S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 Juste un recommencement ?[PV Amalia ]

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Eleiakin Dreamtrue
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MessageSujet: Juste un recommencement ?[PV Amalia ]   Juste un recommencement ?[PV Amalia ] EmptySam 14 Jan - 23:11

La neige crisse doucement. Eleiakin a horreur de la neige, elle déstabilise chacune de ses avancées. Et puis la première fois qu’elle a vu la neige, elle était en France. Il ne neige pas au Cap, et trop rarement à Durban. Ou alors elle ne tiens pas. Mais en tant qu’étendue blanche, elle n’avait jamais rien vu de pareil. Pourtant, cette journée avait fait partie de ses jours calmes, la plupart des habitants du château de Beaubâtons étant partit pour ces vacances de Noël. Personne pour la forcer à se faire toute petite et à raser les murs. Personne pour lui rappeler son origine social, géographique ou encore la couleur de ses yeux. Si. Une. La neige s’était fait ce plaisir de remuer le couteau dans la plaie. Tu es loin de chez toi. Il n’y a rien de cela. . Tu as échangé la grande étendue d’eau du Cap de Bonne espérance avec cette grande étendue blanche. Et puis rappelle moi, c’est bien l’été chez toi ? On se plaint bien des grosses chaleurs pouvant détruire les vignes de l’arrière-pays. Rythme régulier d’une allure qui n’a rien d’humaine. Elle accélère, au plus vite. Aller droit devant, ne se soucier de rien ni de personne. Après tout il n’y a personne dans la lande à cette heure et à cette période de l’année. Il fait trop froid, beaucoup trop froid. Et le soleil n’est toujours pas lever, il fait nuit noir. Elei s’en fiche. Le contenu de la fiole qu’elle vient de descendre d’une traite a ses bons côtés sous cette forme. Un odorat fin, peut-être pas autant que celui d’un chien mais beaucoup plus fort que celui d’un être humain. Une ouïe aux aguets, guettant le moindre bruit, le moindre mouvement. Et surtout ce sixième sens qui ne la quitte pas, même quand elle redevient normale. C’est utile, terriblement utile. Mais tellement déstabilisant. Fichue potion drogue dont elle ne peut plus se passer maintenant. Elle est maintenant à penser que finalement la neige de l’Irlande est plus profitable que chez elle. Erreur stupide qu’elle a faite en réunissant ses parents pour Noël. Pourtant, elle les connait, par cœur. En plus, Ana l’avait mise en garde. C’est une grande erreur, ma fille, de réunir deux personnes ne sachant que si peu gérer leurs sentiments envers l’autre, une vraiment grande erreur. Seulement Elei avait voulu croire. Juste un instant. Que ce silence si pesant ait joué son rôle. Grave erreur. On ne change pas les gens en un coup de baguette magique. Certains ont même la tête tellement dures que même un événement traumatisant ne les changent nullement. Ça a un bon côté mais ça en a aussi un mauvais. Rien n’est manichéen dans le monde, surtout quand ça concerne l’humain. Sauf leur imagination.


Balancement régulier de l’allure. Un temps de suspension. Où est tu ? Je ne sais pas. Je ne veux pas le savoir. Comme ce matin-là. Longue errance, si longue. Tu as mentis quand tu as raconté ton histoire, tu n’es pas arrivée chez la Gerbille avant la tombée du jour du lendemain. Qu’as-tu fait ? Je ne sais pas. Ce doit être là, enfoui. Quelque part au fin fond de ma mémoire. Ne pas oublier. Juste comme une porte battante du Tartare prête à s’ouvrir et déclencher le chaos. Porte qu’elle s’efforce à maintenir close. Ce n’est pas le moment, surtout pas maintenant. Il y a des gens … plus malheureux que moi, plus embourbés que moi. Mais suis-je la seule à me noyer ainsi ? Ou possédant quelqu’un qui tente d’ouvrir cette porte. Oma. Depuis qu’Elei ne répondait plus aux lettres, envoyées par brouettes de la part de ses parents, ils sont allés quémander l’aide de madame Van Schloeck, Thijs Van Schloeck ayant farouchement refusé. Opa, pourquoi n’as-tu pas intervenue en ma faveur. Spiral. Longue Spiral d’évènement. Pour s’entendre dire qu’on aurait peut-être mieux fait de ne pas naître. Oublier, il faut oublier. Je ne peux pas. Flottement doux. Comme dans un rêve. Froid impossible à sentir .Je ne dois plus oublier .Je n’en n’ai plus le droit. Ce n’est pas une fuite. Elle reprend pieds. Et sa forme initiale. Un frisson lui parcours violemment l’échine. Elle est trempée, sa fiole est vide. Sensation de manque. Puis retour à la réalité. Mouvement de panique. Eleiakin trébuche contre un rocher. Son corps s’écroule comme une masse et l’eau la submerge un instant. Vieux réflexe reprenne le dessus et elle retrouve la surface et le bord assez vite pour se coucher dans la neige vétue d’un simple débardeur moulant orange imprimé , pas le sien. Celui de la gerbille . Celui d’Ayate . Et d’un jean moulant noir . Toujours pas ses vêtements . Rien n’est à elle et elle se sent étrangère à elle-même . Pleurer de tout son saoul ….


