S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 Sugar skin [PV Thomas]

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Aurora Bianchi
A.C.A.I.I
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Aurora Bianchi



 
▌Né(e) le: 10 Juin 1990
▌Pays d'origine: Italie
▌Statut: 3ème année

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MessageSujet: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyVen 27 Avr - 6:08

Il était tout juste vingt-deux heures et quart lorsque les talons hauts de l’Italienne claquèrent contre le pavé de pierre de la rue piétonne du village sorcier. Il faisait bon dehors, température idéale pour une nuit de printemps. L’air était encore légèrement humide de la pluie de la journée, transportant avec la brise fraîche une agréable odeur de verdure, de vie. C’était suffisamment confortable pour se promener sans manteau, mais des manches n’étaient certainement pas de trop. Le ciel était maintenant complètement libre de nuages et la presque demi-lune éclairait de sa lueur bienveillante, avec les étoiles, les rues de Bourg-en-bière. La belle laissa son regard d’azur s’y perdre un instant avant qu’elle ne se mette à observer, en silence, les autres jeunes gens dans les rues. Visiblement, Thomas et elle n’étaient pas les seuls qui avaient eu envie de profiter de ce vendredi soir. Les hommes et les femmes qui passaient dans les rues, sourire aux lèvres, main dans la main parfois, n’y étaient peut-être pas pour les mêmes motifs mais le but restait essentiellement identique; s’amuser. Perdue dans sa fascination, la jeune femme ne remarqua même pas que son cavalier d’un soir sortait à son tour de l’établissement après avoir payé la note. Parce qu’évidemment, c’est lui qui avait payé. Pas qu’elle n’aurait pas pu le faire, loin de là. Mais sa Nonna lui avait toujours dit qu’il ne fallait pas insister lorsqu’un homme veut nous payer quelque chose. Ça les insultait, apparemment. Ce n’est que lorsqu’il posa sa main sur son épaule couverte de son veston crème court qu’elle sursauta légèrement avant de laisser échapper un rire nerveux d’entre ses lèvres. Puis sans plus tarder, ils se mirent en route vers la boîte de nuit.

Elle avait attendu la soirée dès son réveil, ce matin-là. À peine avait-elle ouvert les yeux qu’elle s’était passé le déroulement de sa journée en tête. Lever, petit déjeuner, cours, petite salade sur l’heure du midi, passage rapide à la biblio, un peu de broderie puis ce serait les préparatifs. Parce que oui, il fallait se préparer. Cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas vu et, même si le début de leur relation avait été houleux et particulier, ça ne changeait rien au fait qu’elle l’appréciait beaucoup et qu’elle s’était attachée à lui. C’était un bon ami, l’une des rares personnes qu’elle n’avait pas l’impression de déranger lorsqu’elle était là. Il fallait donc souligner leurs retrouvailles, malgré les circonstances absolument horribles, en étant présentable. Après tout, il ne faudrait pas qu’il aille honte en marchant à ses côtés ou en dansant avec elle. Aurora avait donc choisi une robe dorée, à une seule manche tressée et au dos ouvert ainsi que sa paire de Louboutin dans les mêmes teintes et reflets que ses parents lui avaient offert lorsqu’elle avait terminé ses études collégiales de magie. Inutile de dire que la famille d’Aurora en est une aisée, mais parfois vaut mieux le préciser. Elle s’était maquillée avec goût – parce que la pire chose qu’une fille peut faire, c’est avoir l’air d’un clown – mais n’avait pas négligé l’aspect dramatique de la chose; mascara, crayon kohl, smoky eyes et quelques brillants dorés aux bons endroits complétaient le look à merveille. Oui, elle voulait faire un impact. Premièrement, parce que ça faisait des mois qu’elle n’était pas sortie en boîte et que son ADN de diva lui criait de rendre ça mémorable. Ensuite, parce que quand l’on sort avec un bel homme, eh bien il fallait l’être tout autant. Voire plus. Question de principe.


« Merci beaucoup pour le dîner, c’était excellent »

Elle leva brièvement les yeux vers Thomas pour croiser son regard, le remerciant d’un sourire sincère, puis rit doucement, une lueur taquine et joueuse naissant dans ses prunelles. Lueur heureuse.

« Mais je t’oblige à me laisser te payer un verre au bar. Et tu dois danser aussi! Parce que moi j’ai bien l’intention de danser, et je suis presque certaine que tu n’apprécierais pas qu’un autre vienne profiter de ta cavalière. Et puis, l’idée de te laisser seul au bar, vulnérable aux attaques des autres femmes ne m’enchante pas trop non plus, mais bon. »

Aurora termina sa petite tirade d’un clin d’œil puis laissa son regard vagabonder autour d’elle. Ils étaient presque arrivés. Franchement, elle avait hâte d’y être. Jusqu’à présent, la soirée s’était bien déroulée. Ils avaient discuté, autant du décès du père de Thomas que d’autres choses. Parce qu’il fallait en parler, pour que ça devienne moins difficile. Mais fallait pas non plus s’éterniser là-dessus. Ils étaient là pour lui changer les idées, pas pour ruminer des pensées sombres. Niveau alcool, la soirée était bien entamée aussi, la bouteille de vin au resto n’avait pas résisté bien longtemps à leur soif. Bref, tout allait pour le mieux et rien n’indiquait que les choses allaient changer.

Arrivés devant la porte du Corn Flex, l’Anglais ouvrit la porte à la brunette qui ne se fit pas prier pour enlever le veston qui lui couvrait les épaules et les bras. Ils entrèrent, le son de la musique s’écrasant sourdement contre les murs…




[Hj : Je te laisse choisir s’ils vont danser, ou s’ils vont dans un coin plus tranquille pour boire un peu avant. Tu peux PNJiser un peu l’entrée d’Aurora, je te fais confiance ]
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Thomas Falkreath
M.U.M
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Thomas Falkreath



 
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyVen 27 Avr - 23:55

Il ouvrit les yeux, émergeant du pays des cauchemars en soupirant de soulagement. Encore une fois, sa nuit s’était révélée catastrophique. Comme toutes ces nuits depuis le drame. Il ne dormait plus, plus aussi bien, plus aussi apaisé. Les images les plus horribles de cette dernière semaine lui revenant sans cesse au travers de ses songes. Il se redressa un peu dans le lit, repoussant la couverture d’un mouvement violent du bras. Il se leva rapidement pour se diriger vers la salle de bain, entrant dans la douche après avoir retiré son boxer. Il fit couler l’eau, qui dégringola sur sa tête, avant de poser une main à plat sur un mur de la cabine de plastique. La tête baissée, les yeux fermés, il profitait de la chaleur ambiante pour se détendre un peu et se vider la tête. Une nouvelle image lui hanta l’esprit l’espace d’une seconde. Un cadavre désespérément pâle, dénué de la symbolique étincelle de vie, dénué donc de la symbolique étincelle de l’espoir. Des paupières closes, des lèvres ternes, et un visage qui avait perdu son existence d’antan. Et une plaie à la gorge, refermée, propre, nette, par laquelle s’était échappé son hémoglobine. Il était mort. C’était fini.
Les épaules de Thomas tressautèrent pendant quelques instants alors que la fumée se répandait dans la cabine de douche. Était-ce des gouttes d’eau ou des larmes qui dégoulinaient sur ses joues ? Même lui, il n’aurait su le dire, persuadé qu’il était d’avoir trop pleuré pour être encore capable de se laisser aller.

Il inspira longuement, serrant son poing contre le mur, avant de relever la tête en ouvrant les yeux. Il fallait qu’il passe à autre chose. Il avait quelque chose d’important à faire, aujourd’hui. Le visage souriant d’Aurora se superposa à celui de feu son père, avant de l’éclipser totalement, de même que le trait fin et droit de ses lèvres fut effacé par l’ombre d’un sourire naissant. Il se redressa complètement, et son seul horizon fut la soirée qu’il allait passer dans quelques heures.

La journée passa rapidement. Quelques cours, quelques rencontres, dont celle d’Elei qui venait de revenir de voyage et qui lui avait offert une peluche en forme de sanglier qu’il s’était empressé d’aller mettre dans sa chambre. Plus l’heure fatidique de sa sortie approchait, plus il sentait un léger stress et une immense excitation l’envahir. Il se serait damné plutôt que d’avouer qu’il attendait plus de cette soirée qu’une simple sortie entre amis, mais il se contenterait d’être tel qu’il était et de ne penser qu’à la belle jeune femme qui l’accompagnait. Lorsqu’il en vint aux préparatifs, il lui fallait changer radicalement de visage, notamment parce que les deux semaines précédentes avaient été si difficiles qu’il ne ressemblait plus à grand chose. Quelques artifices plus tard - pas de maquillage, évidemment, mais un gros travail sur sa confiance en lui et son estime de soi - et il fut présentable, tout du moins son corps. Il s’habilla avec la même tenue qu’il portait lors des événements importants, une chemise noire rayée de quelques traits rouges verticaux, surmonté d’un veston écarlate très près du corps, mettant en valeur son torse taillé en V. Un simple pantalon noir en coton, ceinturé de cuir léger. Ses chaussures, de simples sportives en cuir tanné de couleur marron, brillantes parce qu’il venait de les acheter - son ancienne paire l’ayant lâché quelques jours auparavant alors qu’il revenait à Swyn -, complétait sa tenue. Il avait laissé le haut de la chemise déboutonnée, afin de laisser entrevoir le haut de ses pectoraux et le tatouage entourant son cou. Une touche de parfum pour homme plus tard, et il était fin près pour rejoindre la belle.

Ils allèrent manger un morceau avant tout. Un charmant petit restaurant au centre de Bourg-En-Bière, pas assez huppé pour que Thomas vide complètement son porte-feuille - il tenait à inviter la jeune femme - mais pas assez bas de gamme pour que la jeune femme n’ai pas l’impression qu’il ne lui offrait pas ce qu’elle méritait. Ils mangèrent très correctement, parlant bien vite du décès du père de Thomas avant de changer de sujet. Aborder le meurtre était un excellent moyen de commencer la soirée, parce que cela permis au jeune homme d’extérioriser un peu sa peine, pour ne pas y revenir plus tard. Et ça lui faisait du bien de pouvoir partager ses sentiments là-dessus avec quelqu’un d’aussi compréhensif qu’Aurora. Arriva bien vite la fin du repas, et ils décidèrent d’aller en boîte ensuite, alors qu’il laissa la belle l’attendre dehors pendant qu’il payait le repas.

Il se retrouva rapidement à l’extérieur, cherchant du regard la demoiselle. Le temps était redevenu agréable, la tempête ayant balayé l’endroit pendant toute la journée jusqu’aux quelques heures qui avaient précédé. Il n’avait pas eu besoin de prendre de veste. Ses iris grises finirent par se poser sur elle, alors qu’elle attendait en observant les alentours. Il l’avait rarement vu aussi belle que ce soir. Elle avait toujours été sublime, mais elle avait fait un effort plus grand encore pour la soirée, et il n’avait pu que rester bouche-bée lorsqu’il l’avait rejoint à l’entrée de l’université à l’heure du rendez-vous. Il avait même dû balbutier quelques mots inintelligibles avant de se reprendre pour lui offrir un sourire. S’approchant d’elle en détaillant ses magnifiques courbes, il finit par glisser son bras autour de son épaule, la faisant sursauter et rire quelque peu. Attendri, il lui sourit à nouveau avant qu’ils ne se mettent en route vers la boîte de nuit.

Durant le trajet, elle le remercia pour le dîner, remerciement auquel il répondit en la serrant légèrement contre son torse. Il croisa son regard ciel qui se nimba bien vite d’une lueur qu’il connaissait bien, et qui lui faisait systématiquement ou presque sauter un battement. Écoutant ses mots avec attention, il ne répondit que par un grand sourire alors qu’elle lui décocha un clin d’oeil prompt à s’enfoncer dans son coeur aussi sûrement qu’une flèche cupidonnée envoyé par un certain angelot entremetteur. Ils finirent par arriver à la porte de la boîte. La précédant pour la lui tenir alors qu’il l’ouvrait, elle entra à sa suite et ôta son veston, dévoilant sa tenue qu’il n’avait pas encore vu réellement, obscurci par sa protection de tissu. Alors qu’il resta une seconde émerveillée, il s’approcha d’elle pour qu’elle prenne son bras, il se pencha pour lui murmurer à l’oreille, juste avant que le son n’explose et fasse disparaître ses paroles dans la cohue des danseurs et danseuses qui virevoltaient en tout sens :

“- Tu es éblouissante...

Et c’était le mot. Brillante de mille feux, elle attirait le regard. Sa robe était taillée pour elle, pour mettre en valeur sa silhouette angéliquement gracieuse, et le maquillage qu’elle arborait était choisi à la perfection. Si elle avait voulu impressionner le jeune homme, c’était chose faite. Il fila avec elle en direction du bar, souhaitant prendre un rafraichissement avant d’aller se trémousser sur la piste. Commandant deux verres, laissant le choix de la boisson à sa cavalière, il demanda ensuite à être servi dans un des box un peu plus intimes du fond de la salle. En temps normal, il n’aurait pas eu satisfaction, mais il connaissait la barmaid et il avait fallu d’une invective très poli pour qu’elle accepte de leur mener les boissons.

