S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]

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Ennis B. Lufkins
A.C.A.I.I
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Ennis B. Lufkins



 
▌Né(e) le: 4 juillet
▌Pays d'origine: Cloghore, Irlande
▌Statut: 3ème année

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MessageSujet: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyVen 9 Déc - 2:31

La nuit avait été des plus glaciales. Ce matin-là, on devinait sans questionnement que leur belle Irlande avait laissé s'échapper quelques degrés au cours des derniers jours. La pelouse de l'université était complètement givrée, les rives des lacs se cristallisaient, même le ciel semblait froid, perdant tout de son aspect réconfortant. Lorsque les élèves se promenaient, les plus sage se munissaient d'un manteau, d'un foulard et de moufles, même d'un bonnet de laine!

Pourtant, une jeune femme était couchée en position foetal, sur le sol froid de pierre d'un petit abri. Grelottant à s'en casser les dents, Ennis ouvrit péniblement un oeil, repliant ses bras contre elle, serrant la mâchoire pour tenter d'arrêter ses claquements de dents. Laissant sortir un soupire d'exténuation, la Dorelly tenta de se relever, mais se ravisa bien rapidement. Tous les muscles de son corps hurlaient de les laisser finalement se reposer après cette nuit des plus éprouvantes. Malgré tout, la jeune femme ne pouvait rester sur place, au beau milieu de cette petite salle, nue comme un verre à grelotter à en tomber malade.

Faisant donc fi des douleurs que lui arrachaient chaques petits mouvement, elle se leva difficilement et regarda l'étendue des dégâts de la salle, qui s'avérait en fait, pratiquement dans le même état qu'elle l'avait retrouvé la veille. Tout en se frottant les bras pour tenter de se réchauffer, Ennis, l'esprit embrumé, pris quand même note pour elle-même qu'équiper cette pièce d'un petit chauffage ou d'une couverture serait... une idée intéressante.

L'esprit complètement dans les vapes, la jeune femme décida de se fier aux merveilleux automatismes que son cerveau envoyait à son corps et les yeux pratiquement clos, elle empoigna la pile de vêtements qui juchaient le sol, dans l'espoir d'enfiler quelques couches supplémentaires l'aider à reprendre une température corporelle normal. Pourtant, alors qu'elle s'apprêtait à enfiler ce qui aurait dû être les manches de son chandail de laine, le bras d'Ennis n'y trouva que du vide. Ne se laissant pas décourager, elle retenta l'expérience une deuxième fois pour une fois de plus, laisser tomber son bras sur le côté de son corps... toujours nu. Visiblement, quelque chose clochait.

Elle consentit finalement à ouvrir ses yeux, secs, péniblement, pour comprendre un peu mieux la situation, mais ce qu'elle y vit la décomposa. À ses pieds, une tonne de bouts de chiffons couvraient le sol. Morceaux de tissus que la jeune femme n'eut aucune difficulté à identifier comme étant son chandail... sa veste et le reste de ses vêtements.

Ennis soupira une fois de plus, en laissant mollement tomber ses bras le long de son corps. Cette journée allait définitivement être longue... très longue, car, en plus d'être dépourvu de vêtement, la jeune femme avait jugé plus prudent de laisser sa baguette magique dans son dortoir, loin des canines et de la mâchoire d'acier du loup. À peine plus réveiller et revigorer qu'elle ne l'était, Ennis n'avait qu'une envi; ce gifler. (Enfin si elle n'avait pas déjà autant mal) Personne ne savait où elle était. La petite cabane dans laquelle elle se trouvait, situé entre quelque chêne, était muni d'un sortilège de repousse-moldus, de camouflage, et d'insonorisation. Elle allait devoir, attendre dans la fraîcheur de la journée... puis de la soirée, que le soleil se couche pour qu'elle puisse, le plus subtilement possible quitter sa cachette... nue comme un verre, pour retourner à son dortoir... toujours bondé de gens.

Bien sûr... elle avait plus ou moins dit où elle se situait à Ian. Elle s'était fait violence pour lui dire en fait, car elle ne voulait surtout pas le déranger avec ses petits problèmes de fourrure. Son sens logique lui avait pourtant rappelé que, maintenant que quelqu'un d'attentionné, qui plus est, était au courant de sa situation, il pouvait être sage de l'informer de certaines informations pouvant être utiles. Elle lui avait donc révélé la présence de sa petite cabane en pierre, entre quelques chênes, à l'est de l'Université... mais elle n'avait pas jugé préférable de lui donner d'autres informations. Après tout elle s'était toujours débrouillé seule... Elle lui avait donc répété de ne pas s'inquièter et lui avait expressement demandé de ne pas venir la rejoindre... au cas ou cette étrange envie lui aurait prit.


«Quand même... ma vieille, t'es pas très avancé maintenant» s'était-elle murmuré pour elle-même, la voix cassée. Soupirant une fois de plus, Ennis assembla, sans se départir de quelque grimace de douleur, ses lambeaux de vêtements pour former un petit tas. Elle s'appuya contre le mur et s'y laissa glisser, râpant son dos contre la pierre froide. La Dorelly replia ses jambes vers elle, appuyant sa tête contre ses genoux, pour finalement enrouler ses bras autour de ses jambes.

Son corps se mit à tressauter légèrement au rythme de son rire de découragement. Si elle ne mourrait pas d'une transformation, cette journée, les fesses au froid, allait très certainement l'achever... quelle ironie... Ennis Belby Lufkins, morte nue comme un verre en plein milieu d'une forêt... découvert dans une centaine d'année.

Elle se serait bien dit de ne pas tout dramatisé... mais elle n'en avait aucune envi en fait et elle trouvait très logique son maugréage contre sa vie qui semblait, sincèrement ce foutre de ça gueule!

Épuisée, blessée et découragée, la lycanthrope ferma les yeux, espérant sombrer pour l'éternité dans un sommeil réparateur.... où il ferait chaud... Merlin.


Dernière édition par Ennis B. Lufkins le Lun 5 Mar - 22:51, édité 1 fois
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Ian Bale
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Ian Bale



 
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyDim 18 Déc - 3:16


« Ffycin gwaedlyd uffern… »

Quelles étaient ses indications, déjà? Celles qu’il lui avait fallu presque lui tirer du nez tant Ennis ne voulait pas l’embêter avec ça? Dans la forêt, à l’est de l’Université, entre quelques chênes. Elle avait même ajouté qu’il lui faudrait marcher environ un kilomètre et demi pour atteindre l’endroit. Les sourcils froncés, le Gallois regardait autour de lui; que des putains de chênes. Des centaines de putains de chênes. Le jeune homme soupira en arrêtant de marcher, le bruit de ses pas contre le sol couvert de brindilles et de feuilles givrés s’éteignant alors qu’un nuage de fumée clair s’échappait d’entre ses lèvres entrouvertes; il faisait froid, autour de zéro degrés, c’était certain. Et l’envie de remplacer cette fumée par l’une plus foncée était tentante. Il commençait à stresser et une cigarette n’aurait pas été de trop. Mais d’un autre côté, il était beaucoup trop inquiet pour Ennis, il n’arriverait pas à apprécier sa dose de nicotine matinale. Enfin, matinale… Il n’avait presque pas dormi. La pleine lune l’en avait empêché. Son esprit déjà achalandé avait été occupé par son amie Irlandaise. Que faisait-elle? Comment se sentait-elle? S’était-elle mise en danger? C’était donc tout naturellement qu’il s’était levé vers cinq heures, après avoir dormi deux heures, qu’il avait enfilé des vêtements au hasard – un t-shirt gris à manches longues, des jeans foncés, ses bottes, son manteau et son écharpe – qu’il avait enroulé une couverture au fond de son sac et qu’il avait fait son chemin jusqu’à la forêt.