Non pas encore . Juste un dernier mouvement de courage . SWYN , ce n’est pas loin . Y aller ou s’y trainer difficilement peu importe . Prouver que les autres ont tord . Je ne suis pas faible . Je ne suis pas faible . Elle se lève , comme pris d’un dernier courage et avance droit devant elle . Le château apparait en effet devant elle assez rapidement. Le parc . Puis le hall d’entrée , salvateur . Elle se laisse tomber sur le grand escalier, blottit dans un coin de la rampe , sur une marche . Sur cette marche où elle est déjà tombée . La vie est donc un éternelle recommencement ?

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MessageSujet: Re: Juste un recommencement ?[PV Amalia ]   Juste un recommencement ?[PV Amalia ] EmptyVen 27 Jan - 14:22

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MessageSujet: Re: Juste un recommencement ?[PV Amalia ]   Juste un recommencement ?[PV Amalia ] EmptyDim 29 Jan - 18:51

Elle reste cachée là, ne sachant pas si elle doit souhaiter que quelqu’un la trouve ou que personne ne vienne. Elle semble être descendue si bas. Malade déjà, elle aggravait son cas en se montrant faible. Ne surtout plus voir la fausse compassion habiter le regard de ses pairs. Elle n’était déjà pas bien à l’aise en leur présence, avec l’impression constante de voir une menace potentielle dans leur geste, leur attitude. Si la technique avait changé, la motivation était toujours plus ou moins la même .Ne pas attirer l’attention ou se montrer alors parfaitement inoffensive. C’est sûre qu’elle ne terrifie pas grand monde, armée de sa poêle. Il ne faut pas sous-estimer l’objet contondant dénommé poêle, il peut être très utile en cas de problème. Cette image dans sa tête tente de la faire rire mais il n’y a qu’un semblant de mouvement qui se forme sur ses lèvres. Mais ses sanglots restent coincés en boule dure dans le fond de sa gorge, ne voulant en aucun cas partir ou passer le cap extérieur de son visage. Un second frisson la traverse, courant d’air d’une porte qui s’ouvre et elle fait taire une quinte de toux. Ses sens sont aux aguets. Présence quelques étages plus haut. Présence ne dit pas qui .Et ça, c’est inquiétant. Présence qui doucement se rapproche d’elle. Bruits sur les bois de l’escalier. Elei tente de tourner sa tête vers le bas, ne montrant que ses boucles lourdes d’eau. Elle aurait dû les couper. Se les faire couper. Mais il avait refusé, jugeant ses cheveux suffisamment courts ainsi. Elle avait rétorqué qu’il y avait bien des hommes aux cheveux longs. Alors pourquoi pas des femmes avec une coupe en brosse. Le refus tenait toujours. Elle avait menacé de le faire elle-même. Mais n’avait pas fait suite à ses paroles .La dernière fois qu’elle l’avait fait, il y avait eu tellement de réactions. Pour quelqu’un d’autres les cinq ou six réactions aurait été … mise à l’écart. Mais pour Elei, rien qu’une réaction pouvait sembler énorme et la faire changer du tout au tout dans son comportement. Elle et ce qu’elle pense n’est pas important. Ce que les autres pense si.

