas, comme le lui demandait le jeune homme. C'était bien connu que Lyndis d'Evendim n'était pas de ces personnes qui font toujours ce qu'on leur dit de faire... Alors qu'il finissait sa phrase, elle marqua une pause, et l'observa fixement dans les yeux, pendant un petit moment. Son visage avait reprit un air sérieux, et déclara froidement :

" Je pourrais te retourner la remarque. Tu es autant sur mon chemin que je suis sur le tien. Quant à te perdre, j'avoue que c'est tentant. Mais bon, il faut toujours que l'on tombe sur quelqu'un qui vienne contre-carrer nos plans, et visiblement, ce soir, ce sera moi. Car, vois-tu, si Monsieur à ses petites sautes d'humeur, il se peut que d'autres personnes aient les leurs... "

Reprenant un sourire énigmatique, elle fit tourner sa baguette de plus belle.

" Tu as l'intention de te perdre, c'est bien ça ? Moi... j'ai l'intention de m'amuser un peu... "

Et quoi de plus propice qu'un long tunnel totalement obscurci ?
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 16 Avr - 23:24

Plus le temps passait plus l'énervement d'Anthony se transformait en agacement insupportable. Lyndis d'Evendim... Comme si c'était le moment de la rencontrer celle-là! Elle semblait bien décidée à ne pas le laisser passer directement, comme si elle cherchait à avoir ou faire quelque chose avant. Elle n'obtiendrait rien de lui, il en était certain.

"Au risque de me répéter, je t'affirme que je ne suis pas égaré."

Rester là, devant elle, c'était comme voir un cyclone arriver au loin en sachant pertinement qu'on va en subir les conséquences. C'était inévitable. Elle cherchait... ou plutôt elle le cherchait. Elle ne repartirait pas tranquillement sans rien avoir fait de désagréable, qu'il s'agisse de paroles plus poussées ou d'actes, d'après ce qu'il avait entendu de cette froide Serpentard. Seulement, il était bien prêt à se protéger, le poing de plus en plus serré sur sa baguette. Elle ne se souvenait pas de lui en plus. Il avait comme l'impression d'avoir un avantage sur elle à ce niveau là. C'était toujours grisant de ne pas reconnaître quelqu'un qui connaissait votre nom.


"Oui, beaucoup de murs où se fondre pour les personnes discrètes, froides et associales... bref, ennuyeuses..."

En effet, il avait rarement vu Lyndis dans son ancienne école et l'avait encore moins entendu parler. Les seules fois où il l'avait vu ouvrir la bouche, c'était pour sortir des sarcasmes à il ne savait qui... Mais cette fois c'était lui qui était visé, lui qu'elle pensait réduire comme une de ses victimes. Elle n'avait pas mieux à faire apparement.

"Je n'ai jamais demandé à être sur ton chemin, et encore moins à t'adresser la parole, ce que toi tu as fait en revanche. Et tes sautes d'humeur je m'en..."

Il laissa sa phrase sans suite lorsque Lyndis annonça qu'elle souhaitait s'amuser. Cela n'avait rien de bon. Oh non, il ne s'agirait pas d'une partie de plaisir pour lui si elle poursuivait dans son raisonnement. Etant ami avec Magic, il savait que les deux legillimens de Lumos Poudlard étaient lui et... la jeune femme qu'il avait à présent devant lui. Il sentit alors une sensation étrange dans les yeux. Une sensation de froid, un peu comme si...

*Non, ce n'est pas possible, ça ne m'est pas arrivé depuis des années...*

Il devait se rendre à l'évidence, son don de métamorphomage lui jouait des tours. Jadis, lorsqu'il ne contrôlait pas encore ce pouvoir, il subissait des changements de forme ou de couleur à la moindre accumulation d'émotions. En était-il revenu à ce stade? Pas totalement, car cette fois, il sentait bien la transformation venir malgré lui, alors que ce n'était pas le cas, des années plus tôt. Il regardait Lyndis dans les yeux pour lui adresser la parole, mais il préféra détourner le regard pour le diriger vers la paroi du tunnel à sa droite. Fronçant les sourcils et crispant son visage, il redonna à ses yeux leurs couleurs d'origine le plus discrètement possible. Mais il en était certain, ce n'était pas un acte qui passait inaperçu et Lyndis aurait probablement noté ce qu'il venait de faire.
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 16 Avr - 23:28

Finalement, la journée ne s'achèverait peut-être pas d'une façon aussi monotone qu'elle avait commencé. Les tunnels de Cinnacrow, un soir de réparation de wagonnets, faible éclairage, cible parfaite, tout était là pour faire un parfait film policier moldu. Du moins, la jeune fille aurait pu s'en faire la remarque si elle avait un tant soi peu de culture moldue, ce dont la simple évocation lui donnait la nausée. En y réfléchissant, il est vrai que la d'Evendim avait toujours pris grand soin de se contenter du strict minimum en Étude des Moldus à Lumos, estimant que cela n'apportait rien de plus qu'un éclairage suffisant pour ceux qui ne méritaient même pas un regard de la part de sang purs. Comme disait son grand-père : "Pour mieux abattre un adversaire, il faut apprendre à le connaitre un minimum." Voilà une logique qui s'appliquait pour le mieux. Mais bon, nous n'en étions pas là. Tunnels de Cinnacrow, Lyndis, et l'autre étudiant, ancien Lumosien, soit, mais rien de bien précis ne se formulait dans l'esprit de l'ancienne Serpentard pour y mettre un nom.

Et celui-ci semblait s'emporter très facilement. A moins qu'elle ne soit tombée dessus au bon moment ? Peu lui importait, elle appréciait la situation actuelle telle qu'elle se présentait.


" Que tu nies ou non, cela ne change rien au résultat. Pauvre petit... "

Elle marqua une pause puis remarqua le blason de la maison de Monsieur O'Well, sur le torse du jeune homme.

" Dorelly. " acheva-t-elle dans un silence.

Les Dorelly... tous des excentriques à ce qu'elle avait cru comprendre, à l'image de leur directeur de maison qui donnait l'air de se soucier plus de son apparence et de l'effet qu'il pouvait produire par ses manières théâtrales plus que du sérieux de son travail. A l'inverse, la jeune islandaise respectait bien plus sa directrice de maison qui paraissait se démener constamment pour sa maison et la gestion de ses étudiants, malgré ses airs froids. La troisième directrice de maison renvoyait également une impression de passion dans sa fonction. Lyndis riait intérieurement de voir l'autre étudiant, bien que plus grand qu'elle de plusieurs centimètres foncer droit dans le panneau de la raillerie moqueuse. Il avait du comprendre qu'elle n'était pas plus à l'aise que ça de ne pas savoir son nom, et la phrase qu'il formula se voulait acerbe, mais ne touchait pas plus que cela la Cinnacrow qui lui retourna un :


" Ennuyeuses ? Oooh... serait-ce moi que tu traites d'ennuyeuse ? "

Roulant des yeux en feignant un air dépité, Lyndis continuait à faire tourner sa baguette entre ses doigts avec beaucoup de précision.

" L'ennui n'est qu'une question de point de vue. Vois-tu, là, je ne m'ennuie pas. J'ai trouvé un minable petit Dorelly abandonné dans nos tunnels, je m'en voudrais de ne pas... l'éclairer. "

Sa voix emplie de sous-entendus, elle repointa le Lumos de sa baguette sur le visage de l'étudiant, avec une petite moue surjouée pour lui donner un air blessé. Il parlait de sautes d'humeur ? Il donnait l'impression d'en être tout autant victime qu'elle, le moral dans les chaussettes, comme on dit. Plongeant ses yeux gris dans ceux du jeune homme, un sentiment monta en elle, sentiment qu'elle n'avait pas ressenti depuis un moment. Celui d'une curiosité malsaine, venir fouiller, extirper le plus caché, le plus sombre, le plus blessant.

" Ces choses là ne se demandent pas. Certains parleraient de hasard, je préfère employer le terme de fatalité. Les petits comiques de Symbolisme viendraient nous dire que c'est le destin. "

Il n'acheva pas sa phrase, ce qui surprit la Cinnacrow, le visage affichant son scepticisme. Il donnait l'impression d'être désormais devant une troublante réalité. A quoi pouvait-il donc songer ? Elle n'en savait rien, mais ne cillait pas tout en le fixant. Pendant quelques secondes, elle eut l'impression que le vert des yeux du jeune homme s'était changé, au faible éclairage des Lumos. Non, elle ne rêvait pas, les yeux de ce dernier étaient bel et bien devenus noirs. Et il le savait, pour preuve, il détourna le regard, préférant observer une paroi du tunnel, somme toute plus intéressante ? Lyndis n'était pas dupe pour autant. Elle remarqua qu'il crispa son visage et se retourna de nouveau, ses yeux ayant repris leur couleur d'origine.

*... métamorphomage.*

En tant que légilimens, elle avait déjà fait des recherches sur les particularités de ce genre. Surtout que les élèves de ce genre étaient souvent 'listés' dans les écoles où ils étudiaient. Ah mais, attendez... Lumos Poudlard. Des métamorphomages, il n'y en avait pas beaucoup... Pattinson et... comment s'appelait-il déjà ? L'ami du second légilimens avec lequel elle s'était souvent retrouvée dans le bureau de Miss Creedpeur afin d'approfondir leur don. La mémoire lui revenait, deux Serdaigle, le légilimens se nommait Lee, quant à son ami... les fanatiques des sorts et enchantements... ah oui !

" Osward. "

Elle avait dit cela à mi-voix, exprimant sa pensée. Elle le répéta une seconde fois, comme pour avoir confirmation :

" Anthony Osward. Métamorphomage. Tiens donc... "

Elle ne l'avait que très peu croisé mais se souvenait de son habitude à se rendre suffisant, toujours à étaler son savoir. C'était du moins l'image qu'elle en avait.

" C'est qu'on a changé dites-donc. Ton ami n'est plus avec toi visiblement, et tu viens t'enterrer dans les tunnels. Triste fin. "

Se faisant légèrement menaçante, elle s'approcha encore plus de lui, et chuchota à son oreille :

" Parce qu'il y a toujours un fin, hein. "
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 9:23

Il était clair que Lyndis d'Evendim avait un don pour énerver les gens. Apparement, d'entrée de jeu et sans même les connaître elle montrait ce talent fou à n'importe qui qui croisait son chemin. Se montrer supérieure par les mots, voilà quel était son but. Seulement, il en fallait plus que des propos puérils tels que "minable Dorelly" pour le blesser. En revanche, il était vrai qu'il était de plus en plus agacé au fur et à mesure qu'elle parlait. Elle le cherchait... Elle cherchait à ce qu'il s'énerve. Elle cherchait à avoir un prétexte pour faire le mal, tout bonnement et simplement. Mais il était bien décidé à se retenir, ça oui.

* M'éclairer... *

Elle avait dit ça avec une telle insistance qu'Anthony redoutait quel sens était caché derrière ce mot. Si on considérait le fait que la Cinnacrow disait vouloir s'amuser, on pouvait bien craindre le pire. Mais non, bien entendu, il ne la craignait pas et lui ferait face si besoin était. En revanche, s'il y avait bien une chose qui le stressait, c'était le fait d'avoir la baguette de Lyndis pointée sur le visage. Pour l'instant, ce n'était qu'un Lumos, mais qui savait de quoi ce morceau était capable et avait déjà fait? Il serrait sa lèvre inférieure entre ses dents, fixant toujours l'ancienne Serpentard. Elle venait de se souvenir de son nom. D'après ses paroles, elle avait bien remarqué son acte de métamorphosisme et c'était grâce à cela qu'elle avait relevé son identité.

"Tout à fait. Perspicace on dirait..."

Elle évoqua alors de façon évidente Magic Lee, son meilleur ami depuis le début de sa scolarité. Que venait-il faire dans cette conversation? A priori rien à part le fait qu'il n'était pas avec lui et que par conséquent il était seul. Mais elle aussi l'était. Il n'avait aucune raison de s'en faire. De toute les façons, Lyndis se présentait à ses yeux comme un stéréotype Serpentardesque. Ces gens qui essayent de se montrer intimidant en disant des propos vide de sens, ou avec de simples sous-entendu, par peur de dire les choses directement et d'en recevoir les conséquences.

"Triste fin... Excuse-moi, mais là je ne te suis plus du tout. En quoi vois-tu une fin quelque part?"

Mais là, elle allait trop loin. Elle venait de s'approcher de lui, chuchottant à son oreille des mots ridiculement mystérieux et sa baguette toujours devant son visage. C'en était trop, il ne put se retenir d'agir. Ayant juste le temps d'entendre ses dernières paroles, il ajouta:

"C'est bon d'Evendim, ne joue pas à l'étrange et méchante sorcière avec moi, ça ne prendra pas."

Puis détournant son regard vers la baguette l'éblouissant, il ne tint pas la promesse qu'il s'était faite de résister à cette provocation. Sans plus attendre et de façon informulée, il lança un sortilège de Désarmement ce qui fit passer un éclair juste devant son visage.
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 12:03

Le Dorelly en face d'elle n'était pas si idiot qu'il en donnait l'air. Il en mettait du temps pour s'énerver à grand bruit, à grand renfort d'insultes ou de sortilèges. Non non, même si ses yeux de nouveau verts traduisaient un agacement contenu, il faisait de son mieux pour paraître le plus impassible possible. Et cela faisait rire la Cinnacrow d'une manière encore plus narquoise. Elle aimait qu'on lui résiste... Rolling Eyes Anthony Osward avait toujours été parmi les élèves les plus félicités de Lumos Poudlard, Lyndis s'en souvenait maintenant. En Sorts et enchantements plus particulièrement... Mais qu'attendait-il alors ? Pour faire preuve de son talent et l'envoyer au tapis ? Un sens aigü de la justice et des gestes raisonnés sans doute... il n'avait pas été Serdaigle pour rien.

" Tsss... " cette pensée exaspérait Lyndis. Elle n'aimait pas les gens avec ce tempérament ou tout du moins celui qu'elle lui attribuait.

Voir des gens s'agiter pour des causes qu'ils prétendaient justes, c'était d'un ridicule à ses yeux. Pourquoi vouloir oeuvrer pour les autres si ce n'est récolter du vent ? On n'est jamais mieux servi que par soi-même, autant ne pas l'oublier et éviter de se cacher derrière un altruisme des plus futiles...

Le métamorphomage, puisqu'il en était bien un, n'aimait visiblement toujours pas le Lumos qui éclairait farouchement son visage. Lyndis attendait que les esprits s'échauffent un peu plus, sinon il n'y avait rien de drôle dans cette situation... et cela serait dommage de se séparer ainsi, après tout... le décor et l'heure étaient propices à une charmante petite discussion, non ? Deux vieilles... connaissances ? ... D'ailleurs, Anthony confirmait les paroles de la légilimens, suite aux siennes. Elle ne s'était pas trompée.


" Je sais je sais... " fit-elle, feignant un ton de voix grisé par la célébrité.

Perspicace. Il est vrai que cela avait toujours fait partie de ses qualités, malheureusement pour les autres... En plus d'avoir un caractère exécrable, cherchant souvent les rixes verbales, Lyndis d'Evendim avait un esprit de déduction très aiguisé... Du reste, elle constata que l'une de ses paroles semblait avoir visé juste. Mais laquelle ? Elle ne voyait pas ce qui pouvait ainsi sérieusement voiler le visage du Dorelly, plus que les simples répliques habituelles. La chose paraissait plutôt grave... Le fait d'avoir souligné qu'il était seul, désormais ? Peut-être... un sentimentalisme trop attaché à son vieil ami ? Touchant.

Il répliqua néanmoins. Il avait bien compris qu'elle aussi était seule, et semblait la sous-estimer... Il s'y brûlerait les ailes.
Jouer avec les mots, c'est tellement simple. De sa voix toujours moqueuse, elle répondit :


" Mais voyons... la fin du tunnel. "

Sous-entendu par-ci, sous-entendu par-là... achevant sa phrase, toujours sussurante, elle pointa de sa baguette l'obscurité droit devant eux. Elle n'eut pas le temps d'ajouter une autre réplique que les choses sérieuses commencèrent. Enfin.

Lyndis se sentit désarmée, sa baguette voltigeant non loin, et elle-même fut projetée quelque peu.


" Pas trop tôt... " se murmura-t-elle, plus à elle-même.

" Tu vois Osward, quand tu veux. "

Gardant contenance, fixant encore et toujours le visage trop parfait de l'autre étudiant, elle se décala vers là où était tombée sa baguette, et s'agenouilla quelque peu, tâtant le sol pour la récupérer. La pierre qui composait le tunnel était froide et poussiéreuse. Ce n'était surement pas un lieu où le ménage était fait régulièrement, surtout avec le nombre d'étudiants qui en brassaient les pierres chaque jour. Elle finit par sentir le bois fin de sa baguette, d'un geste habile, elle la récupéra et la repointa vers Anthony, tout en se redressant, comme si elle avait été sur pile, auraient dit les moldus.

" Etrange et méchante ? Dommage. J'aime bien. "

Désormais un peu plus éloignée de lui, un sourire cynique revint sur ses lèvres. De nouveau, elle réarticula "Lumos". Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

" On a beau être métamorphomage, on ne sait pas changer son sang en sang-froid, Osward ? " Rolling Eyes
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 21:53

Lyndis faisait tout pour qu'Anthony se pose des questions et elle y parvenait assez bien jusqu'à présent. La fin du tunnel... Qu'est-ce que cela signifiait? Allait-il voir survenir la fin de quelque chose chez lui? Ou sa propre fin? Non... Il ne fallait pas exagérer tout de même. Un futur auror se devrait d'être prudent, certes, mais aussi tout à fait lucide. De telles choses ne pourraient pas se dérouler dans une université. Même ce genre de personne ne pourrait pas aller jusque là en risquant de se faire accuser.
Son sortilège de désarmement fonctionna à merveille, sans pour autant être trop concentré. Pourquoi? Bonne question... Après tout, elle ne lui avait encore rien fait, même si plus le temps passait, plus il sentait un sentiment de malaise. C'était comme si la fin de cette rencontre était indubitable. Il devrait se passer quelque chose, Anthony en avait le préssentiment. On ne se dirait pas au revoir aussi facilement.


