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 Le mieux à faire ? Passer votre chemin.

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Elias Jensen
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Elias Jensen



 
▌Né(e) le: 5 Octobre
▌Pays d'origine: Danemark
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MessageSujet: Le mieux à faire ? Passer votre chemin.   Le mieux à faire ? Passer votre chemin. EmptyDim 27 Fév - 0:43

Qu’il était beau l’Elias Jensen de ces derniers jours ! Comme il avait fière allure ! Le Plumentine, le Plume, le sûr-de-lui, un peu vantard... Comme il avançait d’un pas...
...d’un pas lent. La mine dépitée. L’esprit ailleurs.

Si un jour vous lui auriez dit qu’une fille aurait pu le faire se sentir aussi mal, il vous aurait ri au nez. Voire même qu’il vous aurait éclaté la tronche en rigolant, si vous aviez un peu trop insisté. C’est qu’on ne remet pas en cause la fierté d’un Elias Jensen, et encore moins son côté toujours tranquille et à l’aise, comme si peu de choses pouvaient l’atteindre. Peu de choses qui n’avaient trait ni à l’injustice, ni à la politique, devrais-je corriger.

Si ce même jour, vous aviez insisté, en imaginant que ladite fille puisse être une descendante d’une famille aristocratique, le dos toujours parfaitement droit et les idéaux archaïques, il aurait pensé que vous cherchiez à le rabaisser. Si vous aviez ajouté qu’il n’aurait même pas touché la fille en question, qu’il ne l’aurait même pas embrassé, encore moins couché avec, il se serait clairement senti insulté, et votre nez l’aurait senti passer. Je vous assure.

Et à l’heure actuelle, une chose était certaine. Il ne riait pas vraiment. Quatre jours que son coup d’éclat de la Grande Salle était passé, mais les rumeurs ne faiblissaient pas, attendant surement d’avoir autre chose sous la main. Pour le moment, il demeurait le type soit disant cool, le Plume, qui avait frappé le fiancé de Mélite d’Orcy, et ce, sans raison apparente. Et faute d’en saisir la raison, les résidents de l’université en avaient inventé. Ils étaient des amants secrets, un couple déchiré par l’annonce d’un mariage, il était le loser qui visait trop haut pour lui, ou trop coincé, il était le type qui se la jouait relax mais n’était en fait attiré que par les jeunes filles trop riches ou nobles pour lui. Il était le parasite dans le beau mariage entre d’Orcy et d’Ollenbourg, le canard boiteux des Cinq Plumes. Beau palmarès, n’est-il pas ?

Conscient de tout cela, comment aurait-il pu rire ? Il était certainement plus sensible au regard des autres qu’il ne pouvait y laisser paraitre, surtout quand il savait qu’il était la faute de tout cela, qu’il n’avait pas su rester à sa place, qu’il s’était mêlé de quelque chose qui ne le regardait absolument pas. Comment aurait-il pu se sentir bien dans ses baskets ? Au début il avait été agressif, demandant à tout le monde de se la fermer et menaçant les gens à tout va de ses poings. Mais tabasser les trois quarts de l’université, même pour un impulsif utopique comme lui, c’était un peu trop. Sa réputation était désormais en chute libre, et il ne voyait guère comment résoudre cela. Alors il se disait qu’il s’en moquait. Mais cela sonnait creux, sonnait faux. Il n’avait jamais autant existé qu’en étant l’un des Cinq Plumes. Il savait qu’il pouvait compter sur ses potes, il savait qu’aucun ne lui reprochait quoique ce soit, même si tous en pâtissaient. Ils avaient cherché à comprendre. Il leur avait dit l’essentiel. Malloy, plus suspicieux, avait cherché à en savoir plus encore... Mais concrètement, il n’y avait pas grand chose à dire. Il avait pété les plombs.

Et maintenant, c’était fait. Il n’avait pas de Retourneur de temps, il lui était impossible de revenir en arrière et de tout effacer, il n’avait qu’une option, affronter les ragots et espérer que les choses se tassent. En attendant, il se faisait discret. Et c’était avec cette même discrétion qu’il avait pris la direction de la salle d’étude, ce jour-là. Alex était il ne savait pas où aussi, il avait décidé d’aller bouquiner un ouvrage de Droit des inventions, pour les 50 cm de parchemin qu’ils avaient à rendre le surlendemain. Il était aux environs de 11h, il avait trois heures de libre avant son cours de l’après-midi. Arrivé devant la salle d’étude, il constata avec étonnement qu’elle était vide. Il fallait dire que ce devait bien être la première fois qu’il s’y rendait à cette période de la journée. En règle générale, il n’était pas extrêmement consciencieux dans ses cours et préférait s’appliquer aux TP pratiques. Mais là, lire des pages et des pages de droit lui changerait certainement les idées, et c’était tout ce dont il avait besoin pour le moment.