Son prénom. Dit une fois. Dans un ton entre l’affolement. Le contact chaud sur son épaule nue à valeur d’électrochocs. Un sursaut d’abord. Se perdre dans ses pensées est une mauvaise chose. Elei écarquille les yeux. Amalia .Elle ouvre la bouche, la referme un instant. Mime le prénom de son amie sur ses lèvres tandis que la magie l’effleure un instant, pour sécher les vêtements qu’elle porte. Pas de réaction de rejet cette fois ci, contrairement à toutes les autres fois où elle avait blanchis comme un fantôme quand l’énergie magique avait juste frôlé son être. Deux voix. A qui elle n’associait plus de visage. Encore un oubli. Je pensais qu’elle s’était remise. Ouais bah non justement alors tu fais gaffe. Encore un oubli. Stupide cerveau, juste bon à servir de passoir et encore. Elei se laisse habillée, comme une poupée, un jouet cassé. Une marionnette. Parce qu’elle n’a rien à craindre. Amalia a beau représenter tout ce qu’elle a craint et haï. Elle est française, vient d’une très bonne famille. Mais elle est devenue une petite mésange dans son monde de symbole. Celle qui se pose doucement sur les autres sans les déranger. Mais qui sait pépier face aux autres pour s’imposer. Mais pas face à ceux qu’elle considère voler plus haut qu’elle. Elle hoche la tête, Elei, un peu ailleurs, agrippant doucement le bras de son amie quand celle-ci lui met l’écharpe. Elle a besoin d’un contact mais ne sait en demander plus. L’inquiétude d’abord dans ses grand yeux dépareillés. Parce que les autres sont prioritaires. Maintenant qu’elle porte son manteau et son écharpe, n’a-t-elle pas froid, elle ? Et puis ne devait-elle pas aller quelque part ? Y faire quelque chose de plus urgent que de prendre soin d’elle.

Elle est debout maintenant, même si ses jambes tremblent encore, mal assurée de leur nouveau point de gravité. On est plus stable quand on possède quatre jambes. Au mot infirmerie, Elei reprends le regard d’Amy dans le sien .Regard qui se meurt de peur et d’affolement avant qu’un murmure inaudible, enroué fasse comprendre son refus total d’aller à l’infirmerie. L’endroit est associé aux mauvais souvenirs et aux médicaments. Elei n’avait jamais pensé avoir un jour à haïr l’endroit et les gélules ou potions qu’on y donnait. Sa main se referme un peu plus sur le bras de la jeune femme, toujours sans douleur. Alors que des larmes finissent par couler le long de ses joues, comme délivrée enfin de tout ce qui les retenaient. Au mauvais moment. Eleiakin manque de s’essuyer les joues avec la manche du manteau, oubliant un instant que ce n’est pas le sien. Son bras revient le long de son corps. Elle tourne sa langue dans sa bouche, tentant de reprendre un accent correct mais aussi de chasser les sanglots qui auraient pu donner des trémolos à sa voix. Chasser les bégaiements aussi bien que ceux-là semblent inévitables. Voix douce. Simple murmure qui se perd dans les voutes de hall.

« Je …. Vais bien …. Tout du moins suffisamment bien pour ne pas aller … Là-bas … Je ne veux pas y aller, Amalia … S’il te plait »

Comme une petite fille supplierait sa mère, son ainée. Rôle inversé, là où elle devrait être l’ainée, elle devient par son comportement la moins âgée, la plus dépendante. Et puis soudain, entre un désir de se confier et un remord. Amalia doit avoir bien plus important à s’inquiéter. Pour ses études. Pour ce qu’elle a lu dans les lignes des mains de ceux qui lui sont proche. Ou celles des siennes. Pour sa famille et les décisions qu’ils vont prendre à son sujet. Ou encore. Elle ne doit pas s’inquiéter pour elle. Et puis, comment expliquer son secret. Qu’il y a vingt minutes encore, elle était couverte d’un pelage acajou la protégeant du froid de manière plus efficace qu’un manteau. Que par le charme d’une potion, elle avait quatre sabots à la place de ses pieds nus et de ses mains. Plus simple alors. Qu’elle ne porte pas ses vêtements. Ou qu’elle est mouillée.