Il guida ensuite Aurora jusqu’aux box précédemment cités, s’écartant d’elle pour saisir sa main et l’aider à s’asseoir sur les banquettes molletonnées. Il se glissa ensuite à côté d’elle, tournant la tête pour la fixer d’un sourire sincère, alors que ses yeux brillaient d’un feu qui n’avait à voir qu’avec sa présence. Il se remémora ce qu’elle lui avait dit plus tôt, et il prit la parole, parlant un peu plus fort que la normale pour qu’elle l’entende malgré la musique :

“- Tu me paies un verre, et je t’accorde toutes les danses que tu veux, c’est promis. Tu n’as même pas besoin de m’obliger ! Et je sais danser, si tu te souviens bien...

Ils avaient déjà eu l’occasion d’échanger une valse... La soirée avait d’ailleurs très mal fini, mais c’était sur ce souvenir virevoltant qu’il voulait se focaliser. Inclinant la tête en la regardant toujours, ses iris s’allumèrent d’une nouvelle lueur, plus taquine, plus amusée. Séduisante, en quelque sorte, par la force de son regard grisé. Il se pencha à nouveau, pour glisser au creux de son oreille quelques mots soufflés. Il était si proche qu’il n’eut pas besoin de hausser la voix.

“- Tu me dis que tu ne serais pas enchantée de me voir vulnérable aux attaques d’autres femmes... Alors que hier soir tu m’exhortais presque à me vautrer dans la luxure avec l’une d’entre elle ?... Pourquoi ce changement d'avis ?

Il laissa échapper un rire cristallin délicat, toujours penché sur elle, sa main venant passer autour de ses épaules nues.

“- Note bien que je suis ravi que tu aies changé d’avis à ce sujet, hein. Je ne veux que toi à mon bras, ce soir. De toute façon, tu es si belle qu’aucune d’entre elles ne t’arrive à la cheville, et je ne peux pas me permettre de danser avec une fille qui n’est pas la plus belle de la boîte, tu ne crois pas ?

Il se recula un peu, plongeant son regard dans le sien en souriant un peu plus encore, alors que la barmaid arriva pour poser leurs deux verres sur la table. Le jeune homme se retourna en souriant pour la remercier, avant de porter son verre à ses lèvres, en buvant une gorgée avant de regarder à nouveau sa cavalière.

“- Je préférais boire un coup avant de danser, histoire de faire passer le dîner. Si je veux assurer en tant que ton cavalier, il ne faut pas que j’ai un poids sur l’estomac !
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Aurora Bianchi
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyDim 29 Avr - 3:34

C’était un nouveau jour. Ce soir, elle recommençait à zéro, effaçait tout ce qu’elle avait déjà pu avoir comme idée préconçue ou comme mauvais jugement à l’égard de Thomas. Le début de leur relation avait été particulièrement chaotique, teinté de désir, d’incertitude, de risques, d’espoir et de crises. Et franchement, ça l’avait effrayée. Ça avait été trop, trop vite. La pression, le feu au creux de son ventre, ses sentiments à lui, ses yeux vrillés dans les siens. Et ça l’avait blessé, la première fois, de le rejeter. Parce qu’elle le trouvait gentil, elle le trouvait intéressant, elle le trouvait beau. Mais elle n’avait pas été prête à une telle intensité si tôt dans la relation. Ils n’étaient plus capables de respirer ou de voir au-delà des sensations qui les habitaient; tout tournait autour de cette tension, de cette ardeur qui était beaucoup trop sauvage pour qu’on n’ose même pas s’imaginer la toucher. L’Italienne le lui avait dit, donc. De s’éloigner, de la laisser tranquille, de passer à autre chose. Lorsqu’il était parti, elle n’avait pas pu s’empêcher de se sentir légèrement fautive. Était-il parti à cause d’elle, à cause qu’elle lui avait brisé le cœur? C’était la dernière chose qu’elle avait voulu faire. Car même si elle avait eu besoin de place pour respirer, elle ne voulait pas non plus que son ami disparaisse. Aurora avait eu peur de le perdre. Et maintenant qu’elle le retrouvait, elle voulait faire les choses de la bonne manière. Sans attente, l’esprit ouvert.

Et ça commençait bien. Les conversations qu’ils tenaient étaient spontanées, authentiques et loin d’être tendues. Le contact du bras ferme de Thomas contre le sien ne la gênait pas, elle se sentait à l’aise de lui faire de petites piques presque innocentes. Car même si elle avait la claire intention de recommencer à un stade moins intense, ç’aurait été idiot de croire que leur attirance l’un pour l’autre n’aurait pas son rôle à jouer dans tout ça. La proximité et l’alcool aidant, c’était évident qu’il y avait quelque chose de plus entre eux deux qu’une simple relation amicale. À savoir où cet agréable sentiment dans sa poitrine les mènerait, elle n’en avait strictement aucune idée. Et pour l’instant, elle ne voulait pas le savoir. Aurora n’était pas pressée de s’engager dans quoique ce soit de sérieux, et l’Anglais le savait. Mais cela ne l’empêchait pas de passer du bon temps avec quelqu’un qu’elle appréciait. Ne rien prévoir, laisser la chance à l’avenir de la surprendre et surtout, ne rien regretter. La jeune femme ne devait rien à personne, après tout.

La voix de Thomas à son oreille lui murmurant qu’elle était éblouissante la fit rougir. Elle était presque certaine qu’il ne parlait pas seulement de la teinte de la robe et des chaussures, scintillantes sous les lumières de la boîte de nuit. La belle offrit un sourire sincère et humble à l’Anglais alors que, toujours pendue à son bras, elle le suivait à l’intérieur de l’établissement. Les gens dansaient, discutaient, buvaient, l’ambiance était bien au rendez-vous. C’était si facile de se perdre dans la musique, dans la chaleur des peaux en contact. Ils avaient tous les deux besoin d’une petite dose de ce traitement. Et puis, ça faisait longtemps qu’elle était sortie accompagnée d’un autre homme. D’habitude, elle sortait avec Ara, ou même seule. Cette fois, elle avait une garantie de partenaire de danse et de beuverie. Une garantie qu’elle ne rentrerait pas seule au château cette nuit, peu importe ce qui se passait entre eux à partir de maintenant.

Une fois arrivés au bar, l’Italienne demanda un cocktail bien féminin – un cosmopolitain – à la barmaid et se laissa volontiers accompagner jusqu’à un des box plus privés. Elle préférait ça à boire au bar. Et puis, à la longueur de sa robe, valait mieux pas se risquer avec un tabouret. La brunette s’assied sur la banquette, son habituel sourire radieux ornant ses lèvres alors qu’elle s’assurait d’un mouvement calculé que son vêtement était bien en place sous ses cuisses. Lorsque Thomas fut assis à ses côtés, la belle le regarda dans les yeux, attentive, pour bien saisir tout ce qu’il disait malgré la musique. Oui, elle se souvenait bien, qu’il savait danser. Elle se souvenait de l’ivresse de le sentir derrière elle, son souffle contre sa nuque, son bassin contre le sien. Et elle se souvenait du malaise, de l’envie de se sauver. Oui, définitivement. Tout c’était passé beaucoup trop vite, ils en avaient perdu le nord. Là, ils réapprenaient à se connaître… Pfff, ses yeux... C’était bien là l’un de ses points faibles, ce petit truc qui lui faisait flancher les genoux, qui l’emmenait presque au point où elle s’y perdait. Et on ne parlait même pas de l’air qu’il prenait. Conquérant, séduisant, sûr de lui mais fasciné à la fois. L’Italienne ne s’en détacha que lorsqu’il fut trop proche pour qu’elle puisse le maintenir. Les lèvres du ténébreux vinrent effleurer son oreille alors qu’il y chuchotait. C’est qu’il avait un bon point, lui. Pourquoi ne pas jouer à son jeu? C’était bien plus amusant comme cela, de toute façon.

Aurora le laissa terminer – il était habile, ce mec, pour glisser des compliments çà et là dans ses phrases – et posa l’une de ses mains sur son torse, le bout de ses doigts venant pincer et tirer légèrement sur l’encolure de sa chemise. Elle le regarda un peu, le détaillant sans grande gêne, puis vrilla son regard saphir dans le sien.


« Visiblement tu n’as pas pris le temps de bien te regarder dans un miroir avant de venir ici. J’ai bien raison d’être égoïste. », répliqua-t-elle sur le même ton en souriant en coin, l’air joueur.

La jeune femme eut toujours juste le temps de laisser sa main glisser le long du torse de Thomas que la barmaid arrivait avec leurs verres. Joignant la parole au geste, l’Italienne lui demanda de leur emmener deux petits verres de téquila chacun, avec du citron et du sel, puis reporta son attention sur l’étudiant, son sourire d’autant plus taquin.


« Tu as déjà fait des body shots, sugar? Mettre sur sel sur la peau de l’autre et le citron dans sa bouche? Ça rend la combinaison dix fois plus intéressante. Et ça nous permettra certainement de digérer, j’t’assure. »

Et comme il lui répondait, la barmaid revenait une fois de plus vers eux, les quatre petits verres sur un plateau, avec quatre tranches de citron et le sel. L’étudiante la remercia d’un sourire et, sans même demander l’avis de son cavalier, elle prit la salière en main et, après avoir collé un rapide baiser au creux de son cou pour humidifier sa peau, y versa un peu de sel. Ce fut ensuite au citron, qu’elle agrippa délicatement du bout de ses doigts pour venir le fixer entre les lèvres de l’Anglais. C’était prometteur… Verre en main, Aurora lança un bref clin d’œil au ténébreux et commença. Fallait bien montrer l’exemple.

Coup de langue habile contre la peau de son cou, deuxième passage pour récupérer tous les petits grains de sel. Pour goûter à sa peau, aussi. Unique gorgée de téquila qui vint lui brûler la bouche, jusqu’à ce qu’elle se redresse légèrement pour venir mordre dans le citron qui déversa son jus acidulé dans sa bouche. Sans négliger de laisser ses lèvres effleurer, raser les siennes. Une seconde à peine. La belle enleva ensuite le citron mordu de la bouche de Thomas, le posant négligemment sur le plateau laissé à leur disposition, puis lui tendit subtilement le matériel…


« Your turn. », minauda-t-elle à son oreille, le souffle chaud.
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Thomas Falkreath
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyLun 30 Avr - 0:06

À peine eut-il fini de parler et s’était-il éloigné qu’elle venait délicatement déposer sa main sur son col, tirant sur sa chemise pour libérer quelques parcelles de peau, dénudée à présent. Elle l’étudia de son regard azuré, avant de planter ses iris dans la brume grisâtre de ceux du jeune homme. Ce bleu si pur lui donna une impression de légèreté taquine, de jeu calculé, d’envies inassouvies et d’une volupté libératrice tandis qu’il sondait la belle, envoyant son âme au contact d’un sentiment naissant peu à peu au fil des secondes. En un mot, il s’y noyait, aussi sûrement qu’un inconscient balbutiant au creux de l’écume d’une mer des caraïbes, sans possibilité de retour. Et ses mots achevèrent de le faire rosir un peu, alors que malgré tout, il conservait son charmant, charmeur sourire en répondant d’un hochement de tête, la remerciant du compliment sans dire un mot.

Et elle n’eut qu’à glisser sa main sur son torse pour le faire revenir sur terre, l’arrachant à son rêve pour l’envoyer vers un second, plus réel, plus frissonnant, au regard de tressaillement qui prit possession de son corps alors qu’elle se recula pour demander à la barmaid des verres de tequila avec du citron et du sel. Excellente idée, et il la trouva plus excellente encore lorsqu’elle le lui expliqua. Pour répondre, il secoua la tête légèrement.

“- J’avoue ne pas connaître la variante...

Il avait à peine eu le temps de parler que la commande arriva. Et sans attendre, Aurora saisit la salière pour débuter la première danse de la soirée, celle qui brisait la glace, celle pour laquelle ils n’auraient pas à se fatiguer... Sauf peut-être pour adopter une certaine retenue. Ils avaient... Il avait déjà fait l’erreur de vouloir une chose trop intense à l’orée de leur rencontre, et ça s’était mal fini. Il bridait à présent ses sentiments, parce qu’il tenait à faire les choses correctement, et qu’il savait ce qu’elle en pensait. Mais cette soirée était aussi un renouveau. Il s’était très bien solidarisé avec la solitude, depuis toujours, mais en ayant toujours une base, symbolisée par la force tranquille de ses parents. Maintenant que l’un d’eux était parti, il fallait tout repenser depuis l’origine. En cela, il comptait bien profiter de tous les instants, à commencer par celui-là. Leur relation, à Aurora et lui, avait été un étrange parallèle entre celle d’Adam et de la pomme. Les deux étudiants avaient été en proie à un désir foudroyant... Et ils avaient à peine croquer dedans qu’ils avaient été puni. L’une par la peur, l’autre par le rejet. À présent, ils étaient de retour sur Terre... Et Thomas ne voulait pas que les choses se reproduisent.

C’est avec ces pensées en tête qu’il avait ressenti le premier baiser de la belle dans son cou, avant qu’elle n’y dépose le sel et ne lui fixe le citron entre ses lèvres fermées. Elle lui décocha un clin d’oeil propre à lui exciter les sens et les idées, faisant disparaître toutes les réserves qu’il pouvait se poser, puis vint récupérer le sel d’un coup de langue habile qui le fit réellement frissonner cette fois. Une fois, puis deux, peut-être parce qu’elle voulait attiser le feu, le goûter ou savoir s’il adorait ça...