"Ouais, et j'avoue qu'il en faut pour que je veuille, mais apparement tu t'y attendais. Ou plutôt tu n'attendais que ça."

En effet, et il s'y était un peu attendu, la Cinnacrow n'avait pas affiché la moindre suprise ou quoique ce soit qui aurait marqué son étonnnement. Si elle le poussait à bout, ce n'était pas pour rien. Elle voulait que ça aille plus loin que les simples répliques balancées les unes après les autres. Pourtant, Anthony s'attendait tout de même, à défaut de surprise, à quelque chose comme une riposte ou autre. Mais non. Elle continuait d'envoyer ses remarques.

"Oui, c'est bien ce que j'ai entendu dire de toi par d'autres... Toujours à afficher des airs froids, cruels... Pourtant personne ne m'a parlé de ce dont tu étais réellement capable. Soit ils avaient peur d'évoquer cela, soit en réalité, tu n'as jamais rien fait de plus extraordinaire que d'allumer le bout de ta baguette."

Quite à ce qu'il se passe quelque chose, autant que ça se passe vite. Si elle voulait s'amuser, autant jouer le jeu. Le meilleur emporterait la partie. De toute façon, il ne semblait plus y avoir d'issue depuis la lancée de son sort. Lyndis cherchait à l'agacer de plus belle alors à quoi bon faire durer les choses?

"J'aurais plutôt tendance à croire la seconde hypothèse... Tu ne te défends même pas. Des mots... Toujours des mots inutiles... Pourquoi? Pour m'atteindre? Me vexer? Me blesser?"

Il eut un léger rictus en regardant les yeux gris de son interlocutrice et ses cheveux noirs obscurs et sans reflet même à la lueur du Lumos. Il gardait sa baguette en direction de l'adversaire.

"Du sang-froid? Mais je contrôle parfaitement mes émotions. D'ailleurs, comme tu viens de le faire remarquer, il s'agit seulement de ma propre volonté."

Pas sûr... Mais il n'allait pas non plus lui avouer que son p'tit jeu commençait sérieusement à l'agacer, ce serait lui donner une occasion d'être satisfaite. De toute manière, il se sentait encore maître de ses actes, plus ou moins...

" Tu comptes disserter avec moi encore longtemps comme ça ou est-ce que tu t'es assez amusée pour ce soir?"
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 21:58

Finalement, Anthony Osward savait craquer, malgré son air d''apparence si imperturbable et si sûr de lui. A trop l'observer, Lyndis ne put s'empêcher de penser qu'elle n'aimait pas la métamorphomagie, il n'y avait là qu'un jeu de dissimulation pour personne en mal d'identité, oui voilà, ce côté trop parfait l'agaçait... le souvenir de ce Serdaigle toujours en tête d'affiche aussi, peut-être, bien qu'il fallait être honnête, il ne s'en vantait pas vraiment, seulement c'était une précision dont Lyndis se souciait peu. Il était intelligent et semblait avoir parfaitement saisi l'humeur taquine de la Cinnacrow... taquine étant un euphémisme, bien entendu.

Se repositionnant bien en face du jeune homme, Lyndis faisait passer sa baguette d'une main à l'autre, le Lumos toujours allumé. Cette petite lueur avait quelque chose de railleuse elle aussi, dans l'obscurité des couloirs qui ne parvenait pas à se faire totale. Méfiant, les paroles que prononcèrent Anthony résonnèrent dans le silence du lieu. A ce niveau-là du tunnel, on en oublierait facilement l'elfe de maison trop affairé à la réparation des wagonnets... En réponse à la constatation du Dorelly, le visage de Lyndis fut traversé d'un large sourire sarcastique.


" Exact. Tu as tout compris. "

Elle n'avait pas de raison de le contredire, ce coup-ci, bien évidemment qu'elle s'attendait à un sursaut d'orgueil de sa part. Les gens imperturbables n'existent jamais réellement. Tout un chacun a une faille, le plus dur est de la trouver, voilà tout. C'était même limite s'il ne la complimentait pas, elle avait réussi à le repousser dans ses retranchements, le forçant à user d'un sortilège, alors que de son côté elle se contentait d'un simple petit sort d'éclairage, appris dès leur première année à Lumos Poudlard. Si ce n'était pas navrant, ça.... Rolling Eyes

" Décidément, tu as envie de me flatter ce soir ? " ajouta-t-elle alors qu'il énumérait bien des caractéristiques qui pouvaient lui être attribuées.

" Il faut bien commencer par quelque chose, après tout. Et bien qu'il ne soit pas extraordinaire, ce simple Lumos t'agace, Osward, ose prétendre le contraire. "

Son ton irrité l'avait déjà prouvé. Une seconde de silence, voir moins, et elle ajouta, articulant exagérément chaque syllabe :

" Ou peut-être as-tu peur qu'il fasse fondre ce visage... bien trop artificiel "

Si cette phrase devait produire un son, se serait probablement celui d'une grosse claque. Lyndis savait choisir ses mots, et dans le lot des remarques qu'elle enchainait, elle finissait toujours par viser juste, et là, elle devait certainement s'attendre à récolter encore mieux qu'un sortilège de Désarmement. Mais elle ne perdait pas pied, et savourait par avance ce qui risquait de se produire. Elle attendait le moment adéquat, elle ne voulait pas se précipiter... attendre encore un peu... oui, encore un peu.

Elle sentait qu'il perdait patience, alors l'attente ne serait certainement pas longue... et cela la faisait sourire encore plus. D'ailleurs, il tentait de chercher la petite bête, et pour une fois, elle n'en était pas du tout affectée. Pour elle, les mots sont une arme comme les autres, il suffit de savoir bien les aiguiser, pourquoi s'en priverait-elle ?


" Va savoir... " déclara-t-elle sur un ton de mystère. Elle aurait pu trouver autre chose, mais elle aimait le voir s'échauffer.

Il pointait désormais sa baguette sur elle, alors qu'elle faisait toujours valser la sienne, d'un côté, puis de l'autre, telle une enfant qui s'impatiente. Elle parvenait à ressentir parfaitement son irritation, et pourtant Anthony faisait mine de ne pas se sentir concerné. Ainsi contrôlait-il ses émotions ? Mais oui, mais oui, c'est cela... Elle n'en croyait pas un mot, et l'air méprisant sur son visage s'accentua d'autant plus.


" Je pense qu'on ne s'amuse jamais assez, Osward. " fit-elle d'une voix froide. Une fois de plus, elle aimait entretenir un certain climat, bien que cliché.

Sa baguette finit par tomber dans sa main gauche, et elle arrêta brusquement son mouvement. Elle éteignit le Lumos, les plongeant ainsi dans le noir.


" Carpe Diem. "
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 22:04

« Tu sais, chaque sort est une arme. Tout dépend de la situation dans laquelle on se place. »

Et dans ce cas précis, c’en était bien une, et à double fonction. Par son Lumos Lyndis non seulement l’énervait, mais aussi l’éblouissait lorsqu’il était à quelques centimètres de ses yeux, alors que tout autour n’était qu’obscurité. Pourquoi avait-il fallu qu’il tombe sur elle ce soir-là ? N’avait-elle rien d’autre de mieux à faire qu’à jouer les sorcières terrifiantes ? Qu’est-ce que cela pouvait bien lui apporter ? Etait-ce une sorte de satisfaction ou une dose de plaisir qu’elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver de cette manière ? La flatter… et puis quoi encore. Il n’y avait aucune raison à cela.

« Si ce n’était que le sort en lui-même… Je dirais que c’est plutôt la façon de l’utiliser et son auteur qui m’agacent sérieusement et là je ne prétendrais pas le contraire. »

Elle en venait alors à attaquer son don. C’était prévisible, elle pensait bien qu’Anthony prêtait une attention toute particulière à ce don si rare qui faisait de lui une personne, ou plutôt plusieurs personnes du coup, différentes, peut-être même supérieure. Même si Anthony devait avouer que remettre en cause ses capacités en sortilèges était quelque chose qu’il supportait peu, ce n’était pas l’utilisation dans la critique l’utilisation de son don qu’il serait touché. Pour lui ce n’était qu’un atout, que les autres voient ça comme ils veulent. Il avait toujours pensé qu’ils réprimaient par là une sorte de jalousie.

« Ah. Pourtant j’ai du te jeter un sort pour t’arracher à la contemplation de ce visage. »

Cette face n’était pas si artificielle, Anthony ne l’embellissait pas vraiment. Quoique, les petits défauts et les imperfections étaient effacés, mais le visage restait le même. Peu importe, ce n’était qu’une critique pour une critique. Rien de plus. Elle souhaitait seulement l’agacer encore plus. Un peu plus. Histoire encore une fois de pousser ses limites à bout. Mais finalement, si ça marchait si bien, pourquoi s’en priverait-elle ? Mais qu’importe, Anthony n’avait plus peur de ne pas laisser emporter par l’énervement. Si c’était une confrontation qu’elle voulait, elle allait l’avoir et elle n’allait pas être déçue. Ce qu’il lui avait envoyé n’était bien sûr qu’un avant goût de ce dont il était capable.
Elle fit alors une chose à laquelle il ne s’était pas attendu. Elle éteignit leur seule source de lumière en laissant l’endroit dans une obscurité complète. C’était probablement un jeu pour le faire douter, le faire paniquer. Mais sa dernière réplique amena la mise en scène à son apogée. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Qu’elle s’amuserait là ? Ici ? Maintenant ?


« Personnellement, j’ai bien largement assez joué. Alors si tu n’y vois pas d’inconvénient, j’aimerais continuer de faire ce que j’avais à faire en terminant cette rencontre assez vite. »

Ils étaient dans le noir donc elle ne le vit probablement pas, mais il leva sa baguette. Si elle n’avait pas bougé de l’endroit où elle était quelques secondes plus tôt, il la toucherait très certainement. Il hésita un instant. Il pourrait lui lancer un sortilège informulé, mais il ne voulait pas non plus prendre le risque de louper son sort en la laissant aisément riposter. Il opta pour quelque chose de plus classique, mais qui serait plus sûr dans ce genre de situation.

« Stupéfix ! »

Soudain, l’atmosphère froide et sombre s’emplit d’une lumière rouge intense, sa source fusant à toute vitesse. Son déplacement faisait grandir et bouger l’ombre des deux sorciers très furtivement.
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 22:07

L'art de la mise en scène, une subtilité dont Lyndis prenait goût. Si elle avait fait du théâtre, sans doute aurait-elle été une grande actrice. De ceux qui jouent leur rôle de A à Z sans omettre le moindre détail. De ceux qui sont dans la peau de leur personnage comme s'il était une part entière de leur personnalité. De ceux qui souffrent, pleurent et vivent avec le personnage qu'ils incarnent du début à la fin de la pièce. Si elle avait fait du théâtre, bien entendu. Mais malgré qu'elle soit une grande lectrice de lettres classiques, elle n'avait jamais eu l'occasion de monter sur des planches, et n'aurait sans doute pas gaspillé son temps à cela.

Bref, revenons à notre tunnel. Notre actrice, donc, excellait dans l'art du mystère et avait prononcé l'expression latine avec un sourire presque démoniaque sur les lèvres. Le rythme des battements de son cœur s'accélérait sous le coup de l'excitation. Car oui, elle était totalement dans son élément, bien qu'elle savait pertinemment que le risque était approximativement le même, pour les deux étudiants. Elle jouait avec les mots, elle aimait mettre l'autre étudiant mal à l'aise, mais il n'avait certainement pas été fondateur du club de duels de Lumos Poudlard pour rien. Il dégainait rapidement sa baguette et ne s'en priverait pas, de nouveau.

D'ailleurs, la première phrase qu'il lui répliqua pouvait le confirmer. La pensait-il vraiment ? Toujours est-il qu'elle aurait eu sa place d'honneur dans le Manuel du parfait auror. A moins que ce soit bien dans un ouvrage du genre qu'il l'ait piqué... En guise de réponse, Lyndis se contenta de hausser les épaules. Étrangement, elle n'avait jamais été de ceux qui lancent des sortilèges à tout va. Elle en connaissait beaucoup, comme tout élève appliqué en cours de DCFM ou de Sorts et Enchantements, mais ne prenait jamais vraiment la peine d'étaler ses connaissances en la matière, uniquement lorsque la situation le demandait ou que l'envie d'agaçer quelqu'un qui se trouvait au mauvais moment au mauvais endroit la prenait. C'était ainsi, et elle avait sans doute hérité de ce côté-là de sa mère, femme aussi laconique en sorts qu'en paroles.


" Noël approche, il faudra que tu rappelles aux elfes de maison de ne pas trop éclairer la Grande Salle, histoire que tu ne sois pas ébloui ou paniqué pour un rien, Osward. "

Ironie un jour, ironie toujours. Se rendait-il compte qu'il faisait une proie facile pour une rixe verbale interminable, comme Lyndis les appréciait ? Cependant, ce soir-là elle était d'humeur encore plus moqueuse, encore plus... méchante, également. Il avait du répondant, et elle s'en amusait encore plus, répondant au tac-au-tac :

" Garde ton tempérament narcissique pour toi, le Dorelly. Ton visage refait et sans âme ne m'intéresse pas, et n'intéresse sans doute personne. Tu n'es qu'un fantôme qui se joue de son identité, au risque de la perdre... "

Sa phrase au départ prononcée d'une voix dure finit par mourir dans sa gorge. Elle venait de réaliser qu'elle en disait peut-être un peu trop, et que par ces simples paroles, elle s'était rendue compte à quel point, tout compte fait, ils étaient semblables. A la nuance près que si le métamorphomage transforme son physique au gré de sa fantaisie, le légilimens ne peut que s'en prendre à lui-même, et c'est par le biais de sa trop grande curiosité, ou du sentiment de puissance qui découle de ce don qu'elle en vient à oublier son propre passé au détriment des souvenirs de ses victimes. Le métamorphomage s'amuse et jongle avec les apparences, le légilimens jouit d'une puissance dans laquelle il finit par s'enliser si le mental ne suit pas parfaitement. Ce constat fit place à un long silence, plus long qu'elle ne l'aurait cru et qui ne passerait sans doute pas inaperçu. Tant pis. Elle se ressaisit et esquissa un énième rictus. L'obscurité ambiante créait une étrange atmosphère entre ces deux étudiants. Cela aurait pu être de touchantes retrouvailles, si elles n'avaient pas impliqué Lyndis d'Evendim. Si cette rencontre n'avait pas eu lieu ce soir. Si elle n'avait pas été d'une humeur exécrable. Beaucoup de si qui ne changeraient en rien la situation actuelle. Le jeune homme perdait définitivement patience, et la Cinnacrow oscillait entre la méfiance constante, connaissant de réputation son interlocuteur, et les sarcasmes moqueurs, se réjouissant de cette confrontation, qu'elle avait espéré depuis le début.

Lorsqu'Anthony acheva sa phrase, Lyndis se doutait bien que tout allait se jouer là. En une dizaine de secondes, il fallait qu'elle fasse le bon choix. Il allait lancer un sort, c'était obligé, c'était irrémédiable. Oui, mais où ? Finirait-il par faire un Lumos à son tour ? Puis tenter de la viser ? ... Non. Trop de Lumos pour ce soir, sans doute. Mais alors, dans le noir, ils restaient à égalité. Pourtant elle était persuadée qu'il ferait le premier pas. Il était bien trop énervé, il voulait en finir rapidement... Soit, elle resterait en retrait et attendrait pour frapper. Mais avant, il lui faudrait esquiver... esquiver ce coup qui viendrait de devant elle. Mais où frapperait-il ? Trois choix : Avec beaucoup de chance, il se souviendrait de sa position initiale et viserait droit devant lui... Ou peut-être anticiperait-il un quelconque déplacement de sa part... un pas à peine... Gauche ? Droite ? Pas le temps de réfléchir. Instinctivement, elle se décala sur la gauche. A peine eut-elle achevé ce mouvement que le Stupéfix jaillit en laissant une vague trainée rouge. A l'endroit où elle se trouvait juste avant...

* Fiou... c'est mon soir... *

Il l'aurait touché, elle n'aurait fini qu'en un ridicule bloc de pierre figé, et toutes ses railleries n'auraient été que du vent... Tout ça pour rien. Heureusement, ce n'était pas le cas. Pas le temps de s'extasier et elle riposta avec rapidité :

" Legilimens ! "

Elle visait juste, elle en était certaine... même avec la plus grande agilité du monde, il n'aurait pu changer radicalement de place. Son Stupéfix avait trahi sa position, et les deux étudiants n'étaient pas non plus très éloignés l'un de l'autre...

[Je te laisse décrire comme tu l'entends sa vision... *_*]
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 22:32

Il savait que Lyndis était bête et méchante, mais il pensait tout de même que ses talents en matière de sorts et d’esprit, grâce son don, lui auraient conféré certaines connaissances en matière de subtilité, ce qui n’était apparemment pas le cas. Elle continuait dans ses railleries qui se voulaient sans doute drôle, ou en tout cas c’était ce qui apparemment était recherché. C’était loin de l’amuser, et comme on aurait pu s’en douter, bien au contraire. C’était aussi ce qu’elle cherchait, bien évidemment.