~ Réservé ~


Dernière édition par Elias Jensen le Mer 2 Mar - 18:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le mieux à faire ? Passer votre chemin.   Le mieux à faire ? Passer votre chemin. EmptyDim 27 Fév - 16:56

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Dernière édition par Amalia De Lenn le Jeu 5 Juil - 20:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le mieux à faire ? Passer votre chemin.   Le mieux à faire ? Passer votre chemin. EmptyJeu 3 Mar - 14:52

Entre nous, il aurait préféré être seul. Ces derniers temps, il préférait être seul, c’était systématique. Oh, je ne vous ferais pas le coup de l’introspection solitaire, du poète romantique aux envies de suicide, mais il avait quand même besoin de respirer, de s’éloigner de l’image pesante qu’il trainait désormais avec lui. Dire que son rôle chez les Plumes n’était qu’une façade, ce serait mentir. Ce groupe était un groupe de potes, s’ils s’étaient attirés une belle côte de popularité c’était que leur bonne étoile s’était appliquée à les faire tous plutôt beaux gosses et beaux parleurs, du genre à séduire facilement les autres, chacun avec sa propre personnalité. Il aimait ce groupe, il savait qu’à force de se déplacer en bande, de trainer toujours ensemble, ils avaient développé un charisme spécifique, les Cinq Plumes, quoi. Pour autant, il avait parfois la sensation que pour les autres membres de l’université, les Cinq Plumes se valaient, et peut-être qu’inconsciemment, en s’influençant les uns les autres, ils étaient tous entrés dans le moule des mecs populaires qu’ils étaient devenus. Pour autant, le type qui s’était vainement fatigué à vouloir changer Mélite d’Orcy, c’était lui aussi. Une facette qu’il avait entretenue cachée, pourtant. Pourquoi ?

Pour lui tout d’abord, parce que... parce qu’il en avait eu besoin, les échanges avec la Cinnacrow avait toujours été vifs, mouvementés, mais il avait apprécié ça. Il s’avait qu’il se confrontait à un caractère sans doute tout aussi têtu que le sien, voire plus, quand on prenait en compte que derrière le marbre de d’Orcy on entrevoyait des siècles et des siècles d’éducation rigide et de principes aristocratiques. Il en avait eu besoin, paradoxalement, avoir ce « jardin secret », cette histoire non dévoilée à la face de l’université lui avait fait du bien. Cela lui avait fait un contact qui n’avait pas été maintes fois jugé et rapporté par les groupies des Plumes.

Pour elle, ensuite. C’était inconscient, surement, mais il n’aurait pas non plus aimé – ni même eu de raison – de clamer à tout le monde et n’importe qui qu’il côtoyait Mélite d’Orcy (si l’on peut dire ça ainsi). On les aurait jugés, comme on les jugeait actuellement. Il était tellement facile pour la masse ignorante de critiquer ce qu’elle ne connait pas… Car concrètement, que savaient les autres ? Rien. Ils se contentaient de tirer des conclusions absurdes. Chacun y aller de sa petite réflexion, comme s’il en allait de l’honneur de chacun de s’acharner sur Mélite d’Orcy et lui-même, Elias Jensen. Mais que chacun déverse sa bile alors. Il subirait. Il subirait même pour deux, s’il le fallait, car il avait conscience d’être celui qui avait fait la connerie, celui qui était en tort. Que chacun s’acharne et qu’on en reparle plus. C’était juste ce qu’il voulait, qu’on en reparle plus. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire, et cela prendrait un certain temps avant de disparaitre des mémoires, ou tout du moins, de s’enfouir sous le lot de nouvelles plus intéressantes.