Il avait toujours su qu’Ennis cachait quelque chose, depuis qu’il l’avait rencontrée la première fois. Une maladie, une malédiction, un secret dont elle avait honte. Et autant une bonne part de curiosité avait mené le ténébreux à vouloir en apprendre plus, c’était surtout parce qu’il se souciait d’elle qu’il avait insisté pour lui faire comprendre qu’il serait là pour elle. Il l’avait bien vu, ce soir-là, qu’elle avait envie de partager son secret avec quelqu’un, et il s’était proposé sans insister, en lui disant que lorsqu’elle serait prête, il allait être là pour l’entendre et la supporter. Et elle lui avait dit, il y avait environ un mois, la veille d’une pleine lune… Ça avait été tellement difficile pour lui de rester là à attendre en étant conscient de ce qui se passait. Mais il avait promis à Ennis de rester sage cette fois, de ne pas s’en faire. Bon, après coup, il avait presque fallu la forcer pour qu’elle lui dise en quoi il pouvait l’aider, mais au moins elle avait cédé. Juste passer rapidement à la petite cabine, voir si tout allait bien. Cependant, lui s’était préparé pour une longue visite. Il avait mis dans son sac la veille quelques bandages enchantés, un baume anti-ecchymoses et un paquet de viande séchée. Ça ne comblerait pas tout à fait son appétit animal mais au moins ça lui ferait des protéines intéressantes en attendant de pouvoir manger un steak saignant. Il était déterminé au meilleur de ses capacités, qu’elle le veuille ou non.

Ne restait plus qu’à la trouver. Le jeune homme sorti sa baguette de peuplier de son étui et, après avoir soupiré d’exaspération, se mit à lancer des « Revelio » et des « Finite » au hasard, ici et là, entre les troncs des chênes. Il n’était pas tout à fait certain de la nature des sorts de protection utilisés par Ennis pour dissimuler la cabane, ainsi il couvrait toutes les options. Premier essai, échoué. Deuxième essai, pareil. Cela pouvait être vachement long. Ce n’est qu’à la huitième série d’essais qu’il vit son Revelio se refleter sur une surface visiblement magique, comme si on avait donné un coup sur une vitre. L’étudiant sourit; cela devait être ça. Sans attendre plus longtemps, il lança un Finite et vit l’écran de protection tomber devant ses yeux. Une petite cabane de pierres grises et blanches, sans fenêtre, avec une très rudimentaire porte de bois et un toit de métal fin. Ian fit quelques pas et ouvrit la porte, s’attendant au pire.

Et c’est presque cela qu’il trouva. Ennis était là, étendue sur le sol de bois, complètement nue, à la merci du froid mordant de l’hiver qui approchait. Il voyait ses lèvres bleutées, sa peau parsemée de coupures et de bleus. Elle était dans un piètre état, la pauvre. Sans se faire prier et avant même qu’elle n’ouvre les yeux, le Gallois déposa son sac sur le sol et en sorti hâtivement l’épaisse couverture de laine qu’il avait soigneusement choisie pour ses propriétés magiques auto-chauffantes. Il devait s’assurer de son confort avant de commencer à la soigner. Sans aucune pudeur, tout simplement parce que la gêne n’avait pas sa place en ce moment, le jeune homme s’approcha d’Ennis et posa la couverture sur son corps, venant même la tirer un peu sous son corps tremblotant pour qu’elle ne soit pas en contact direct avec le froid du bois. Il a recouvrit entièrement, du cou aux pieds puis s’accroupit à ses côtés et commença à la frictionner doucement à travers la laine épaisse; ses épaules, son dos, ses cuisses, pour permettre à son sang de circuler plus librement dans son corps.


« Et tu me disais de ne pas m’inquiéter… », souffla-t-il sur un ton de réprimande, teinté de soulagement.

Sans cesser de passer ses mains sur elle, Ian leva les yeux vers son visage, remarquant agréablement qu’un peu de vie lui revenait aux joues. Il éleva l’une de ses mains et la posa contre son front puis la pommette de sa joue; elle était encore beaucoup trop froide. Il reprit sa baguette et, d’un sort informulé, fit naître une flamme bleue dans une bulle de verre qui se promenait dans la cabane, la réchauffant de sa chaleur apaisante. Heureusement qu’il l’avait trouvée…

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Ennis B. Lufkins
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Ennis B. Lufkins



 
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyLun 19 Déc - 15:51

Le froid, perfide et cruel, s’immisçait en elle. Sa tête était lourde, son corps lui, ne répondait plus. À cette instant, dans sa somnolence, Ennis n'aurait su dire si elle possédait toujours ses jambes, ou ses bras. Elle n'aurait même pas été étonnée en fait qu'on lui apprenne que sa tête ainsi que tous les membres de son corps avaient simplement cassés... qu'ils gisaient près d'elle tout bonnement et qu'elle n'était rendu qu'un pauvre tronc sans vie.

Bien sur, pour faire disparaître cette illusion, Ennis tenta de bouger légèrement ce qui la ramenant à la dure réalité : Elle avait toujours tous ses membres, mais ce n'était sincèrement qu'une question de temps avant que l'ont doivent les lui amputer.

La Dorelly grimaça, son corps, malgré son engourdissement constant, la faisait souffrir le martyr, et le froid venait percer ça peau, comme si une tonne d'aiguilles pénétraient son épiderme de partout, en même temps. Ses yeux lui brûlant, sa bouche sec et pâteuse tenta tant bien que mal d'appeler à l'aide, mais aucun son n'en sortie.

Elle tenta de regarder autours d'elle. Pourtant lorsqu'elle ouvrit les paupières, ses pupilles dorées ne perçurent rien... rien d'autre que l'obscure noirceur inquiétante...tout restait flou, tout était noir. L'angoisse la gagna, cette boule oppressante venant l'empêcher de respirer, son cœur en réponse se mit à battre énergiquement, comme pour pousser un dernier battement. Les oreilles d'Ennis ne percevait plus rien, seul les bruits du battement de son cœur arrivait à atteindre son cerveau puis... lentement, elle perdit conscience.

***

On la bougeait... Quelqu'un la bougeait... Quelque chose de chaud vint s'écraser doucement sur elle, la faisant légèrement grimacer. Des mains l'enveloppaient, puis la frottaient vigoureusement. Elle avait envi de hurler, son corps tout entier commençait à être parcouru de spasme. Les mains la réchauffait... mais son corps avait envi de les repousser, il lui faisait mal. Ses muscles étaient tendus, autant que faire ce peu, sa mâchoire douloureuse était crispé, chaque ecchymose, chaque coupure, chaque muscle se faisait sentir sous les mains de son sauveur, et elle aurait préféré, malheureusement, les ignorer encore un peu. Être consciente de l'étendu des dégâts qui recouvrait son corps la réveilla un peu.