« Je suis juste … sortie pour prendre l’air, ce matin et je n’ai pas vu le lac … je suis tombée dedans … C’est rien de grave... Je suis juste embêtée pour les vêtements, ce ne sont pas les miens mais ceux d’une amie qui étudie à Londres et que je suis allée voir pour … les fêtes, c’était prévu, comme mes parents étaient partis en voyage … romantique si on peut appeler ça comme ça. Elle s’appelle Hayate et elle est très gentille »
Mensonge sur Mensonge. Et Eleiakin ne sait pas mentir. Les vêtements appartiennent bien à Hayate mais sa visite n’était pas du tout prévue, comme le « voyage » de ses parents, mais à 600 mètres d’elle parce qu’ils avaient perdu la notion du temps et de ce faite, Noël ne leur paraissait pas si près. Ni l’idée que leur fille les attendrait sagement toute la nuit devant le repas qui refroidissait et le sapin qui s’illuminait dans le petit meublé qu’ils avait loué dans le quartier sorcier. Jusqu’au petit matin .Avant de courir jusqu’au logement étudiant de son amie. Pour pleurer. Un peu. Pour se faire consoler. Un peu aussi. Pour oublier. Beaucoup. Pour maudire sa naïveté .Beaucoup aussi. Encore des larmes. Maintenant, qui ne semblent pas vouloir se tarir. Un sanglot lui tord la gorge comme à chaque fois qu’elle y repense

« Cela … Cela va aller, je vais … me trouver d’autres vêtements… et te rendre ton manteau et ton écharpe. Tu dois avoir tant de chose à faire. Moi, ce n’est pas grave. »
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MessageSujet: Re: Juste un recommencement ?[PV Amalia ]   Juste un recommencement ?[PV Amalia ] EmptySam 4 Fév - 18:52

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MessageSujet: Re: Juste un recommencement ?[PV Amalia ]   Juste un recommencement ?[PV Amalia ] EmptyLun 6 Fév - 1:27

Ça va aller, Elei. Tout vas bien . Présence calme et personne d’autre pour la troubler. Présence digne de confiance. Ce n’est pas pour rien qu’elle est ta mésange, Elei. Ce petit oiseau qui pépie doucement. Lui faire confiance comme toutes les autres fois. Et surtout, réfléchir à ce que tu pourrais faire pour te faire pardonner. De la cuisine ? Ou simplement un dessin ? Qu’est ce qui fera le plus plaisir à Amalia ? Un mouchoir sur ses joues, une seconde fois . Se faire traiter en petite fille pour rattraper le retard pris auparavant. Être adulte parce que ceux qui devraient l’être ne le sont pas . Même pas pour rattraper leur propre bêtise. Parce qu’à douze ans, c’était elle qui discutait avec le vitrier pour négocier le prix de réparation de la vitrine. Elle le revoit encore. Avec sa camionnette grise, salie du roux du sable de la route pas encore terminée. Gamine, c’est ici chez les Dreamtrue. Elle avait juste hoché la tête, tiré sur son jean et son tee-shirt de rugby. Et tu sais où je peux les trouver ? Je suis leur fille. Elle l’avait emmené devant le trou béant de la vitrine de l’épicerie. Il avait examiné, calculer. Bon maintenant, il faut que je discute avec tes parents, pour le devis où ils sont ? A ce moment, une casserole était passée par la vitre de la porte de l’étage et avait dévalé les escaliers pour finir sa course à leurs pieds. Elei avait soupiré. La vitrine était trop visible, il fallait la faire réparer manuellement. Mais cette vitre-là avait subi un nombre incalculable de réparo et ce n’était apparemment pas fini. Elle avait repris la parole. Votre concurrent me fait la vitrine à 900 rands, vous me la faite à combien ? Regard médusé du vitrier, puis reprise en main. 800 rands. Trop cher. Elle avait marchandée pendant une heure avant de s’en sortir pour une pose de vitre immédiate à 700 rands . Dont elle avait payé l’acompte avant la pause, en attrapant l’argent caché dans la caisse. Si pour le vitrier , ça pouvait passé , elle ne pouvait pas se rendre à la banque pour poser l’argent .