Elle se redressa ensuite pour venir mordre dans le citron, libérant son jus amer en effleurant ses lèvres. Vile tentatrice, séduisante succube. Il lui fallut toute la force de sa volonté pour résister à l’envie de faire de ses lippes amènes et désirables les siennes pour un court instant. Elle l’avait mis en position de faiblesse, mais il espérait bientôt lui rendre la pareille. Elle s’écarta ensuite en soufflant quelques mots à son oreille. Il lui décocha un sourire pour reprendre contenance, retrouvant les saphirs pour ne plus les lâcher. Et il murmura, d’une voix profonde et délicatement rauque :

“- My turn, hmm... I’m going to blow your mind, you know ?

Anglais parfait, mais c’était normal. Il agrémenta son sourire d’un clin d’oeil, lui montrant qu’il savait y faire également. Il avisa d’un regard le citron et le sel. Il était temps de retrouver une position de force conquérante, et d’inverser les rôles. Portant son pouce à ses propres lèvres, il l’humecta une seconde, avant de le déposer dans le cou d’Aurora avec délicatesse, faisant glisser son doigt jusque sous son oreille. Puis, il y déposa le sel, avant de coincer le citron entre les lèvres pleines de la belle. Sans jamais rompre le contact entre leurs yeux, il s’avança un peu, glissant sur la banquette pour se retrouver tout contre l’Italienne.

La couvant d’un regard à la fois admiratif et séducteur, il se pencha sur sa peau offerte et salée. Déposant ses lèvres à la base de son cou, il y apposa sa marque ainsi que son souffle chaud, en remontant lentement sur toute la longueur de la gorge frissonnante. Tentateur lui aussi, il voulait la titiller un peu, et lorsqu’il disait quelque chose, ce n’était pas en vain. Arrivé juste à son oreille, il se redressa en lâchant au creux de cette dernière :

“- Oups, désolé... Difficile de faire preuve de retenue en face d’une femme comme toi...

Bombant le torse en se redressant de toute sa hauteur pour prendre le shot, il le porta à ses lèvres, et la brûlure de l’alcool le fit sourire un peu. Puis, replongeant son regard dans le bleu d’un attirant océan, qu’il avait perdu en récupérant le sel, il s’avança devant son visage. Refermant ses dents sur le citron sans pour autant fermer ses lèvres, une nouvelle fois il joua de son souffle pour titiller ces dernières une seconde. Et quand il referma ses lippes pour récupérer l’acide et agrémenté la tequila, il lui accorda un regard empli d’un désir qu’il fit exploser par la lueur enflammée de ses iris grises qui brillaient à présent d’une orageuse avidité. Leurs bouches presque soudées, s’effleurant à peine...

Mais il voulait augmenter les enchères, et ainsi, alors qu’il ne s’était pas encore éloigné d’elle, sa main glissa sur le genou de l’Italienne, l’espace d’un battement de sourcils, tandis que son index traça une arabesque habile sur sa peau à nue. Il retira sa main rapidement, comme si ce geste n’avait pas été prémédité, rien que pour s’amuser un peu plus. Et, en retrouvant une certaine distance avec la jeune femme, n’ayant jamais perdu son regard azur, il murmura, juste assez fort pour que les mots glissent jusqu’à ses oreilles malgré la musique, tout en repoussant l'attirail vers elle, comme elle l'avait fait un peu plus tôt :

“- Second round, Beauty Queen ?...
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyLun 30 Avr - 3:39

La sensation de la peau de l’Anglais perdurait sur ses lèvres. Tant celle des siennes, légèrement rugueuses, invitantes, que celle de son cou au goût bien distinct, de masculinité et de vie, de fraîcheur captivante. La belle passa brièvement le bout de sa langue sur sa peau fine et douce, comme pour capturer quelque restant d’alcool et de désir contre ses papilles. Ses iris ennuagés plantés dans les siens lui donnaient envie de recommencer, encore et encore. Pousser plus loin, tester les limites Et puis maintenant qu’ils les avaient déjà dépassées, ce serait plus facile, sans doute, de rester à l’intérieur de celles-ci. Ils se connaissaient, à présent. Elle savait ce qu’il lui fallait éviter si elle ne voulait pas qu’il s’emporte une nouvelle fois et lui était bien au courant des choses qui l’effrayaient et qui pourraient potentiellement lui donner envie de se sauver. L’Italienne ne voulait plus risquer de le perdre. Elle avait confiance en leur capacité de doser le jeu. De toute façon, elle ne laisserait pas les choses dévier hors de contrôle, pas cette fois. Elle réussirait à avoir une relation saine avec Thomas, peu importe la nature de celle-ci. Amis, amants, amoureux. Ils seraient là l’un pour l’autre.

La brunette sentit un frisson parcourir lentement sa colonne vertébrale, naissant en haut de sa nuque dégagée et roulant contre ses vertèbres, s’attardant à la chute de ses reins avant de s’éteindre en une caresse ardente au creux de son ventre. Trop longtemps qu’elle n’avait pas succombé à l’appel de la chair pour être totalement rationnelle en compagnie d’un homme qu’elle trouvait franchement de son goût et qu’elle respectait. Sa voix était un aphrodisiaque à elle-seule; chaude, envoûtante, légèrement rauque, basse, tentatrice. Elle aurait pu l’écouter lui souffler à l’oreille durant des heures, se laisser porter par son ton ensorcelant. La métamorphomage n’aurait pas pu dire si cette fascination venait de son taux d’alcoolémie, mais elle avait le clair souvenir d’avoir toujours été charmée par ce qu’il disait. Parfois par ses mots, parfois par son souffle. Le sien se coupa, d’ailleurs. Tout juste une seconde. Il allait lui faire perdre la tête? Elle n’en doutait même pas un instant. Mais elle savait également qu’il trouverait une façon de la surprendre. Un sourire espiègle s’esquissa sur ses lèvres alors qu’elle le défiait du regard, un sourcil haussé. Fallait pas non plus lui donner l’impression qu’il la possédait. Il allait devoir faire ses preuves pour qu’elle lui cède.


« I can’t wait for you to show me. » , chuchota-t-elle en posant un regard gourmand sur la langue de l’Anglais qui venait étreindre son pouce.

La jeune femme pencha légèrement la tête vers le côté pour dégager son cou, l’offrant au ténébreux alors qu’il passait son doigt humide contre la peau près de son oreille. Elle sourit en coin à sentir les grains de sel glisser sur sa peau, certains se perdant même sous le tissu brillant de sa robe. Aurora se redressa à moitié, gardant la tête légèrement penchée pour que le sel ne soit pas trop difficile à atteindre lorsque le temps serait venu, puis entrouvrit les lèvres pour que Thomas vienne y poser la tranche de citron. Elles se refermèrent un peu pour solidifier sa poigne – bien qu’elle avait fait exprès pour qu’elles restent accessibles malgré la présence de l’agrume – puis son regard d’océan s’ancra dans celui de son ami. Allez, viens le chercher. Si ses yeux avaient pu parler, c’est ce qu’ils auraient dit. Impressionne-moi, donne-moi envie de toi, de tes lèvres sur ma peau, de tes mains à ma taille, de tes dents dans mon cou.

L’Italienne ferma les yeux, n’arrivant pas à retenir un soupir qui vint percer sa gorge. Celui-ci s’étouffa à moitié sur la tranche jaune qu’elle tenait toujours entre ses dents, mais il suffisait que Thomas ne soit qu’un peu attentif pour le percevoir. La salive laissée sur sa peau par l’étudiant se rafraîchit au contact de l’air et de son souffle, achevant de lui faire refermer les doigts sur le tissu de la banquette, d’une main, et contre le genou de son tortionnaire de l’autre. Tous ses sens étaient en éveil, c’était presque aussi enivrant que l’alcool qu’ils consommaient. Lorsque le jeune homme eut terminé de lui susurrer quelques mots à l’oreille, Aurora redressa sa tête pour le fixer droit dans les yeux. Une lueur avide et animale miroitait au creux de ses prunelles. Quelle soirée ça allait être, si ces gestes ne marquaient que le début de celle-ci. Il se demanda un instant pourquoi elle avait cru un jour possible une amitié normale entre eux deux. À sentir son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine, accompagnant les bruits de basse de la musique dans le nightclub, elle songea que c’était impossible. Ils étaient si fusionnels… C’était bien simple, soit ils s’abstenaient totalement, soit ils succombaient. Jusqu’où ils se laisseraient aller par leurs pulsions, ça restait à voir. L’Italienne n’avait aucun doute que ça allait être absolument exquis. Elle le regarda prendre le shot de téquila, souriant en coin, et laissa avec plaisir son nez effleurer le bout du sien lorsqu’il s’approcha. Ses lèvres effleurant tout juste les siennes, une autre fois. Autre frisson, ses phalanges détendirent l’étreinte qu’elles avaient sur la banquette et sur le tissu de son pantalon. Alors qu’il la fixait, si près, si désireux, elle s’amusa à gratter délicatement la peau de son genou et du bas de sa cuisse à travers son vêtement, l’air taquin.

La demoiselle vint recueillir le citron entre ses doigts de sa main libre alors que l’autre, assagie, avait cessé ses caresses pour s’aplatir presque chastement. Elle le posa avec les trois autres et à la question de l’Anglais, elle hocha la tête.


« J’espère que tu pourras encore te retenir après cela… », murmura-t-elle en prenant un autre citron qu’elle fixa entre les lèvres du ténébreux.

Elle en avait eu l’idée en le voyant lécher son pouce… Venant prendre la main de Thomas dans la sienne, la tournant pour que sa paume fasse face au plafond, elle pris la salière de l’autre et en fit tomber une petite quantité sur le pouce déjà humide du jeune homme. Les grains s’y collaient parfaitement, n’attendant qu’à être récupérés. Sans quitter le bel Anglais des yeux, la brunette se pencha légèrement vers la main offerte et laissa ses lèvres friandes se glisser le long du doigt. Sa langue l’entoura habilement, passant d’abord sur son ongle, puis contre sa jointure avant de prendre le sel de sur le petit mont formé par sa chair. Elle força un instant le pouce contre son palais puis, dans un léger bruit de succion, rompit l’étreinte. Aurora avait passé beaucoup plus de temps que nécessaire sur cet exercice, mais elle était certaine que Thomas s’en verrait réjoui, et sans doute plus. Elle laissa doucement tomber la main de celui-ci , récupérant le shot, et l’avala aussitôt avant de venir chercher le citron, mordant dans son pulpe avec envie alors que les doigts d’une de ses mains se serraient contre sa nuque. La demoiselle resta ainsi un instant, se noyant dans le moment, puis tira sur la peau vide du citron pour l’attirer, libérant la bouche de Thomas par la même occasion. Elle en disposa comme elle l’avait fait comme les autres et, sans s’éloigner de son cavalier, elle passa à nouveau sa paume contre son torse et dit tout bas au creux de son oreille :


« The last one is always the best… Make it worth the wait. »
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Thomas Falkreath
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyLun 30 Avr - 17:48

Cette phrase. Ce murmure, cet appel presque. Une promesse de volupté, teintée d’un léger parfum acide, par le citron qu’elle fixa entre ses lèvres, alors que ses iris étaient toujours plantés dans les siens. Leurs regards presque indissociables, au diapason de leurs envies communes. Envie de tester l’autre, envie de le tenter, de voir s’il pourrait se retenir, de voir s’ils pouvaient tout deux se laisser aller complètement à un désir qu’ils avaient de toute façon toujours eu du mal à contenir. Plus les secondes s'égrenaient, plus l’Anglais était persuadé que la frustration les tuerait s’ils ne s’offraient pas l’un à l’autre avec toute la force de leur avidité. C’était une corde raide surplombant la libération, sur laquelle ils avançaient pas à pas. Que se passerait-il quand ils se rejoindraient en son centre, sans possibilité de retour en arrière ? Basculeraient-ils dans une réalité qui pourrait effrayer une nouvelle fois Aurora ? Ou, s’ils y allaient à bon rythme, pourraient-ils succomber à un rêve qui ne demanderaient qu’à s’accomplir ?

Parce qu’en la voyant saisir sa main, la retourner et verser le sel sur son pouce, tout à fait conscient de ce qu’elle allait faire, et souriant pour l’encourager d’un clin d’oeil joueur, il en eut la certitude. Peut-être ne la partageait-elle pas, mais il n’en avait que faire : ils étaient parfait l’un pour l’autre, dans un sens comme dans l’autre. Et ce, quelque soit le scénario auquel il pouvait penser.

Il sentait encore son odeur au creux de ses narines, le goût sucré de sa peau sur ses lèvres. Et ce visage, presque mutin alors qu’elle serrait doucement sa main. Il aurait pu la regarder des heures durant, partager un temps infini avec elle s’il le pouvait. Jamais lassé, jamais dérangé, elle était simplement une femme qu’il aurait à jamais regretté de n’avoir pas connu. Et à jamais regretté d’avoir perdu... Il ne permettrait plus que ça arrive, même s’il savait que son coeur n’avait pas décidé de battre pour la femme la plus facile à garder... De toute façon, à ses yeux, elle valait toutes les souffrances. Il avait de la retenue, certes, mais il n’était pas toujours facile de résister à ses pulsions, surtout quand ces dernières étaient à la fois physiques et sentimentales...