Et maintenant, il se retrouvait dans cette salle de travail, salle qu’il avait peu fréquenté jusque-là, à tourner avec lassitude les pages de son bouquin de droit des inventions. Il essayait de se concentrer mais le résultat n’était pas bien glorieux. Une vingtaine de minutes qu’il était là et il avait à peine lu deux pages, dont il n’avait du retenir que les premiers mots. Il n’avait pas l’esprit à ça. Les propos échangés avec Mélite dans le Phare lui revenaient sans cesse à l’esprit, de même que les conseils de Malloy, le lendemain. C’était-il déjà senti aussi ridicule ? Non, pas vraiment. Il avait une assez haute estime de lui-même, mais là avait parfaitement conscience de s’être mis dans la merde, tout seul, comme un grand. Si seulement il n’avait pas eu cette … d’impulsivité ! Pour la cinquante-sixième fois depuis qu’il s’était installé à cette table, il releva la tête, fixant un point quelconque de la pièce dans laquelle il se trouvait. Une pièce commune, avec des tables et des chaises bien alignées et le soleil de ce mois de février qui perçait discrètement à travers les fenêtres. Il allait essayer de reprendre sa vaine lecture lorsqu’il entendit un bruit de pas vers l’entrée de la salle. Il tourna son regard et détailla la nouvelle venue qui venait de pousser le pas de la porte.

D’autant qu’il s’en souvienne, il ne l’avait jamais vue. Et si cela avait été le cas, il s’en saurait surement souvenu. Vu qu’ils n’étaient que deux dans la pièce et que la nouvelle venue ne se privait pas non plus de le détailler, il en fit de même. De taille moyenne, elle arborait une coupe courte qui lui allait assez bien. Paradoxalement, Elias avait toujours apprécié les coupes à la garçonne et les mèches dans tous les sens chez les filles qu’il côtoyait. Il aimait les femmes de caractère, et chez certaines, cela passait de prime abord par la coupe de cheveux. Pour autant, il reconnaissait aussi qu’une longue chevelure pouvait conférer un côté femme fatale des plus désirables. Mais chez certaines jeunes filles, c’était bien ce genre de coupes, comme ici un dégradé court et bien pensé qui convenait et faisait leur charme. Elle était vêtue avec goût et avançait d’un pas déterminé vers la table où se trouvait le Plume. Dans une salle de travail, beaucoup préfèrent être seuls, concentrés comme jamais sur leurs parchemins ou leurs ouvrages, mais pour le coup, il ne disait pas non à un peu de compagnie, vu combien sa lecture n’avançait pas. Il inclina rapidement la tête en guise de salut poli et rabaissa ses yeux bleus vers son bouquin alors qu’elle s’installait.

Quelques minutes passèrent ainsi, mais il n’était pas plus concentré pour autant. Bien au contraire, même. Il se demandait maintenant quelle était cette jeune fille qui s’asseyait l’air de rien auprès de lui et pourquoi il ne la connaissait pas. Une première année, certainement, mais il aurait bien aimé avoir confirmation. Et puis, elle avait un… un je-ne-sais-quoi de port altier mais pas méprisant pour autant… Encore une fille de bonne famille. Mais vraiment, elle ne lui disait rien. Trop de questions qui tournaient dans sa tête et il laissa échapper un soupir, comme il en poussait sans doute trop, ces derniers jours. La jeune fille elle aussi peu emballée par ce qui semblait être des runes – s’il en croyait son manuel -, soupira à son tour dans une synchronisation presque parfaite, puis lança une phrase en l’air. Il releva la tête et porta son regard sur elle.

- Tout à fait d’accord. Les choses sont beaucoup trop compliquées.

Discussion banale s’il en est, mais totalement appropriée en réalité. Il n’avait aucune idée de la raison pour laquelle l’autre étudiante avait prononcé ces mots mais cela faisait tellement écho à ses propres pensées qu’il ne put qu’être d’accord. Elle se présenta ensuite. Amalia De Lenn, voilà qui ne lui disait absolument rien. Tout en hochant la tête, il poussa son livre de droit du revers de la main et se présenta également :

- Elias. Elias Jensen, enchanté. Nouvelle à l’université ? Je n’ai pas le souvenir de t’avoir croisé, et on peut dire, d’une certaine manière, que je croise pas mal de monde, en règle générale.

En règle générale, oui, même si c’est dernier temps, il préférait se faire discret. Il marqua une pause, laissant courir son regard vers la fenêtre voisine puis se remit à dévisager l’autre étudiante.

- Quelle maison ?