Marchander les friandises à Madrasa Sihr Kabir dans son arabe progressant avait servie. Hayate et elle finissait toujours avoir le meilleur prix pour les cornes de gazelles parfumée à la menthe ou à la citrouille. Ou encore les chocó-grenouille dont Eleiakin collectionnait fiévreusement les cartes. Hayate se fichait des cartes, préférait les grenouilles. Elei terminait donc avec une double dose de carte, échangeant les doubles qu’elle avait en marchandant toujours la valeur d’une carte. Le classeur se trouvait dans un coin de sa chambre, sous une latte. Elle l’avait gardé, pensant qu’il servirait un jour, si elle avait un enfant. Un garçon. Ou une fille qui aurait été comme elle petite.. Cette option s’éloignait d’elle au fur et à mesure que le temps passait. Tout méritait de changer. Qui aurait pu penser qu’une dizaine d’année plus tard, non contente de faire réparer la vitrine, elle peindrait avec application une belle girafe dessus avec attention. Pour oublier ce qui se tramait derrière elle. Et pour se complaire du regard inquiet de Jonathan, qui passait, repassait, persuadé que celle qu’il considérait comme sa nièce allait finir en bas de son échafaudage de fortune, une jambe dans le plâtre en plus. D’autant plus quand il l’avait vu revenir, maigrichonne et poupée de porcelaine, l’été dernier. Repeindre cette girafe pour obtenir un peu de normalité dans le court de sa vie, de son existence. Art éphémère qui ne durerait pas bien longtemps. Jusqu’à la prochaine colère de sa mère. Son père se contenter d’hausser la voix. Liam ou Saskia n’avaient jamais lever la main sur qui que ce soit, c’était donc des disputes plus ou moins pacifique auquel leur fille s’était habitué. Son nouvel état de santé l’avait rendu plus fragile et elle s’était mise à craindre ces disputes. Mais à craindre leur absence aussi, sans trouver de juste milieu .C’était un calme qu’elle retrouvait à l’université, une inquiétude qui s’envolait. Mais la même peur qui teintait ses pupilles au moindre haussement de voix de ses proches qu’elles pouvaient entendre. Et Amalia avait vu . Elle l’avait vu se pétrifier un instant, serrer sa jupe d’uniforme, pas pour la tirer pour l’allonger et cacher les deux baguettes qui lui servait de jambes. Non, elle malaxait le tissus , comme si elle cherchait désespérément une ouverture , un solution pour faire taire cette dispute Alors il était impossible qu’elle croit au voyage romantique planifié de ses parents .Ce n’est pas la peine d’expliquer, Elei. Alors elle se tait, doucement. La raison pour laquelle Elei s’attache à cette routine, c’est qu’autour d’elle tout n’avait été qu’imprévu. Voyage. Mutation. Changement d’école. Un ensemble de carpe diem qu’elle faisait disparaitre de son mieux en franchissant le portail de SWYN.

Se reconcentrer sur Amalia, faire cesser de faire vagabonder son esprit. Se reconcentrer sur elle. Juste penser tandis que cette dernière passe doucement sa mains dans les boucles châtains foncées de la jeune femme .Puis fermer les yeux pour oublier, encore un peu. C’est fou ce qu’un contact physique rassurant peut agir, elle qui les fuit comme la peste. Elle aurait peut-être dû. En parler. A Amalia. Ou à quelqu’un d’autre. De manière sérieuse. Ou simplement apprendre à écrire à Matthew pour demander, réclamer. Un peu de chaleur humaine. Mais tu ne sais pas faire ça, n’est-ce pas, petite fille ? Tu te vois éternellement comme une gêne, sans jamais faire attention aux sentiments des autres. Il aurait été heureux, tu sais ? Qu’au lieu de le fuir, tu le contacte, que tu lui parle. Que tu t’ouvres ne serait-ce qu’un petit peu. Sans attendre que tu sois descendu aussi bas. Sa main se serre légèrement celle de son amie quand celle-ci reprends la parole. Elei ouvre la bouche, la referme presque immédiatement. Elle aurait bien aimé contredire Amalia, l’inviter à continuer son chemin sans se soucier d’elle. Mais là, elle avait vraiment besoin d’elle, de sa présence. Tu trouveras bien un moyen de te faire pardonner, n’est-ce pas ? A coup de cuisine ou de dessins.