Toujours est-il qu’elle porta son pouce à ses lèvres, sa langue agile tournoyant autour de sa peau, s’attardant sur son ongle. Toujours dans cette attitude affamée, presque provocante, la lueur impavide dans ses yeux lui révélant qu’à cet instant précis, au moment présent, comme depuis le début de cette soirée, elle se laissait porter par les événements. Oubliant, reléguant le début houleux de leur relation dans un écrin de plomb pour ouvrir le coffre menant à une autre aspiration. Plus douce, plus tendre, et pourtant si tentatrice. Elle l’attirait irrémédiablement. Que ce soit son sourire d’ange, ses yeux azurs, sa silhouette gracile et gracieuse, sa manière d’être, son esprit affuté et si complexe. Un tout, formant pour l’Anglais une presque perfection à laquelle se mêlait les défauts de l’Italienne, défauts qui eux aussi l’attirait forcément. Au moment où elle glissa le doigt au creux de ses lèvres, après avoir récupéré le sel, il aurait de toute façon pu n’en citer aucun. Il eut un long frisson, fermant les yeux une seconde pour qu’une nouvelle image traverse son esprit. Une image bien plus intime, bien plus excitante. Mais il l’ôta bien vite de sa tête, parce qu’il ne comptait pas céder tout de suite.

Elle se recula ensuite, n’ayant jamais perdu ses yeux, avalant le shot en un instant pour venir mordre le citron, empressé, envieuse, glissant sa main sur sa nuque. Contact qui lui fit perdre le fil de ses pensées pour revenir encore et toujours sur elle. Sur ses lèvres si attirantes, à quelques centimètres seulement du nirvana d’un baiser qu’il ne s’offrirait pas encore, pas tout de suite. Elle recula ensuite à nouveau, disposant du citron en le déposant sur le plateau avant de revenir effleurer son torse, sa voix sensuelle revenant lui murmurer une phrase. Une phrase simple. Une attente de quelque chose d’encore plus lascif.

Et il comptait bien le lui offrir. Un premier moment de presque érotisme sage. Une tentation plus grande encore, alors qu’il agrémenta son visage d’un léger sourire en coin. Ils se renvoyaient la balle, et il adorait ça. Et une idée effleura son esprit.

Submergeant ses prunelles azurées d’un regard plus pénétrant encore, il resta immobile. Sur la table, sa main se fraya un chemin vers la salière, alors qu’il avait capturé ses yeux dans les siens et qu’il ne lui permettait pas d’en sortir. Bien vite, alors que son sourire s’agrandissant légèrement, la salière bascula et chuta sur les genoux de la belle, répandant quelques nombreux grains de sel sur sa peau nue, à la limite de sa robe. Jouant une surprise feinte, il soupira, avant de murmurer, de cette voix si particulière dont il avait remarqué qu’elle lui faisait un effet fou.

“- Oups, que je suis maladroit... Ce doit être parce que tu me fais tourner la tête... Bien plus que l’alcool...

La fin de ses paroles s’étaient perdus dans un souffle glissé perceptiblement entre ses lèvres, alors qu’il se penchait, perdant son regard pour aller ramasser la salière. Il appuya une main sur la cuisse de l’Italienne pour se baisser, de manière bien trop appuyé pour avoir l’air innocente. Une douce chaleur se répandait dans son ventre, dans sa poitrine frissonnante. Combinaison parfaite entre les premiers effluves de la tequila, et la proximité délicatement chaude d’Aurora, il souriait au moment où son visage se retrouva presque sur les genoux de la belle. Il baissa la main pour ramasser la salière encore au sol... Laissant ses lèvres glisser sur la peau nue. Y posant ses lippes brûlantes, il aspira l’épiderme offert pour récupérer les grains de sel éparpillés çà et là. Déposant quelques baisers, un peu trop appuyés eux aussi. Il ne récupérait pas seulement le sel, mais il voulait être aussi efficace elle dans son rôle de succube séduisante. Jouant également toujours de son souffle, il finit par se redresser, avant de prendre un citron pour le glisser entre ses lèvres. Il saisit le shot, l’avala bien vite. Et, s’avançant, sans plus attendre, il mordit dans la tranche jaune acidulée.

Il posa ses mains de part et d’autres des joues de l’étudiante, retrouvant son regard. Lui lançant une oeillade conquérante, sûre et confiante. Amusé parce qu’il savait ce qu’il avait fait, consciente de l’attraction qu’il lui faisait subir... Mais une oeillade également admirative, une oeillade presque amoureuse, empli d’un désir non feint, pur et totalement assumé. Il resta comme ça un moment, avant de tirer pour lui arracher le citron, se penchant pour le déposer sur la table, avant de revenir sur elle. Il repoussa un peu la table du pied, libérant un peu de place. Puis, sans aucun effort, il passa ses bras autour de la taille d’Aurora, et la souleva délicatement pour venir la déposer sur ses propres genoux. Un bras toujours autour de sa taille, ils étaient maintenant à la même hauteur, ses yeux dans les siens, leurs visages toujours si proches, toujours si près de rompre la courte distance qui les séparait encore...

Mais il n’en fit rien, se contentant de glisser une main sur sa nuque, libérant ses doigts pour les disposer autour de son oreille, son pouce caressant doucement sa joue. Il jeta un oeil joueur sur ses lèvres, avant de le relever pour reprendre sa possession de l’océan. Il murmura, taquin, de sa sourde voix grave, presque grisée.

“- Il en reste une goutte... Il serait dommage de gaspiller...

Et il s’avança, saisissant la lèvre inférieure de l’Italienne entre les siennes pour retirer la goutte de citron qui y perlait, brillante. Ce n’était pas un baiser, non... Juste un nouveau moyen d’attiser le feu. Puis, il se sépara d’elle, ne laissant qu’à peine un centimètre d’écart. Lâchant un soupir contrôlé qu’il était sûr qu’elle percevrait, il resta ainsi de longues secondes, son pouce toujours sur sa peau.

Et un nouveau souffle. Nouveaux mots, appelant la suite. Lui laissant la décision finale... Alors que la soirée commençait à peine, mais était déjà si sensuelle. Un petit sourire, toujours en coin. Amusé, toujours, séduisant, pour toujours...

“- Et maintenant ?...
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Aurora Bianchi
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyMar 1 Mai - 3:25

C’était sur elle-même qu’elle devait mettre une bride, maintenant. Thomas, lui, semblait avoir bien appris sa leçon, la dernière fois. L’Italienne sentait qu’il se retenait, qu’il luttait contre son instinct qui avait peut-être envie d’accélérer les choses. Il était sage, le bel Anglais, supportant vaillamment tous les regards tentants et équivoques de la brune, chacune de ses caresses plus ou moins subtiles, chaque frôlement de ses lèvres contre sa peau. C’était elle, maintenant, qui se sentait devenir déraisonnable, qui voulait pousser les choses un peu trop rapidement pour que ce soit viable. Il ne fallait pas qu’elle laisse son corps et son ventre guider ses gestes, sinon elle viendrait qu’à le regretter, comme cela avait été le cas lorsque son ami avait lui-même succombé à quelque chose qu’il ne comprenait pas. Non, elle devait s’arrêter, se calmer, laisser sa tête reprendre le dessus un peu avant de recommencer à jouer avec le feu. Plus doucement, peut-être, cette fois. Il brûlait fort maintenant, peut-être un peu trop. Fallait laisser un temps aux flammes de se stabiliser, qu’elles ne brûlent pas tout autour d’elles. Aurora ne voulait pas risquer de ruiner, une seconde fois, sa relation avec lui. D’autant plus que cette fois, ce serait de sa faute.

Son cœur battant la chamade au creux de sa poitrine, sa langue toujours prise par les petits chocs du jus acidulé de l’agrume, la demoiselle regardait l’Anglais droit dans les yeux. Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire si elle voulait s’apaiser. Surtout en repensant à ce qu’elle avait dit un peu plus tôt. C’était littéralement de la provocation, ce qu’elle avait fait, rien de moins. Bon, d’accord… Elle le laisserait faire. Mais après, il leur fallait ralentir la cadence, sans quoi elle se retrouverait fesses contre un lavabo des W.C des filles du Corn Flex, le bassin du ténébreux entre ses cuisses. Et ils valaient franchement plus qu’une baise rapide devant des miroirs crasseux. S’ils en venaient à cela un jour, il faudrait que… mais pourquoi diable pensait-elle à cela, en ce moment? Si les deux jeunes gens voulaient ne serait-ce qu’une parcelle d’espoir pour l’avenir de ce qui les unissait, il ne fallait pas qu’ils se rendent là, pas ce soir. Faire les choses comme il se fallait, rester calme, ne pas – trop – perdre la tête, ne pas se faire d’attentes irraisonnables. Doucement, Aurora. Don’t screw it up.

La belle fixait Thomas - pas très intéressée par quoique ce soit d’autre – et lui rendit son sourire. Elle n’aurait pas pu dire ce dont il s’agissait exactement, mais quelque chose lui disait qu’il avait une idée derrière la tête. Pas grave, elle l’avait cherché. La belle haussa légèrement un sourcil en voyant le sourire du ténébreux s’élargir. Merlin qu’il était beau, cet homme. Tout de lui l’attirait. De ses yeux perçants et envoûtants à la courbe définie de sa mâchoire, en passant par ses lèvres, peintes d’un sourire malicieux, aguichant. Elle en oublia son petit de souci, se noyant dans le gris de ses iris un peu trop longtemps… Jusqu’à ce qu’elle sente la petite salière lui tomber sur le genou, roulant contre sa cuisse pour finalement choir sur le sol à ses pieds. Résultat, quelques grains blancs restaient collés à la peau nue qui échappait à l’étreinte du tissu de sa robe. La jeune femme posa les yeux sur le sel, d’abord un peu surprise, puis croisa une nouvelle fois le regard de Thomas. C’est qu’il était rusé, celui-là… Aurora se mordilla légèrement la lèvre inférieure en l’entendant lui souffler qu’il ne s’agissait là que d’une maladresse puis, sur un ton séduisant et faussement critique, répliqua :


« Oh, bien entendu, ce n’est qu’un accident… Mais il faudra tout de même que tu le ramasses. C’est ton dégât, c’est toi qui t’en charges. »

Il ne se fit pas prier plus que cela. À peine eut-elle finit de lui répondre qu’il se penchait dans sa direction, son épaule rasant tout le côté de son corps alors qu’elle sentait son souffle chaud se rapprocher de plus en plus de ses cuisses. La demoiselle jeta un coup d’œil autour d’eux; quelques curieux les regardaient. Certains avec envie, d’autres semblant presque offusqués, mais la majorité des gens qui leur jetaient parfois de petits coups d’œil étaient curieux, comme s’ils tentaient de prévoir le prochain coup. Qui allait faire quoi, et où cela se terminerait-il? Elle n’en avait elle-même aucune idée. La belle reporta son attention sous la table, ayant tout juste le temps de voir les lèvres de Thomas embrasser sa cuisse avant de fermer les yeux, prise d’un frisson incontrôlable. Et il ne se contentait pas que d’un baiser, le salaud. Plusieurs, parfois courts, parfois plus appuyés, même qu’elle eut l’impression de sentir le bout de sa langue titiller son épiderme. La jeune femme ouvrit les yeux au fur et à mesure que l’Anglais se redressait puis le regarda d’un air qui exprimait à merveille comment elle se sentait; Tu sais que tu vas me rendre folle, si tu continues comme ça?

Il lui répondit en glissant la tranche de citron entre ses lèvres, qu’elle agrippa légèrement de ses dents. Bien vite, il vint mordre à l’intérieur de celui-ci, en lui lançant un de ses airs qui ne mentaient pas. Elle savait à quel point elle comptait à ses yeux, mais cela ne fit que venir le confirmer. Et sincèrement, plus le temps passait, plus elle réalisait qu’elle aussi s’était attachée, peut-être plus qu’elle ne l’avait voulu initialement. Leur relation gagnait un peu plus en profondeur à chaque fois qu’ils se voyaient, qu’ils passaient un peu de temps ensemble. C’était peut-être ça qui lui avait fait peur, au début. Cette crainte de l’attachement qu’elle avait toujours eue. Car jamais l’Italienne n’avait eu de petit ami. Elle avait eu des fréquentations de quelques semaines, des coups d’un soir, ou encore quelques jours très intenses avec quelqu’un, mais jamais de petit ami. L’engagement et les responsabilités lui faisaient peur. Peur de décevoir, peur de ne pas être à la hauteur, peur de blesser ou d’être blessée.