Dernière édition par Elias Jensen le Jeu 3 Mar - 22:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le mieux à faire ? Passer votre chemin.   Le mieux à faire ? Passer votre chemin. EmptyJeu 3 Mar - 22:24

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Dernière édition par Amalia De Lenn le Jeu 5 Juil - 20:18, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le mieux à faire ? Passer votre chemin.   Le mieux à faire ? Passer votre chemin. EmptyDim 6 Mar - 2:33

Bon, peut-être… je dis bien peut-être, que dire son nom pour une première rencontre n’était pas le plus approprié, cette fois-ci. Normalement, c’était totalement le contraire. Chez bien des étudiantes, Elias Jensen, ça rappelait les Cinq Plumes, ça faisait cool, c’était plutôt flatteur. Mais là, ce n’était absolument pas le plus adéquat. Il le comprit bien vite, comme glissant de ses lèvres, l’étudiante en face de lui répéta son nom avant de s’arrêter brusquement, une moue gênée. C’est bon, il n’avait pas besoin qu’on lui fasse un dessin. Nouvelle, certes, mais elle aussi avait certainement assisté, ou entendu parler de ce qui s’était passé quelques jours plus tôt. Bien, c’était pire que tout, il était totalement catalogué… Pour autant, devait-il taire son nom ? Non, il ne pouvait l’imaginer. Il en était assez fier de ce nom et des emmerdes qu’il trimballait. Famille de sang-pur bourgeoise foireuse, les Jensen, jusqu’à ce que son père, cracmol, décide de se marier à une moldue. De quoi faire déchanter toute la lignée avec une même personne qui cumulait « deux tares » aux yeux de ces gens-là. Ces gens dont Elias avait vraiment du mal à s’imaginer une seule goutte de sang en commun. Son père n’avait jamais eu un rôle facile. Etre cracmol n’était pas simple. Se marier à une moldue, envers et contre tout, dans une lignée prétendument pure, ce n’est pas simple. Se faire larguer ensuite, par cette même moldue… encore moins. Mais cela ne changeait rien au résultat. Elias portait fièrement son nom, celui de son père, brave parmi les braves, ayant combattu de front sa condition de cracmol et sa famille. A côté, qu’est-ce qu’une embrouille d’université ?

Pour autant, il avait bien remarqué l’attitude de la jeune étudiante à partir du moment où il s’était présenté. Il avait bien compris qu’elle avait déjà entendu parler de lui et peut-être même qu’elle avait déjà du tirer des conclusions. En réponse à cela, il soupira et posa un regard blasé sur son interlocutrice.

- C’est bon, laisse tomber.

Oui, il n’avait pas envie qu’une énième personne vienne lui tirer les vers du nez ou le railler en prenant des grands airs, sans rien savoir de la réalité. C’est qu’avec cette histoire, il avait également perdu une grande partie de l’influence qu’il pouvait avoir, au sein de l’université. Il lui faudrait du temps avant de retrouver sa crédibilité d’antan… Mais entre nous, qu’une nouvelle qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Eve affiche un tel air à la simple mention de son nom, cela avait de quoi irriter. Il eut un geste de la main, comme pour clore la conversation et faire comprendre que finalement son bouquin serait toujours plus intéressant, mais la jeune fille reprit alors la parole, s’empressant de s’excuser. Il la fixa un instant. Elle n’avait pas l’air spécialement ironique, mais en matière d’excuse, sa formulation était certainement à revoir.

- Si même les nouvelles viennent me faire la morale…

C’est bon, il avait touché le fond là. Mais la jeune fille s’était déjà rattrapée en enchainant rapidement. Finalement, elle n’avait vraiment pas l’air de vouloir le railler d’une manière ou d’une autre, elle semblait juste dire à haute voix ce qu’elle pensait, et il l’écouta se présenter. Elle avait dit s’appeler Amelia De Lenn, ce nom ne lui disait rien. Le fait qu’elle soit en première année de symbolisme à Cinnacrow, pouvait surement l’expliquer. Mais là encore, sa formulation était surprenante. De quoi avait-elle eu peur ? Oubliant un instant les premiers propos de l’étudiante, il la questionna :

- Peur de quoi ? Les Taraudeuses sont de simples cartes… Comment pouvais-tu t’y attendre ?