* Un visage sans âme… Est-ce que ça veut vraiment dire quelque chose ça ? *

D’après lui, l’âme ne se réduisait pas au visage et le visage ne reflétait pas forcément l’âme. Elle devrait le savoir, elle qui jouait son rôle sinistre depuis quelques minutes. Mais il n’y avait pas à chercher bien loin ici. Le fait était qu’elle ne voulait pas se retrouver sans rien à riposter. Il lui fallait répondre, quitte à dire des paroles vides de sens et donc sans intérêt. Mais ces pensées ne furent que de courte durée puisque cet à cet instant que l’action se déroulait réellement. Il avait lancé le sort, et quasi instantanément, il avait su qu’il l’avait manquée. La lueur rouge de stupéfixion avait éclairé devant lui la surface d’un mur sans aucun obstacle entre le deux, et c’est sur ce même mur que le sortilège éclata en petites étincelles orangées avant de disparaître. Il fallait agir et vite. Elle allait riposter, c’était certain.
Il entama donc un pas vers l’arrière, mais aussitôt il entendit ce qu’il avait redouté depuis le début. La formule qu’il avait souhaité ne jamais entendre de la bouche de son adversaire. Cette formule qui effrayait quiconque en était la cible. Celle qui dévoilait tout de vous et détruisait toute la fierté et la contenance dont vous aviez fait preuve en face de cet ennemi juste avant. Le legillimens.
Il avait beau avoir terminé son pas vers l’arrière, le Legillimens n’était pas de ces sorts précis dans l’espace. Il couvrait une zone plus large et aussitôt, Anthony se sentit submergé d’une sensation étrange qu’il n’avait encore jamais connue. Il n’avait jamais demandé à Magic de lui faire subir le sort, histoire d’essayer et de s’y préparer. Il aurait du. La surprise dû à cette première expérience ne l’aiderait sûrement pas à s’en défendre. C’était comme si on l’ouvrait tout entier. La tête, plus précisément. On venait d’ouvrir son esprit et les recoins déverrouillés n’étaient pas choisis au hasard. Ils étaient des plus pudiques, de ceux qu’on se refusait nous-même à s’en souvenir, et Anthony les sentait remonter à la surface, comme si Lyndis les tirait jusqu’à sa conscience grâce à une corde.
Il avait fermé les yeux de douleur. Ce n’était une douleur à proprement parler. C’était une gêne accompagnée d’une terreur énorme. Il savait ce qu’il allait voir et il ne voulait pas que Lyndis puisse voir ne serait-ce qu’une seconde de ces scènes. Puis soudain, il ne fut plus face aux ténèbres, mais devant une personne à la peau mate et aux cheveux crépus et noir.




***
***


« Alors tu vas aller à Salem… »

Autour d’eux, la gare de Pré-au-Lard. Les élèves qui s’affairaient à monter dans le train rouge. Trois ou quatre se dirigeaient vers Poudlard, sur des fiacres. Il aurait tant aimé être à leur place. Avec Magic. Mais ils avaient sans doute été pistonnés, eux. Théoriquement, tout le monde aurait du trouver une école autre part, Poudlard n’acceptant personne. Lumos n’était plus et c’était la fin d’une histoire, la destruction de tant de souvenirs… Il jeta un regard vers Crazy Paradise, l’école déserte et le village aux boutiques si connues.

« Ben ouais, mon père travaille dans les sports magiques et il doit aller aux Etats-Unis. C’est une question de pratique. Et tu sais ce qu’il pense de Durmstrang et Beauxbâtons… Après Lumos et Poudlard, il pense que je dois aller dans l’école la plus prestigieuse. Salem. »

Derrière lui, il voyait Lee Jordan, attendant avec sa femme. Ils transplaneraient avec leur fils jusqu’en Amérique pendant que lui prendrait le train jusqu’à chez lui, à Londres.

« Mon père continue de penser qu’une bonne connaissance de la magie noire m’aidera à la combattre de façon largement plus efficace. Il reproche à Poudlard ne pas lui avoir donné plus d’information sur ça et il dit que ça complique les débuts dans le métier. Il préfère toujours que j’aille à Durmstrang. Il a des préjugés sur Salem… Tous ceux qu’on peut avoir sur les Etats-Unis, tu sais… Au moins je verrai Anne là-bas. Je ne serais pas totalement seul parmi les gens bizarres… »

Il repensait à tous les moments qu’il avait passé ici. Aucune école ne saurait remplace celle-ci… Jamais… Il se surprit à verser une larme et serra son ami dans ses bras, tandis que le train annonçait son départ imminent. Il se dirigea alors vers le quai sans se retourner vers tous ses bons souvenirs. Une nouvelle vie commencerait au moment même où il poserait le pied à Londres.


***
***




Un autre flash, puis il revint dans le noir. Mais il sentait que Lyndis voulait aller encore plus loin et elle ne s’arrêta pas là. Elle voulait des souvenirs pires encore.



***
***


Du vent. Beaucoup trop de vent. La Bulgarie n’était pas vraiment connue pour son soleil éclatant, mais là, c’était trop, beaucoup trop. Surtout quand on était sur un balai, manquant à chaque instant de perdre l’équilibre. Au moins, il n’était pas seul, ils étaient tous dans cette même misère. Il leva les yeux et vit Anne, toujours à la recherche de l’objet tant convoité tandis qu’on entendait à peine les cris des élèves étouffés par le vent. Le jeu avait déjà commencé et il fallait reprendre le souaffle des mains des adversaires. Justement, l’occasion se présenta. Boulgrof venait de se prendre un bon cognard de la part de Teliof et le souaffle était libre. Anthony fusa pour le rattraper et foncer droit vers les buts. Il fit une rapide passe à Lagrum qui lui rendit aussitôt la balle une fois la feinte exécutée. Il n’était alors qu’à quelques mètres des anneaux lorsqu’une vive douleur lui toucha l’épaule et le fit basculer vers la gauche. En temps normal, il se serait vite raccroché à son Eclair de Feu, mais une grosse bourrasque arriva au même moment et il se retrouva dans les airs, seul, sans balai ; il avait même jeté le souaffle. Et il tomba, tomba, tomba… jusqu’à ne plus rien voir.

***
***




*Non… Non ! Non…*

Il savait vers où cette série de cauchemars allait le mener. C’était trop personnel. Elle ne devait pas savoir, pas elle. Il fallait qu’il trouve un moyen d’arrêter ça. Que disait le prof de Psychomancie ? L’occlumancie n’avait pas encore été purement abordée en cours et même si ça avait été le cas, comment aurait-il pu la maîtriser ? Il ne voyait plus rien, mais savait qu’il se débattait dans le monde réel, même si son esprit était ailleurs. Il savait que son corps était animé de mouvements désordonnés et inutiles. Face à la maîtrise de l’esprit, la défense du corps n’était rien.
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 22:46

Tout arrive quand on sait user de patience. Patience ? Le mot n'était peut-être pas approprié, toujours est-il que la Cinnacrow était parvenue à ses fins. Peu lui importait ce qu'Anthony Osward pouvait penser d'elle en cet instant. Elle avait le dessus, elle perçait ses failles, il se retrouvait comme mis à nu face à une emprise bien trop curieuse. Surtout que son don, Lyndis le connaissait parfaitement, un peu trop sans doute, mais le sentiment de puissance qui en découlait, jamais elle ne l'oublierait et se réjouissait toujours de pouvoir le ressentir.

Seuls dans ce vaste et long tunnel, un silence monstre régnait. Quiconque s'y promènerait à une heure si tardive ferait immédiatement cesser cet exercice spirituel, brisant le lien qui unissait les deux étudiants. La chance était une fois de plus avec l'islandaise, car en ce moment bien avancé de la soirée, les Cinnacrow devaient être, sauf exception, dans leur tour, devant la cheminé ou enfouis sous les couvertures, ne soupçonnant absolument pas le duel qui se livrait non loin. Duel, oui, car le Dorelly ne se laissait pas faire passivement, un futur auror ne baissait pas les bras si facilement, Lyndis aurait été fortement déçue si cela avait été le cas.

La connexion avec l'esprit du jeune homme était forte, les yeux fermés, Lyndis se glissait dans les méandres de ses souvenirs, s'attardant peu sur les futilités du quotidien de tout un chacun. Elle cherchait la faille, la faiblesse, avec une précision incroyable, fruit de bien des entrainements. Elle savait où elle voulait aller, et elle comptait bien y arriver, experte dans ce voyeurisme des plus vicieux. Dès le début, elle comprit qu'il n'avait jamais eu à faire à un légilimens. Ainsi, son cher ami de toujours n'avait pas poussé le vice jusqu'à expérimenter son don sur lui. Un accord tacite entre les deux collégiens qu'ils étaient, certainement, celui de respecter la vie privée de l'autre, dans les limites de ce qu'ils acceptaient de se dire. Du moins, on peut le suggérer. Lyndis n'est pas du genre à s'épancher sur sa vie, et n'avait non plus jamais eu d'oreille très attentive à ses côtés que cela aurait pu intéresser.

Il avait peur. Pas besoin de don particulier pour le savoir. Cela se ressentait dans le tressaillement de son être. Il ne se sentait pas à l'aise, il ne devait très certainement pas supporter que l'on fouille ses souvenirs, chose légitime. Mais Lyndis ne s'attendrissait guère, au contraire. Raison de plus pour fouiller ce qui était le plus caché, elle finit par avoir une vision bien plus nette, qu'elle n'atteignit qu'au bout de bien des efforts, le savait-il ou non, Anthony était doué pour dresser des barrières dans son esprit.


***


Elle se souvenait parfaitement de ce lieu, pour y avoir mis les pieds maintes fois... Elle qui essayait de ne plus en entendre parler, depuis qu'elle était à S.W.Y.N tout finissait par l'y ramener. Lumos Poudlard, cette époque qui les réunissait, eux deux, mais également tous les autres qu'elle avait pu croiser dans cette université : Pattinson, Sayed, James, Yu Titanov, et même ce couple de Gryffondor, à l'époque, éternels inséparables à l'air ahuri. A bien y regarder, le souvenir d'Anthony était celui du départ. L'annonce de la fermeture de Lumos Poudlard avait été faite à peine quelques jours plus tôt, et tous rejoignaient le Poudlard Express sans l'assurance de pouvoir se revoir un jour, suivant pour beaucoup des chemins différents. Le Dorelly, Serdaigle à l'époque avait perdu en centimètres, et affichait une mine triste. Les adieux. Lyndis elle n'en avait pas fait, ou plutôt, elle n'en avait pas eu à faire. Elle se souvenait uniquement d'avoir croisé le regard d'Irina Yu Titanov en sortant de l'établissement, puis celui de la préfète de Serpentard à l'époque. Cela avait suffi pour se dire qu'on ne se reverrait pas, et que cela n'était peut-être pas plus mal. Du moins était-ce ce qu'ils pensaient, tous.

Pour faire dans l'original, Anthony discutait avec Magic Lee. Ainsi ce dernier était parti à Salem, information peu utile pour la Cinnacrow, mais bon. La conversation n'avait rien de bien importante, si ce n'était qu'Anthony évoquait son départ pour Durmstrang où il rejoindrait Anne Pattinson (encore elle, décidément...).


* Touchant. Vraiment. *

La scène se brouilla pour faire place à une autre. La voix du jeune garçon qu'il était à l'époque se brouilla pour tomber dans le lointain. Les adieux l'avaient donc touché plus qu'il ne l'avait montré.

* Un sensible celui-là, dites donc. *

***


Du vent. Enormément de vent. Un décor et un lieu qu'elle ne connaissaient pas et auxquels elle était incapable d'attribuer un nom. Un match de Quidditch.

* Quel quotidien navrant... *

Mais l'étudiant en question avait toujours été réputé pour son rôle dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle, elle s'en souvenait désormais. Un temps horrible, deux équipes en face à face, Anne Pattinson, également, à la recherche de ce qui fait couler tant d'encre dans le monde magique : le vif d'or. Une passion primaire... Lyndis ne parvenait guère à y trouver un grand intérêt, et sa séparation avec Seamus l'avait totalement fait renier ce sport. Rien de plus ennuyeux qu'un souvenir de Quidditch, quel malchance.

* Il n'y a rien d'intéressant dans le vie de ce métamorphomage de bas étage ? Bien ma veine. *

Peut-être avait-elle parlé trop vite, elle ressentit la douleur qu'il avait lui-même ressenti à l'épaule, ce jour-là, et le vit tomber, tomber, tomber.... puis l'image se brouilla une fois de plus. Justement quand ça devenait intéressant. Plissant les yeux de concentration, serrant les poings et sa baguette, elle retourna à la charge, s'il pensait l'avoir avec sa maigre détermination, elle l'aurait. Elle saurait. Elle avait déjà eu à faire à bien plus coriace niveau occlumancie.

Une seconde faille, là ! Elle ne se fit pas prier et s'y engouffra. Elle saurait, oui, elle saurait. Elle l'entendait s'agiter, elle savait qu'il faisait de son mieux pour la repousser, mais là, elle parviendrait à ses fins, ou du moins ferait tout pour.


* Osward, n'essaie-même pas, tu es faible. *
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 17 Avr - 22:53

C'était comme s'il était dans la salle de sa vie, entourée de fenêtres ouvertes dans chacune des quelles s'engouffrait Lyndis. Dans chaque scène qu'il revoyait, il la sentait. Dans les gradins du stade, par la fenêtre du train... Partout. Il sentait bien qu'une partie de ses souvenirs restaient comme enfermés dans un coin de la pièce, dans un coffre verrouillé. Mais il savait qu'un Alohomora suffirait pour laisser paraître au grand jour ce qu'il ne voulait pas montrer, ni même revoir lui-même. Lyndis aimait faire ce qu'elle faisait, et avec le plus de subtilité possible. Elle y venait petit à petit, doucement. Ou alors avait-elle du mal à s'engouffrer par les fenêtres qu'il refermait une à une pour les voir se rouvrir de nouveau. Il n'avait pas du tout cette impression. Il la voyait tout contrôler, pour s'approcher de façon vicieuse, lentement, pour faire durer son plaisir.

*Comment peut-on être aussi... *

Mais il n'eut pas l'occasion de trouver l'adjectif approprié car Lyndis fit dériver son esprit sur bien autre chose. Durmstrang. Encore. Salle commune cette fois.

***
***


* Pourquoi c'est toujours aussi compliqué avec elle? Bon sang... Si je lui fais comprendre directement elle va bloquer et ce sera fini. Si je savais réellement le fin fond des choses...*

« Ça va Anne? Tu me sembles bizarre d'un coup ^^ . T'as croisé Bryen Mahinui ou quoi? »

Toujours de l'humour bête quand quelque chose n'allait pas avec Anne, histoire de détendre l'atmosphère. Seulement là, elle ne répondit pas. Après avoir caché le bout de parchemin qu'elle avait avant qu'il n'arrive, elle continua à lire son bouquin en lui adressant à peine un regard pour le saluer. Décidément, il y avait quelque chose. Il avait bien des suspicions, mais rien n'était vraiment clair.

« Dis, tu vas au concert ce soir? Apparemment Yvan et Mickaël vont jouer ^^ . »

« Nan, j'ai quelque chose d'autre à faire. »

Et elle s'en alla... C'était le moment où jamais. Elle ne ferait pas ses devoirs, c'était certain... Il éclaircirait tout cela le soir même. Même s'ils n'étaient pas en apparence des grands amis partageant tous leurs fou-rires, Anthony tenait à Anne, et il ne voulait pas la voir s'éloigner vers des horizons si sombres. Ajoutons sans doute à cela la peur de se retrouver un jour face à une ancienne amie...

***
***


*Nan... je sais ce qui va suivre, arrête ça!*

Il sentait que cette fois, il résistait. Il comprit pour la première fois qu'il venait de mettre un obstacle face à elle. Mais c'était peine perdue, elle le brisa comme elle aurait donné un coup de poing au mur d'un château de sable et finit par s'engouffrer dans... un parc.

***
***


Encore du vent. Mais cette fois il faisait nuit. La fameuse soirée était arrivée et il espérait enfin savoir ce qui se tramait.

« En fait, il ne sait même pas à quel point ce qu'il a est précieux. Il a prévu de me vendre ça 5 gallions. Il faudra que j'y retourne rapidement avant que quelqu'un lui révèle la vérité ou lui en donne un meilleur prix. »

Ils étaient entre deux grandes haies, sur trois bancs installés en triangle. Elle et les autres. C'était le moment rêvé quand on y réfléchissait. Tout le monde était dans la salle des spectacles à cette heure-là. Anthony, lui, était derrière l'une des haies, celle à côté de laquelle on ne pouvait pas le voir du château. Pas loin de lui, il entendait la rivière s'écouler vers la grande herse qui s'ouvrait en début et fin d'année pour laisser entrer le majestueux bateau.

« Oui et on pensera aussi à accuser quelqu'un au passage hein, ce sera toujours plus pratique... »

« Au lieu de faire des remarques, t'as qu'à le faire à la place de jamais rien foutre et rester bien au chaud au château. T'es le seul qu'a pas risqué de te faire prendre je te rappelle. »

Celui qui venait de parler était apparemment le « chef » du groupe. Celui qui dirigeait les opérations. Personne n'ajouta un mot. Il voyait mal Anne se faire commander de la sorte, mais qui sait.

« Mais c'est vrai qu'il va falloir justifier ces ... disparitions soudaines d'élèves. »

Anthony étouffa un hoquet de surprise. Des disparitions? Qu'est-ce que ça voulait dire? Anne en était arrivée à participer à ce genre de complots? Un engrenage, un cercle vicieux, sans doute. Il ne pouvait pas s'admettre autre chose. Elle avait été victime de cela, évidemment. Seulement, le léger bruit qu'il venait d'émettre n'était pas passé inaperçu dans le silence qui venait de s'installer.

« Hmmm... Alors on est pas seul ce soir... Espérons que ce ne soit qu'un animal... Sinon, il va falloir prétexter une disparition plus vite que prévu. »

Anthony les voyait tous regarder approximativement dans sa direction. L'un d'eux se leva et vint vers lui. Il ne fallait pas espérer rester caché plus longtemps. Pas le temps pour la désillusion, il fallait agir vite.

« Stupéfix! »

Touché. Malheureusement, il se rendit vite compte que ce n'était pas le plus important des garçons qui s'était approché. Ce dernier ne chercha pas à en savoir plus et Anthony sentit immédiatement ses membres se raidir et tomber dans une totale paralysie.

« Ah. Lui... Anne, je pensais pouvoir te faire confiance à ce niveau là. Tu devais éloigner ce binoclard trop curieux avec ses question gênantes... Mais bon, maintenant qu'il est là. »

Peu à peu, ils s'étaient mis autour de lui. Il n'y avait plus rien à faire, il était à leur merci. Son seul espoir résidait dans Anne.

« Bon, bah écoutez... Pour commencer, on va expérimenter notre nouvel enchantement, pour la première fois sur un humain, qu'en dites-vous? Il devrait nous faire un bon cobaye je pense. Restez bien en cercle, enlevez-lui sa baguette et dé-pétrifiez-le.... Bien. Je veux voir les effets dans un état normal. »

Il sentait revenir sa capacité de mouvement, mais sans baguette, il était tout aussi faible.