Sa tête tenta de faire résonner son corps, on venait la sauver. Il fallait montrer signe de vie.

Mais si ce n'était que son imagination? Si en fait, personne ne venait l'aider et qu'elle était tout simplement en train de glisser vers la mort... Si-


« Et tu me disais de ne pas m’inquiéter… »

La réaction d'Ennis fut immédiate, avant même que sa tête ait décidé de faire quoi que ce soit son corps lui avait réagit. De son propre maître, il s'était redressé, si subitement qu'elle ne pu s'empêcher de retenir un râle de douleur. Sans qu'elle ne le remarque, la couverture glissa sur son dos vers le sol. Les yeux maintenant grand ouvert, le corps tremblant de partout, Ennis fixait Ian... Ian qui se trouvait devant elle alors... alors qu'elle lui avait expressément dit de ne pas s'en faire, de ne pas s’inquiéter.

L’incompréhension se lisait dans les yeux de la jeune Lycane. Elle fixait Ian, ses yeux injectés de sang. Elle le fixait de ses pupilles ambrées sans ciller, tentant de comprendre ce qu'il lui arrivait encore. Son cerveau devenait certainement fou...

Ennis se mordit légèrement la lèvre, les sourcils froncés, elle grimaça lorsqu'elle tendit le bras vers l'apparition d'Ian... il n'y avait aucun doute, ce devait être une hallucination. Pourtant lorsque sa main, contre toute attente, atteignit réellement la joue d'Ian, les pupilles d'Ennis se dilatèrent de surprise et elle se figea.

Sa main touchait du bout des doigts la peau brûlante d'Ian. Incapable de bouger plus, la dorelly tentait d'assimiler la réelle présence de son ami dans sa petite cabane.

Le mots sortirent avec tant bien que de mal de sa bouche. Sa voix était cassé et rauque. Certainement que si Ian ne s'était pas tenu devant elle, il n'aurait pas pu dire qui lui parlait à cet instant précis :

« bog mór...? P-pou-pourquoi? »

Elle pencha la tête légèrement sur le côté en continuant de fixer Ian... une réaction typiquement animal qu'elle se serait giflé d'avoir si elle en avait eu conscience à ce moment là. Mais la conscience n'y était pas... le grand dorelly lui y était, c'était impossible...

« Qu-qu'est-ce que... t-tu f-fais l-lààà.... »

Il lui était difficile de parler, entre ses claquements de dents et sa gorge en feu, Ennis se demandait si Ian allait tout de même comprendre où elle voulait en venir. Pourtant, sa main restait figée dans les airs, la chaleur que dégageait Ian attirait la main d'Ennis et maintenant qu'elle s'y trouvait, elle ne semblait pas vouloir quitter cette espace.

C'est à se moment la qu'Ennis réalisa quelque chose. Malgré sa fatigue immense, malgré toute sa douleur qui accaparait son cerveau, elle baissa la tête pour se découvrir nue. Nonobstant tout cela, elle qui jamais ne se serait cru capable d'autre chose que de souffrir et d'avoir froid, Ennis fut prit d'une honte sans nom et ramena la couverture soudainement autours d'elle... Honteuse, gênée...plus vulnérable que jamais...



*[bog mór = Grand doux]
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Ian Bale
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyLun 26 Déc - 6:29



« Ennis, attention!... »

Il n’avait pas réfléchit un instant avant de s’exclamer; la réaction de son amie l’avait complétement surpris. Ne l’avait-elle pas entendu entrer? Pourtant, la porte avait grincé comme ça ne se fait plus et le sol craquait à chaque fois qu’il mettait son poids sur l’une des planches de bois. Son entrée avait été tout sauf discrète. Mais il avait clairement vu qu’Ennis n’était pas tout à fait consciente, lorsqu’il était arrivé. Elle était mal en point, exténuée, presque en hypothermie. L’Irlandaise avait commencé à s’éteindre… Heureusement qu’il était arrivé à ce moment-là, que le hasard avait fait en sorte qu’il trouve l’emplacement de la cabane assez rapidement. Sans quoi il aurait été forcé de l’emmener à l’infirmerie ou à l’hôpital et il savait très bien que son amie voulait garder sa condition pour elle-même. Enfin, pour l’instant. Retrouvant son calme à son tour, le choc de la surprise bien vite passé, le Gallois fut rassuré de la voir un peu plus vivante. Elle avait réagi à la douleur de façon tout à fait normale, elle bougeait, elle respirait correctement… Il devrait lui faire plusieurs bandages et la forcer à dormir un peu avant de partir mais il avait l’impression que cela allait bien se passer.

Ce n’est qu’en promenant son regard de haut en bas sur le corps de la demoiselle, examinant attentivement toutes les plaies et les bleus qu’il pouvait voir en tentant de se faire un plan de traitement, qu’il remarqua vraiment sa nudité. Le sentiment d’urgence était passé et, malgré lui, ses yeux s’étaient arrêtés sur sa poitrine meurtrie de quelques ecchymoses et sur ses hanches, où on pouvait voir des lacérations. Mais il ne s’en gêna absolument pas, même si cela faisait des mois qu’il n’avait pas vu le corps nu d’une femme. Ennis, c’était comme sa petite sœur. Et à ce moment-là, sa petite sœur était blessée et avait besoin de son aide. Alors malgré toute la pudeur dont il était capable avec les gens qu’il considérait comme de la famille, il n’en était rien à ce moment-là. La soigner, c’est tout ce qu’il comptait. Ce n’était tout simplement pas important. Et franchement, il ne considérait pas du tout Ennis comme une partenaire potentielle. Puis elle non plus, ne semblait pas se gêner. Enfin, elle n’était pas tout à fait dans un état normal, il voyait encore la fatigue et l’inconscience nager dans son regard. Elle semblait perplexe, réellement étonnée qu’il soit là. Pourtant, il le lui avait bien dit, qu’il allait tout faire pour la trouver après sa nuit mouvementée. Ian tenait toujours ses promesses. La Dorelly l’apprendrait bien vite.

Le ténébreux ne tenta pas de s’éloigner lorsque son amie tendit sa main pâle légèrement tremblante dans sa direction. Il se contenta de sourire doucement, comprenant très bien qu’elle cherchait à se rassurer. Ennis était probablement dans un état où elle ne savait pas tout à fait ce qui était vrai ou fictif. Il s’était informé à propos des manifestations diverses suivant une métamorphose lycane… Tout y était; l’épuisement mental et physique, la confusion, les blessures, les tensions musculaires, la paranoïa. Les doigts glacés de la main de l’Irlandaise vinrent effleurer la peau rude de sa joue pas rasée depuis deux jours. Les yeux ambrés de la belle s’étaient écarquillés de surprise. Comme si elle avait touché à une personne qui devrait être de l’autre côté de l’océan, comme s’il s’était produit un miracle. Mais en fait, il accomplissait seulement son devoir d’ami, de veiller sur elle et de s’assurer qu’elle se porte bien. Pour lui, c’était aussi simple que cela. C’était acquis; lorsqu’il appréciait quelqu’un comme il appréciait Ennis, c’était le genre de chose auxquelles il fallait s’attendre. À peine son amie eut-elle entrouvert les lèvres pour commencer à parler, sa voix se brisa. Les sourcils du Gallois se froncèrent alors qu’il fixait toujours la demoiselle; elle aurait sans doute besoin de sirop apaisant. Dire qu’il n’avait pas pensé à cela. Il s’en voulait, il aurait dû y penser, c’était à prévoir. Mais un fin sourire naquît sur ses lèvres lorsqu’il entendit Ennis s’adresser à lui comme elle avait l’habitude de le faire. Bog mór. Le noiraud était allé chercher de lui-même la signification de ces deux mots et depuis, il trouvait que c’était la façon la plus simple et juste de le décrire. Grand doux. Ça lui collait à la peau. Son sourire s’élargit d’autant plus – un peu malgré lui - lorsque la Dorelly pencha la tête sur le côté d’une manière typiquement canine. Ça lui allait étrangement bien, ces petites façons.