Il n’eut toutefois pas sa réponse de suite. La première chose qui lui vint à l’esprit, c’était qu’elle avait peut être des connaissances dans l’université, voire même de la famille ? Pour autant, il ne voyait pas en quoi cela pouvait influer sur un simple choix de carte. A moins qu’une voyante lui ait déjà prédis sa maison ? Hum… il ne croyait pas vraiment à ces trucs-là, mais s’il y avait une filière de symbolisme, c’est que ça devait avoir son importance. Il n’avait jamais été très fort là-dedans. Trop terre à terre surement.

Il sentit une nouvelle fois un regard curieux. Cette étudiante avait vraiment l’air de le détailler comme s’il était une bête de foire. Il pouvait faire au mieux pour être sympa, mais il y avait quand même des limites. Qu’est-ce qu’elle lui voulait, concrètement ? Ce n’était pas parce qu’il s’appelait Elias Jensen et qu’il avait merdé, une fois plus que toutes les autres, que le monde devait s’arrêter de tourner. Pourquoi se basait-elle sur des on dits et des bruits de couloir plutôt que de chercher à se faire une idée par elle-même, étant donné qu’il était juste en face d’elle ? C’était trop demander à ce qu’on dépasse ces évènements ? Surtout venant d’une nouvelle… c’était lassant et même particulièrement irritant. Elle le regardait et en même temps semblait ailleurs. A quoi pouvait-elle bien penser… ? Il le sut bien vite car elle reprit la parole et les propos qu’elle prononça le scotchèrent net. Elle parla naturellement, avec ses formulations toujours trop… trop osées peut-être ? Comme si elle ne pouvait s’empêcher de dire tout ce qu’elle avait à dire, faisant fi de ce que cela pouvait provoquer chez celui qui lui faisait face. Il laissa planer un silence avant d’essayer d’assimiler tout ce qu’elle avait dit. Pour autant, même si la suite n’était guère flatteuse pour lui, c’était principalement le début de la phrase qui l’intriguait.

- … La Mélite que tu connais ? Si tu es nouvelle, je ne comprends pas. Quel lien as-tu avec D’Orcy ? Et comment peux-tu savoir ce qui se passe dans sa tête ?

Il essayait de se retenir mais c’était justement tous les discours de ce genre qui l’agaçaient. C’était quoi ces gens qui prétendaient tous savoir ce qui devait être normal pour lui ou pour Mélite D’Orcy ? Ils n’étaient pas figés dans un moule qu’on essayait de leur imposer. Chaque être est malléable, rien n’est fixe. S’il voulait discuter avec Mélite D’Orcy, pourquoi ne le pouvait-il pas ? Si Mélite D’Orcy voulait lui accorder plus d’attention qu’elle ne le faisait avec les autres ou que sa lignée le lui recommandait, pourquoi ne le pouvait-elle pas ? C’était quoi ces gens qui jugeaient sans savoir, sur des soi-disant critères préétablis ?

- … Il faut croire que tu ne la connais pas si bien que ça. Et oui, tu me vexes. Tu ne me connais pas. Je ne te connais pas. Tu ne sais rien de toute cette histoire et ça y’est, à peine arrivée tu te fies à des conneries… ?! C’est ça le problème, personne ne sait rien, mais tout le monde juge. Moi, je ne te juge pas, alors fais de même, si c’est pas trop demander.

On était loin de la demande, pourtant. Sa voix s’était faite ferme et il avait haussé le ton. Il savait qu’il était à fleur de peau ces temps-ci et que si l’on commençait à le chercher, il risquait de réagir au quart de tour. Mais il devait se contenir, cette étudiante ne lui avait rien fait, et même, mieux que tous les autres, elle avait nuancé ses phrases. Il n’en avait entendu que ce qu’il avait voulu, mais elle ne l’avait pas vraiment jugé, en réalité. Elle avait juste dit qu’elle ne comprenait pas. Mais si elle voulait comprendre, elle risquait d’avoir du mal…
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MessageSujet: Re: Le mieux à faire ? Passer votre chemin.   Le mieux à faire ? Passer votre chemin. EmptyLun 7 Mar - 22:32

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Dernière édition par Amalia De Lenn le Jeu 5 Juil - 20:18, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le mieux à faire ? Passer votre chemin.   Le mieux à faire ? Passer votre chemin. EmptyMar 19 Avr - 18:35

[Vraiment désolé pour le retard, période assez chargée en ce moment mais progressivement là ça devrait aller mieux ^^]