« Je... Anne... tu... »

Il avait à présent cinq baguettes pointées dans sa direction, dont celle d'Anne. Elle avait un regard impassible, froid, indifférent. Elle ne l'aiderait pas, au contraire.

«Assez attendu... Numenti Cognatus! »

« Protego! »

C'était elle. Elle venait de dresser une barrière entre Anthony et l'autre. Deux des quatre autres baguettes virèrent immédiatement vers elle.

« Anne, qu'est-ce qui te prend? Ce n'est pas ton ami. Tu l'as dit. Tu l'as même promis. N'oublie pas que les amis ne servent à rien. Les amis n'existent même pas. Tu te souviens de ce que le Seigneur des Ténèbres disait par le passé? »

« Oui oui. Je me disais simplement qu'on pourait sans doute... s'amuser un peu. Il a tellement cherché à savoir ce que je faisais que j'aimerais prendre une revanche lente et bien méritée. »

Elle était convaicante, comme toujours en fait.

« Bon et bien...Hector, charge toi de faire souffrir ce fouineur sous les yeux d'Anne. On ne se refuserait pas un tel plaisir. »

Le disciple, ne répondit pas. Il exécuta, simplement.

« Endoloris! »

Anthony sentit la douleur comme s'il la revivait réellement. Il hurla, et Anne ouvrit des yeux paniqués en commençant à avancer vers lui. Mais elle sembla réaliser d'un coup qu'elle ne devait pas. Et à ce moment-là, même s'il souffrait, il venait de comprendre qu'Anne était de son côté sur ce coup et mine de rien, il fut « soulagé », si on peut utiliser un tel mot dans cette situation. Personne ne l'avait vue, sauf un, et le pire.

« Ah... Comme c'est touchant. Tu es amie avec lui, ne dis pas le contraire Anne. On ne peut pas te faire confiance, tu viens de te trahir toi-même, tu nous trahiras trop facilement. En réalité, j'ai toujours gardé un oeil sur toi. Je ne t'avais pas encore intégrée totalement au groupe tu sais. J'avoue que tu as été utile pourtant. »

Il eut un léger rictus. Anne resta quelques secondes sans bouger. Elle semblait vouloir se justifer tout d'abord. Pourtant, elle leva sa baguette vers Anthony et repoussa instantanément le sortilège de Doloris.

« Accio baguette! »

Anthony se leva et rattrapa son arme en plein vol, pendant qu'Anne la faisait venir vers elle. Contre toute attente, il ne serait pas un contre cinq, mais deux contre quatre. Les sorts se mirent à fuser dans tous les sens. Un tomba, l'autre fut victime d'un enchantement, mais ils avaient toujours les deux autres pour les sortir d'affaire. Le combat était infini, car Anne et Anthony étaient tous deux d'excellents duelistes et ils résistaient. Mais face à quatre utilisateurs de magie noire, ils avaient du mal à au moins tout esquiver.

« Agonis! »

Anne fut touchée de plein fouet. Aucun n'avait pu réagir à temps. Il savait à quel point ce sort pouvait être horrible et il baissa sa garde pendant un cours instant. Il s'approcha d'elle et un jet de couleur argentée vint entourer la jeune soricère, qui après un dernier cri de douleur du au premier sort, s'évanouit.

« Anne... »

La voix d'une vieille femme se fit entendre au loin. C'était l'une des professeures.

« Vite, pas le temps de s'amuser, à trois, tous sur le même. Un deux trois, Stupéfix! »
« Stupéfix! »
« Stupéfix! »
« Stupéfix! »

Une grosse douleur dans le dos, et plus rien.

***
***


*Arrête! Arrête! Dégage! *

Il n'en pouvait plus. Elle avait réussi à ouvrir le coffre des ses pires souvenir et elle irait piocher jusqu'au fond, sinon le jeu n'en vaudrait sûrement pas la peine.
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyVen 18 Avr - 0:23

L'occlumancie, ce futur auror en avait certainement étudié les bases, car plus l'intrusion spirituelle durait, plus il se défendait, sans doute commençant à s'habituer, bon gré mal gré à l'intruse. Mais elle s'y connaissait, ses nombreuses victimes n'avaient jamais apprécié ces moments, qui le pourrait de toute façon ? A moins de n'avoir aucune pudeur, ne rien cacher, et ne rien connaitre de la honte... Heureux les insouciants et les imbéciles... La faille qu'elle venait de repérer, elle ne la laisserait pas tomber, ô que non... une barrière se leva, puis une autre, elle finit par atteindre son but toutefois. Que croyait-il ?

Sans difficulté elle pouvait se douter que son comportement dégoûtait l'autre étudiant. Rares sont ceux qui peuvent concevoir cette perfidie qui consiste à s'engouffrer dans les souvenirs des autres... Peu ont ce privilège vous répondrait Lyndis, et bien d'autres membres de sa famille. Chez ceux qui avaient été les légilimens de Grindelwald, puis du Lord Noir, on chérissait ce don avec une ferveur sans borne.


***


Une salle, des murs de pierre, à bien regarder des blasons, des fauteuils, une cheminée et un certain nombre d'élèves, une salle commune sans doute, ou une pièce de ce genre... Anthony dans un coin, quelques centimètres de plus encore, auprès d'une élève, toujours la même, rien d'innovant : Anne Pattinson. Au moins, Lyndis aurait appris quelque chose, elle n'avait jamais remarqué les liens qu'il y avait entre ces deux-là... Il faut dire qu'à la tête du client, à l'époque de Lumos, elle n'aurait pas imaginé Anthony Osward partir dans les contrées de l'Est... un préjugé comme un autre, comme quoi, on a des surprises.

Pour le coup, Anne Pattinson n'avait pas l'air causante. Etonnant. Ou pas... Lyndis s'en fichait un peu, elle voulait qu'on en vienne au fait, à la chose, à l'action, à la honte... à tout ce que vous voulez mais pas un quotidien aussi banal et dénué d'intérêt. Elle y croyait pourtant, ce coup-ci, d'avoir trouvé une bonne faille dans les souvenirs de ce Dorelly. Voyons... il n'allait pas la décevoir, hein ?

Elle le suivit donc alors qu'il observait Anne partir puis s'en alla vers un parc, vraisemblablement. Les flash s'enchainaient de plus en plus vite, avec une netteté variable. Il se débattait le bougre...


***


Du vent. On se croirait en Islande... Une belle nuit en tout cas. Qu'allait-il se passer ? Quelque chose de croustillant, enfin ?

Le jeune homme caché à travers des hais observait un groupe d'autres personnes un peu plus loin, qui discutaient avec animation.


* C'est du joli... *

De quoi parlaient-ils ? Lyndis n'en savait rien, elle entendait vaguement une histoire de prix, de vérité... Une magouille de collégiens, comme il y en avait aussi à Hazel ? Au loin, on entendait comme le bourdonnement d'une animation, une musique, ou n'était-ce qu'une impression ? Lyndis ne pouvait situer temporellement la scène par rapport à la précédente. Elle ne pouvait qu'attendre, et observer à son tour.
Des disparitions ? Des risques ? Un sourire narquois s'afficha sur les lèvres de la legilimens... On y arrivait enfin ! Rien d'étonnant à voir Pattinson dans le coup... coup de quoi ? Elle finirait par le savoir. Mais l'ancien Serdaigle n'avait pas été assez discret dans sa surprise.


* C'est malin... un pigeon pris au piège. *

Exactement. Le Stupéfix fut vite dégaîné. Le temps de rien, Anthony se raidit, véritable pierre. Les autres s'étaient avancés, la victime, elle, ne détournait pas son regard de l'ancienne Serpentard, il ne la suppliait pas, mais malgré le peu de mouvements qu'il pouvait faire, on comprenait amplement qu'il cherchait une explication plausible. Le regard glacial de celle-ci ne trahissait rien. Quand un sortilège fini par être prononcé, elle dressa cependant une barrière de protection pour sauver... son ami ? Allez savoir. Une vrai péripétie de roman cette histoire dites-donc !

S'amuser ? Qui dirait non de s'amuser avec un cobaye ? Personne, visiblement. Lyndis elle-même n'aurait pas refusé, il faut l'admettre. Anne était convaincante, mais jouait-t-elle double jeu ? Toujours un sourire amusé sur le visage, Lyndis, l'esprit toujours concentré, cherchait à trouver dans quelle situation se mettait son ancienne camarade de maison... trahissait-elle vraiment Anthony ? Pour les avoir vu discuter vaguement une fois à S.W.Y.N cela ne devait pas être le cas songea la D'Evendim.


* Endoloris ? Intéressant... *

Là douleur qu'elle ressentit à la place du cobaye l'était aussi... atténuée, bien entendu, on n'était que dans un souvenir, mais tout de même. Pas évident tous les jours d'être légilimens... La fermeté d'Anne s'ébranla bien vite en voyant le garçon se tortiller sous la douleur... en un pas vers lui, elle venait de se trahir. Ceux qui les entouraient n'étaient pas dupes. Et le lui firent remarquer.

* Vous voilà bien... *

Mais ils se débrouillaient tout de même, deux contre quatre, tout cela ne serait pas évident, cependant, ils avaient de bon réflexes. Pas président du club et gagnante du concours du duels de Lumos pour rien... Rolling Eyes La magie noire, Durmstrang était réputé pour ses enseignements en la matière, et voir Anne tomber face à un Agonis fit prendre un air sadique à Lyndis. Ça c'était intéressant. Elle aimait bien voir ce genre de moment où la souffrance prenait une large place.

La fin s'enchaîna de manière brouillon... Anne s'évanouit puis une autre voix se fit entendre, plus loin. Là, la douleur fut à son apogée, Anthony fut victime de quatre stupéfix simultanés... Lyndis eut l'impression de se figer, à son tour, mais cela ne durant qu'un temps. Suffisamment pour l'Anthony actuel de se débattre encore plus...


* Il n'est pas stupéfixé, lui >...< *

***


Pas le temps de s'endormir sur cette jolie trouvaille... et la suite, où se trouvait-elle ? Il y avait-il mieux encore ? En 18 ans, certainement... Plus l'intrusion spirituelle se poursuivait, plus elle se fatiguait. Mais elle ne pouvait pas arrêter ici ! Hors de question...

Elle eut un rapide et très bref retour dans le tunnel mais repartit de plus belle dans cet esprit presque à sa merci...


* Cesse de bouger Osward ! Montre moi un peu comment tout cela finit... *
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptySam 26 Avr - 17:38

Et son voeux fut exaucé. Elle allait voir comment cela terminait, même s'il ne s'agissait pas de l'un de ses pires souvenirs. Il décida de n'opposer aucune résistance contre ça. Il n'avait rien à cacher à ce niveau là. Ou plutôt, il avait mieux à cacher ailleurs. Il laissa la porte grande ouverte vers ce souvenir, la porte d'une infirmerie aussi sombre que le reste de Durmstrang.

***
***


Il n'était plus dans l'herbe, ni même contre Anne. Il sentait sous sa tête quelque chose de plus mou que la terre, ainsi que sous tout son corps. Quelque chose le recouvrait également. Il était dans un lit. Le sien? Il ouvrit des yeux dans laquelle la confusion était visible. Il était perdu. Que faisait-il ici? Il n'y avait encore jamais mis les pieds. En face de lui un autre lit vide. De chaque côté, des rideaux mauves. Sûrement l'infirmerie. Il s'assit sur son matelas, dans un bruit de craquement de bois.

« Nous voilà bien. »

« Anne? »

Elle ne répondit pas. Il mit immédiatement ses mains au niveau de ses poches. Elle n'était pas là... Il regarda frénétiquement autour de lui. Sur la table de chevet, il remarqua ses lunettes, sans lesquelles il voyait encore assez correctement. Il les enfila et remarqua sa baguette juste à côté. Il se sentit tout de suite plus rassuré. Il la saisit et lança un sortilège d'attraction sur l'extrémité du rideau pour ainsi le faire s'ouvrir. Anne était bien à sa droite, regardant dans le vide, paraissant aussi exténuée que lui.

« Anne... Promets-moi que c'est fini...Plus jamais... »

« Hector m'a lancé un Agonis, tu peux être sûr que la prochaine fois que je le vois, je ne serai pas avec lui, mais bien contre lui. Ce qui s'est passé ne se reproduira pas. »

Il n'avait pas remarqué ce léger détail auparavant, mais il étaient tout deux recouverts d'un peu d'herbe dans laquelle ils étaient tombés. Finalement, ils ne s'en étaient pas trop mal sortis. A Durmstrang, ça aurait pu être pire. Il se rappelait de la voix qu'il avait entendu, celle qui les avait probablement sauvé de pire. Il regarda Anne en souriant. Elle lui rendit son sourire. Ca y'est, il la retrouvait. Anne, probablement pas la fille la plus enjouée et excentrique, mais simplement son amie. Celle qu'il avait perdu pendant un moment. Une grosse porte s'ouvrit dans un claquement. La voix de ses souvenirs se fit de nouveau entendre.

« Il était temps. Vous êtes restés inconscients toute la journée. Sans vouloir vous brusquer, j'attends immédiatement des explications. Nous avons retrouvé les auteurs des sorts que vous avez reçu par des procédés magiques simples. Ceux-ci ont été punis sévèrement, cependant, nous avons remarqué que vous-mêmes leur aviez lancé des sortilèges. Il s'est indubitablement déroulé un duel. Que faisiez-vous à ce moment en dehors de la salle de spectacles? Nous avions bien précisé que la présence de tous étaient obligatoire, je me trompe? »

Anthony jeta un regard en direction d'Anne. Que pouvaient-ils dire après tout? Les autres avaient-ils dénoncé Anne qu'une quelconque façon?

« Oui, bien sûr. Nous aurions du... C'est que nous devions avoir une discussion importante et... au calme. Quelque chose d'assez personnel. On est alors tombés sur eux qui nous ont agressé et nous ne pouvions que nous défendre face à des sorts aussi dangereux. »

La vieille directrice de maison les regarda et finit par conclure:

« Eh bien j'ai eu quasiment la même version de l'autre côté, mais dans l'autre sens justement... Donc étant donné qu'il n'y a aucun moyen de connaître la vérité sur cette histoire, vous serez en retenue tous les samedi matin dans la grande tour ouest... et renvoyé de l'Institut pendant une durée de deux semaines. Je tiens à dire que vous me décevez. Ce comportement est en contraste avec vos résultats, mais les règles sont les règles. Bien... Pattinson, Osward... »

***
***


Le professeur avait à peine commencé à faire un pas vers la sortie que le souvenir avait été interrompu. Sans doute cela n'était pas digne d'intérêt pour la perfidie de Lyndis. C'était maintenant ou jamais. Il fallait faire preuve du peu d'énergie qui lui restait pour parer toute intrusion vers ce souvenir qui semblait peu à peu remonter à la surface. Comme si en même temps de s'approcher des choses, Lyndis les attirait vers elle comme un aimant pour les saisir plus facilement. Elle s'en approchait. C'était certain, il allait devoir lutter. Mais avait-il vraiment l'espoir de la contrer? Difficile à dire vu le peu d'expérience en occlumancie qu'il avait. Elle venait... Il la sentait. Elle avait bien ciblé le point faible. Elle s'approchait de plus en plus vite, de plus en plus menaçante à chaque seconde. C'était maintenant qu'il fallait agir. Il matérialisa ce qui lui restait de force pour ériger un mur. Il ne l'arrêterait pas, c'était certain. Cependant, lorsque la Cinnacrow percuta cette protection, elle fut aussitôt déviée sur autre chose. Autre chose malheureusement trop proche de ce qu'il voulait cacher pour que les deux souvenirs n'aient aucun lien.

***
***


« NON!! Je ne veux pas!! Vous pouvez au moins me comprendre ?! Vous savez vous!! Vous étiez là non?! Je ne veux pas qu'il se reproduise encore la même chose! Nous nous étions mis d'accord là-dessus! Ne remettez pas nos décisions en doute s'il vous plaît! On ne peut pas prendre ce risque et faire comme s'il ne s'était rien passé! »

C'était sa mère. Il était assis dans la cuisine en train de manger des biscuits au chocolat. Depuis peu les choses devenaient de plus en plus étranges. Le grand-père qui se déboitait le genoux et qui était rapidement guéri sans même aller à l'hôpital, un hibou qui débarquait à la maison en donnant une lettre et ses parents qui arrivaient de Londres aussi rapidement, sans une voiture, sans rien. Non seulement l'avion allait vite, mais il venait jusqu'ici à pied? Son ami Fred lui en avait parlé. L'avion pour aller en Angleterre mettait des heures à arriver. Et puis, pourquoi était-ce un hibou qui apportait le courrier chez eux? Tout le monde utilisait les boîtes aux lettres non? Plus ça allait, plus son ami trouvait sa famille bizarre. Et évidemment, Anthony commençait à en penser la même chose. Tant de choses se produisaient sans qu'on lui explique réellement. On lui disait toujours qu'il était trop curieux, comme son père. En tout cas, le hibou de ce matin là était plus inhabituel que les autres. La lettre qu'il avait donné laissait place à des discussions importantes. Les adultes s'étaient enfermés dans le salon, le laissant seul dans la cuisine face à son grand-père qui semblait inquiet.

« Papi... Pourquoi ils crient? »

« Je... je ne sais pas... Dépêche-toi de manger, on va faire un tour en ville toi et moi, on va t'acheter de nouvelles chaussures. »

Il referma le paquet de gâteaux et ils se levèrent tous deux.

« Reste là, je vais prendre nos vestes. »

Anthony n'attendit pas. Aussitôt que le vieillard fut hors de sa vue il alla en direction du salon. Evidemment, la porte était verouillée. Il jeta alors un oeil par la serrure. Il était comme en train d'assister à une dispute.