« Je suis ici parce que j’ai besoin de l’être. », répondit-il doucement en élevant sa main pour caresser le dessus de sa tête.

Celle d’Ennis était toujours posée sur sa joue, comme paralysée, maintenue en place par quelque chose de plus que simplement la volonté. Comme si elle avait besoin de ce contact, de cette chaleur humaine et rassurante. Il était heureux de pouvoir lui fournir ce réconfort. Mais ce petit moment de paix fut brisé lorsqu’il remarqua le rouge revenir vivement aux joues de l’Irlandaise. Le jeune homme se mordit la lèvre inférieure, curieux. Mais qu’est-ce qu’il lui prenait? Puis il remarqua la couverture, sa chair tendre rapidement recouverte par la laine grise. Il avait presque oublié.


« Ennis, ne t’en fais pas… Tu n’as pas à être gênée, ce n’est pas comme ça. Je suis ici pour t’aider. »

Ian sourit brièvement à la jeune femme puis agrippa son sac et en sorti un sac de viande séchée. Il l’ouvrit puis tendit le sac plein à la lycane.

« Mange ça, ça te redonnera un peu d’énergie. Je vais… Je vais commencer par soigner ton dos pendant ce temps. Si ça peut te permettre d’être moins gênée, je vais y aller une partie à la fois, pour que tu sois toujours au moins un peu couverte. Mais, sincèrement… » Il marqua une pause, en venant caresser la joue d’Ennis du bout des doigts. « Ne t’en fais pas avec ça, je ne te ferais pas de mal. »

Il conclut d’un sourire avant de se redresser sur ses pieds puis fouilla rapidement dans son sac pour en ressortir quelques bandages déjà enchantés d’un sortilège de guérison rapide ainsi que son baume anti-ecchymoses. Sans se faire prier, il fit quelques pas pour arriver derrière la Dorelly et s’assied en tailleur. D’un mouvement délicat, il dégagea la couverture de son dos pour en dévoiler la peau meurtrie et lacérée. Il examina les blessures d’un coup d’œil; certaines prendraient quelques heures à guérir, ils en auraient pour un bon moment ici. Il ne pourrait certainement pas attendre qu’elle soit complètement remise pour quitter mais au moins, elle serait en état de s’habiller et de se fonctionner sans trop souffrir. Ian ouvrit le pot de baume et vint en recueillir au bout de deux de ses doigts avant de l’appliquer avec précaution sur tous les bleus, évitant habilement les plaies. Une fois cela fait, il prit son rouleau de bandage et en coupa un morceau de ses dents.

« Ça va peut-être brûler un peu… »

Avec la même douceur, le Gallois vint étendre un morceau de bandage sur l’une des plus grosses plaies et le scella d’un sortilège informulé. Il répéta l’opération sur les autres blessures, s’assurant à chaque fois qu’il ne lui faisait pas trop mal.

« Décidément, tu ne fais pas les choses à moitié… », commenta-t-il en un soupir en constatant l’étendue des dégâts.

Il bougea un peu le bassin pour se retrouver à ses côtés, lui faisant toujours face, et sorti son bras droit de la couverture après l’avoir remontée dans son dos. Dans la bulle de verre, le feu dansait toujours, étendant sa chaleur un peu partout. Il espérait que ses efforts seraient suffisants pour la revigorer. Si tout allait bien, au bout de trois heures ils allaient pouvoir sortir de la cabane.

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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyJeu 5 Jan - 22:50

Son cerveau ne semblait pas pressé de vouloir se réactiver normalement et Ennis en était fort aise. Enfin, non elle était absolument horrifiée par la situation qui se présentait en ce moment à elle, mais ses neurones ne semblaient pas vouloir s'activer à faire le moindre liens entre elle. La jeune Dorelly donc consciente qu'elle aurait du rougir, ou bien encore s'exclamer de stupeur et se redresser vivement pour prendre la fuite ne fit rien. Elle regardait avec un mélange d'incompréhension et de stupeur son ami qui se trouvait devant elle.

Étant maintenant certaine que la couverture recouvrait toutes les parties de son anatomie, elle resserra un peu plus sa poigne sur le bout de couverture qu'elle tenait. Elle aurait aimé parler, elle aurait aimé être un peu plus éloquente que les simples petits mots qu'elle avait réussi à prononcer, mais pour le moment rien n'y faisait. La Lycane ne faisait qu'ouvrir et refermer la bouche sans cesse, alors qu'elle regardait s'activer autour d'elle un Ian confient. Il semblait avoir tout préparé, il semblait savoir ce qu'il avait à faire, mais pourtant cela ne réussissait pas à rassurer la pauvre jeune femme. Visiblement, Ian n'avait pas eu la pudeur de la regarder nue... expliquant sans doute la présence ce la couverture sur ses épaules.

Pourtant, au fond d'Ennis, quelque chose continuait de la chicoté, elle savait bien que ce n'était pas le fait qu'elle soit nue, bon, son petit moment de gêne était passablement passé maintenant, malgré qu'elle n'osait toujours pas croiser le regard d'Ian, qui de toute manière ne la regardait pas. Seulement, autre chose grattait le fond de sa pensée, mais vu la lenteur de son cerveau, elle ne réussissait toujours pas à mettre le doigt dessus.

La jeune Lycane se replaça légèrement en grimaçant, certes, l'idée de se couvrir avec la couverture pour cacher sa nudité était excellente, mais sur un point de vue pratique, elle frottait sur chacune de ses blessures, aggravant très certainement le cas de certaine en y laissant quelque fibre.

Levant sa main vers son visage elle soupira. Ian recommença à parler à ce moment là et Ennis fit tout son possible pour appliquer les judicieux conseil que sa mère lui avait inculqués lorsque quelqu'un engageait une conversation avec nous, soit: l'écouter et répondre poliment. Malheureusement, pour Ian surtout, chaque mot qui entrait par les tympans d'Ennis ne semblait vouloir réellement se rendre jusqu'à son cerveau. «stupide cerveau» Ouais...