Ecouter la suite du programme. Se changer, se sécher, chasser l’eau du lac de son être pour oublier cette mauvaise passe. Manger. Son estomac n’apprécierait pas trop cette option. Mais si ça pouvait faire plaisir à la française alors elle le ferait. Boire. Un thé. Le breuvage, chaud, sucré et épicée lui était venue à l’idée. Se changer, se sécher, manger et boire pouvaient se faire dans un seul et même endroit. Doucement, Elei repris son équilibre, s’appuyant sur le bras d’Amalia pour redescendre les marches, une par une . Jusqu’à l’étage désiré. Ascension longue, qu’Eleiakin aurait voulue plus courte. Au premier sous-sol, elles rencontrèrent d’autres groupes, d’autres Plumentine qui se rendaient très probablement comme elles au dortoir. Elei se cacha presque contre Amalia face à leurs regards. Elle ne voulait pas qu’on la voit ainsi. Elle ne voulait pas qu’on la voit si faible. Emmener Amalia à Plumentine. Elle se demandait si Pierrot les laisserait rentrer toutes les deux. Cette question fut plus présente quand elles arrivèrent devant la statue du mime blanc .Voix rassurante. Bonjour Elei Puis regard sur Amalia. Elle est avec moi, Pierrot. C’est une cinnacrow, es-tu sure de toi, jeune fille .J’ai vraiment besoin d’elle. Et je suis bien placée pour savoir qu’il n’y a pas que des Plumentine qui viennent ici. La statue ne tergiverse pas plus. Et laisse entrer.

Elei guide Amalia du mieux qu’elle peut, autant que sa fatigue et son état lui permet. Encore des marches. Puis le dortoir féminin. Et la chambre qu’Eleiakin occupe. Seule pour l’instant. Il y aurait dû y avoir des voisines. Mais celles-ci ne sont apparemment jamais venues. Il y a toujours la place pour deux autres lits, deux autres malles, deux autres bureaux, deux autres chaises. Pour l’instant, il n’y a que ses affaires, bien rangées. Ses vêtements dans sa malle, pliés et lavés avec soin, une boite emplie de couleur et de textures. Ses « œuvres » carnet de dessins qui s’empile un peu partout dans la pièce, de toile qui sèche au mur, représentant des animaux. Sur l’une d’entre elle, on peut reconnaitre la mésange posée sur le nez du border collie, patiente et heureuse. Un tableau plein de couleur et de sentiment calme. Dans un carton, une pile d’assiette de porcelaine blanche. Sur un coin de sol, une autre assiette, décorée cette fois ci aux motifs des personnages des opéras de Mozart. Pas loin, une vieille petite radio, toujours en mesure de capter et crachoter un peu de musique quand l’envie s’y prête. Ses livres posées de manière consciencieuse sur une étagère, serrée par deux serres livres en formes de lapins. Deux lapins blancs en porcelaine, dont elle a peint le bout des oreilles en noir. C’est un miracle qu’ils soient toujours en un seul morceau, au vu des habitants de cette chambre. Parce qu’à défaut d’humain, Elei a bel et bien des colocataires. De toutes autres espèces. Un hululement fatigué accueille les deux arrivantes. La jeune femme sourit, invite Amalia à entrer et referme la porte derrière elles. Shaam la petite chouette est de retour, apparemment chargée de paquets et de lettre. D’autres ont aussi été déposée sur le bureau, apporté par d’autres hiboux. Un pandoro dans une boite coloré trône en haut de la pile, fièrement, attirant les papilles. Les brioches de fêtes italiennes ont toujours été son péché mignon et peu de gens le savent. Pak Pao quant à elle se prélasse sur le lit de sa maitresse, emmitouflée dans le gilet fourré qui lui sert de couche, le ventre offert à une possible caresse qui la ferait ronronner à la manière d’une petit moteur

« Amalia … bienvenue dans ma …Chambre.. Ce n’est pas très bien.. Rangé, je te l’avoue, je n’ai jamais de visiteur… Je vais me dépêcher de me changer pour te rendre ton manteau, si tu veux, il doit y avoir une bouilloire automatique et de l’eau pour du thé. »

Magiquement modifiée, bien sûr, pour se remplir seule et bouillir sur demande sans apport d’énergie nécessaire. Elei a aussi repéré une boite de thé russe et deux tasses décorées par ses soins de calligraphie arabes. . Elle retire doucement le manteau, sans aucune pudeur. En plus d’être une fille, Amalia, sait déjà, elle n’a donc rien à lui caché. Troquer subtilement le débardeur contre un chemisier prune qu’elle referme d’un nœud, le slim moulant contre un pantalon large couleur chameau. Passer un grand gilet rayé gris et noir à capuche en plus. Mais en oublier de se sécher les cheveux. Elle revient doucement vers elle, trouvant une chaise et un tabouret