Il était énervé et intrigué, et ne réalisait même pas qu’il en avait déjà trop dit dans les quelques paroles qui s’étaient échappées de sa bouche et concernaient Mélite d’Orcy. Il devenait vantard. Comment pouvait-il prétendre et laisser entendre qu’il connaissait la Cinnacrow ? Certes, il la connaissait surement plus que 90% de l’université, mais les mots qu’ils s’étaient échangés lors de leurs rares échanges n’avaient rien de sympathiques, et s’il en était venu à savoir certaine chose sur la vie et le tempérament de l’aristocrate française, c’était toujours dans leurs rixes interminables, en la poussant à bout, en mettant à mal ses convictions, en cherchant inlassablement à comprendre des choses qu’elle pensait à jamais acquises. Il la bousculait dans ses principes, il mettait à mal son éducation, pour autant, dire d’une telle manière qu’il la connaissait était surement aller trop loin. Il connaissait certains aspects de son caractère, certaines facettes de sa personnalité dont une, spécifiquement, qu’elle aurait souhaité tenir cachée. Il la maltraitait, d’une certaine manière. Pour autant, pouvait-il prétendre être proche d’elle ? Non. Certainement pas.

Mais il ne réalisait pas tout cela. Il était incapable de réellement donner un mot à la relation étrange qui le liait à la Cinnacrow. Il était même incapable de comprendre ce lien. Et pour autant, il était sceptique. Qui était cette nouvelle ? Elle se disait De Lenn, soit, mais qui était-elle, en dehors de ce simple nom qui honnêtement, ne lui disait rien ? Et le fait qu’elle prétende connaître Mélite l’irritait presque. Lui qui cherchait tant à la connaitre, à la comprendre, savoir que quelqu’un pouvait prétendre mieux y parvenir que lui l’énervait. Cela pouvait expliquer sa réaction vis-à-vis d’Eloy. Cela pouvait expliquer aussi le fait qu’il se mettait désormais sur la défensive vis-à-vis de cette étudiante venue de nulle part. L’espace d’un instant, il aurait cru que le ton froid et agressif qu’il avait employé ferait taire la jeune fille, voire la ferait partir, la tête basse, consciente d’être allée trop loin. Mais paradoxalement, il ne voulait pas qu’elle parte, même s’il ne le montrait certainement pas de la meilleure des manières.

En évoquant Mélite, elle l’avait intrigué. Elle avait appuyé sur ce point sensible qui le mettait en alerte, ce sujet qui lui faisait faire des conneries et expliquait le fait qu’il se retrouvait désormais dans cette situation délicate. Oui, plus ça allait, plus il réalisait combien cette obsession pour cette Cinnacrow glaciale qui ne cessait de le rabaisser, ne taisant jamais à quel point il n’était pas de son monde, il réalisait, disais-je, combien cette obsession était inquiétante. Et en même temps, il ne pouvait s’en empêchait. Elle avait parlé de Mélite, et de suite une lueur s’était allumée dans son regard bleuté. Il essayait de sonder l’étudiante en face de lui, il voulait savoir ce qu’elle savait, ce qu’elle était pour l’autre étudiante et apprendre autant qu’il le pourrait d’elle. Mais pour cela, il devrait faire attention. Il ne pouvait se permettre de faire éclater un nouveau scandale ni même ne trop en dire. Il devait comprendre sans réellement se livrer... et cela risquerait d’être difficile. Amalia, telle qu’elle s’était nommée, n’avait clairement rien d’une sotte.

Dans un premier temps, il fallait qu’il se calme. Mais impulsif tel qu’il l’était, voilà qui ne serait pas une mince affaire. La jeune fille ne l’aidait d’ailleurs pas, avec ses propos toujours francs et percutants. Il devrait s’y faire. La laissant parler, il l’écouta. Elle disait des choses vraies, comme si elle avait un regard presqu’extérieur à tout cela - même s’il s’avérait que ce n’était pas totalement le cas. Il ne pouvait qu’acquiescer d’un léger mouvement de tête, son regard ne lâchant pas les pupilles noisettes légèrement vertes de son interlocutrice. Où voulait-elle en venir ? Il ne pouvait réprimer un petit rictus, il avait presque l’impression qu’elle le prenait pour un imbécile... Plissant les yeux mais s’abstenant de parler, il la laissa poursuivre. Elle semblait presque le défier du regard, il ne se laisserait nullement démonter. Enfin, elle se mit à évoquer l’aspect de la conversation qui intéressait le plus le Plume. Depuis huit ans disait-elle. Huit ans. Cela signifiait qu’elle côtoyait Mélite depuis une dizaine d’années. Une éternité, quasiment. Dans son esprit, Elias s’imaginait très mal Mélite enfant. Elle avait un air toujours extrêmement sérieux, des regards implacables, comme si rien ne pouvait jamais l’atteindre. Avait-elle déjà été enfant ? Avait-elle déjà été insouciante ? Avait-elle déjà eu des rêves ? C’était sans doute absurde, c’est la juger, également, mais il n’y croyait guère. Là encore on avait du la brider. L’empêcher de rêver, l’empêcher d’avoir des envies, l’empêcher de s’amuser. Pour notre danois, le manoir d’Orcy était semblable à une cage aux grands barreaux noirs et la famille de la Cinnacrow des bourreaux encapuchonnés. Des clichés, encore et toujours, mais rien de ce qu’il avait pu apprendre sur la famille d’Orcy ne le détrompait sur cette idée.