Ian continuait donc de s'activer autour d'Ennis qui, ne regardait toujours aussi ébahit. Manifestement, malgré toutes les bonnes volontés d'Ian, elle ne comprenait toujours pas sa présence dans sa cabane et lorsqu'il pointa un bout de viande séché sous son nez, la Dorelly ne pu que reculer rapidement la tête en fronçant le nez. Non pas qu'elle n'avait pas faim, loin de là, elle pouvait même entendre son ventre grogner tant il était affamé. Seulement, sa gorge était tellement en feu que la simple idée d'introduire quelque chose dans sa bouche la répugna automatiquement. Pourtant, une seule chose, elle le savait, pourrais l'apaiser, lui faire oublier et la réchauffer sincèrement et rapidement, elle le quémanda :


«Whisky...»

Plus la pièce se réchauffa, plus Ian parla, plus son cerveau commença à s'activer lentement, lui permettant de comprendre enfin ce que son ami lui racontait.

« ... soigner ton dos pendant ce temps. Si ça peut te permettre d'être moins gênée, je vais y aller une partie à la fois, pour que tu sois toujours au moins un peu couverte ...»

Ce fut les premières paroles qu'elle comprit enfin. Merlin soit loué, elle sortit rapidement de sa torpeur alors qu'Ian se plaçait derrière elle pour découvrir son dos meurtrit. Elle assimila complètement ce qui se passa lorsqu'une douleur cuisante se répandit dans son dos. Réaction corporelle typique, Ennis relâcha tout ce qu'elle tenait et se cabra le dos, le plus loin possible des mains d'Ian en grognant férocement. Se dégageant rapidement le bras des mains d'Ian, alors qu'il s'apprêtait à s'y atteler.

Elle se retourna rapidement d'un bloc, ignorant par la même occasion la douleur fulgurante qui lui déchira le dos... elle avait dû empirer l'une de ses blessures, car elle sentit quelque chose de chaud couler tout doucement le long de sa colonne.

Son regard était féroce, ses mains étaient crispées comme prêtes à l'attaque et ses lèvres laissaient à découvert ses dents parfaitement droites d'humaine... sa couverture était une fois de plus tombée et soudainement, comme si elle venait de recevoir une chaudière d'eau glaciale en pleine tête tout son corps se ramollie et elle regarda, désemparé, Ian. Sa tête lui tournait et, au fond d'elle, elle aurait préféré de tout son coeur que Ian ne voit jamais tout ça.

N'osant pas regarder son ami, Ennis enfouit rapidement son visage dans ses mains, ses bras couvrant naturellement sa poitrine. Son corps complètement épuisant décida de lui faire payer ses élans impulsifs et se mit à trembler violemment. Sa main qui recouvrait son visage descendit et alla chercher la couverture, tomber sur ses jambes, pour la remonter contre sa poitrine. Elle soupira bruyamment et releva doucement la tête. En murmurant de sa voix maintenant rauque :


«J..j..j-je suis désolée Ian...»

Elle avait le regard meurtri, elle avait honte, honte de ce qu'elle devenait lorsque la lune se faisait si attractive. Cessant de regarder autour d'elle, son regard se fixa finalement juste derrière la tête d'Ian puis dit, avec difficulté :

«Tu ne devrais pas être ici, Ian. Je t'avais pourtant dit que.. que je ne voulais pas te voir ici.»

Il était trop compréhensif, trop gentil et en ce moment, cela irritait Ennis. Elle avait l'impression qu'elle ne méritait pas tant. Certes, elle n'était pas une mauvaise personne, loin de là, mais si déjà Ennis avait eu une confiance en elle instable, maintenant qu'elle était lycane c'était le comble et l'idée que quelqu'un la voit ainsi l'horripilait au plus haut point.

«... je...je crois que tu devrais partir... m..me laisser me débrouiller»

Elle osa finalement regarder Ian dans les yeux. S'il l'avait écouté, elle n'aurait pas eu à lui dire! Merlin, pourquoi elle devait toujours se retrouver dans ce genre de situation inconfortable? En elle, le loup, ne semblant pas prêt à vouloir dormir avant quelque heure, grogna, rendant un peu plus mal à l'aise Ennis qui replongea son visage dans ses mains. Plus de vêtements, grognant, pleine de sang et de coupure, rejetant la seule personne qui savait son état... franchement, elle était douée.

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Ian Bale
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptySam 7 Jan - 6:43

Au moins il avait eu le temps de lui soigner le dos… Le Gallois sursauta vivement lorsqu’Ennis se redressa étrangement rapidement considérant son état physique mais en réalité, il n’était pas tout à fait surpris. Il s’était attendu à une réaction et pas seulement à cause de la douleur – c’était bien évident que les bandages n’allaient pas lui plaire, encore moins que le baume qui picotait déjà doucement. Le lendemain d’une pleine lune, il était extrêmement risqué de s’aventurer près d’un lycan. L’instinct animal n’est pas loin derrière et il suffit souvent seulement d’une toute petite banalité pour les irriter. Un loup-garou irrité n’est présage d’absolument rien de bon, et même si Ian était bien plus fort que ce que les gens pouvaient penser, il n’avait probablement aucune chance face à une Ennis tout juste sortie de son enveloppe sauvage. Il voyait les muscles saillants de la demoiselle sous les ecchymoses et les blessures, la ligne très définie de ses cuisses et de ses mollets, pour ne nommer qu’eux. En fait, ce qui l’étonnait le plus, c’était qu’elle ne l’avait pas attaqué encore. Par réflexe, il s’était placé, prêt à encaisser les coups qu’elle aurait pu vouloir lui donner; bras croisés, jambes repliées contre son corps. Mais il n’y avait dans ses yeux aucune frayeur. Il était calme, étrangement calme. Il l’était pour eux deux puisqu’à ce moment-là, son amie n’était probablement pas capable de contrôle suffisant pour leur sécurité.

Le noiraud eut tout juste le temps de remarquer quelques gouttes de sang qui tombaient une à une sur le bois rance du sol de la cabane. Elle avait dû rompre l’un des bandages lorsqu’elle s’était redressée, l’une des blessures était particulièrement profonde, c’était sûrement elle qui s’était ouverte. Les sourcils du jeune homme se froncèrent alors qu’il tentait d’élaborer une solution dans sa tête, au cas où elle resterait dans cet état d’alerte pour encore un moment. Le calme revint bien plus rapidement qu’il l’eut imaginé, peut-être même trop rapidement. Levant ses yeux d’azur vers le visage de l’Irlandaise, il remarqua aussitôt son changement de moue; elle était passée de menaçante à être au bord des larmes. Le ténébreux baissa aussitôt ses bras et vint se redresser sur ses genoux pour s’approcher, avec précaution, d’Ennis. Elle avait le visage enfoui dans ses mains, visiblement honteuse. Et Ian ne voulait pas qu’elle aille honte. C’était la dernière chose qu’il voulait, en fait. Il devait être là pour la mettre en confiance, pour qu’elle soit suffisamment à l’aise avec lui qu’elle le laisse entrer dans son petit monde.

Elle parla ensuite, lui disait qu’elle était désolée, qu’elle lui avait dit de ne pas venir. Le jeune homme hocha silencieusement la tête et, alors qu’il réfléchissait à ce qu’il voulait dire, il se tourna à moitié vers la porte d’entrée de la cabane et y pointa sa baguette de peuplier. Quelques mouvements de poignets –distinct d’un accio – puis il reporta son attention sur Ennis. Il s’approcha encore un peu, sans pour autant entrer à nouveau dans sa bulle personnelle, puis la regarda dans les yeux – même si elle résistait.