« Tout … à l’heure, tu as dit que je viendrais …avec toi ? Où veux-tu que nous allions ? »
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MessageSujet: Re: Juste un recommencement ?[PV Amalia ]   Juste un recommencement ?[PV Amalia ] EmptyDim 19 Fév - 13:24

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MessageSujet: Re: Juste un recommencement ?[PV Amalia ]   Juste un recommencement ?[PV Amalia ] EmptyLun 27 Fév - 11:50

Un objectif. S’il vous plait, donnez-moi un objectif. Une raison d’être toujours là, vivante et en relative bonne santé dans l’instant qui suivra. Dites que je vous serais utile, aiguisez ma curiosité. Emmenez dans un endroit que je ne connais pas. Ou un dans lequel j’aime aller. Prouvez-moi qu’il reste encore des choses qui vaillent la peine. Des choses à ma portée, à la portée de ma bêtise, de mes enfantillages. Laissez-moi être enfant juste encore un peu. Faite moi oubliez à quel point je dois m’effacer sous prétexte de protection. Mon prétexte. Le seul qui justifie que je sois ce fantôme de chair, peu de chair et d’os, beaucoup d’os. J’aimerais recommencer à zéro, Apprendre. Apprendre à apprécier les contacts autant que j’ai appris à les haïr. Ne plus jamais rien oublier. Avoir su dire non au bon moment pour montrer à mes parents qu’il était temps maintenant qu’ils grandissent. Tous deux. Faire entendre ma voix, rien qu’une fois, juste exprimer mon désir de continuer ma scolarité en Egypte. Rester avec ceux qui m’étaient chers, apprendre à les apprécier encore plus. Découvrir avec émerveillement la neige quand elle serait arrivée à l’université. Alors peut-être pas SWYN mais celle de Londres ou d’une autre ville. Si l’enchainement de mon histoire n’avait pas été celui-là, que serais-je devenue. Aurais-je été plus insouciante ? Moins stupide ? Moins gênante ? Moins rabat-joie ? Je ne sais pas. Personne ne sait. Personne ne saura jamais. Tout ce que je peux faire pour m’évader, c’est vider le contenu de cette fiole. Devenir un équidé aux bas sombres ébènes et au pelage acajou. De petite taille, un cheval vagabond, sauvage. Et galoper au-devant, de plus en plus vite. De plus en plus loin. Pour un jour ne plus être en état de revenir. S’écrouler dans la lande, neige ou pas. Se laisser engourdir par ce noir lancinant aux gouts de fin. Et se donner la permission d’espérer une dernière fois. Qu’on ne manquera à personne. Parce qu’il y a tellement plus important que moi.

Eleiakin, assise sagement sur son tabouret, ferme les yeux, Elle les sent maintenant, ses boucles lourdes d’eau, elle les avait oubliées. Se permettre juste une fois qu’on s’occupe d’elle sans qu’elle ne bronche ou se cache dans un coin. Inverser les rôles juste un instant. Même si quelque part en elle, quelque chose tire encore la sonnette d’alarme. Ce n’est pas bon, Elei. Tu ne seras bientôt plus en mesure de « rembourser », de te faire pardonner ses relâchements. Je trouverais. Le crois-tu ? Je trouverais. Un moyen de se faire pardonner. N’importe lequel. Elei sursaute quand Amalia lui met la tasse dans ses mains. La potion continue d’affecter ses sens et ses capacités. Alors elle se concentre sur le liquide brun, le fait tourner alors que la mésange prend soin de ses boucles brunes. Elle reste immobile. Tentant de profiter un peu. Comme un animal profiterais d’une caresse. Puis suivre la française du regard, son vas et viens. Elle revient s’assoir sur la chaise et Elei colle sa tête contre le haut de son épaule. Son calme, elle veut juste profiter de son calme. Observer Pao qui se redresse, réveillée par le bruit inhabituel. Peu de gens viennent ici. Tellement peu. Don Juan n’est jamais venu, il n’a jamais émis la volonté de rentrer dans cette pièce. Ian est venu. Souvent. Notamment quand il appui sur le bon bouton, instiguant en elle ainsi son sommeil alors qu’elle jurait ne pas être fatiguée. Toujours les mêmes mouvements. D’abord la blottir contre lui. La tâche surement la plus ardue dans ces moments. Parce qu’il fallait lui faire reconnaitre qu’elle avait besoin de son calme, qu’elle ne le gênait aucunement. Ensuite la chanson, de sa voix grave, toujours la même. Elle n’y comprenait mot mais ce chant l’endormait sans qu’elle puisse exprimer la moindre réticence, comme un sortilège. Un chant de djinn. Après, tout coulait de source. Il suffisait de la rattraper au bon moment et de l’emmener dans sa chambre, la border et quitter sans un bruit. Comme une petite fille. Peut-être parce qu’il est le grand frère qu’elle n’a jamais eu .Cet être qui aurait su faire tampon entre elle et les autres, ses peurs et ses bêtises. Entre elle et ses parents. Parce qu’à deux, on est toujours plus forts. Mais de quel prénom tordu aurait-il été affublé. Connaissant Saskia, elle aurait pris les prénoms de ses cinq frères et aurait combiné les initiales de telle sorte à en faire un mot prononçable. Et Liam aurait eu beau tempêter, il n’aurait pas eu son mot à dire.