Aurora l’interrogea du regard, curieuse, lorsqu’il vint repousser légèrement la table après s’être éloigné d’elle, lui ayant piqué le citron d’entre les dents. Qu’est-ce qu’il fabriquait? Avait-il oublié autre chose là-dessous? Ou bien peut-être qu’il avait besoin d’une autre excuse pour poser ses lèvres brûlantes sur sa peau. C’est lorsqu’il passa ses bras solides autour de sa taille qu’elle comprit. Souriante, voire même un peu attendrie, la brunette se laissa porter par Thomas et vint se caler tout naturellement contre son torse et le creux de son épaule une fois qu’elle fut bien placée sur ses genoux. Elle se sentait bien, comme cela, enlacée, protégée, appréciée. Les doigts d’une de ses mains vinrent se raccrocher doucement à la nuque de l’Anglais alors que l’autre lui caressait le bras et l’épaule, naviguant même parfois dans son dos, s’amusant à tracer de sa paume les courbes et traits de ses muscles sous sa chemise. Elle suivit le mouvement des yeux de son ami et sourit en coin lorsqu’il lui dit qu’il en restait une goutte. Aurora n’eut pas le temps de poser de questions; sa lèvre inférieure fut faite prisonnière du délicat étau de celles de son cavalier. Par réflexe, ses paupières vinrent s’entrefermer alors qu’elle profitait silencieusement de ce demi-baiser. C’était chaud, c’était doux, c’était prometteur. Car si ce seul contact arrivait à lui enflammer le ventre, qu’allait-il être de ce qui pouvait suivre?...

Encore prise dans le moment, bien que ses yeux soient ouverts et que les lèvres de Thomas furent loin des siennes, la jeune femme laissa sa joue se coller un peu plus contre la paume de celui-ci. Un peu de tendresse, pas que d’ardeur. Et maintenant? Question légitime. Aurora étira un bras pour se saisir de son cosmo, qu’elle n’avait toujours pas goûté et vint en prendre une petite gorgée, puis une autre. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, en fait. Elle avait tellement envie de tellement de choses à la fois, c’était difficile de garder la tête froide.


« Je ne sais pas, sugar… Une partie de moi a envie d’aller danser, une autre veut apprendre à te connaître encore davantage et l’autre veut boire… »

Elle se pencha vers l’oreille de l’Anglais et, sans gêne, laissant sa langue en chatouiller le lobe. Puis ce fut à ses lèvres de l’agripper pour le suçoter doucement avant que, finalement, elle ne le mordille puis le lâche. Elle lança un regard espiègle à Thomas puis, alors que ses ongles grattaient affectueusement l’arrière de sa nuque, elle dit :

« Que dis-tu que l’on aille danser un peu? C’est une façon comme une autre d’apprendre à se connaître. Et si nous avons des questions l’un pour l’autre, nous n’avons qu’à reprendre la discussion. Ici ou… ailleurs… »
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Thomas Falkreath
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyMar 1 Mai - 13:33

C’était un jeu, mais n’était-ce que ça ? N’était-ce qu’une passade pour elle, n’était-il qu’un homme séduisant parmi les autres ? Il espérait que non, il savait que non, et pourtant, le choix qu’il lui laissait sonnait comme le test des envies de la belle. Mais elle s’oubliait dans ses bras, elle le lisait dans son regard. Elle se perdait peu à peu pour lui que lui était déjà égaré pour elle depuis bien longtemps. Sa joue vint de loger de manière plus appuyée contre la paume de sa main caressante, offrant à l’instant une tendresse bienvenue, aussi agréable, presque même plus, que la provocation dont ils avaient fait preuve une seconde plus tôt. Elle voulait calmer le jeu, il le sentait. Et il sut qu’elle ne voulait pas tout gâcher. Elle saisit son verre en se dégageant à peine, goûtant une fois, puis deux, la boisson alcoolisée. Et elle lui répondit, lui offrant trois alternatives. Alternatives qu’ils pourraient de toute façon toutes saisir ce soir...

Elle s’avança soudain, le surprenant par ce qu’elle entreprit. Il ferma les yeux sans pouvoir retenir un soupir d’aise lorsque la langue de la demoiselle vint chatouiller le lobe de son oreille. Il sourit, presque extatique. Elle voulait calmer le feu, mais ne le laisserait jamais s’éteindre, soufflant doucement sur les quelques braises de désir rougeoyantes qui transparaissaient, brillantes sous le charbon noirâtre de sa retenue. Elle enflamma soudainement le coeur du jeune homme, ses battements s’accélérant, s’arrêtant une fois ou deux alors qu’elle se fit plus intense, plus sensuelle, plus avide. Les yeux toujours fermés, sa main se crispa très légèrement sur la joue de l’Italienne, l’encourageant presque sans pour autant l’inciter à perdre le contrôle des flammes. Sois la déesse du feu, Aurora. Alimente-le jusqu’au jour fatidique où je me laisserais aller complètement, et t’emporterais avec moi sur le chemin d’une vie de liberté...

Elle lui lança un regard joueur et malicieux en se redressant, consciente, parfaitement consciente. De ce qu’il ressentait, de ce qu’il désirait, du fait qu’il se retenait pour ne pas la brusquer, du fait qu’il voulait apprendre à la connaître plus avant, apprendre à se rapprocher d’elle pour qu’elle ne fuit plus. Au regard de ce début de soirée, il était maintenant évident qu’il ne pourrait plus se passer d’elle. Et elle agrémenta ses prochaines paroles d’une caresse de ses ongles dans sa nuque, le faisant sourire presque amoureusement.

Ainsi, elle voulait danser. Petit répit dans ce ballet des sens, quoique vu la tournure de leur dernière valse, il pouvait en douter. Mais ils savaient tout deux se retenir, et ils ne voulaient pas tout gâcher. Ne pouvant pas se détacher de ses prunelles, il hocha la tête doucement, distillant sa mélodieuse voix grave au creux de l’oreille de l’étudiante. Quelques mots emplis de toutes les promesses qu’elle pourrait vouloir entendre, lui garantissant une suite mémorable à toute cette volupté...

“- Danser est une excellente idée... Quant au reste... Apprendre à me connaître, boire, peut-être encore plus, je comblerais tout si tu me rends la pareille. Et, ici ou ailleurs, ça m’est égal tant que c’est avec toi que je suis...

Clin d’oeil à la fois espiègle et émerveillé, dualité étonnante mais si charmeuse, combinaison explosive s’il en était.

“- Et je n’ai que deux questions à te poser, pour le moment... Quelle était la phrase en italien que tu as dis l’autre nuit, et que tu m’as promis de me révéler ?... Et la deuxième : Aurora, m’accorderais-tu l’honneur d’être ma cavalière ?

Souriant, ne lui laissant pas le temps de répondre, il se leva en la soulevant tendrement entre ses bras, une main derrière ses épaules, l’autre sous ses genoux. Il se glissa hors du box, fit quelques pas, et la déposa sur le sol délicatement, lui offrant un sourire amusé. Jetant un oeil autour d’eux pour voir la piste de danse et y mener Aurora, il remarqua que de nombreux curieux les observaient, amusés eux aussi, visiblement dans l’attente de la suite du scénario. Presque gêné, Thomas saisit la main de la jeune femme pour l’attirer jusqu’à la piste de danse. Alors qu’il avait fait quelques pas, la musique s’arrêta soudainement, le plongeant dans une perplexité de circonstances. Que se passait-il ?
Ce n’est qu’en entendant les premières notes délicatement belles du prochain morceau que le sorcier fronça les sourcils, dardant son regard gris sur le DJ. Il s’aperçut que ce dernier le fixait, lui et l’Italienne et que visiblement il avait tout fait pour que les choses se passent comme l’attendait le “ public “, ou en tout cas les quelques badauds qui observaient Aurora et Thomas depuis quelques minutes. Il se retourna d’ailleurs vers elle pour murmurer.

“- Nous avons un traitement de faveur... Glory Box... Magnifique, pour une première danse...

Souriant, alors qu’il marchait toujours, ils se retrouvèrent bien vite au milieu de la piste de danse. Thomas se retourna, récupérant les iris bleutés de sa cavalière et leur octroyant la protection de son gris brillant. Il leva la main de la jeune femme et la porta à ses lèvres, lui offrant un doux baiser, sur son épiderme délicat. Avant de se redresser et d’étirer ses lèvres en un sourire angélique. Lorsque la sublime voix de Beth Gibbons se mit à entonner le refrain de la chanson, l’accélérant par la même occasion, le jeune homme appliqua une petite tirée sur la main de sa désirée, la faisant tournoyer en se rapprochant de lui jusqu’à ce qu’elle percute délicatement son torse bombé, de face.

Il glissa une main sur sa hanche, lâchant ses doigts pour qu’elle les dépose où elle en avait envie, alors que les siens trouvèrent sa taille gracile et désirable, se posant sur la robe mordorée qui brillait de milles feux au milieu de la piste de danse. Et il se mit à danser lentement, un sourire aux lèvres, sourire d’intense joie, d’extrême bien-être, alors qu’elle était tout contre lui, et qu’il n’avait pas lâché ses prunelles oubliées.

Un slow, pour première danse. Sur une chanson aussi sensuelle, aussi belle, aussi calme. En un mot, légendaire. Ca devait être un moment magique, et l’Anglais comptait bien y mettre tout son coeur et tout son corps, pour qu’elle se souvienne à jamais de cet instant, comme de cette soirée. Le refrain se termina, et, au diapason de la chanteuse, il se pencha à quelques centimètres de la belle pour lui murmurer le début de cette phrase si particulière qui revenait sans cesse...

“- Just... Give me a reason...

Une début de chant, révélant un autre de ses talents. Sa voix parfaitement juste, couplé à ses yeux dans lesquels brillait une lueur contenue d’un ardent désir, instillant dans ceux de la jeune femme ses intentions les plus vraies, la séduire et faire battre son coeur, à chaque instant, à chaque seconde...
Alors que les quelques mots de la chanson avait résonné en parallèle avec la voix de la chanteuse, sur un autre ton, bien plus grave, se mêlant parfaitement à l'interprétation originale...
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Aurora Bianchi
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyMer 2 Mai - 23:11

Elle adorait le sentir frissonner. Savoir que c’était grâce à elle que son souffle se coupait légèrement, que les muscles dans son cou se crispaient. Sous sa main, qui avait glissé du haut du dos du jeune homme jusqu’à son torse ferme, elle sentait le cœur de celui-ci battre la chamade, en harmonie avec le sien qui cognait rapidement, frénétiquement contre sa cage thoracique. Ils étaient aussi fébriles l’un que l’autre, attendant impatiemment ce que l’autre allait dire ou faire. Le prochain regard profond, la caresse suivante, les mots doux susurrés à l’oreille. C’était fascinant et amusant à la fois de voir combien ils avaient de pouvoir sur l’état de l’autre. Même si les évènements du passé avaient fait en sorte que c’était elle, en quelque sorte, qui guidait le rythme et les évènements de la soirée, l’Italienne était tout à fait consciente de sa faiblesse pour lui, pour sa voix, pour ses yeux. Elle avait du mal à se détacher de lui, à ne plus le regarder ou le toucher. Et elle sentait bien que c’était la même chose pour lui. Ses doigts brûlants qui couraient le plus discrètement possible contre sa peau et son corps traduisaient à merveille ce qu’elle s’imaginait comme dialogue qu’il tenait en lui-même. Je te veux, j’ai envie de toi, de ton corps, de ton cœur. Tu me rends fou, tu me fais perdre la tête. Et à cela, elle répondait d’un regard clair, équivoque, brillant d’envie. Donne-moi un peu de temps, et je te le rendrai.

Il leur fallait sortir de cette bulle, un peu. À se regarder, à se toucher, à se désirer et à passer chaque seconde passante à espérer que l’autre pousse l’échange juste un peu plus loin, ils tomberaient dans le piège charnel et finiraient pas le regretter. Danser leur donnait l’opportunité de connecter d’une autre façon, de changer un peu d’ambiance. Peut-être que si elle n’était pas assise sur lui, à étudier attentivement chacune de ses réactions, elle aurait plus de facilité à garder la tête froide. Tiède, au moins. Mais là, elle brûlait. Elle se serait crue sur une drogue puissante qui amplifiait toutes les sensations, toutes les perceptions, la rendant totalement fébrile. Non, définitivement, valait mieux qu’ils changent un peu de trajectoire pour l’instant. Elle n’était pas tout à fait convaincue que la danse était la meilleure option pour redevenir totalement rationnelle, mais franchement elle n’avait pas envie de l’être tant. Elle voulait juste que son esprit soit un peu moins embrumé. Qu’elle puisse voir quelque chose dans ce ciel agité de désir et d’envie.

La jeune femme sourit lorsque son cavalier lui indiqua qu’il voulait aussi danser. Elle approuva de ses mots d’un sourire et d’un hochement de tête, jusqu’à ce qu’il lui décoche un clin d’œil absolument irrésistible. Aurora vint se mordiller la lèvre inférieure, se retenant d’y réagir trop en laissant un faible soupir passer ses lèvres, puis l’écouta attentivement lorsqu’il lui posa ses questions. Un éclat mystérieux et mutin passa dans les yeux de saphir de la jeune femme. Et comme elle s’apprêtait à lui répondre, son cavalier passa ses bras solidement dans son dos et sous ses genoux pour la lever. Elle poussa un petit cri de surprise, qui se transforma bien vite en rire crystallin, puis profita de sa position pour répondre à la première question de son ami. La deuxième n'en était pas vraiment une, de toute façon. La brunette approcha une autre fois ses lèvres de l’oreille de Thomas et murmura au creux de celle-ci, son ton à la fois chaud et taquin :


« J’ai dit que… C’est vrai, que tu es beau. Vraiment beau. »

Puis il la posa au sol. Presque un peu à regrets - parce qu’elle était bien confortable et au chaud, dans ses bras – la demoiselle fit quelques pas en direction de la piste de danse, tentant d’ignorer le plus possible cette impression qu’on les observait. Elle fit un mouvement pour venir chercher la main de Thomas mais ce fût lui qui vint à sa rencontre en premier. Avait-il remarqué, lui aussi? Les paires d’yeux curieux. Ce n’est pas comme si on les fixait, ou comme si le monde entier avait cessé de fonctionner pour leur céder la place. Mais c’était indéniable, certains ne se gênaient pas pour les observer lorsqu’ils passaient devant eux. Puis la musique s’arrêta. Mais qu’est-ce qui se passe? La demoiselle posa son regard sur le DJ, sourcils froncés, à la recherche d’une réponse à son interrogation. Elle n’en remarqua même pas la similarité et le synchronisme étonnants entre ses réactions et celles de Thomas. Un sourire sincère, satisfait et presque désireux ourla les lèvres pleines d’Aurora lorsqu’elle reconnut la chanson, se tournant au même moment pour faire face à Thomas. Il parla d’abord.