« Ne sois pas désolée, Ennis. Je comprends… » Le Gallois marqua une pause. « Je sais que tu m’as dit de ne pas venir mais je ne pouvais pas juste te laisser seule… Qu’est-ce que tu aurais fait? Sans vêtement, sans baguette, blessée et fatiguée? Je ne veux même pas imaginer ce qui se serait produit. », dit-il en chassant quelques images dérangeantes de sa tête en la secouant doucement.

Et puis elle continuait de raconter des idioties, en lui disant de la laisser se débrouiller. Pas question. Jamais. Du tout. Pas envisageable. Non mam’zelle! Avant qu’il ne puisse répondre, la porte de la cabane s’ouvrit puis se referma, laissant entrer une bouteille de whisky irlandais, à remplie aux trois-quarts. Elle se déposa dans les mains du Gallois qu’il l’ouvrit presque aussitôt avant de la tendre à son amie, qui l’avait demandée un peu plus tôt; après avoir bu, elle pourrait manger. Il ne répondit pas tout de suite, se déplaçant à nouveau sur ses genoux et revint se placer derrière l’Irlandaise pour voir les dommages de ses mouvements brusques. Comme il l’avait prédit, c’était la plus grosse blessure qui s’était ouvert à nouveau, tous les autres bandages étaient toujours bien en place et le baume pénétrait peu à peu dans sa peau. Le plus habilement et doucement du monde, Ian enleva le bandage fendu de par-dessus la plaie et le jeta un peu plus loin. Après avoir désinfecté la plaie d’un sortilège rapide et sans douleur – juste une petite sensation de froid – il coupa un autre morceau de bandage magique et le posa sur la plaie.


« Laisse-moi au moins finir de te soigner, après je partirai. Mais pas question que je te laisse avec ces blessures, pas question. »

Avant de reprendre ses soins où il en était, il prit une pause et posa délicatement sa main sur l’épaule de la brunette. Il ne voulait pas la brusque.

« …mais je ne reprends pas si tu ne veux vraiment pas, tu sais. Si je persiste sans ton autorisation, nous n’avancerons à rien. C’est toi qui vois. »

Tranquillement, il avança son visage pour qu’il puisse regarder la Dorelly et lui sourit sincèrement, ne dissimulant toutefois pas son inquiétude et son souci. Qu’elle le laisse continuer, c’est tout ce qui comptait. Ça lui briserait le cœur de devoir partir.
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Ennis B. Lufkins
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyMer 11 Jan - 17:11

Mais enfin! Ce garçon n'était pas bien dans sa tête ou quoi!? Non... ce n'était pas une manière de parler de son ami, mais Ennis sentait en elle une poussé incontrôlable de simplement gifler Ian. C'était peu dire, mais l'irlandaise n'avait jamais eu de telles envies. C'était très irritant pour la jeune femme d'être envahie ainsi par des sentiments qu'elle ne sentait pas comme les siens et, plus le temps passait, plus cela l'irritait.

L'air calme d'Ian n'aida pas à l'apaiser, au contraire même, il l'a fâcha. Comment pouvait-il donc se tenir ainsi, calmement devant elle? Elle même ne se serait jamais présentée devant une lycathrope fraîchement transformée après ces premières pleines lunes. C'était tout à fait irresponsable et, sans qu'elle ne pu se retenir, un grognement lourd et animal sortie d'Ennis, alors qu'elle planta ses yeux dorés, normalement brillants d'amour et de joie, maintenant durs, froids et avides de sang, dans ceux d'Ian.


«Ian! Enfin, c'est carrément stupide ce que tu fais là!»

Sans prendre une pose d'attaque, Ennis s'était retendu et la mâchoire serrée elle fronça les sourcils lorsqu'un second grognement sortie de sa bouche :

«Je... Bòg Mòr, je ne contrôle pas le tiers de mon corps. Je ne sais même pas prédire ce que... ce qu'il va décider de faire! Même si la pleine lune est passé... je le sens, il est réveiller, il contrôle mes gestes, m'envoie des réflexes qu'y ne sont pas miens. Ian. Je...je pourrais t'attaquer et ne pas pouvoir m'arrêter!»

Ennis était à présent au bord des larmes. Merlin qu'elle avait peur! Elle savait bien que Ian savait se défendre, mais avec une situation aussi précaire et aussi étrange qu'ils étaient en se moment, il aurait été bien simple de baisser sa garde l'espace d'un instant. Elle savait que même si elle l'attaquait, ses séquelles serait vraiment plus minime que si cela avait été durant la nuit, mais elle ne voulait pas prendre de chance. Certes elle paraissait faible et menue, mais le loup en elle regorgeait de force et de vitalité qu'il laissait... infuser dans le corps de la Dorelly.

Les larmes menaçant de jaillir des yeux d'Ennis, elle baissa doucement la tête et se rassit, confortablement par terre, ses bras entourant ses jambes par dessus la couverture. Elle n'osa pas remonter celle-ci contre son dos... toujours à vif, elle préféra le laisser à l'air libre, après tout, un dos n'avait rien de compromettant. Mais lorsqu'elle entendit Ian, se mettre à expliquer à quel point la situation aurait pu être... horrible s'il ne s'était pas présenté à la cabane, elle ne pu retenir un murmure qu'elle aurait normalement dû garder pour elle, au bord du désespoir :


«Ça aurait simplement fait... une lycane de moins à craindre...»

Du coin de l’œil, elle regarda ses vêtements en lambeaux, par terre, se demandant si Ian les avait vu, lui aussi. Puis la dorelly vit Ian se déplacer derrière elle. Doucement, il mit une main sur son épaule, la faisant frissonner. Il avait les mains chaudes et elle, elle restait obstinément froide comme de la glace. Elle l'écouta en hochant simplement la tête. Oui, elle devait se faire soigner. La partie d'elle même encore vivante, lui rappelait les dégâts horribles qu'une infections après transformation faisait au corps. Si elle ne voulait pas rester marqué à vie de ses transformation et ne plus se mettre en maillot, ou simplement se mettre nue devant un homme, elle devait se faire soigner, la future médicomage en elle le savait.

Alors qu'elle pensait qu'Ian commencerait son travail, elle se prépara au pire, les sourcils froncé les yeux bien fermés. Pourtant, elle senti autours d'elle un mouvement. Ian s'était placé devant elle et la regardait. Avec inquiétude, elle ouvrit les yeux pour tomber nez à nez avec Ian. En elle, la bête n'aima pas le rapprochement si... près de son ami gallois, mais la jeune femme le fit taire, du mieux qu'elle le pouvait. Elle voyait dans les yeux du gallois qu'il était sincère et au fond d'elle malgré la peur, elle avait envi qu'il reste. Pourtant, c'était si égoïste!

D'un mouvement qui sembla naturelle au yeux de l'irlandaise, elle leva péniblement le bras et vint saisir la manche d'Ian. Elle fronça les sourcils.


«Tu... tu peux terminer.»

Elle se mordit la lèvre, n'étant pas certaine qu'elle veuille avouer à Ian qu'elle voulait qu'il reste avec elle. Après tout, elle venait de lui dire à quel point il pouvait être dangereux qu'il reste avec elle. Malgré tout, une fois de plus elle ne contrôla pas le flot de ses paroles et les mots sortirent d'eux-même de sa bouche, rauque :


«Je sais que c'est égoïste de ma part...»