Son refuge. Eleiakin se redresse. Elle fixe Amalia avec un grand sourire, des étoiles d’émerveillement presque dans les yeux. Comme une marque de confiance. Une attention digne de ce nom. Elle a l’air d’une petite fille tant une légère teinte de rose vient colorer ses joues. Essayer d’imaginer à quoi ressemble le refuge d’Amalia. Un salon de thé ? La jeune fille semble apprécier ce breuvage. Elle aime les livres aussi, alors une librairie ? Ou un vrai endroit secret, où personne d’autre qu’elle peut rentrer . Un atelier de dessin ? Son imagination s’active, fait des tours et des détours, des idées les plus banales aux idées les plus folles. Elei avale son thé en vitesse, s’en brule la langue. Mais son élan est coupé. C’est dangereux. Regard interrogateur . Qu’est ce qui est dangereux ? Sourire rassurant d’Elei qui désigne en silence sa chatte. Cette dernière s’est perchée sur le pied du lit et les dévisage toutes les deux de ses iris bleutées, comme en chasse, prête à bondir .La Sud af’ tend la main vers l’animal qui s’avance, curieuse, reniflant un instant les doigts qu’on lui propose avant d’y frotter sa tête

« C’est … Pak Pao. Cerf-volant … en thaï parce que c’est un chat Thaï. Elle est encore toute petite … Mais Lauréline … Lauréline McShane me l’a offert. Pour que je me sente moins seule. En fait, c’est mon garde du corps, elle mord la plupart des gens sauf moi et quelques exceptions … Elle est … Un peu impulsive, elle s’attaque à tout, même ce qui es plus gros qu’elle... Mais Shaam… Ma chouette a répondu alors depuis elle en a peur. Avec elles, je ne risque rien. Et puis... je vais toujours bien...Enfin presque ... »

Elle se mord presque la lève d’avoir autant occupé le temps de parole .Hayate
« Hum … Hayate … C’est ma « gerbille ». On était dans la même maison, dans la même chambre et dans les mêmes cours à Madrasa Sihr Kabîr …En fait, je crois qu’on était inséparables. On était... on est toujours complémentaire. Elle m’avait appris à dire ce que je pense …. Toujours et à être plus … extravertie .Mais quand je suis allée à Beaubâtons, ça a pas plu …alors j’ai tout perdu. Elle fait de la linguistique à la Royal Languages Sorcery High School, de Londres alors je suis … enfin je suis arrivée comme par enchantement à sa porte. Hum … et sa maman … Sa mère est charmante … et moderne »

Reprise du silence, un instant. Inspiration soudaine. Le regard d’Elei dévie sur la fiole au contenu brumeux qui trône dans un coin de son bureau .Et si Amalia connaissait cette potion ? Et si elle en connaissait les effets ? Et si elle la reconnaissait ? L’envie revient . Ses doigts se mettent à taper nerveusement ses cuisses. Penser à autre chose. Faire quelque chose
« Je suis désolée, je suis prête et en pleine forme. Nous n’avons qu’à y aller … Je ne voudrais pas te déranger plus longtemps. »

Elle se redresse, trop vite. Trébuche légèrement une fois puis lourdement une seconde fois. Pao fait un bond sur le côté pour l’éviter. Elei avance déterminée vers la patère, dans l’espoir d’attraper son imperméable et de s’y cacher. Cacher les indices qui montrent le manque de cette fichu potion sur son corps. Elle a en trop pris, ces derniers temps . Beaucoup trop.
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