« C’était… exactement ce que j’allais dire. », répondit-elle alors qu’elle recommençait à marcher pour arriver, peu après, au milieu de la petite foule où certains avaient recommencé à danser.

La brunette hésita un instant, légèrement gênée par toute l’attention qu’on leur portait, puis fixa son regard azur dans celui, gris, de Thomas. Le baise-main, le regard, le sourire, la musique, tout était parfait à cet instant-là. Elle n’aurait échangé ce moment-là pour rien au monde. La jeune femme glissa ses doigts entre ceux de l’Anglais, tourna habilement sur elle-même pour ensuite se retrouver collée contre lui. Leurs doigts se quittèrent, ceux de l’étudiante se glissant sur les épaules et le haut du dos de son cavalier alors que son autre main trouvait sa place contre sa nuque et la base de sa chevelure. Puis elle succomba finalement à la musique et à l’envie, son corps gracieux et voluptueux ondulant habilement au rythme de la chanson, ses hanches se balançant régulièrement, tentantes, comme si elles voulaient attirer les mains du ténébreux à se glisser contre ses fesses – ce qui était entièrement le cas. Le regard perçant et captivant du jeune homme traversant le sien lui donnait une faiblesse au ventre, l’illusion d’une légère défaillance aux genoux même si elle était parfaitement solide sur ses pieds. Elle le fixait alors qu’il s’approchait… Qu’allait-il faire?

Puis il chanta. Voix chaude, basse, rauque, délicieuse. Les paupières de l’Italienne se fermèrent alors qu’elle se concentrait sur le ton de son chant, son corps se mouvant toujours avec aisance contre le sien. Et, sans s’en rendre compte, elle répondit à son chant, de la même façon, alors qu’elle venait doucement appuyer son front contre le sien. Give me a reason to be a woman. Il lui en donnait, plus d’une. Les gens autour d’eux disparurent complètement, aux yeux d’Aurora. Ils étaient seuls, ensevelis de musique, de sons, d’envie. Et le temps passa, trop vite au goût de l’étudiante. Lorsque les dernières notes de la musique s’étendaient sur le plancher de danse, la belle ouvrit tranquillement les yeux et redressa légèrement son menton pour laisser son nez effleurer délicatement celui du jeune homme. Elle ne chercha pas à s’éloigner de lui, au contraire. Sa respiration se mêlant à la sienne lui donnant encore davantage envie de rester exactement où elle était. La brunette regarda son cavalier directement dans les yeux, quelques longues secondes, puis les ferma à nouveau en expirant un faible soupir, traduisant tout le désir qui lui tordait le ventre.

Embrasse-moi, Thomas. I beg you…

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Thomas Falkreath
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyJeu 3 Mai - 1:13

Et sa voix se mêla à la sienne. S’avançant, encore un peu, un instant plus tard, elle apposa son front sur le sien. Il était toujours penché sur elle, dans une attitude protectrice, la couvant d’un regard, la cachant à deux des observateurs, l’entraînant dans un monde où il n’existait qu’eux. Un monde où la musique reprenait ses droits, les menant dans un ballet chorégraphié par leurs coeurs liés, il en était sûr à présent. Il n’était pas qu’un homme, à ses yeux. Jamais il ne serait que ça, et elle était déjà pour lui tellement plus que la belle jeune femme qu’il tenait entre ses bras... Ils évoluaient au sein d’un royaume qu’ils s’étaient construits de toutes pièces pour échapper au jugement et aux regards des autres. L’un contre l’autre, l’un avec l’autre. Les sourires s’accordant parfaitement, leurs coeurs battant la chamade au même instant. Ancrés dans une réalité où la peur n’avait plus sa place. Thomas avait su l’en bannir de quelques mots, de quelques gestes, de quelques phrases. De quelques ressentis. Ils allaient tellement bien ensemble. Leurs corps jouant l’un contre l’autre, au rythme de la mélopée sensuelle qui emplissait l’air, le nimbant d’une atmosphère délicatement sirupeuse, délicieusement adorable. Et au moment où sonna la dernière note, retentissant dans leurs esprits autant que l’envie de ne pas se décoller l’un de l’autre, l’Anglais n’avait pas qu’un sourire aux lèvres. Il avait une promesse. Celle de ne rien gâcher. Je ne veux pas te perdre, Aurora...

Elle se redressa à peine, ouvrant les yeux alors qu’il faisait de même. Son nez vint effleurer le sien, le chatouillant, leurs souffles se mêlant alors que leurs lèvres étaient presque lacées. Elle ne cherchait plus à fuir, et il n’avait plus besoin de la retenir. Alors qu’iris azurées, et prunelles grisées se retrouvaient pour une nouvelle valse, valse silencieuse, valse immatérielle. Longues secondes qui semblèrent durer des heures, alambiquant le désir d’une envie commune, avant qu’elle ne close ses deux saphirs océans. Elle exhala un soupir délicat, empreint d’une passion insatiable. Elle l’appelait, elle l’exhortait à prendre possession d’elle. Supplique corporelle et spirituelle, supplique brûlante et impatiente. Prendrait-il aussi possession de son coeur ?...
Il remonta lentement ses mains sur son corps, effleurant ses courbes d’une douce caresse, prêt à répondre à son appel, mais si loin d’y consentir... Serait-ce la fin, ou le commencement de la plus belle des histoires ? Il se laissa finalement porter par la vague rougeoyante de la passion, ses paumes glissant de chaque côté de son visage, l’enserrant d’une prison de volupté alors que ses doigts s’aventuraient jusqu’à sa nuque, jusqu’à sa chevelure. Il ferma les yeux à son tour, lentement...

Once de timidité, ses lèvres tressaillantes réduisirent l’écart en une poignée de secondes. Presque trop délicatement pour que ce fut réel, leurs visages se liant à peine, embellis par les affres d’une douceur exquise. À peine un souffle plus tard, soupir d’aise au creux des lippes attirantes de la belle Italienne, les yeux toujours clos à l’orée d’une braise d’envie, il souffla sur celle-ci pour parvenir à joindre à nouveau leurs suppliques d’un baiser merveilleux. Éclat de tendresse au creux de la tempétueuse attente qui se libérait enfin. Le temps sembla s’arrêter, se remettre même à tourner autour d’eux, exclusivement. Balayant les caprices de l’un comme de l’autre pour ne laisser qu’un moment de grâce presque divine alors qu’enfin ils se goûtaient l’un l’autre. Frissonnant contre elle, faisant durer l’instant un temps indéfini, au regard de son coeur accélérant soudainement. Il avait tant attendu cet instant. Il l’avait tant rêvé, tant souhaité, et maintenant la réalité le rattrapait, et il sut que c’était le moment le plus magique qu’il avait vécu. Moment si simple, pourtant. Agréable et mystique, juste deux coeurs se retrouvant, deux âmes en peine flottant sur les cieux d’un désir de sentiments communs. Au creux de l’îlot de délicatesse partagée où ils se retrouvaient, faisant fi de tout le reste. Ses mains sur son visage la rapprochant doucement de lui, encore un peu, ne désirant qu’une chose : que jamais cela ne s’arrête...

Et finalement, il dut rompre l’étreinte. Les paupières toujours closes, il n’y croyait pas. Une impression de vivre une réalité rêvée, un presque songe éveillé. Ses lèvres s’étant séparées lentement de celle de la belle, sans même qu’elles ne s’en éloignent tant. Et pourtant, il dut se rendre à l’évidence. La chaleur dans sa poitrine, son coeur effréné, son corps fébrilement frissonnant tout contre elle, tout ça n’était que le reflet de ce qu’il ressentait. Elle était tout. Elle était là. Et, les yeux toujours fermés, il laissa échapper un souffle fiévreux, d’une voix brisée, grisée, fragile, perdue presque par le plaisir, par le bien-être, par la joie intense de l’instant. Et par une once de peur presque panique.

“- Aurora...

Sa main gauche quitta sa joue, tremblante d’adrénaline, tremblante d’un besoin d’elle, tremblante d’une frayeur. Ses doigts glissèrent sur le côté de son cou, descendant jusqu’à sa clavicule, s’y posant. Et à nouveau ce prénom, s’échappant de ses lippes vacillantes.

“- Aurora...

Il ne dit rien d’autre, mais la fragilité de sa voix exprimait tout ce qu’il ressentait. Toute la force de ce qu’il ressentait pour elle, tout la peur qu’il avait de la voir s’en aller. Ne pars pas, Aurora. Ne me laisse pas...
Il ouvrit finalement les yeux, cherchant son regard. Le pouce de son autre main vint caresser tendrement ses lèvres. Elles lui manquaient déjà. Il l’admirait, il la couvait d’un regard qui voulait tout dire. Et dans ses iris grises, elle pouvait tant lire. Ses prunelles délicatement brumeuses, brillantes de larmes. Larmes de joie opalescentes, larmes de joie dans lesquelles un éclat de panique subsistait. Elle pouvait tout lire, tout comprendre, tout savoir, si elle le regardait. Ses doigts toujours sur sa peau nue, il brûlait d’envie de revenir chercher ses lèvres.
Il souriait toujours, extatique, comblé, complet. Se sentant vivre, exister, bien plus que depuis bien des semaines, bien plus que depuis le drame. Il était heureux, en un mot. Heureux, mais fragile, si fragile encore. Il ne le dirait pas, mais il le pensait tant : ne me laisse pas, Aurora... Je ne supporterais pas de ne plus t’avoir, de ne plus te voir...
Ne fais pas de moi ta victime, Aurora...
Je t’en conjure...
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyJeu 3 Mai - 6:06

Les plus longues secondes de sa vie. Pendue à son cou, fébrile, la respiration doucement haletante, sentant celle de Thomas coller à ses joues. Elle n’osait pas ouvrir les yeux pour insister. De peur de briser le moment. De peur de voir quelque chose dans les yeux de l’Anglais, quelque chose d’inattendu. De la tristesse, ou du dégoût. Et pourtant, malgré ce petit éclat de frayeur qui s'insinuait entre les nuages de douceur, d’affection et de désir qui définissaient ce moment, elle restait là. Accrochée à l’espoir que cette fois, tout se passe bien. Accrochée à sa nuque, souhaitant de quelques prières silencieuses qu’il avance ne serait qu’un peu son visage dans sa direction pour sceller d’un geste tout ce qu’ils pensaient et ressentaient chacun de leur côté. Elle avait si peur de l’avoir éloigné pour de bon, la dernière fois. Elle se souvenait de la crise, de la danse, de l’incertitude, de l’excitation. Les premiers moments de leur relation avaient été d’une intensité… Comme maintenant. Mais ce soir, c’était absolument magique. Ils étaient tous les deux exactement où ils devaient être, à cet instant précis dans leur vie. Il y avait peu de certitudes dans la vie d’Aurora. Et là, tout de suite, elle était certaine d’une chose ; elle était bien dans les bras de cet homme. Elle se sentait femme, elle se sentait vivante.

La belle sentit l’Anglais bouger sous ses doigts qui, d’eux-mêmes, resserrèrent leur étreinte contre la peau nue de sa nuque et le tissu du collet de sa chemise. Ne te sauve pas, je t’en prie… Je suis là, attrape-moi. Le bout du nez de l’Italienne glissa sur la peau du jeune homme pour atteindre sa joue alors que, finalement, ses lèvres se joignaient aux siennes. Effleurement d’abord, léger, délicat, presque timide, impatient, nerveux. Puis vint le contact plus appuyé, celui où leurs lèvres étaient venues se trouver dans une étreinte parfaite. Harmonie, chaleur, éclair de désir qui lui traversa la colonne pour finir dans son bas-ventre, y allumant un brasier insatiable. Désir qu’elle ne put plus retenir. Son corps, avide, se pressa encore davantage contre celui de Thomas, autant qu’elle le pouvait encore prisonnière de pudeur et de ses vêtements. Sa langue poussa la frontière de ses dents pour venir effleurer, curieuse, celle de l’homme qu’elle désirait. Il goûtait bon, et elle en voulait plus. Mais pas ici, pas maintenant. Profiter du moment présent, moment de pure perfection qu’il fallait savourer à sa juste valeur.