« Mais écoute chérie, il y aura bien un jour où il saura et ne crois-tu pas que ce jour-là, il ne nous en voudra pas? Tu veux dire que... tu veux l'empêcher d'avoir l'opportunité d'éxercer ses talents de... »

« Oui!! Tu sais très bien pourquoi! Je ne veux pas le perdre, tu sais très bien que détecter la magie est quelque chose de facile... Ils ne le savaient pas à ce moment là et s'ils découvrent qu'il n'y en avait pas un seul mais deux, ils feront tout pour le retrouver et se venger de toi! »

« Mais s'ils le découvrent sans ça, il ne pourra jamais se défendre, parce que TOI tu l'auras empêché d'utiliser ses pouvoirs! Et je doute qu'ils essayent encore de me retrouver. Je pense qu'ils savent qu'ils m'ont déjà assez fait de mal comme ça. »

« Mais ça tu n'en sais strictement rien! »

« Eh bien dans ce cas nous vivrons dans la peur toute notre vie, nous empêcherons notre fils de vivre ce que nous avons vécu... N'oublie pas que Poudlard est l'un des lieux les plus sécurisés. Imagine toi si on t'avait empêché d'y aller? Si on t'avait dit que tu n'irais pas à Poudlard, que jamais tu n'apprendrais à te servir d'une baguette, que tu devrais rester toute ta vie dans la peau d'une... moldue! Tu n'en aurais pas voulu à tes parents? »

Ces mots eurent tous leurs effets sur la jeune femme. Elle était en train de faire des allers-retours dans la pièce, mais elle s'arrêta d'un coup pour s'effondrer dans le canapé en pleurant. Soudainement, ses cheveux s'éclaircirent et devinrent d'un gris très pâle. Anthony se mit à paniquer. Il n'avait encore jamais vu sa mère dans cet état et ce qui venait de se produire n'était pas normal. Il fixait les cheveux de sa mère en se disant qu'il ne pouvait y croire. Ca allait au delà de tout ce qu'il pouvait penser. Du haut de ses onze ans, il se mit alors à pleurer et une envie de hurler lui brisait les poumons. Qu'était-il en train de se passer pour que ça crée autant de proportion? Il sentit alors la main de son grand-père dans son dos et une montée d'adrénaline le submergea. Il se sentit soudain compressé et vit apparaître sa mère devant ses yeux. Il était arrivé sans savoir comment dans le salon fermé. Il se jeta dans les bras de sa mère devant les yeux ébahis de tous. Sa mère releva la tête et le regarda dans les yeux. Elle semblait soudainement déterminée. Son fils venait d'apparaître devant elle par magie et elle ne s'en étonna même pas. Après quelques lourdes secondes de silence où elle continua de le dévisager, elle réouvrit la bouche et déclara:

« Non... Je ne peux pas l'en empêcher. Il est ce qu'il est, tout comme nous. On ne peut rien y faire et on ne peut pas lui refuser ça. »

« Maman, tes cheveux... »

« Ne t'inquiète pas Anthony, c'est normal, c'est que... »

Elle jeta un regard du côté de son mari. Il semblait mal à l'aise, mais soulagé de la décision de sa femme. Il s'approcha de son fils et lui avoua pour la première fois ce qui allait changer sa vie à tout jamais.

« Anthony... Tu es un sorcier. »

Puis il lui tendit une lettre cachetée d'une cire bordeaux représentant un blason aux quatre animaux. Il porta rapidement son attention sur l'aigle et remarqua que cette lettre, reçue le matin même et qui avait déclenché tant de polémiques, était adressée à un certain Anthony Osward.


***
***


Toujours le même jour, un peu plus tard. Il était dans sa chambre avec ses parents.

« Maman, pourquoi vous ne m'avez pas dit? »

« C'est-à-dire que... Nous avons voulu te protéger... »

« Me protéger de quoi? »

Les deux parents se regardèrent. Ils venaient déjà de lui expliquer tant de choses sur le monde magique. Maintenant, ils allaient devoir lui amener l'explication qu'ils redoutaient le plus. Sa mère lui prit la main en le regardant et commença:

« En fait, il y'a 8 ans...........

***
***


* Non!! *

Empêcher à Lyndis de lire un souvenir pour lui en montrer un autre dans lequel il était résumé n'était pas la solution. Il venait de parvenir à arrêter la scène en déployant une nouvelle barrière. Seulement, il venait de laisser à Lyndis une liberté totale sur le reste de tout son esprit. Il venait de commettre une erreur fatale. Ce n'était pas sa mère qui allait raconter le pourquoi de tout cela, mais ils allaient réellement revivre le moment où tout avait commencé.
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Lyndis D'Evendim
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyVen 2 Jan - 13:27

Lyndis savourait chaque seconde de cet instant. Elle se savait et se sentait supérieure en tout point. On ne pouvait pas dire qu'Anthony restait bêtement passif, se laissant faire, toutefois, Lyndis avait bien des années d'entrainement à la légilimancie derrière elle, alors que pour le Dorelly, c'était la première fois qu'il en était victime. Et très certainement la dernière, devait-il implorer. Nul ne pouvait le savoir. Oh, bien entendu, si vous le demandiez à la Cinnacrow, elle vous répondrait que plus longtemps elle pouvait exercer son don, mieux elle s'en portait. Surtout que cela faisait quelque temps qu'elle n'en avait plus usé, et là, en découlait la joie de retrouver ce sentiment indescriptible. Cette dépendance. Oui, une vraie dépendance, mais n'importe qui se laisserait séduire. Quoi de plus vil et de plus humiliant que de fouiller le passé d'une personne, d'y piocher les souvenirs les plus obscurs et les plus honteux, et de s'en faire le spectateur invisible ? L'esprit est une chose remarquable, et l'islandaise n'osait imaginé combien sa vie aurait pu être morne, si elle n'était pas née d'Evendim. Oh, bien entendu, naître dans cette famille ne faisait pas tout. Tous n'avaient pas cette capacité. Si Lyndis pouvait se glorifier d'être légilimens, son cousin Galen ne l'était pas, pas plus que son oncle. Son père, en revanche, si.

Ne nous éloignons pas trop de nos deux étudiants dans l'obscurité des tunnels. Enveloppés dans une bulle de silence, il aurait été difficile à quiconque de pouvoir imaginer, à peine un pied posé dans ce passage menant à la tour des Cinnacrow, ce qui se passait ici. Le Dorelly allait-il finir par céder ? Et laisser Lyndis voir tout ce qu'elle souhaitait voir, et la laisser repartir, l'air de rien ? Très certainement optimiste comme conclusion. Néanmoins, il est vrai que la première année n'avait absolument pas réfléchi à ce qui se passerait ensuite. Devait-il forcément y avoir un 'ensuite' ? Souvent, les victimes de légilimancie préféraient s'en aller la tête basse, et tout faire pour oublier ce moment, et enfouir de nouveaux les souvenirs douloureux dans leur esprit, en y ajoutant bien sûr ce viol spirituel. La plupart du temps, cela se déroulait ainsi. Oh, bien entendu, il y en avait qui se vengeaient. Il y a ceux qui ne supportent pas l'idée que quelqu'un soit venu fouiller leur esprit, ceux qui ne supportent pas les souvenirs qui remontent à la surface. Dans bien des cas, cet acte a pu provoquer l'enfermement, la dépression de la victime, voire sa mort, d'une quelconque manière. Là, on en était loin, rassurez-vous. Mais Lyndis savourait avec la délectation de celle qui vit l'instant présent cette puissance criante sur un étudiant affaibli.

***


La bribe de souvenirs qu'elle avait pu apercevoir était intéressante. Intrigante, aussi. De ce qu'elle se souvenait d'Anthony Osward, il était plus du genre à aller fayoter ou lire ses livres qu'entrer dans des complots étranges. Bien que là, Anne et lui semblaient être du "bon" côté. Si elle avait tout saisi, et là encore, ce n'était pas le plus évident. Une infirmerie. Deux lits. Des rideaux et une odeur caractéristique des baumes et autres concoctions médicinales. Pas besoin d'être devin pour deviner qu'il s'agissait des deux protagonistes de toute à l'heure. Scène touchante sur un ton tout de même hésitant... mystérieux. Lyndis n'arrivait pas à tout comprendre, il lui manquait des éléments. Elle ne comprenait pas non plus pourquoi tout cela était si bien caché dans l'esprit du Dorelly, qu'est-ce qu'il y avait de particulier là-dedans ? A chacun ses drames, celui-ci n'avait rien de fondamental, au goût de l'islandaise, qui en avait vu bien d'autres.

Une vieille femme entra dans la pièce, et vint les sermonner, parlant d'une présence obligatoire dans une salle de spectacle. La légilimens fit de suite le rapprochement avec la musique qu'elle avait cru entendre. Les élèves de toute à l'heure avaient été punis, et la femme visiblement influente demanda des explications qu'Anthony finit par donner, non sans omettre des détails. Lyndis se demandait même comme un membre du personnel de Durmstrang pourrait ainsi se laisser duper. Tout était flou dans cette explication. Pour preuve, la femme les mit en retenue tous les samedi matin, et les renvoya deux semaines. On ne faisait pas dans la dentelle. Un sourire ironique se dessina sur les lèvres de l'islandaise. Un renvoi, ce ne devait pas être sans conséquence pour Pattinson, et pour cette tête d'ange d'Osward.


* C'est qu'on s'est dévergondé dites-donc. *

***


Et le souvenir s'arrêta brusquement. Ce n'était pas ça qu'elle voulait voir. Il y avait plus intéressant. Près, tout près, elle le trouverait, ce n'était pas un soi-disant futur auror qui l'en empêcherait. Il tentait de mettre un maximum de barrière entre elle et ce point qu'elle visait et vers lequel elle s'approchait inexorablement. Elle ne faiblirait pas, pas en si bon chemin. Anthony devait le savoir, quand elle sentait l'esprit du jeune homme devenir de plus en plus étouffant, comme s'il voulait stopper net sa progression. Plissant des yeux, serrant les poings et sa baguette, la Cinnacrow avançait toujours. Une protection fut dressée dans une tentative désespérée. Ne s'y attendant pas, elle la percuta, et fut projetée dans un autre souvenir.

* Ne t'inquiète pas, j'aurais ce que je souhaite. *

***


Un nouveau lieu, une nouvelle atmosphère. Des voix et un petit garçon, grignotant des biscuits. Rien de sensationnel, l'important ne se trouvait pas dans cette pièce, la légilimens le comprit bien vite. Il lui fallait tendre l'oreille. La voix que l'on entendait le plus distinctement était celle d'une femme, une femme qui avait peur que quelque chose se reproduise. Un vieil homme regardait tendrement le jeune enfant, il avait un je-ne-sais-quoi de soucieux dans le regard, et esquivant la question du garçon l'invita à se lever puis s'en alla chercher des vestes. L'enfant, le jeune Osward il y a plusieurs années de cela, faisait déjà preuve d'une certaine curiosité, caractéristique des enfants éveillés. Il se dirigea vers l'autre pièce d'où provenaient les bruits, et alla observer et écouter, les yeux rivés sur la serrure. Une dispute éclatait là-dedans, qui mettait visiblement en scène les deux parents du Dorelly. Ce que Lyndis en comprit lui fit ouvrir grand les yeux. Ainsi, on avait longuement caché à Anthony sa condition de sorcier, soi-disant pour le protéger ? Pour la sang-pur, il n'y avait rien de plus aberrant, de plus injurieux pour les sorciers. Comment des parents pouvaient-ils prétendre faire cela pour le défendre, alors qu'ils ruinaient là bien des choses... et puis, adopter une vie de moldus... brrrr. Rien que d'y penser, la Cinnacrow en avait la nausée.

Heureusement pour Anthony, son père était plutôt d'avis de lui révéler le tout, alors que sa mère semblait s'y opposer fortement. Elle craignait quelque chose, que "ils" le découvrent. De qui pouvait-il donc s'agir ? De mangemorts ? Il y a une dizaine d'années, sans doute. Voyant la scène, l'islandaise comprit que la lignée de métamorphomage provenait de la mère de l'enfant, sous le coup de la tristesse, les cheveux de la femme devinrent gris, presque blancs. Ça encore, c'était quelque chose que l'on avait caché au jeune curieux, car celui-ci se mit à paniquer, des larmes coulèrent sur ses joues. Le vieil homme s'approcha de lui, et vint poser sa main sur son épaule, l'air compatissant.


* Que de non-dits... *

La curiosité de l'étudiante n'était pas satisfaite. Il se tramait-là un mystère bien trop gros, et elle souhaitait en savoir plus. Que pouvait autant craindre Madame Osward ? Qu'est-ce qui avait pu tant faire souffrir Monsieur Osward, au point que la seule protection qui leur sembla être la bonne fut de renier la magie, et d'élever leur enfant comme un moldu. Ce devait être quelque chose d'important. L'enfant se retrouva alors à l'intérieur de la pièce et se précipita dans les bras de sa mère. Cette dernière paraissait résolue de tout lui confier, bon gré mal gré. Il fallut peu de temps pour que les choses soient dites clairement. Le jeune Anthony était un sorcier, et la révélation lui fit un choc, auquel il fallut ajouter la lecture de la lettre de Lumos Poudlard. Il avait donc onze ans. Comment avait-il pu demeurer si longtemps dans l'ignorance ? Lyndis, elle, ne connaissait pas cela. Dans sa famille, le fait d'être sorcier était une gloire, très tôt on appréhendait les bases de la magie sous ses diverses formes, et la révélation des pouvoirs de l'enfant était une chose très importante. De même que le don inné de légilimancie, lorsqu'il se déclarait. L'image de l'émouvante déclaration se brouilla, et on se retrouva par la suite dans une petite chambre, celle d'Anthony, certainement. Ses deux parents étaient à ses côtés, et, chose légitime, le jeune garçon souhaitait avoir quelques explications.

La mère ouvrit la bouche pour débuter une phrase... quand de nouveau tout se brouilla. Le jeune homme refusait plus que tout que Lyndis sache la raison de tout cela, alors qu'au contraire, une lueur folle brillait dans les yeux de cette dernière. Elle s'amusait comme jamais, elle ne le laisserait pas lui échapper. Elle voulait savoir. Elle saurait.


***


Oh, bien entendu, il faisait de son mieux. Quand on n'est pas habitué à de telles intrusions, il n'est en rien évident d'en faire face, c'était tout à fait compréhensible, et la jeune femme en profitait à loisirs. Il essayait, on ne pouvait pas lui enlever ça. Les fins de souvenirs étaient de son fait, quand il estimait que c'était trop, insupportable, indécent ou que sais-je... quand il craignait la suite, bien qu'il ne pouvait l'empêcher de se profiler, fatalement, lentement... Il avait concentré toutes ses forces dans cette instant. Mais la Cinnacrow avait encore quelques réserves, et en fit de même pour briser ce barrage de fortune. Si l'image de la mère disparut, ce ne fut que pour laisser place à un souvenir visiblement meilleur, plus obscur, dont elle força l'accès sans hésiter.


Dernière édition par Lyndis d'Evendim le Mar 7 Avr - 22:17, édité 1 fois
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 14 Jan - 17:28

Il ne pourrait l'en empêcher. A chaque endroit de sa mémoire où il se rendait pour dresser des barrières, Lyndis était déjà passé depuis bien longtemps et s'approchait de ce qu'elle ne devait pas voir à une vitesse ahurissante. Ce souvenir-ci ne lui inspirait pas une honte particulière, mais le fait de sentir son esprit livrer ses plus lourds secrets d'une manière si faible lui faisait prendre conscience qu'il y avait bien pire et bien plus vicieux que les combats physiques. Mais par-dessus tout, Anthony ne voulait pas revivre ce moment avec autant de vraisemblance que les épisodes précédents. Ce souvenir était probablement celui qui remontait le plus loin chronologiquement, mais assurément celui qui était le plus marqué dans son esprit.

Il avait cinq ans.


Et il avait un frère.


***
***


« Hé! Arrête! Donne-moi le wagon! » disait Jason Osward à son petit frère en riant, alors que ce dernier faisait mine de faire voler l'engin en courant dans la pièce.

Cette pièce, il la revoyait tous les étés, mais elle avait bien changé. Les jouets mis en vrac un peu partout avaient disparu maintenant. Mais dans le souvenir, ils étaient encore bien présents, et bien palpables. Tout cela paraissait si réel.


« Alleeez! »

Le plus grand des deux garçons, âgé d'environ huit ans, venait enfin d'arracher la locomotive de Poudlard des mains de son frère. Anthony ne savait pas ce qu'était Poudlard. Il entendait ce mot, parfois, dans des conversations de grands. Ou encore quand ils avaient été acheter le train. A vrai dire, il n'y accordait pas vraiment d'importance, à cet âge. Jason remit la locomotive en tête des autres wagons et aussitôt, un petit jet de vapeur s'en échappa, faisant ainsi avancer le train sur les rails. Ce nouveau jouet, ils venaient juste de l'acquérir la veille. Inutile de préciser qu'en ce jour, à peine rentrés de la bibliothèque où leur grand mère leur apprenait à lire, ils étaient rapidement montés dans leur chambre, pour jouer ensemble.

Anthony fit une mine boudeuse en voyant le train s'éloigner de lui. Son frère était trop sérieux. Faire voler un train, c'était tellement plus amusant que de le voir tourner en rond. Il croisa les bras et se tourna vers la fenêtre. Dehors, une grande plaine australienne offrait une magnifique vue à la maison des Osward, qui plus est lorsque le soleil se couchait, comme à cet instant.

La locomotive s'arrêta près d'une gare et siffla. Un premier sifflement qui eut pour écho un second au rez-de-chaussé, suivi d'un bruit sourd. Les deux frères se regardèrent. Le grand-père avait sans doute du encore faire tomber quelque chose. C'était ce qu'ils se disaient, tous les deux, en toute vraisemblance. Pourtant, leur air quelque peu inquiet laissait penser que le bruit qu'ils entendaient là était inhabituel. Généralement, on entendait la grand-mère jurer ensuite. Là non. Plus rien, d'ailleurs.

Anthony vint de nouveau décrocher la locomotive, afin que le train n'avance plus, et qu'à la même occasion ils puissent entendre ce qui se passait en bas. Cette fois-ci, après un silence de quelques secondes, ce fut une explosion qui retentit soudain, suivi immédiatement d'un cri de leur grand-mère. A genoux devant les rails, Jason se leva aussitôt, mais à peine eut-il atteint la porte qu'il s'arrêta net, pétrifié par la voix d'inconnus.