Elle leva les yeux vers lui, comme suppliant :

«Je sais... que je viens te de dire que j'étais dangereuse et qu'il ne fallait pas rester près de moi, mais...»

Ennis soupira et un rire nerveux sortie de sa bouche, son corps recommençant à être secoué de spasme de douleur. Difficilement elle termina sa phrase :

«Tu... tu veux bien, malgré tout, rester avec moi...?»
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Ian Bale
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyJeu 12 Jan - 18:19

Tout ce qu’il aurait payé pour qu’elle accepte de le laisser continuer sans en faire une trop grosse histoire… Il n’avait pas envie de se battre avec elle pour lui donner les soins dont elle avait besoin. Et de toute façon, si elle se débattait, ça ne servirait à rien. Les bandages cèderaient comme l’autre un peu plus tôt dans son dos et il fallait un minimum de calme pour que le baume agisse correctement. De plus, dans son état, si elle bougeait trop, elle pouvait également tomber ou se blesser encore une fois et ça, il ne le voulait pas. Il voulait qu’elle se calme, qu’elle respire, qu’elle apaise la bête sauvage qui s’était éveillée en elle la veille à cause des rayons de la lune, pleine et brillante. Mais il savait bien que c’était tout à fait hors de son contrôle et que si la bête décidait de s’en prendre à lui, Ennis aurait pu l’aimer comme cinq que ça ne changerait rien. Elle aurait pu avoir toute la volonté du monde de le combattre, si le loup était déterminé et enragé, il l’aurait attaqué. Il était peut-être très grand et fort, il ne faisait pas le poids contre une bête.

Ennis s’était raisonnée, pour son plus grand bonheur. Elle s’était réinstallée sagement sur le sol, prête à endurer la guérison qu’il tenterait de rendre la plus facile et sans douleur possible. Le Gallois poussa un soupir de soulagement lorsqu’elle lui avait dit qu’il pouvait terminer. Et de toute façon, il aurait trouvé une façon de la guérir contre son gré, si elle s’était rebellée une autre fois. Enfin, ça ne lui aurait pas particulièrement plu de devoir faire ça, mais il l’aurait fait. Pour son bien. Alors s’il s’apprêtait à se lever pour retourner auprès de la blessure, il sentait le regard triste de son amie chercher le sien, alors que ses doigts se resserraient un peu plus fort sur la manche qu’elle avait saisi un peu plus tôt. Il marqua une pause dans son mouvement et, attentif, il s’accroupit à nouveau devant Ennis, prêt à entendre ce qu’elle avait à lui dire. Avait-elle besoin d’autre chose? La couverture, la viande, le whisky, et il avait déjà prévu lui attirer sa baguette et des vêtements lorsqu’elle serait guérie. L’Irlandaise reprit la parole avant qu’il ne puisse avoir le temps de conclure sa suite d’idées. Elle était si vulnérable, visiblement attristée d’être ce qu’elle était devenue et à ce moment-là, Ian aurait tout fait pour pouvoir chasser cette douleur qui faisait trembler son corps.

La requête de la demoiselle vint en plusieurs étapes, sectionnée, divisée et démarquée par un regard, un soupir, un tic nerveux léger. Le ténébreux ne la brusqua pas un instant, restant tout simplement à côté d’elle alors qu’elle tentait de s’exprimer. Il était venu dégager son bras de sous les doigts d’Ennis pour venir prendre sa main au creux de la sienne. Le contact direct de sa peau, chaude, contre la sienne, glaciale, devait être rassurant. Enfin, il le supposait totalement; il espéra un instant qu’il n’avait pas transgressé les limites avec elle. Elle venait tout juste de lui faire assez confiance pour lui permettre de finir sa guérison et là, elle était sur le point de lui faire une confidence. Le jeune homme se demanda un instant ce qu’elle avait à lui demander de si urgent qu’elle ne pouvait attendre d’être guérie pour le faire. Calme ta curiosité, Ian. De toute façon, elle arrivait. Il entendait la question de former dans sa bouche alors qu’elle était en train de la lui dire. Rester avec elle? Un sourire attendri éclaira son visage alors qu’il caressait doucement la main qu’il tenait entre ses doigts.


« Bien sûr que je vais rester avec toi. Ça ne m’aurait pas enchanté d’être obligé de partir non plus , je t’assure. On prendra le temps qu’il te faut. En attendant, pendant que je te guéris, essaie de boire le whisky et de manger la viande séchée. »

Il se pencha vers elle un instant, déposa un unique baiser sur son front, puis se recula et s’assied à ses côtés, devant son bras, qu’il commença à recouvrir de baume et de bandages. Il n’osa rien ajouter de peur de la brusquer mais voulait tout de même lui faire comprendre qu’il était là, disponible. Doucement, il entrouvrit les lèvres et se mis à chanter un air folklorique Gallois, sa voix douce et basse accompagnant le feu dans sa danse.
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyJeu 26 Jan - 18:26

De plus profond de son être, Ennis voulait qu'Ian reste. La Dorelly voulait que son ami reste à ses côtés, qu'il la console qu'il nettoie ses plaies et qu'il soit simplement là. Elle voyait en cette demande de l'égoïsme pur et dur et avait bien des difficultés à accepter cet égocentrisme. Pourtant, n'était-ce pas le rôle d'un ami, de vieller les un sur les autres afin que tous soit en sécurité et heureux? Oui bien sûr, ce l'était, mais pas dans ces conditions-là! Par lorsque le dit ami risquait sa tête simplement pour quelques égratignures dans son dos.

La jeune femme se mit à rire, doucement et amèrement. Petites égratignures? Même elle, savait qu'elles n'était pas petites et sans danger. Elle en avait conscience et il lui arrivait très rarement de dramatiser des situations. Enfin... avant, maintenant elle semblait plus... inquiète de chaques jours passé, une angoisse planait au-dessus de sa bonne humeur légendaire et, son nouveau «moi» l'énervait. Elle ne voulait pas être ainsi, mais elle devait bien se rendre à l'évidence, c'était trop tard. Bref, les petits bobos devaient maintenant être soignés, autant ceux de son corps actuelle, que ceux de son âme en miette.

Qui était-elle maintenant? Qu'était-elle surtout. La Dorelly savait bien que tous ses projets, toutes ses ambitions ne pourraient plus être. Elle avait été passionnée et maintenant elle était devenue sa passion. C'était ironique, mais tout ce qu'elle avait acquis comme savoir, ne lui servaient plus. Elle n'était toujours pas aptes à s'appliquer ses propres conseils sur elle. Elle avait perdu son existence paisible et ses rêves. Tout était à reconstruire! Mais comment reconstruire la passion de toute une vie? Comment croire pouvoir être aussi heureux que nous l'avions été avant. Quand le plus gros de nos soucies était de savoir si nous allions bien réussir un cours... ou si ce garçon nous aimait bien.

Tout ça... tous ses traquas, elle ne pouvait pas en parler. Premièrement parce que les gens, qui étaient au courant de sa situation, essaieraient sûrement de la rassurer, lui disant que rien n'était impossible, mais ce n'était pas ce que Ennis voulait entendre. Personne ne semblait vraiment comprendre l'ampleur de ses événements comme la jeune lycane les voyait elle.