L’air de la pièce laissa une sensation de froid sur ses lèvres à peine libérées du délicieux étau de celles du ténébreux alors qu’elle s’accrochait une dernière fois à lui; brève union, baiser capturant et aspirant délicatement la lèvre inférieure du jeune homme. Si cela n’avait été que d’elle, ils ne se seraient pas encore arrêtés. On lui avait déjà dit qu’elle était gourmande. Elle le sentait ardent sous ses doigts, se savait tout aussi brûlante que lui. Cet instant avait été trop parfait pour qu’ils le regrettent. Quelque chose en elle lui criait que ce n’était que le début, qu’elle aurait l’opportunité de l’embrasser une autre fois, de se coller à lui, de passer ses mains sur sa peau et plus encore. Pas question qu’ils en restent là. Seulement, il leur fallait faire attention à la rapidité du développement de la relation. Se souvenir de combien ils comptaient l’un pour l’autre, assez pour ne pas laisser le désir dicter le futur. Il murmura son prénom. La jeune femme ouvrit lentement les yeux, revenant peu à peu à la réalité qui les entourait. La musique résonnait toujours sur le plancher de danse, les gens bougeaient autour, chaotiques, on les regardait parfois d’un air attendri. L’une de ses mains, légèrement tremblante, glissa délicatement de la nuque de Thomas jusqu’à sa joue qu’elle se mit à caresser affectueusement. Elle savait qu’il avait peur, partageait ce même sentiment que lui. À deux, ils réussiraient à le dompter pour en faire quelque chose de beau. Il appela son prénom une autre fois.


« Je suis là, Thomas… », chuchota-t-elle en le regardant ouvrir les yeux.

Les lèvres de la demoiselle s’étirèrent en un tendre sourire lorsqu’elle sentit le pouce du ténébreux en tracer la courbe avec attention. Sans cesser de le regarder, remarquant le scintillement presque imperceptible du liquide lacrymal dans ses yeux, Aurora laissa les doigts de son autre main quitter le tissu du vêtement de l’Anglais pour se passer affectueusement entre quelques mèches de ses cheveux foncés. Elle voulait le rassurer. Il n’avait plus rien à craindre. Dans un mouvement calme et fluide, l’Italienne passa ses deux bras autour de la nuque de Thomas et s’éleva un peu plus au bout de ses pieds pour se coller contre lui. Un câlin. Différent des autres qu'ils avaient échangé jusqu’à maintenant. Plus fusionnel, sensuel, vrai. Son nez vint se perdre dans la chevelure de Thomas puis, sur un ton mélodieux et apaisant, murmura au creux de son oreille :


« …je ne pars pas, cette fois. Je n’ai plus peur. »

Elle recula légèrement la tête pour regarder Thomas dans les yeux et lui adressa un sourire. Magnifique, sincère, heureux. Une dernière caresse tendre sur sa joue, un doigt s’égarant contre ses lèvres. Elle se sentait tellement bien, satisfaite, complète, comblée. Elle avait besoin de lui dans sa vie, et elle voulait le lui montrer. Aurora était consciente de la situation délicate dans laquelle l’Anglais se trouvait présentement, avec l’assassinat de son père et toutes les complications que cela impliquait, mais elle serait là pour lui et elle était prête à faire à peu près tout pour lui offrir son support durant ces temps difficiles.

« Je… Je suis heureuse, tu sais. Comme ça, avec toi. I can’t wait to see what’s next. »
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Thomas Falkreath
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyJeu 3 Mai - 23:46

Ses doigts délicats glissèrent doucement sur la joue du jeune homme, lui arrachant un nouveau soupir, un nouveau sourire, alors qu’il s’efforçait de calmer son coeur. Elle lui dit les trois mots qui scellaient sa panique. Les trois mots qui le libéraient de ses peurs enfouies. Les trois mots qui le ramenèrent à une réalité bien trop belle, mais qu’il arrivait maintenant à croire. Elle était toujours là. Elle avait entendu sa muette supplique, elle était restée, et elle le rassurait d’une main passée dans sa chevelure noirâtre aux reflets rougeoyants. Et il se perdait dans son regard à nouveau, se noyant dans l’océan tempétueux de désir et de sentiments qu’elle semblait ressentir. Ces derniers jours n’avaient été que la préquelle de ce moment. Préquelle parfaite. Ils avaient été doux, ils avaient été complice. Ils avaient joué ensemble, ri ensemble... Ils avaient même presque eu du mal à se séparer l’un de l’autre, sans jamais s’avouer plus que quelques sous-entendus lancés çà et là. Et ce soir, tout cette retenue éclatait enfin dans un instant de parfaite harmonie, de parfaite compréhension. Et petit à petit, la peur s’évaporait au profit du bien-être à l’état pur. Elle était soufflée par les attentions de l’un pour l’autre, s’évanouissant dans la nuit alors que revenait se mêler à leurs âmes deux coeurs maintenant liés.

Ses iris grises effacèrent également les douces lueurs d’une triste lacrymalité, retrouvant la sérénité d’un amour sûr de lui et conquérant. Oui, il se l’avouait enfin, il aimait cette femme. La certitude le frappait aussi sûrement que la vague de son désir submergeait les plages de l’ancienne panique désormais oubliée qu’il avait ressenti en ne sachant pas si elle allait fuir ou non. Et elle voulait le rassurer. Il le voyait dans son attitude, dans son regard d’ange. L’Italienne passa ses bras autour de son cou, et il ferma les yeux une seconde pour profiter de ce contact si agréable. Le corps de la belle se colla au sien dans une chaste étreinte. Un câlin pure, innocent, juste tendre et vrai. Restant sensuel, passionnel malgré tout. S’il avait encore eu une once de peur au fond de son coeur, elle aurait volé en éclat à cet instant, alors que sa voix délicieuse retentit au creux de son oreille.

Elle n’avait plus peur. Les larmes retrouvèrent ses prunelles de brume. Des larmes de joie pure, cette fois. De soulagement. L’étreinte dura une seconde, merveilleuse et délicieuse seconde encore, avant qu’elle ne recule pour retrouver ses yeux. Il s’efforça de lui montrer par cet échange tous les sentiments qui animaient son âme, alors qu’il lui rendait son sourire, simplement heureux d’être là. Sincèrement heureux, et sincèrement bien, alors que ses doigts effleurèrent sa joue puis ses lèvres. Il la fixa, l’écoutant parler, comprenant les mots, les ressentant alors qu’il avait eu envie de lui dire la même chose. Il sourit à nouveau, franchement. Ses mains vinrent se poser sur les hanches de la jeune femme, alors qu’il se penchait pour frôler le lobe de son oreille d’un souffle reconnaissant. Il chuchota, répondant d’un murmure :

“- Je suis heureux aussi, là... Je n’ai juste qu’une envie, celle de... Retrouver tes lèvres... Te retrouver...

Il se recula ensuite, plongeant son regard dans celui de l’Italienne. Puis, il se pencha lentement, son bras se relevant pour que ses doigts retrouvent sa nuques. La chaleur de ses lippes tremblantes lui manquaient. Il voulait les goûter à nouveau, la goûter à nouveau, partager à nouveau. Leurs visages se lièrent. Plus passionnément que quelques secondes auparavant. Sa langue agile forçant son chemin vers celle d’Aurora, alors qu’il finit par les entremêler dans un délicat ballet des sens. Ses doigts se crispant sur le cou de la belle, trop peu pour lui faire mal, mais de manière assez appuyée pour qu’elle se laisse aller à ce baiser. Qu’elle se laisse délicatement porter par la tendresse de l’Anglais, tout à son envie de faire battre son corps un peu pus fort, pour qu’il se cale sur le rythme frénétique du sien. Sa main sur sa hanche tirant doucement pour coller son corps au sien. Prolongeant le baiser bien plus longuement que le précédent. Presqu’avide, mais toujours fusionnel, toujours passionnel. Une douce chaleur irradia l’atmosphère autour d’eux, repoussant encore une fois la musique et les personnes autour à de simples bribes d’existence pour ne laisser que deux coeurs attachés l’un à l’autre.

Il finit, à nouveau, presque à regrets, par se séparer d’elle, restant tout de même contre son corps. Il souriait, juste heureux.

“- Une seule envie, celle de continuer encore et encore...

Il avait murmuré contre ses lèvres, l’enlaçant de ses bras, marquant la mesure d’un nouveau slow avec son corps, avant de venir lui chuchoter, la chaleur devenant presque intenable.

“- Que dirais-tu d’aller faire un tour ?... Prendre l’air, main dans la main ?... Pour être juste nous deux...

Il souriait encore. Il avait parlé d’une voix peu hésitante, mais légèrement tout de même, n’étant pas sûr qu’elle accepte la balade. Mais le ciel était clair, la température idéale, et il les voyait bien main dans la main, marchant sous la voûte céleste, bercé par les rumeurs de la nuit.

Il souriait encore. Reconnaissant, amoureux. Il avait enfin l’impression de pouvoir avancer. Depuis l’assassinat de son père, il n’avait cessé de s’enfoncer dans les plus sombres méandres de son âme. Déprime, boisson, cauchemar, fièvre... Il avait eu honte de lui, honte de ce qu’il était devenu. Il était perdu, maladif. N’arrivant plus à relever la tête hors de l’eau, il avait perdu ses repères, ses aspirations, sa famille... Et Aurora était revenue dans sa vie. Il marchait dans un long et sombre tunnel, n’en voyant jamais le bout... Et une lueur mordorée était apparu à l’horizon. Aurora, dans sa robe d’or. Belle comme un coeur, magnifique ange qui lui tendait la main. Et, hésitant, méfiant, il avait saisi ses doigts, les entremêlant aux siens... Et finalement, elle l’avait tiré à la lumière. Et jamais il ne pourrait la remercier aussi réellement qu’en s’offrant entièrement à elle, au risque de perdre ses ailes immaculées qui venait de naître dans son dos. Alors qu’elle n’avait toujours pas répondu à sa question, il souffla, d’une voix pleine d’amour...

“- Merci, Aurora... Merci pour tout... Ne gâchons rien...
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyVen 4 Mai - 6:54

Il n’avait pas besoin de le lui dire expressément, elle le sentait déjà. La chaleur, la force, la nature de ce sentiment puissant irradiait de Thomas; il était amoureux d’elle. Depuis le début, elle avait senti que ce qu’il ressentait pour elle était plus qu’une simple tendresse. Il ne se serait pas emporté comme il l’avait fait s’il n’avait eu qu’un simple intérêt pour elle. Ça n’aurait pas été aussi déchirant de se quitter pour quelques semaines et, à leurs retrouvailles, cela n’aurait pas été aussi doux que ça l’avait été. Et même s’il n’avait pas prononcé les mots encore, c’était évident. La lueur dans ses yeux, son souffle légèrement raccourci, ses lèvres tremblantes, comme s’il était sur le point de lui faire une confidence. Et son cœur qui battait tellement fort dans son torse, les vibrations se rendant jusqu’à sa poitrine à elle, l’inondant de cette émotion. C’était beaucoup à prendre, pour une demoiselle qui considérait n’avoir jamais rendu un homme amoureux avant. Et si ça c’était produit, elle n’en avait jamais eu connaissance. C’était la première qu’on se montrait aussi vulnérable devant elle, que l’on s’ouvrait ainsi. C’était un cadeau précieux, qu’on lui offrait, un don de soi qu’elle devait chérir et honorer, rien de moins. Et franchement, ça lui faisait un peu peur. Pas assez pour qu’elle veuille rebrousser chemin, pas cette fois. Mais elle se sentait tellement malhabile…

Elle ne pouvait pas nier l’évidence; elle était bien avec lui, elle était heureuse. Ses joues se rosissaient un peu à chaque fois qu’elle le voyait, son cœur se mettait à battre rapidement, son ventre se serrait. Mais était-elle prête à dire qu’elle était amoureuse de lui? Peut-être pas tout à fait. La graine était plantée, il ne restait plus qu’à la nourrir, pour que le germe grandisse avant d’éclore de toute sa beauté et sa majesté. Leur relation avait le potentiel de devenir quelque chose de magnifique. Il faudrait de la patience, de la passion. Autant elle n’avait jamais vraiment était aimée de cette façon avant, le contraire était vrai aussi. Elle ne s’était jamais sentie perdre la tête, ou avoir l’impression qu’elle serait prête à faire de vrais sacrifices pour le bien-être de l’autre personne. Seulement, là, maintenant, alors qu’elle était toujours pendue au cou d’un homme qui la captivait, qui l’intéressait sincèrement et qui lui donnait envie de voir plus loin, elle avait espoir. Que même si elle n’était pas tout à fait prête, ce soir, à se dire amoureuse, elle n’en effaçait nullement la possibilité. Au contraire.