« Où est le fils Osward? Donnez-le nous. »

« Hein? Mais qui... qui êtes... ? »

« Dépêche-toi, vieille folle! Si tu veux pas que ton fils vienne découvrir ton cadavre ici! »

« Expe.. »

« Stupéfix! »

« Bien joué. Je croyais vraiment que t'allais la tuer. Oublie pas que les aurors seront moins acharnés si y'a pas de mort. Cherche le gamin... Fais gaffe, je sais pas si le vieux est ici... »

Ils étaient deux. Ils avaient détruit la porte pour entrer. Dans l'esprit des deux garçons, c'était simple. C'était des voleurs, des cambrioleurs, ou des tueurs. Ils jouaient souvent à ce genre de jeux. Mais là, la réalité de la chose était loin de les amuser, bien au contraire. Anthony était resté pétrifié depuis qu'il avait entendu la voix du premier inconnu. Il regardait son grand frère d'un air apeuré. Leur grand-mère ne parlait plus et les ravisseurs paraissaient bien tranquilles. Elle était morte?

« Stupéfix! » cria une voix de vieil homme, comme sortie de nulle part.

L'un des deux hommes émit un cri de douleur avant de ne plus émettre aucun son. S'en suivit alors un flot de formules magiques, dont Anthony ne comprenait même pas la signification. A l'heure actuelle, il était même loin d'imaginer que sa grand-mère était, comme on le disait, « stupéfixée ». Son grand-père hurla alors la formule du Patronus, ce qui surprit le Anthony-spectateur impuissant de sa propre mémoire. Cependant, cela expliqua bien des choses quant à la cohérence de son souvenir, qu'il voyait à présent bien plus nettement que lorsqu'il essayait lui-même de le revoir.
Alors que son frère commençait à se diriger vers les marches pour voir ce qui se passait, Anthony, ne voulant pas rester seul, le suivit du regard et aperçut une lueur face à Jason. La voix de son grand-père lui parut alors bien plus proche qu'à peine une seconde plus tôt.


« Cache-toi avec ton frère. »

Cette lumière dont on distinguait à peine la source s'évapora et Jason revint en courant dans la chambre. En bas, il n'y eut soudain plus aucun bruit. Papy était-il mort, lui aussi? Les larmes commencèrent à couler le long des joues d'Anthony, qui tentait d'étouffer ses sanglots, de peur d'attirer les deux hommes.

« Enervatum! Allez, relève-toi, faut pas qu'on reste ici trop longtemps... Hmm... Jason? Y'a quelqu'un? »

Le plus grand des deux garçons prit la manche de l'autre pour l'entraîner vers une petite armoire. Anthony entra dans celle-ci et son frère tenta de le suivre, mais le meuble était bien trop étroit pour les deux.

« Surtout tu bouges pas et tu parles pas, ok? »

Anthony acquiesça dans un reniflement et son frère, presque aussi paniqué que lui, ferma la porte de l'armoire rapidement, laissant un faible espace par lequel le plus jeune pouvait encore voir une partie de sa chambre. Ne pouvant pas mieux fermer de l'intérieur et l'espace étant vraiment minime, il décida de ne plus bouger, recroquevillé sur lui-même et pétrifié par la peur. Il entendit son frère se trainer par terre, sans doute en train de se glisser en-dessous de son lit, comme il le faisait souvent lorsqu'ils jouaient.

Les pas des deux hommes se firent alors entendre dans les escaliers.


« Tiens, v'la sa chambre... Il doit bien être là-dedans. »

Anthony frissonna et sentit comme une douleur dans son ventre au moment où la voix de l'un deux retentit. C'était fichu. S'ils fouillaient leur chambre, ils les trouveraient forcément.

« Hmmm... Bizarre qu'y'ait rien là-dedans. Vu la réaction des vieux pourtant, ils étaient pas au courant de notre petite visite... »

Les deux hommes avancèrent et entrèrent dans le champ de vision d'Anthony. Ils portaient des robes noires et des capes de même couleur. Ils tenaient à la main une baguette de bois, comme les adultes en avaient parfois. Leur visage était en revanche à découvert. L'un avait des cheveux blonds très courts, l'autre un peu plus longs et bruns. L'air qu'ils affichaient semblait empli de haine, sans raison apparente. Est-ce que c'était les deux enfants qu'ils détestaient?

« Humanum Revelio, Jason. »

Le sortilège de révélation personnel. L'Anthony actuel le savait, l'enfant était loin de se douter de quoi il s'agissait, et que par là, ils sauraient directement si son frère se trouvait dans la pièce, et même l'endroit précis où il était.

« Ah... Le voilà... »

Anthony ne put voir ce qui se passa par la suite, le lit n'étant pas dans son champ de vision, mais au cri de douleur émis soudainement par son frère, il sut qu'il avait été violemment tiré du lit, probablement par un sort quelconque.

« Allez viens, lève toi! On t'emmène! Allez! Debout! »

De son placard, le jeune Osward put alors apercevoir son frère se traîner par terre, apparemment blessé à la jambe et ruisselant de larmes. Anthony n'y comprenait rien. Qui était ces gens, et pourquoi s'en prenaient-ils à son frère? A cet instant, il aurait voulu hurler, faire n'importe quoi pour son frère, même s'il se savait incapable de quoique ce soit dans cette situation. Mais Jason lui avait formellement interdit de dire le moindre mot et faire le moindre mouvement et ce, quoiqu'il advenait.

« Allez, debout, sale gamin! De la vermine, comme son père! Allez! »

« Oublie pas qu'on doit le ramener en entier hein... »

« Ouais, mais y'a des choses qui ne laissent pas de traces... Endoloris! »


Anthony ne put retenir un hoquet d'horreur. Les cris de douleur de son frère étaient de toute façon si intenses qu'il était certain de ne pas être entendu. Il ne comprenait plus. Son frère était seul, sur le sol, personne ne le touchait, mais il se tordait de douleur, comme si tous ses membres, un à un, était victimes d'une douleur intense. Ses cris durèrent pendant quelques secondes qui lui parurent une éternité. D'un coup, d'un geste du bras en direction des deux hommes, Jason cessa de crier, mais en revanche, il se passa autre chose de l'autre côté, qu'Anthony ne put pas voir. Un gros bruit, suivi d'une plainte de la part de l'un des mages noirs, comme si quelqu'un l'avait projeté contre le mur.

« Expecto Cordam! »

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, son frère fut ligoté.

« Saleté de gosse! Ca maîtrise rien mais ça a du potentiel à ce que je vois. »

Celui qui avait apparemment été expulsé contre le mur s'empara d'un des wagons du train et le jeta à Jason en pleine figure. Secoué par le choc, ce dernier se plaqua face au sol, une main sur la tête. Les deux hommes s'approchèrent de lui avec un gros sac, dans lequel ils réussirent, malgré ses débattements, à mettre Jason et à refermer soigneusement, étouffant ses cris.

Anthony remarqua alors quelque chose dont il ne s'était encore jamais souvenu avec autant de détail. Sur la robe des deux hommes était brodé un symbole, dont il ne connaissait pas la signification. Ce souvenir était beaucoup plus fidèlement reproduit que lorsque lui-même tentait d'aller le rechercher au fond de sa conscience. Il n'avait encore jamais revu ce symbole, ou tout du moins dans le souvenir, car il aurait juré qu'il l'avait rencontré autre part. Il ne savait pas ce que cela signifiait, mais l'Anthony actuel l'avait déjà vu.

Dans son placard, le jeune Anthony n'avait cessé de sangloter depuis le début. Il s'en voulait presque de ne pas pouvoir intervenir, mais savait qu'il ne devait pas, car sinon, il ne pourrait pas prévenir son père, qui lui pourrait le retrouver, forcément, même si n'importe qui emmenait Jason au bout du monde. Son père était un puissant auror après tout. Ces pensées qu'il avait eu à ce moment là lui revinrent, et l'Anthony actuel, connaissant la suite des évènements, ne put s'empêcher de remarquer la naïveté avec laquelle il voyait les choses, à cet âge.

La suite était un peu plus floue. Les hommes avaient disparu de son champ de vision, mais on les entendait redescendre les escaliers. L'un d'eux râla et jeta un Petrificus Totalus, sûrement sur son frère. Puis plus rien... Plus aucun bruit. Seulement les faibles gémissement d'un enfant de cinq ans, à qui on venait de retirer son grand frère.


***
***


* ... *

***
***


« Mamy! »

Le choc. Sa grand-mère était là, comme pétrifiée, congelée, les yeux ouverts, en bas des escaliers qu'il venait de descendre. Il hésita à s'en approcher. Alors, elle était morte? Non, sûrement pas, on a les yeux fermés, quand on meurt, non? Mais l'envie de se trouver près d'une personne qu'il aimait après ce qu'il venait de se passer l'emporta sur son hésitation et bientôt, il se serra contre sa grand-mère, lui mettant une main sur l'épaule et pleurant, se sentant plus seul que jamais. Au moment où sa main entra en contact avec elle, il sentit comme quelque chose qui passait de lui à elle, comme s'il lui donnait un peu de chaleur, mais une chaleur bien particulière. Elle se remit alors à bouger soudainement, ce qui surprit Anthony dans son geste, lui faisant retourner sa main vers lui-même. Il était sauvé, elle était vivante, et ils iraient chercher son père, qui irait chercher Jason, et tous reviendraient à la maison.

En tout cas, c'était comme cela que le futur était tout tracé dans la tête d'Anthony.


***
***


Anthony savait ce qui s'était passé par la suite. Il avait tout raconté à ses grands-parents, le grand-père étant lui aussi sorti de sa stupéfixion, sûrement par un Enervatum de sa grand-mère, maintenant qu'il y repensait. Ils avaient évidemment contacté son père, qui lui avait demandé de nouveau tout ce qu'il avait vu, et même s'il savait que son père avait cherché sans relâche pendant des années, il ne fut plus jamais concerné par cela pendant son enfance, ni même par aucune chose touchant de près ou de loin au monde magique. Sa mère ne voulait pas que l'évènement se reproduise une seconde fois. Il avait appris, pendant ses années en école magique, que ces sorciers avaient eu des informations sur son père bien avant sa naissance et que c'était pour cela qu'il pensait que Jason était le fils unique. Il avait échappé de peu au même sort. Mais quel sort, justement? Là était la question à laquelle Anthony était bien décidé à répondre un jour. Etait-il mort? L'avait-on fait rejoindre les forces du mal en lui enseignant la magie noire?

Apparemment, Lyndis en avait eu assez pour son argent, car vu l'état de fatigue morale dans laquelle il se trouvait, ce n'était pas lui qui avait mis un terme à ce dernier souvenir, mais bien elle.


Dernière édition par Anthony Osward le Jeu 23 Avr - 11:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 25 Fév - 17:44

Les couloirs défilaient rapidement autour de Dâlan O'connelly alors qu'il avançait à grande vitesse à travers l'école. Sur son passage, chacun se retournait, surpris voire même amusé, parfois inquiet, il était effectivement peu commun de voir le professeur se déplacer à un rythme plus rapide que la simple ballade champêtre. Mais aujourd'hui, tout était différent, des événements plus qu'incommodant étaient en train de se produire et il fallait les arrêter au plus vite. Pas le temps de prévenir qui que ce soit, il fallait agir. A situation exceptionnelle hé bien... rythme de marche exceptionnel!
Les passages secrets, les escaliers, les corridors se succédaient de plus en plus rapidement mais Dâlan n'avait en tête que son objectif: les Tunnels de Cinnacrow.
Ce n'était certes pas un endroit où il aimait se rendre, surtout le soir. Des bêtes grouillaient là-bas et l'humidité était omniprésente. Rajoutez à cela la semi-obscurité fournie par les torches qui "éclairaient" les voies ferrées, et vous obtenez exactement un endroit détesté par tout Dorelly qui se respecte. Forcément, habitués aux hauteurs des Ponts Suspendus où le calme régnait tant qu'on ne dérangeait pas les harpies... De plus, ils étaient éclairés par la seule lumière qui ne s'éteint jamais: celle de la lune et des étoiles. Bien sûr, il ne valait mieux pas avoir le vertige mais, passé les premiers mois, chacun s'y faisait. Dâlan doutait qu'il en fut de même pour ces satanés Tunnels.


*n'a-t-on pas déjà eu des cas de claustrophobie là-bas? Hm... Si, j'en suis sûr ¬¬*

Mais l'urgence était ce qu'elle était et ces considérations ne pouvaient absolument pas rentrer en compte. C'est donc dans cet état d'esprit qu'il rentrait, avec une légère appréhension, il est vrai, dans les Tunnels de Cinnacrow. A peine était-il entré que déjà, il le regrettait un peu. Des yeux rouges le fixait dans l'obscurité... Peu rassuré, il envoya un stupéfix en vitesse et poursuivit son chemin , sans même regarder la créature, surement peu menaçante, qu'il avait paralysée. Il voulut utiliser les wagons mais, bien sûr, ils étaient en panne...

"évidemment..." murmura-t-il d'une voix légèrement chevrotante.

C'est donc à pied qu'il continua sa route, les enjambées grandes et rapide, les yeux à moitié fermés pour ne pas avoir à apercevoir ce qui l'entourait...
Pour se donner du courage, il se remémora le bien fondé de son action et ce qui l'avait conduit ici.

Un petit quart d'heure plus tôt, Louis Fine, fantôme ennuyant s'il en est, déboula, l'air outré et paniqué, dans l'Observatoire où Dâlan s'était rendu après le dîner pour observer les étoiles, le ciel étant fabuleusement dégagé en cette nuit hivernale. Connaissant le tempérament particulièrement rasoir de l'esprit, le professeur tenta de l'esquiver mais celui-ci l'avait repéré dès son entrée dans la pièce et il y a peu de places où se cacher dans une vaste tour dépourvue de tout coin ou recoin...
Il prit donc son courage (ou du moins ce qu'il était supposé avoir de courage) à deux mains et lança d'un air un peu trop enjoué pour être vrai:


"Louis, que me vaut cette charmante visite?"

Le fantôme fit quelque secondes mine de reprendre son souffle jusqu'à ce que Dâlan lui fasse remarquer qu'il était un fantôme et qu'il ne pouvait, de ce fait, PAS être essoufflé. L'esprit grogna alors quelque sparoles indécentes avant de reprendre:

"Professeur, des élèves sont en train de se battre dans les Tunnels de Cinnacrow!"

"Hé bien laissez-les se battre, c'est bon pour la circulation" lança d'un ton léger l'homme avant de retourner à son télescope.

"Mais enfin monsieur.... "

"Mais enfin quoi?" s'énerva légèrement Dâlan "Ils sont assez grands pour aller à l'infirmerie quand ils auront trop mal pour se taper de nouveau dessus non?"

"Je dois vous préciser, professeur, que l'une des élèves n'est autre que Lyndis d'Evendim. Et qu'elle semble faire preuve de... tous ses talents, si vous voyez ce que je veux dire..."

A ces mots, le sang du sous-directeur ne fit qu'un tour. Le fantôme avait à peine finit sa phrase que déjà, il était en train de cavaler à travers toute l'école pour se rendre dans ces fameux tunnels. D'Evendim, il la connaissait, évidemment. Elle était l'une des rares legilimens de cette école et, encore plus rare, elle maitrisait plus que parfaitement son don. Lorsqu'il l'avait rencontrée à son entrée à Swyn, lors de l'entretien qu'il avait avec chaque élève doté d'un don en rapport avec la Psychomancie, elle lui avait paru étonnement mature et sure d'elle et, surtout, elle connaissait son don dans les moindres détails. En cela elle était dangereuse mais, en l'absence de toute preuve tangible du danger qu'elle pouvait représenter, elle s'en était sortie avec pour simple avertissement de ne pas user volontairement de ses "talents" sans circonstance exceptionnelle. Mais voila qu'elle s'en prenait à un élève. Certes, il n'avait aucune preuve que cet élève ne l'ait pas agressée cependant, son souvenir de son caractère laissait à croire qu'elle n'était pas le genre de personne à se défendre suite à un coup, non, elle était plutôt le genre à attaquer en première et à ne pas s'excuser par la suite.

Ruminant ces pensées, Dâlan était bientôt arrivé au bout des Tunnels et ne les apercevait toujours pas. Il commençait à s'inquiéter, peut-être étaient-ils déjà partis? Peut-être Lyndis avait-elle déjà rejoint son dortoir, laissant son adversaire pour mort ou du moins très affaibli par les souffrances que seuls connaissent les légilimancés et Dâlan aurait marché sur ce corps sans y prêter attention? A cette pensée, une vague de nausées attaqua l'homme mais il se reprit bien vite quand il entendit des bruits venant d'un coude que faisaient les tunnels quelques mètres devant lui. Il s'avança précipitamment et déboucha sur la scène.
La jeune fille se tenait debout, baguette levée et pour seule indication de son triomphe un léger rictus sur le visage tandis qu'un jeune homme que Dâlan avait sans doute croisé dans les couloirs sans l'apercevoir était allongé par terre, les yeux fermés, gémissant quelques paroles inaudibles tandis que son corps était parcouru de légers soubresauts. Elle était en train de le legilimancer, c'était évident. Le professeur, bien que lui-même non legilimens avait déjà vu de nombreuses fois des situations semblables sans parler des fois où il était lui-même une cible, c'est pourquoi il réagit sans tarder.


"Expelliarmus!" lança-t-il avec férocité vers la jeune fille. Un éclair rouge déferla à toute vitesse vers Lyndis qui, concentrée sur sa proie, ne put l'esquiver. Désarçonnée par le choc, elle tomba en arrière tandis que sa baguette atterrissait dans la main tendue du professeur.

"Mademoiselle d'Evendim!" s'exclama avec force Dâlan O'Connelly, une inhabituelle lueur de fureur dans les yeux "Aviez-vous une quelconque raison pour ceci ou n'était-ce que de la pure cruauté? Répondez!"