Il y avait des différences, dans la lycanthropie. Certains naissaient lycan... dû à l'ascendance familiale... d'autre se faisait transformer tout jeune. C'était horrible, mais il avait le mérite de ne pas se faire des rêves. Ils savaient ce qui leur était possible, ou pas. Ennis elle, avait eu le temps de se faire des projets, de se bâtir des rêves et ambitions. Sincèrement, qui prendrait au sérieux un médicomage lycanthrope? Comment pourrait-elle faire valoir leur cause en en n'étant elle-même un? Qui viendrait les aider à se sortir de ses cercles infernales de violence et de pauvreté?

Le cerveau d'Ennis allait à une vitesse folle. Ses questions semblaient se bousculer contre les parois de son crâne, rendant le moment difficile à supporter. Elle se rappela alors de la présence calme d'Ian à ses côtés. Tout ce qu'elle voulait faire s'était s'excuser. S'excuser d'être qui elle était, de douter de lui... d'avoir voulu l'attaquer, de ne toujours pas lui faire confiance comme elle l'aurait fait en d'autres temps.

Sachant Ian derrière elle. La lycane laissa ses larmes rouler douloureusement contre ses joues. Douleur de ses pensées... de son corps meurtri, alors qu'elle sentait les mains du Gallois parcourir son corps pour désinfecter du mieux qu'il le pouvait, tout ce qu'elle avait fait... et finalement les morts sortirent de sa bouche, bien malgré elle, ils s'étaient poussés en douce et elle avait simplement murmuré, la tête basse et la voix rauque :


- «Je suis désolée...»

Ses oreilles, qui jusqu'alors n'avaient cessé de bourdonner, prirent soudainement conscience d'une voix grave... Des chants doux et bas, d'une langue qu'elle ne connaissait pas. La jeune femme, hypnotisée par la voix de son ami, prît la bouteille de whisky, non loin d'elle et la porta à ses lèvres. Dans ses situations, il n'y avait rien de mieux à faire que de boire. Et peu importe si l'alcool diluait le sang, elle s'en fichait, car la chaleur réconfortante du whisky dans son être l'apaisait et, la voix d'Ian la réconfortait...

Lentement sa tête commença doucement à dodeliner... l'adrénaline la quittait lentement et l'énergie qu'elle avait jusque là réussit à garder s'évapora lentement de son corps.
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MessageSujet: Re: S'il n'y avait pas eu que des lambeaux. [PV Ian] [Terminé]   S'il n'y avait pas eu que des lambeaux.  [PV Ian] [Terminé] EmptyJeu 2 Fév - 8:36

Désolée. Elle était désolée. Ian aurait préféré qu’elle dise des centaines de milliers d’autres choses plutôt que dire qu’elle était désolée. Ça l’attristait à un point qu’elle ne pouvait même pas imaginer, qu’elle s’excuse pour quelque chose comme ça. Le Gallois s’était tout de suite senti étrangement près d’Ennis dès son arrivée à l’université. Il s’entendait bien avec elle, arrivait à blaguer, à passer du bon temps, à être insouciant – et c’était là une chose rare. Avec son Irlandaise favorite, il pouvait être authentique. Et elle pouvait l’être aussi. C’était une amitié sincère, juste, équitable et solide. Et c’est pour toutes ces raisons qu’il sentait son cœur se serrer dans sa poitrine lorsqu’il entendait Ennis s’en vouloir pour ce qu’elle était. Peut-être que sa vision était un peu trop humaniste pour la cause – lui ne pouvait s’empêcher de voir le meilleur de toutes les situations – mais il ne pouvait pas s’empêcher de croire au meilleur pour son amie malgré la difficulté de la situation qui lui était tombée dessus. Il avait espoir qu’elle trouverait un homme qui accepterait et comprendrait sa lycanthropie, qu’elle allait réaliser tous ses grands projets, qu’elle allait peut-être même devenir mère. Il croyait en sa volonté de vivre et son talent. Il croyait en elle et lui aurait fait confiance avec sa vie. Mais pas elle. Elle n’y croyait pas. Elle s’imaginait le pire. Heureusement qu’ils s’avaient l’un l’autre pour réguler tout ça.

Alors qu’Ian s’apprêtait à lui rappeler pour au moins la millième fois qu’elle n’avait absolument pas de quoi avoir honte ou être désolée, il sentit le corps de l’Irlandaise retomber délicatement contre le sien, ses épaules contre son torse et sa tête appuyée sur son épaule, de dos. Un fin sourire éclaira son visage alors que ses mains terminaient de recouvrir la dernière blessure, sur son bras. Il avait terminé pour l’instant ; tous les bandages étaient bien fixés, le baume avait été mis aux endroits nécessaires et il avait réussi à la réchauffer avec du feu, quelques gouttes de whisky et une chanson folklorique bien de chez lui. Le ténébreux posa son matériel sur le sol à ses côtés et vint chastement passer ses bras autour des épaules d’Ennis. Il lui faudrait se reposer le plus longtemps possible. Il pouvait bien la laisser commencer tout de suite avant de passer à la prochaine étape. Le jeune homme continua son chant doux et ses gestes réconfortants pour Ennis pour encore quelques minutes, le temps qu’elle s’apaise le plus possible. Puis lorsque sa respiration était devenue assez régulière et lorsqu’il ne sentait plus qu’elle souffrait, il se dégagea tout doucement de sous son amie. Ian se redressa, vint placer le corps de l’Irlandaise un peu plus confortablement et, d’un accio, attira quelques trucs; des vêtements, la baguette de la lycanthrope ainsi qu’un oreiller. Satisfait, il vint glisser l’oreiller sous la tête de la belle endormie et la regarda brièvement, légèrement mal à l’aise.

La dernière fois qu’il avait habillé quelqu’un, c’était un bébé, la fillette de sa cousine il y avait
peut-être deux ans. Habiller une femme adulte lui semblait différent même si au fond, il était là pour la protéger. Le noiraud soupira doucement et remis à genoux à côté d’Ennis. Il frotta ses mains ensemble rapidement, ne voulant pas que celles-ci soient trop froides, puis s’exécuta rapidement mais avec une certaine précaution pour ne pas abîmer les bandages. Il n’insistait nulle part, n’osant la regarder qu’une fois que son soutien-gorge et sa petite culotte étaient enfilés afin d’y faire des ajustements – question de confort lorsqu’elle se réveillerait. La suite se déroula avec plus d’aise; il était moins gêné, particulièrement fier que l’Irlandaise ne se soit pas réveillée. Une fois que la brunette était complètement recouverte, le jeune homme posa la couverture sur son corps maintenant moins tremblant et, dans un geste enfantin, il vint s’étendre à ses côtés sans même la toucher. Il voulait être là pour elle au cas où, disponible. Le regard d’azur du jeune homme se fixa sur le plafond de la petite cabane, restant silencieux un moment.


« Tu mérites tout ce qu’il y a de mieux, Ennis. », murmura-t-il pour lui-même.

… puis il passa tout le temps de la sieste de son amie à veiller sur elle.




[Fini! Merci pour ce RP <3 ]
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