- Et répondre par des phrases, tu sais faire ?

Son irritation ne faiblissait pas. Elle avait eu la chance de la côtoyer toute jeune, et pour autant elle semblait « normale ». Pourquoi n’avait-elle pas fait ce qu’il essayait de faire depuis un an qu’il la connaissait ? Pourquoi enfant n’avait elle pas cherché à lui ouvrir les yeux vers la liberté et la beauté du monde ? Pourquoi elle qui semblait simple et qui discutait aisément n’avait pas essayé de répandre ses traits de caractère chez Mélite ? Quelles pensées faciles... c’était cependant celles qui lui venaient à l’esprit. En viendrait-il presqu’à reprocher à cette inconnue la vie que menait la Cinnacrow ? Presque, inconsciemment. D’autant que ce qu’elle disait n’était pas clair... Mélite était légèrement plus vieille qu’elle, c’était vrai et un léger sourire se dessina sur les lèvres d’Elias alors qu’il imprimait ce qu’Amalia venait de dire. Mélite qui lui tirait les cheveux ? Étonnement, il l’aurait presque vue naitre une baguette à la main... Des réflexions confuses venaient à l’esprit du Plume alors qu’il essayait d’assimiler les nouveaux éléments apportés par l’étudiante. Dans ses propos, même s’il ne saisissait pas tout, il ressentait un véritable intérêt pour Mélite. Une attention, tout du moins. Se trompait-il ?

Non. La suite des propos d’Amalia le conforta sur ce point. Elle ne mentait pas quand elle disait la connaitre. Elle ne mentait pas non plus quand elle expliquait ne pas être là pour juger. Du moins l’espérait-il.

« Quelqu’un comme toi ». Elle ne jugeait pas. Il essayait de s’en convaincre mais cette expression était difficile à avaler, guillemets ou non. Un sourcil levé, il croisa négligemment les bras, se balançant légèrement sur sa chaise, essayant de prendre une attitude nonchalante dissimulant l’échauffement de son esprit.

- Quelqu’un comme moi ? Elle parle bien à d’autres. Elle parle à D’Ollenburg, elle parle à Blake, pourquoi pas à moi ?

Mais ce qu’elle déclara ensuite le lui en appris un peu plus. Même s’il le savait en réalité... Il était aux antipodes de Mélite d’Orcy, disait-elle. Aux antipodes de ses valeurs. C’était vrai, il ne pouvait le nier. Mais était-ce un drame ? Depuis quand des personnes de rangs différents ne pouvaient pas se côtoyer ? Ou même discuter ? On avait largement dépassé l’époque des Roméo et Juliette moldus, non ? Le Moyen-âge était passé, pourquoi est-ce que les vieilles familles aristocratiques ne le comprenaient-elles pas ? Pourquoi refusaient-elles de se tourner vers l’avenir ? A s’enfermer entre elles, elles finiraient par crever dans leur consanguinité ! N’ouvriraient-elles donc jamais les yeux ?