Le sous-directeur était hors de lui, c'était évident. Combien de fois n'avait-il pas souffert de pareilles souffrances? Son frère Ronan, trop fier de ses prouesses, trop heureux de toujours dépasser son aîné dans tout ce qu'il entreprenait. Lui, le legilimens qui accomplissait avec brio tout ses projets face à Dâlan, celui qui étudiait la légilimancie sans jamais arriver à la maitriser et qui n'était bon qu'à amuser la galerie. Oui, cette situation le ramenait, lui aussi, en arrière, son enfance et surtout son adolescence avec ce petit frère imbu de sa personne, encouragé par les adultes. Son sourire satisfait qu'il apercevait entre deux souvenirs arrachés de sa mémoire lorsque celui-ci lui demandait l'air de rien "comment a été ta journée?".
Non, face à ce genre de situation, plus rien ne pouvait l'arrêter, c'est pourquoi cette fureur brillait dans ses iris et sa baguette ne tremblait pas entre ses doigts, fixés vers le cœur de la jeune fille.
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Erwan Valdas
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Erwan Valdas



 
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyJeu 26 Fév - 17:42

Semaine surchargée pour le professeur Valdas. Entre son prochain cours à préparer et la pile de correction qui l’attendait impatiemment sur le coin de son bureau, il venait de recevoir une impressionnante pile de courrier à peine cinquante minutes avant son heure de coucher. Les deux hiboux messagers étaient arrivés en retard, ce qui n’avait rien de surprenant vu leur charge respective à délivrer. Erwan était abonné à trois quotidiens, et toutes les personnes susceptibles de lui envoyer une lettre l’avaient fait. À croire que tout le monde s’était passé le mot. Son correspondant du Népal lui demandait de ses nouvelles, Sachiko s’informait s’il pouvait bientôt passer au salon de thé – le bilan annuel était imminent –, son père – lettre à ouvrir en dernier – devait probablement l’inviter à dîner pour son anniversaire, et bien qu’Erwan était reconnaissant de l’attention, ce repas entre père et fils ne l’enchantait pas outre mesure, et inutile de spécifier que la mesure en question ici n’en menait pas large. Pour finir, il y avait quatre notes du Ministère, et un mot de Celyn Creedpeur - sûrement la date de réunion du personnel enseignant -.

Erwan caressa le ventre des deux hiboux d’un sourire compatissant, alla fouiller dans un placard accroché au mur pour en sortir des croquettes aux noix. Les deux oiseaux émirent des hululements joyeux, et le professeur fit apparaître un bol d’eau pour accompagner leur repas quand le grand yéti peint dans le cadre suspendu entre la bibliothèque et le placard d’Erwan émit un grognement. Le professeur s’étira le cou en sa direction, et nota la présence d’un sorcier blafard qui n’avait d’habitude pas sa place aux côtés de l’abominable homme des neiges qui, en présence d’un inconnu, se terrait dans sa caverne glacée. Peu courageux certes, mais comportement pourtant normal de la part d’un yéti. Leur réputation de brute, instaurée par l’APCM - l’Association de Protection des Créatures Magiques -, existait uniquement pour faire fuir les Moldus.


" Qu’y a-t-il ? "

" Le professeur O’Connelly n’est pas dans son bureau. Je pensais utile de l’informer d’un acte de légilimancie au niveau des tunnels de Cinnacrow. "

Fit le sorcier blafard non sans un sourire non dissimulé.

La seconde qui suivit, le bas de la cape du professeur Valdas disparaissait de l’encadrement de la porte de son bureau dans un claquement. Erwan connaissait très bien les causes et conséquences de la légilimancie, mais l’expert en la matière, c’était Dâlan O’Connelly, pas lui. Son avis sur le sujet portait d’ailleurs à la controverse dans les pays occidentaux, c’était un sujet délicat, ce qui expliquait en partie pourquoi il était parti si vite. Il espérait que si le professeur O’Connelly n’était pas à son bureau, c’était parce qu’il était déjà sur les lieux de l’incident, mais quand il tourna l’arrondissement des tunnels de la maison de Cinnacrow, son soulagement à la vue de son collègue ne fut que de courte durée.

Le professeur O’Connelly avait l’air extrêmement furieux, et sa baguette était brandie avec menace sur la jeune fille légilimen. Le garçon – Anthony Oswald – avait le front perlé de sueur froide. Son visage était crispé de douleur, émotionnelle ou physique, voire les deux. Ses jambes fléchissaient sous l’attaque mentale que lui avait fait subir son assaillant. Assaillante dans le cas présent. Lyndis d’Evendim. Deux noms qu’il avait récemment lus dans un mémo du Ministère concernant des fiches d’élèves possédant des dons. Il ne se souvenait pas de celui d’Anthony Oswald, mais nul doute sur la capacité spéciale de Miss d’Evendim. Erwan s’approcha d’un pas prudent en relevant les manches tombantes de sa robe de sorcier. Il déposa une main sur le bras de son collègue et y fit une légère pression pour l’inciter à abaisser sa baguette.


" Cette jeune fille est désarmée, je vous suggère de reprendre votre calme. "

Ces mots prononcés, Erwan alla s’agenouiller près de l’autre étudiant. Sa main se posa sur le front du jeune Oswald et constata qu’il était gelé. Il fit un autre mouvement de sa main libre, et des globes lumineux d’une couleur bleuté de la taille d’une bille quittèrent sa paume et se dirigèrent à quelques millimètres de la peau d’Anthony, et sous un murmure du professeur qui ferma momentanément les yeux pour amplifier sa concentration, ils se mirent à scintiller et osciller. Quand il les rouvrit, les boules de lumières se dissipèrent en s’infiltrant sous l’épiderme. Le visage du jeune Oswald reprit des couleurs, mais il semblait toujours très ébranlé par ce qu’il venait de vivre.


" Vos membres sont engourdis, c’est normal ne vous affolez pas. Cela passera. Vous sentirez un afflux d’énergie sous peu. "

Ce tremblement dans chaque partie du corps, Erwan l’avait subit si souvent au Népal. Justement, le légilimen qui le lui faisait subir était le correspondant qui lui avait envoyé une lettre un peu plus tôt. Néanmoins, la relation entre Erwan et son correspondant devait certainement être très nuancée de celle que pouvait entretenir Anthony Osward et Lyndis d’Evendim vers qui Erwan venait de poser les yeux, l’air interdit.

" Vous deviez sûrement avoir vos raisons, Miss d’Evendim, mais vous comprenez que malgré les circonstances, nous nous devons de rapporter ceci ? "

Il la vit remuer pour se redresser. Erwan se releva et lança un regard appuyé vers le professeur O’Connelly pour l’inciter à troquer sa carte de la fureur pour celle de la diplomatie.

" L’un de vous deux souhaite-t-il nous en dire plus sur ce qui vient de se passer ? "

Le professeur Valdas regarda alternativement les deux élèves, visiblement très patient et calme, prêt à écouter ce que chacun aurait à formuler sur ce qui les réunissaient tous les quatre à une telle heure du soir dans ces tunnels suintants d’humidité et d’ondes colériques émanant du professeur O’Connelly qui, quant à lui, semblait bouillonner de l’intérieur juste à côté.
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Lyndis D'Evendim
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Lyndis D'Evendim



 
▌Né(e) le: 11 Juillet
▌Pays d'origine: Islande
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyMer 22 Avr - 14:01

Elle avait le dessus et il allait lui livrer ce qu'elle voulait savoir. Sous ses allures de petit ange parfait se cachaient bien des secrets, et si ceux qu'elle avait vu jusqu'à présent pouvaient être considérés comme intéressants, elle voulait plus. Beaucoup plus. Déjà, rien que savoir que ce métamorphomage avait eu une enfance à la moldue parce que ses parents vivaient dans la crainte la satisfaisait. Comment des sorciers pouvaient-ils ainsi renier leur sang jusqu'à mentir quant à la magie qui coulait dans leurs veines ? Cette mascarade était intrigante et grotesque ! Bien entendu, il devait y avoir une raison. Bien entendu, Lyndis comptait la connaître. Elle y arriverait. Déjà le nouveau souvenir prenait forme et avec un sourire sadique sur les lèvres elle se mit à l'observer en détails. Elle ne devait rien laisser passer si, plus tard, il lui prenait l'envie de jouer de cette supériorité sur lui. Connaître de tels secrets sur quelqu'un vous met forcément en situation de force.

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Deux gamins aux cheveux châtains tirant sur le blond qui jouaient dans une petite pièce. Ils se ressemblaient fortement : le premier, plus grand essayait d'attraper la locomotive d'un petit train que le second, plus jeune, faisait voler entre ses mains. Scène touchante. Lequel des deux était Anthony ? Si on en croyait la vision des choses, le centre de tout cela semblait être le plus petit. La suite le dirait sans mal. Mais alors, qui était le second ? Si elle connaissait mal Anthony Osward, Lyndis n'avait jamais entendu dire qu'il avait un frère. Après tout, si tel était le cas, il aurait du passer par Lumos Poudlard lui aussi. A moins qu'il ne s'agisse d'un cousin, ou quelque chose comme ça. Néanmoins, leur complicité était grande, et lorsque le plus âgé parvint à récupérer la locomotive, le second croisa les bras l'air boudeur et jeta un regard à travers la fenêtre. Le décor était impressionnant, bien loin des plaines froides d'Islande. C'était beaucoup plus vert, beaucoup plus ensoleillé.

Le train avait repris ses tours et suite à l'un de ses sifflements, un bruit se fit entendre plus bas dans la maison. Il s'agissait donc d'une maison à étages. Était-elle grande ? Lyndis pouvait difficilement s'en faire une idée. Les deux garçons, surpris, s'arrêtèrent dans leurs mouvements. Anthony enfant eut la présence d'esprit de décrocher la locomotive, afin que le silence soit total. Une tension et une inquiétude étaient palpables. Que se passait-il en ce lieu ? La réponse finit par arriver. Des voix s'élevèrent, suffisamment fortes pour être distinctes. L'une était une voix agressive, dure, une voix masculine. Ils étaient même deux hommes, en face d'une femme d'un certain âge, à en croire le ton doux mais éraillé de la voix.

Si elle comprenait mal tout ce qui se passait, Lyndis appréciait fortement. Au travers la connexion mentale qu'elle avait créé avec le Dorelly, elle ressentait ses émotions, et surtout celles de lorsqu'il avait vécu la scène. Désemparé tout d'abord, et perdu. Lui non plus ne paraissait pas comprendre, trop jeune sans doute et nullement initié au monde magique. En-dessous, un Stupéfix fut lancé, et les paroles des hommes évoquaient des aurors. Il devait donc s'agir de Mangemorts.


* Ça c'est intéressant. *

Nul doute qu'elle vivait là l'un des souvenirs les plus sombres d'Osward. Ce qui pouvait expliquer les difficultés qu'elle avait eu à l'atteindre et les barrières qu'il avait levé pour s'empêcher de revoir tout cela. Oui, mais quoi donc ? Une voix de vieil homme retentit alors, Stupéfixant à son tour. Puis, après quelques secondes, un Patronus fut lancé qui s'éleva jusqu'à la chambre où se trouvaient les deux garçons et leur demanda de se cacher. Les vieilles personnes que l'on avait entendu devaient bel et bien être les grands-parents d'Anthony, et le second garçon, son frère, vu les mots employés par le Patronus.

Le plus âgé des deux entraina Anthony dans une armoire et referma la porte sur lui, espérant qu'il soit à l'abri. Ils avaient peur, ils ne savaient pas quoi faire mais firent au mieux. Le grand frère alla alors s'allonger sous le lit. Maigre cachette. A travers une faible fente, le petit Anthony pouvait voir une partie de la pièce, et y colla le visage. Deux hommes s'approchèrent et entrèrent. Chose étonnante ils semblaient ne rechercher qu'un seul des deux garçons, pour quelle raison ? Ne connaissaient-ils pas l'existence du second ? Étrange oubli. Il s'agissait de Mangemorts, rien de surprenant en cela. Le père d'Anthony Osward était un auror de renom. Cela pouvait expliquer pourquoi le fils souhaitait suivre cette lignée toute tracée. Les deux hommes portaient de longues robes et capes noires caractéristiques. Étrangement, à la vue du Mangemort aux cheveux blonds, Lyndis eut un temps d'arrêt. Il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part... et maintenant qu'elle y réfléchissait, même sa voix lui disait quelque chose. Mais pourquoi ? Un ami de la famille ? Une vague connaissance paternelle ? Pourquoi cette voix évoquait-elle des souvenirs lointains ? Parfois, il arrivait à Lyndis de vouloir fouiller ses propres souvenirs qu'elle avait souvent l'impression de perdre sous ceux des autres dont elle se faisait la spectatrice. Faisant en sorte d'imprimer ce visage dans sa mémoire, elle ne put que suivre l'action qui se jouait sous ses yeux tel un film qui passe en boucle. Les deux hommes cherchaient le frère d'Anthony et grâce à un Humanum Revelio du Mangemort blond, ils le trouvèrent.

Oh, comme souvent chez les Mangemorts, ils ne faisaient pas dans la dentelle. Mais Lyndis connaissait trop bien ces attitudes et ce genre de choses pour être choquée. Dans sa famille, on était de l'autre côté de la barrière, du côté des bourreaux. Si le dénommé Jason souffrait avec force, il n'était pas au bout de sa douleur, car pour s'amuser encore un peu plus, les Mangemorts lui firent subir un Endoloris. Anthony, de là où il se trouvait, c'est-à-dire à quelques mètres à peine de la scène entendait les cris de son frère et les gravait dans sa chair. Il tremblait de frayeur... Il ne paraissait pas comprendre pourquoi son frère se tordait ainsi de douleur mais constatait sans difficulté qu'il avait mal. Par la petite fente d'où il observait, pétrifié, Anthony ne put voir ce qui suivit. Juste l'entendre. Un bruit puis un juron. Contrainte à ne voir que ce que le jeune garçon avait vu à l'époque, Lyndis parvint toutefois à comprendre que Jason avait fait preuve de magie suite aux fortes émotions qu'il ressentait. Il faut dire qu'entre la peur de ne pas savoir ce qui allait lui arriver et le mal qu'il devait ressentir il y avait de quoi mettre sa magie interne en ébullition. Les deux Mangemorts, afin que cela ne se reproduise pas préférèrent le ligoter et ne se firent pas prier pour le brutaliser encore plus. Enfin, ils le mirent dans un sac, comme un vulgaire poids mort qui, paradoxalement, gigotait toujours...

C'est alors qu'Anthony, et Lyndis par la même occasion remarquèrent un symbole brodé sur la robe des deux hommes... L'Anthony qui revivait la scène parut le revoir pour la première fois et là encore, la mémoire de Lyndis fut interpelée. Elle connaissait ce signe. Mais d'où ? Pourquoi ce souvenir d'un insignifiant Dorelly lui parlait avec tant de force et réveillait en elle des souvenirs enfouis ? Qu'est-ce qui pouvait relier une étudiante d'origine islandaise et un métamorphomage australien ? Rien, a priori. Voilà que tout cela la perturbait... il fallait qu'elle sache, qu'elle comprenne. Pourquoi avait-elle la sensation que certains membres de sa famille était intimement liés à tout ça ? Peut-être parce que c'était bien souvent le cas... les d'Evendim et les affaires louches, ça va de paire. Réfléchissant ainsi, elle délaissait quelque peu son emprise sur Anthony et le souvenir devint flou, pour laisser place à une unique et dernière scène. Le jeune garçon qui descendait les escaliers et apercevait sa grand-mère, vu qu'il la qualifia ainsi, pétrifiée. Voilà qui devait être un autre choc pour un enfant éduqué à la moldue...

A cette époque, Anthony semblait encore avoir beaucoup d'espoir que la situation s'améliorerait, qu'il retrouverait son frère et que tout serait comme avant. Mais s'il en croyait la tension qu'elle ressentait dans l'esprit du Dorelly, ce n'était pas le cas et ce sujet était bel et bien tabou. Il n'avait pas du retrouver son frère. Ce n'était là que supposition, mais cela semblait être très proche de la réalité. Mais pourquoi tant d'éléments dans ce souvenir étaient familiers à Lyndis ? Voilà que des questions remontaient dans son esprit. Ajoutez à cela la fatigue mentale et vous comprendrez pourquoi il lui était difficile de refaire la chasse aux sombres secrets...


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Elle aurait voulu souffler un peu pour repartir à l'assaut mais on ne lui en laissa pas la possibilité. Soudain, alors que tellement concentrée dans son acte de légilimancie elle n'avait perçu aucun son extérieur, elle fut projetée sur le côté par un Expelliarmus et sa baguette magique lui glissa des mains. Être extraite de manière si brutale de l'esprit d'une autre personne n'était absolument pas recommandé et il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser ce qui se passait. A quelques mètres de là se tenait le directeur O'Connelly, une baguette dans chaque main, ayant bien entendu récupéré celle de la Cinnacrow. Il ne lui laissa même pas le temps de se relever que déjà il la questionnait de manière agressive. Pourquoi tant d'énervement ? Et qu'est-ce qu'il faisait là d'abord ? Un sacré mal de tête se réveillait chez l'islandaise qui poussa un long soupir, s'aidant du mur adjacent pour se relever, ses jambes tremblantes car ne s'attendant pas à être ainsi mise à l'épreuve.

La transition entre la légilimancie et la réalité est importante. C'est comme si vous vous réveillez d'un long rêve, et il est rare que l'on extirpe quelqu'un de son sommeil à coup d'Expelliarmus. Ne répondant pas tout de suite au directeur, elle posa ses yeux sur Anthony Osward qui se tenait la tête, les doigts sur les tempes et semblait lui aussi désarçonné par la tournure des évènements. Un professeur... voilà la pire des choses qui aurait pu leur arriver. A l'entrée à S.W.Y.N, tous les étudiants possédant des capacités particulières devaient passer un entretien afin de vérifier leur aptitude à contrôler leur don et à le maitriser en communauté. Il leur était spécifié de ne jamais en faire usage, ou du moins, les recommandations devaient être faites au cas par cas, et pour Lyndis on lui avait demandé de ne jamais se servir de la légilimancie.


* Qu'est-ce qu'il me veut lui... *

Lasse, un mal de crâne pas possible qui résonnait dans son cerveau, Lyndis, désormais debout, n'affichait pas le moindre mouvement, si ce n'était qu'elle fixait sans ciller sa baguette dans la main d'O'Connelly. Que répondre de toute manière ? Il fallait qu'elle trouve une excuse. Si elle devait plonger, elle ne le ferait pas seule. Que risquaient-ils ? Le renvoi ? ... Il fallait espérer que non. Lyndis n'avait aucune envie de devoir supporter sa famille ou de devoir changer d'établissement. Le directeur adjoint la pointait toujours de sa baguette quand un autre bruit se fit entendre, un peu plus loin. Il s'agissait du directeur Valdas.

* Génial... tout le gratin a été prévenu ? ... *

Il fallait espérer que non, ou tout cela ne deviendrait que plus problématique... déjà qu'être prise en flagrant délit n'envisageait rien de bon... Fort heureusement, le directeur de Santé magique paraissait plus calme en comparaison de son collègue qui fusillait la jeune fille avec un regard de fou furieux. Le médicomage demanda d'ailleurs à O'Connelly de garder son calme. C'était sans aucun doute une bonne chose de le lui rappeler. Lyndis n'avait pas peur, elle demeurait droite et fière, du moins autant qu'elle le pouvait. On ne pouvait nier qu'elle était désorientée... Le professeur Valdas alla soulager les tremblements d'Anthony pendant qu'O'Connelly et Lyndis se livraient à un véritable combat de regards, c'était à celui qui soutiendrait le plus longtemps le regard de l'autre... Ou du moins, notre Cinnacrow, frôlant l'insolence, se permettait de ne pas détourner les yeux. Ce n'était pas dans sa nature de se mettre en situation de faiblesse.

Dans l'immédiat, elle préférait ne pas parler, de peur que la moindre parole qu'elle pourrait prononcer l'amène droit au mur. Ce fut alors que le professeur Valdas leva les yeux sur elle, il était bien plus posé que son collègue et la questionna d'une voix neutre. Il lui fallait se justifier, et visiblement Anthony n'était pas encore en état de le faire. Tant mieux ! Elle devait en profiter, établir la première sa vision des faits, même si elle la tournait quelque peu à son avantage... Comme je vous le disais, Lyndis, si elle devait couler, ferait tout pour embarquer le Dorelly avec elle. D'autant qu'elle le connaissait un peu et pouvait jouer sur ce qu'elle savait de lui...

Elle prit une grande inspiration et répondit enfin :


" C'est bien simple. Je prenais la direction de la Tour Cinnacrow quand je l'ai croisé. Ou du moins celui qu'il faisait semblant d'être. Peut-être devait-il savoir que j'empruntais les tunnels ou que sais-je... en tout cas, il a tenté de me séduire... "

Afin de paraître au mieux crédible dans son explication, elle ponctuait ses phrases de longues pauses, comme si elle était sous le choc et recherchait ses mots.


" Grâce à son don de métamophomagie, s'est fait passer pour une connaissance à moi, un Cinnacrow de deuxième année, Isaac Goldstein. On a discuté puis il a... essayé de... de m'embrasser... Mais je le trouvais étrange... Il a voulu me forcer... je... je n'avais pas le choix ! "

Je vous avais toujours dit que Lyndis d'Evendim avait des talents d'actrice. Elle termina sa phrase dans un cri déchirant puis baissa les yeux au sol, soutenant son bras droit du gauche et simulant des tremblements. Si avec ça ils n'étaient pas convaincus... et puis, de toute manière, quelles preuves avaient-ils ?


Dernière édition par Lyndis d'Evendim le Lun 24 Mai - 16:10, édité 1 fois
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Anthony Osward
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptySam 20 Juin - 22:10

Elle avait voulu voir et elle avait vu. Lyndis d'Evendim avait triomphé. Après tout, c'était prévisible. A part quelques éléments théoriques, Anthony n'avait que peu d'expérience en matière de psychomancie. Pourtant, ces barrières qu'il était parvenu à ériger entre Lyndis et ses souvenirs lui avait donné un certain espoir de se dire qu'il aurait pu extraire cette présence intruse dans son esprit, et alors là, le duel aurait été plus que violent. Mais ça, il n'y parvint pas. Il se sentit sortir soudainement de l'état de transe dans lequel il était, enfoui malgré lui dans ses propres souvenirs, et là tout devint noir. Des vertiges à n'en pas finir, bien qu'il fut, depuis pas mal de temps sans doute, déjà allongé sur le sol du fait de la legillimancie. Il entendait vaguement des voix autour de lui. Manifestement, quelqu'un d'autre était intervenu pour l'arracher de l'emprise de la Cinnacrow. Sa vue lui revenait petit à petit, très floue, dans un tunnel déjà bien sombre. Il reconnut alors la voix du professeur O'Connelly. Il n'était pas en état de comprendre ses mots, mais sa voix traduisait clairement une colère noire.

Anthony était fatigué moralement, et à cet instant, il aurait tout donné pour utiliser un Portoloin jusqu'à son lit, au calme dans sa chambre, loin de Lyndis, loin des professeurs, loin des ennuis. Il resta quelques secondes allongé au sol, tandis que sa vue devenait de plus en plus claire et les paroles de plus en plus distinctes. Mais sa tête ne cessait de tourner. Dans un dernier effort, il tenta de s'asseoir mais retomba aussitôt, pris d'une nausée plus intense. A ce moment, le professeur O'Connelly vint lui toucher le front. Il ouvrit les yeux et suite à un effort considérable pour accommoder sa vue, il se rendit qu'il s'agissait en réalité de cheveux plutôt roux. Le professeur Valdas était donc là lui aussi. Deux directeurs pour les découvrir dans cet état, ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour éviter le châtiment. Même s'il y avait pire. Si l'un de Creedpeur ou Ivanov seul étaient tombé sur eux, ils auraient pu dire adieu à leurs après-midi libres. De toute façon, ils seraient sans aucun doute au courant...

Mais que pensait-il? C'était Lyndis qui était en faute! Il n'avait rien à craindre à être victime d'une legillimens abusive. Non. Il leur expliquerait, il se défendrait et tout irait pour le mieux. Le jeune Dorelly sentit quelque chose d'agréable se produire dans tout son corps. Une sensation de chaleur réconfortante, comme si on lui redonnait de la consistance ou plutôt comme si on lui redonnait son corps. Après cette intrusion, il s'était senti comme hors de lui. Il détestait cette position de faiblesse, bien entendu, mais autre chose le gênait. Extérioriser autant de choses enfouies si profondément en lui... comme si on venait de lui ôter une partie de lui-même en la mettant à nue.

Il put alors s'asseoir, sans pour autant se relever, suite aux conseils du directeur, et observer la scène. Près de lui, Mr Valdas, un peu plus loin, O'Connelly qui tenait deux baguettes, dont l'une était celle de son ennemie. De l'autre côté, d'Evendim venait visiblement de se relever elle aussi, et s'adressait aux professeurs. Anthony mit un certain temps avant de comprendre qu'elle se justifiait, et qui plus est par le mensonge.


« C'est faux! »


Il aurait voulu l'hurler d'un ton consterné, mais le peu d'énergie qui lui restait lui permit à peine de le prononcer de manière normale, relevant presque du murmure.

« Je... Je n'ai jamais... Ca ne se peut pas...Je sais même pas qui est ce Goldstein... »

Il mit encore quelques secondes à retrouver le contexte du début de ce duel. Oui, il avait jeté quelques sorts sur le mur, mais ce n'était pas à son avantage. Elle était venue et l'avait ébloui dans une intention provocatrice. C'est à ce moment là que lui n'avait pas pu s'empêcher d'agir. Il n'avait pas eu de temps à perdre, mais finalement, elle l'avait bien forcé à rester un peu plus longtemps que prévu... Mais encore une fois, il avait jeté un sort offensif le premier, et ça, il ne devait pas le mentionner. N'importe qui un minimum censé aurait réagi comme lui. Mais après coup, expliquer qu'il avait jeté un sort parce qu'elle l'avait « provoqué », ça aurait fait une excuse bien puérile et surtout bidon, comparée à l'arsenal de mensonges convaincants que Lyndis avait déballé en peu de mots.


« Je n'aurais pas pu reprendre mon apparence normale sous l'emprise de la legillimancie, et à votre arrivée j'y étais encore, je n'aurais rien eu le temps de faire. Ce qu'elle dit ne tient pas la route une seconde... »

Sa voix avait subitement retrouvé un peu plus de fermeté. Il était à présent plus apte à clamer son innocence.

« En réalité, je raccompagnais une amie à moi jusqu'à sa salle commune et sur le chemin du retour, on s'est croisés. Elle a commencé à m'adresser la parole et à me provoquer en duel. Je n'avais pas que ça à faire, mais d'Evendim a utilisé un sortilège, bien que mineur, contre moi. J'ai décidé de répliquer avec un simple sortilège de désarmement, mais dès qu'elle a repris son arme, elle n'a pas hésité une seconde à utiliser son pouvoir vicieux contre moi! »

Il avait haussé le ton en fin de phrase, affichant un air outré. Ce qu'avait fait Lyndis évidemment était un acte grave, mais curieusement, cela ne le choquait pas autant qu'il ne le laissait paraître face aux professeurs. Il connaissait plus ou moins Lyndis de réputation et savait qu'elle n'y allait pas de main morte quand il s'agissait de faire preuve de son don, d'après les rumeurs. Il s'en était presque douté au moment où il l'avait reconnue. Il s'était simplement imaginé pouvoir la neutraliser avant qu'elle n'agisse.

Le sortilège du professeur Valdas continuait de faire effet, réveillant ses muscles un à un. Cependant, ils restaient encore trop faibles pour lui permettre de se relever et Anthony ramassa sa baguette à côté de lui. L'idée de se venger traversa furtivement son esprit à la vue d'une Lyndis désarmée, mais il se ravisa complètement, tout d'abord parce qu'il devait bien montrer que c'était lui la victime dans cette affaire et ensuite par la bassesse d'un tel acte. C'était contre ses principes et la vision qu'il pouvait avoir d'un duel. De plus, il doutait grandement de sa puissance magique en cet instant.
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Dâlan O'Connelly
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyDim 26 Juil - 18:57

Peu à peu, le professeur commençait à reprendre son calme cependant, ses yeux étaient encore emplis de fureur envers cette acte de lâcheté suprême, cette ignominie que commet un legilimens pratiquant son art de force. Ce n'était bien évidemment pas la première fois qu'il y était confronté et, malheureusement, certainement pas la dernière, à l'école bien sûr mais dans d'autres lieux également, en d'autres temps... Et à cette époque il n'était pas celui qui l'interrompait, non, ce rôle revenait généralement à un membre de la famille tandis que lui subissait à travers tout son être ce sentiment d'impuissance, cette sensation le poussant à vouloir que tout cesse, à n'importe quel prix. Être agressé physiquement est une chose, l'être mentalement en est une autre, bien pire, bien plus intime que quoi que ce soit, on ne peut que vainement lutter si l'adversaire est fort, et il l'est toujours. Il était celui qui enseignait les moyens de s'en défendre, c'est ainsi qu'il savait mieux que quiconque que, dans une situation réelle, la théorie n'était rien face à ce que l'on ressentait, rien du tout sinon qu'un pâle semblant d'aide à un esprit s'affaissant dans les ténèbres à toutes vitesses. Et de la même façon, rien ne peut préparer à une telle confrontation sinon la confrontation elle-même, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort disent-ils...

Aussi, observant cette scène, Dâlan ne pouvait s'empêcher d'être partagé entre la colère découlant directement de ses souvenirs et le soulagement voire la fierté pour le jeune homme qui venait de le subir: bien qu'affaiblis, il paraissait en bonne santé, il avait survécu et, tel le phénix, renaitrait donc plus fort et plus résistant de cette épreuve. La colère l'avait pourtant emporté un instant et l'avait poussé à interrompre de façon brutale et inconsidérée le lien qui unissait les deux jeunes gens, un acte qui aurait pu causer la perte des esprits des deux partis, ce dont il était parfaitement conscient et le tiendrait surement éveillé de nombreuses nuits après cet instant. Bien heureusement, Anthony comme Lyndis semblaient avoir repris tous leurs esprits. Ils gémissaient d'ailleurs déjà, et déjà Dâlan se sentait moins coupable et plus enclin à les laisser là tous les deux...

Mais le statut de professeur implique des responsabilités que l'on ne peut négliger, même avec la plus grande mauvaise foi du monde (à savoir celle du profeseur O'Connelly), aussi lança-t-il avec sérieux:

"Vous, miss d'Evendim, taisez-vous, quoi qu'il vous ait fait, quoi qu'il ait pu tenter, vous n'étiez nullement en droit de pratiquer la légilimancie sur lui. Vous aviez une baguette, le stupefixer n'aurait peut-être pas suffi? Un quelconque maléfice ou sortilège de défense? Non bien sûr, vous avez du utiliser le côté le plus pernicieux et douloureux de la magie que vous connaissiez ou du moins osè-je le supposer. Cela me suffit comme preuve en ce qui me concerne. De plus vous parlez, vous parlez mais vous mentez surtout: comme l'a souligné votre victime, il n'aurait en aucun cas pu se remétamorphoser sous l'emprise du legilimens, je vous croyais plus intelligente ou en tous cas plus inventive que vous ne venez de le montrer, vous me décevez."

Dâlan réfléchit un instant puis se retourna vers son collègue qui était apparu peu après sa propre arrivée:

"Merci d'être venu, Erwan. Maintenant qu'en pensez-vous? Même si cela me parait relativement clair je pense qu'il serait bon de les envoyer faire un tour au bureau des directrices... Pensez-vous que monsieur Osward soit en état de s'y rendre ou vaut-il mieux le conduire directement à l'infirmerie? En ce qui concerne miss d'Evendim je crois que la question ne se pose pas..."

Son regard interrogateur se baladait de l'un à l'autre et son humeur semblait se bonifier peu à peu, étrangement. Le soulagement de voir tout le monde sain et sauf, surement. Et puis s'il n'était pas un secret à Swyn, c'était que O'Connelly aimait l'agitation, pour peu qu'elle ne tue personne. Une bagarre entre élèves était toujours un spectacle plaisant à regarder et leur punition d'autant plus.
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Erwan Valdas
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MessageSujet: Re: Quand les pires craintes refont surface...   Quand les pires craintes refont surface... EmptyVen 29 Jan - 15:51

Les deux témoignages se contredisaient, évidement. Erwan n’en était pas surprit, c’était chose courante lorsqu’une sentence menaçait l’individu coupable. Chacun voulait plaider son innocence, toutefois, comme l’avait fait remarquer le professeur O’Connelly, peu importe la situation, Lyndis d’Evendim ne pouvait se permettre d’user de légilimancie contre un autre élève. La légilimancie, considérée comme de la magie offensive, ne devait en aucun cas être utilisée entre les murs de Swyn par les élèves ayant ce don. Se défendre grâce à elle comme elle le plaidait était encore moins sensé, et Erwan n’avait pas besoin d’avoir enseigné à la Cinnacrow pour comprendre que son esprit savait aisément faire preuve de rationalité. Interpellé à son tour par Dâlan O’Connelly, le professeur Valdas se tourna vers celui-ci d’un air à la fois sérieux et pensif. Il hocha la tête au remerciement de son collègue, mais prit un moment à répondre aux interrogations qui lui étaient adressées. Moins catégorique, Erwan s’exprima au bout d’une minute de réflexion.

" Je pense que Miss d’Evendim ne peut se passer d’une sanction, ne serait-ce que pour l’utilisation prohibée de son don au sein de l’université. Le Ministère a été clair à ce propos. Toutefois, je crois pouvoir déduire que Mr. Osward a également fait preuve de violence, si j’en juge par l’aspect du mur à l’arrière de Miss d’Evendim. "

Joignant le geste à la parole, la main gauche d’Erwan alla caresser les marques sur le mur écorché par la force d’un sortilège avant de tourner son regard vers le Dorelly.

" Vous dites avoir raccompagné une amie à vous à sa salle commune ? Puis-je croire que vous ne voyez aucune objection à ce que nous confirmions cet alibi avec elle ? "

Puis, s’adressant à présent au professeur O’Connelly :

" Je conduirai Mr. Osward à l’infirmerie, il n’y a pas de mal à être trop prudent. Je vous laisse vous occuper de Miss d’Evendim ? C’est votre domaine plus que le mien. "

Attendant l’accord de Dâlan, Erwan lança un sortilège de réparation au mur vandalisé du tunnel. Les éclats de roche au sol se mirent à trembler pour ensuite voler en hauteur jusqu’à l’endroit affecté par le sort lancé un peu plus tôt. L’écorchure ne fut bientôt qu’un souvenir du passé. De son éternelle posture sereine, Erwan rangea sa baguette dans sa poche et aida le jeune Osward à se remettre sur pied.

" Votre Stupéfix était très puissant, Mr. Osward. Comprenez toutefois qu’une telle puissance de désarmement se doit d’être contrôlée. Votre équilibre, ça va ? "

Après avoir salué le professeur O’Connelly et Miss d’Evendim, le professeur Valdas entreprit de conduire le Dorelly à l’infirmerie. Il n’était pas toujours nécessaire de recevoir des soins médicomagiques après avoir subit un légilimens, mais la Cinnacrow n’y était pas allée de main morte. Il y avait un autre facteur qui entrait en ligne de compte. Facteur qu’Erwan évoqua auprès du jeune homme une fois qu’ils furent suffisamment loin des tunnels.

" Était-ce la première fois que vous subissiez un légilimens ? "

La première expérience d’un légilimens laissait souvent une impression perturbante, voire violente pour la personne qui revit un événement douloureux de sa vie. Il n’y a rien de pire que de raviver une hantise pareille. Erwan avait un historique de vie particulier à ce sujet, mais Anthony n’avait peut-être pas envie d’en discuter. Des souvenirs déterré d’outre-tombe n’étaient pas les plus faciles à aborder. Pour certain, subir un légilimens avait pour conséquence de les faire se renfermer sur eux-mêmes un certain temps, le trouble pouvant éveiller avec un grand fracas mental de sentiments oubliés depuis longtemps. Erwan ne demandait cependant pas à Anthony Osward de lui raconter quoi que ce soit. Concerné, il tendait une main secourable, à prendre ou à laisser sans offense aucune. Il était là, au besoin, si jamais.
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