A cette pensée, un soupir naquis sur les lèvres du Plumentine, tandis qu’il réalisait la fin de la phrase d’Amalia. Peut-être n’étaient-ils pas si différents ? Parfois, il l’aurait bien aimé... et en même temps, il savait que c’était justement cette différence qui l’intriguait chez l’héritière d’Orcy. D’une certaine manière, elle faisait office de spécimen d’observation. A travers elle il appréhendait la multitude de sang-purs nobles qui s’entêtaient dans des principes d’un autre temps. Pour autant, outre cela, c’était la jeune fille aux cheveux détachés qui pleurait dans la Salle à Revers, celle qui s’effondrait en proie à un malaise dans le Phare à Hiboux qui le fascinait. C’était celle-là qu’il voulait retrouver... mais c’était la reine des glaces qu’il affrontait, encore et encore. Ils étaient totalement différents, c’était une réalité, mais c’était également les façons qu’ils avaient de persister dans ces différences qui les rapprochaient, inconsciemment. C’était leur fierté et leur orgueil, leur envie d’avoir toujours le dernier mot qui les avait fait se confronter et s’opposer sans cesse.

Mais tout cela personne ne pouvait le comprendre. Pas même celle qui prétendait être la cousine de d’Orcy... Quoi ? Sa cousine ? L’espace de quelques secondes Elias ouvrit grand les yeux. Sa cousine ? A la rigueur il s’était imaginé une « amie » d’enfance, des voisins ou une connaissance de la famille. Mais non, une cousine. Effectivement, elle était mieux placée que lui pour prétendre connaitre Mélite. Il devait bien l’admettre, à côté il n’était rien. Sa vantardise le poussait à espérer être quelque chose, ne serait-ce qu’infime pour la Cinnacrow, mais sur ce point il devait rêver éveillé.

- ... Je comprends mieux. Limite j’aurais cru que toute la famille d’Orcy était constituée de clones de Mélite. Je me trompe, visiblement. Tu es plus... accessible qu’elle. Plus bavarde, aussi.

Il fallait admettre qu’une fois lancée, cette Amalia s’appliquait à partager clairement ses avis et à répondre aux questions. Au moins, cela lui donnait l’occasion d’avoir une vraie conversation avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas et qui ne le connaissait pas non plus. Pas réellement en tout cas. C’était pas mal en fait, cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Les quelques premières années qui venaient vers lui étaient généralement des groupies qui rougissaient, gloussaient et offraient des spectacles pathétiques. Là c’était différent. Il le sentait. Cette fille était venue le voir pour comprendre, le comprendre. C’était un point positif. En la qualifiant de bavarde, il avait dit cela sur un ton léger, même s’il le pensait quelque peu. Maintenant que les bases étaient posées, maintenant qu’il savait concrètement à qui il avait à faire, peut-être qu’ils pourraient reprendre la discussion à zéro.

- Sa cousine, donc... Je saisis mieux pour Cinnacrow, c’est vrai. Honnêtement, en venant ici, je n’avais aucun a priori sur les maisons de S.W.Y.N, je me dis parfois que Dorelly aurait pu me convenir, mais je me sens à ma place chez les Plumentine, ce n’est pas un souci. Et ne compte pas sur moi pour véhiculer des clichés sur les Cinnacrow. Je connais des personnes de toutes sortes dans cette maison, je n’ai rien contre elle. Y être ne m’aurait pas dérangé.

Fervent défenseur de la liberté d’expression et de l’égalité entre tous, Elias serait le dernier à railler les gens au sujet de leur maison, même s’il ne manquait jamais de faire quelques réflexions sur le ton de la plaisanterie au sujet des maisons du corbeau ou de la méduse. La répartition des étudiants en maisons était toujours propice à ce genre de rivalités motivantes et amusantes, il ne s’en priverait pas d’en user.

Il marqua une pause, et la détailla encore plus précisément. Il avait du mal à se dire que cette étudiante était une parente de Mélite. Elle n’était absolument pas pareille... heureusement, entre nous. Mais tout de même, différentes questions arrivaient dans son esprit, et il se décida de les poser.

- Tu es de la famille de Mélite... Es-tu toi aussi du genre à vivre tel que d’autres l’ont décidé pour toi ? Accepterais-tu toi aussi un mariage arrangé juste pour satisfaire la belle image du blason familial ?

D’autres interrogations encore, nombreuses et multiples...

- ... Penses-tu... Mélite serait-elle capable d... de... pleurer, selon toi ?

Ce n’était pas le mot qu’il voulait dire, réellement. Mais il sentait qu’il n’avait pas à dire l’autre et se retint. Achevant sa question ainsi. Il en connaissait la réponse, mais sur ce point justement, il voulait connaitre l’avis de la cousine.


Dernière édition par Elias Jensen le Jeu 9 Fév - 18:23, édité 2 fois
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