Aurora n’eut pas le temps de répondre à ce que l’Anglais dit. Il avait envie de retrouver ses lèvres et il ne se faisait pas prier. Échangeant un dernier regard, un dernier sourire tendre avec lui, elle se rapprocha une nouvelle fois, leva délicatement le menton et céda, elle aussi, à cette envie qui revenait sans cesse s’imposer dans sa tête et dans son ventre. Nouveau baiser, nouveau départ. Palpitations, fusion, mains qui ne semblaient pas vouloir se stabiliser. Son cou, son torse, ses épaules, ses joues. Elle aimait le goût de sa langue contre la sienne, l’élan de chaleur que ça lui donnait de les sentir se frôler, danser l’une avec l’autre. Elle aimait ses mains sur ses hanches, l’entraînant à se presser contre lui. Elle se sentait en sécurité avec lui, comme s’ils étaient à l’abri des intempéries du monde lorsqu’ils s’embrassaient. Encore une fois, le monde disparu au rythme des mouvements ardents et demandants de leurs mâchoires. Puis à nouveau, ce fut lui qui brisa l’étreinte. Un souffle, une faible plainte s’échappa de sa gorge alors qu’elle ouvrait les yeux. Déjà, tu t’éloignes?...Mais je n’en ai pas eu assez…

Mais bien vite, elle se retrouva prise à nouveau dans les bras de l’Anglais, enchantée de s’y retrouver. Elle rit doucement, ses joues rosies de chaleur et de tendresse débordante et s’amusa du bout de son index alors qu’ils se balançaient l’un contre l’autre à tracer délicatement les traits de son visage. Son front, son arcade sourcilière, la courbe de son nez, les os de ses joues, sa mâchoire puis ses lèvres, sur lesquelles elle s’attarda. La jeune femme leva ses deux saphirs vers Thomas, le regarda profondément un instant, puis dégagea son doigt de devant sa bouche pour qu’il puisse parler. Une balade à l’extérieur? C’était une bonne idée. Il faisait chaud, ici. Et ils n’étaient pas seuls. Elle avait envie de passer un peu de temps toute seule avec lui, maintenant que l’état de leur relation avait progressé. Maintenant qu’elle était peut-être un peu plus sienne, et lui un peu plus sien. Avant que l’Italienne ne puisse répondre, il la remercia, pour tout, disait-il. Touchée, Aurora vint se mordre doucement la lèvre du bas et approcha une autre fois son visage du sien pour que leurs nez puissent s’effleurer. Contact tendre, peut-être même un peu plus que ça.


« Tout le plaisir est pour moi, Thomas. Merci à toi aussi… De me faire voir un peu le soleil. », dit-elle d’une voix douce.

Elle ne savait pas s’il comprendrait ce qu’elle avait voulu dire par là. Mais tout le reste parlait pour elle. La jeune femme sourit une autre fois à son cavalier devenu prince charmant puis hocha légèrement la tête avant de reprendre la parole, se reculant par la même occasion pour briser momentanément leur étreinte presque fusionnelle :


« Allons à l’extérieur, c’est une bonne idée. »

Et sans plus tarder, les deux jeunes gens prirent la direction de la sortie. Après avoir payé la somme qu’elle devait au bar pour les forts distrayants shots de téquila, l’Italienne fit son chemin jusqu’aux vestiaires où elle récupéra son petit veston court. Elle l’enfila, s’assura d’un coup d’œil que Thomas était près d’elle puis accrocha ses doigts aux siens pour sortir. Même effet rafraîchissant de la nuit, même odeur apaisante, printanière, annonciatrice d’un temps nouveau. La belle sourit, laissa une brise froide caresser sa joue puis inspira profondément pour s’imprégner du moment. Elle n’aurait rien changé du tout. Oui, tout était parfait, sublime. Sortant de sa légère rêverie, la brunette posa son regard d’azur dans celui de l’Anglais et vint se presser contre lui, passant l’un de ses bras autour de sa taille et laissa sa tête reposer sur son épaule afin qu’ils puissent marcher confortablement sans briser leur union. Les rues étaient moins occupées qu’un peu plus tôt, on leur laissait la place.

« Je me répète peut-être, mais tu danses vraiment bien. », dit-elle, souriante.
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Thomas Falkreath
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyMer 9 Mai - 1:49

La lèvre inférieure de la belle vint se retrousser après ses quelques mots, alors qu’elle finit par la mordiller d’un geste absolument craquant. Elle se releva un peu, son nez effleurant celui de son cavalier. Son coeur enfiévré bondit dans sa poitrine à ce tendre contact, chaque geste de l’Italienne lui causant d’agréables palpitations et d’agréables frissons. Ses mots se glissèrent à son oreille, et il sourit plus largement encore, sa voix douce coulant délicatement, mélodie délicieuse qu’il aurait pu écouter des heures durant. Ses mots, si plein de tendresse, si plein d’espoir, qu’il se sentit une nouvelle fois se noyer dans son regard et dans les sentiments naissants qu’elle partageait avec lui au centre de la piste de danse. Ce monde si féérique où ils s’étaient tout deux réfugiés pour échapper aux affres d’une vie de misère. La mort de son père n’avait plus sa place dans son esprit, jusqu’à la fin de cette soirée. Son âme entièrement tournée vers elle, entièrement tournée vers son regard d’ange, vers son séduisant sourire, vers ses promesses d’avenir timides. Elle finit par hocher la tête, un assentiment à sa proposition de sortir, et elle se recula, se séparant de ses bras, brisant l’étreinte. Mais ce serait pour mieux revenir... Rien ne pourrait gâcher ces heures passées, et les prochaines. Il en fit le serment, alors qu’elle ponctua son hochement par quelques paroles enthousiastes.

Ils se dirigèrent vers la sortie, faisant un détour en direction du bar pour que la jeune femme paie la tequila et les deux cocktails. La tequila... Les quatre shots qui avaient précipités les choses, qui avaient provoqués les choses... Qui avaient scellés les choses. Il la suivit jusqu’au vestiaire, alors qu’elle remettait son court veston. La couvant d’un regard admiratif, toujours, alors qu’elle se retournait pour venir mêler leurs doigts et l’entraîner en dehors de la boîte de nuit. La brise nocturne vint fouetter doucement son visage, alors qu’il fermait les yeux pour apprécier le contact de la main de la belle, et la caresse du vent sur son visage. La lune était haute dans le ciel dépourvu de nuages, les étoiles scintillant au-dessus de leurs têtes au creux de la voûte céleste apaisée. La température était idéale, et la douce obscurité les plongeait dans une atmosphère calme et paisible. C’était parfait. Juste parfait. Elle plongea à nouveau son regard dans le sien, et vint se coller contre lui en entourant sa taille d’un bras. Il lui rendit son étreinte en passant le sien autour de ses épaules, alors qu’elle déposait sur la sienne sa tête. L’affluence, à cette heure, était moindre, et ils pouvaient tout deux profiter de cette marche à travers les rues désertes sans être interrompus par quelques badauds. Elle le complimenta pour sa danse, son ton enjoué révélant le sourire que son visage devait arborer à cet instant, et il répondit le même ton, la guidant à travers le village.

“- Je peux te retourner le compliment, tu sais... Et au-delà de ça, je crois que c’était la meilleure danse de ma vie...

Petit sous-entendu distillé habilement, il s’en amusa, repensant à leur premier baiser. Celui-ci, jamais il ne pourrait l’oublier. Quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, la magie de cet instant resterait gravé en lui aussi sûrement que la silhouette délicate d’Aurora ferait battre son coeur pour encore un temps indéfini. Et il fallait que la suite de cette soirée soit à la hauteur. Pas après pas, déambulant tranquillement au gré de leurs envies, ils étaient l’un contre l’autre, profitant de ce moment, sans témoins, partageant un instant enfin plus intimement le renouveau de leur relation. Souriant toujours, serrant délicatement la belle contre lui, il laissa aller sa joue sur la tête de l’Italienne posée sur son épaule, soufflant quelques mots d’une voix assurée, toujours conquérante, toujours sincère.

“- J’attendais cette soirée... Je voulais qu’elle soit exceptionnelle, je voulais qu’il se passe quelque chose... C’était peut-être prétentieux de ma part, de croire à ma chance. Je te voyais si proche, si proche, bien plus qu’avant, je nous voyais si complice, sans jamais oser réduire la distance... Et je me suis dis que, peut-être, j’y arriverais si on se retrouvait entre nous, quelque part, si on partageait un moment. Et j’ai encore plus espérer quand tu m’as proposé cette sortie... Et maintenant, et bien... On est là, tout les deux. Il fait bon. Le temps est magnifique. La nuit est magnifique. Tu es magnifique. Et je suis heureux. J’ai oublié le reste...

Il avait parlé doucement, délicatement, d’une traite. Posant sa voix pour qu’elle coule lentement à l’oreille de la belle.
Finalement, leurs pas les menèrent jusqu’à la Fontaine à Souhaits. Les deux statues de glace intemporelles les surplombaient de leur majesté brillante, sous la lune. Arrivés devant la fontaine, Thomas se sépara de la belle, lui tenant toujours la main malgré tout. L’eau coulait lentement, projetant quelques gouttelettes aux alentours alors que le clapotis des vagues, dans la fontaine, berçait l’atmosphère d’une sérénité bienvenue. Le jeune homme se plaça face à Aurora, souriant toujours.

“- Je pense que c’est l’endroit parfait pour passer un moment...

Il inclina légèrement la tête, son sourire toujours accroché aux lèvres. Il songea une seconde qu’il lui serait difficile d’ôter ce dernier de ses lèvres, tant qu’il était aussi proche de la jeune femme. Il réfléchit une seconde, avant d’éclairer son regard d’une lueur d’amusement, lâchant la main d’Aurora pour prendre sa baguette. La levant d’un geste fluide, le fin bâton de bois légèrement tenu entre ses doigts, il l’agita un peu en l’air, faisant apparaître une rose lévitant entre les deux jeunes gens. Il leva son autre main, saisissant la fleur. S’avançant vers la belle, réduisant la distance une nouvelle fois, il la lui glissa dans les cheveux, rosissant un peu.

“- Je sais que c’est un peu cliché... Mais je trouve que ça rehausse la couleur de tes yeux... Et tu sais que j’aime m’y noyer...

Il laissa son rire clair et cristallin franchir la barrière de ses lèvres, ses fossettes se retroussant dans une moue taquine et adorable, alors que son regard gris brillait d’une flamme faisant oublier leur couleur terne. Il leva ensuite un oeil joueur vers le ciel, vers la nuit, avant de suggérer, d’un ton amusé.

“- Je nous ferais bien un petit feu d’artifices, qu’en dis-tu ?... J’ai toujours aimé en voir, et avec une femme comme toi à mes côtés, ma main dans la tienne, ce serait encore plus magique...
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Aurora Bianchi
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MessageSujet: Re: Sugar skin [PV Thomas]   Sugar skin [PV Thomas] EmptyMar 15 Mai - 1:37

La meilleure danse de sa vie. L’Italienne rit doucement alors qu’elle laissait sa joue se presser un peu plus contre l’épaule solide de Thomas, ses joues rosissant sous l’impact qu’eurent ses paroles sur elle. La meilleure danse de sa vie. Cela avait été le cas pour elle aussi. C’était loin d’être sa seule danse, et certainement pas l’une des plus concluantes si on parle de niveau de rapprochement physique atteint suite à celles-ci. N’allez pas croire qu’Aurora était du genre fille facile, loin de là. Mais les rares fois où elle s’était laissée aller à des pulsions purement animales avec quelqu’un pour une seule nuit, ou même juste une heure, ça avait commencé dans un bar. Parfois par une danse, parfois par un verre, parfois par un agréable et judicieux mélange des deux. Mais jamais elle ne s’était sentie aussi bien après une sortie dans une boîte de nuit. Pas autant que ce soir. Ce soir, c’était mémorable. Elle avait appris à connaître un homme qui l’avait toujours fascinée, elle l’avait vu sous des coutures plus douces, sensibles, aimantes et fébriles, et elle s’était donné une chance. Et si j’arrêtais, pour une fois, de me sauver de mes sentiments? Et si je m’y laissais prendre sans tenter de voir où ça mènerait? Car le futur importait peu. C’était le présent qui comptait le plus. Sa tête au creux de son cou, son bras autour de taille et sa voix, à lui, dans ses oreilles; chaude, basse, comme du velours. Et tout le temps, elle s’imaginait retrouver ses lèvres.

L’Anglais parla à nouveau. Parla d’eux, de ses attentes, de ses désirs, de sa conquête. Et le sourire de la brune ne la quittait plus. Elle aimait l’entendre le lui dire, même si elle le savait déjà, même si cela devait bien faire une semaine qu’elle sentait son regard veiller sur elle, qu’ils s’étaient rapprochés tant émotionnellement que physiquement. Les caresses du bout des doigts, les étreintes allongées, les baisers appuyés sur la joue et la mâchoire, les mots doux et toutes les autres petites attentions qui alimentaient ces sentiments qui grandissaient en eux. Faire semblant qu’ils n’étaient qu’amis aurait été idiot; ça se voyait. Tout le monde s’en doutait bien. Les heures qu’ils avaient passé à discuter de tout, de rien, de la vie et de la mort. Les nuits où ils avaient dormis ensemble, sagement enlacés, à veiller sur les rêves de l’autre. Elle n’avait pas pris pitié de lui à cause du décès de son père. Depuis qu’ils avaient arrêté de se parler, qu’elle voulait reprendre contact. Les circonstances avaient peut-être précipité les choses, mais l’essence n’en était pas moins pure. Il comptait tellement à ses yeux… Un peu plus à chaque fois qu’elle le regardait.


« C’est tout ce qui compte, vraiment. Que tu sois heureux. », ajouta-t-elle d’un ton doux en levant son regard de saphir vers lui.

Lorsqu’elle reporta son attention droit devant elle, Aurora aperçu la fontaine à souhaits. Elle ne s’y était jamais rendue avant, depuis le temps qu’elle était arrivée à Swyn. Les statues ne lui étaient pas étrangères, celles si assez grandes pour être vues de plus loin dans le village, mais c’était la première fois qu’elle s’y dirigeait volontairement – car c’était là que Thomas les guidait, visiblement. L’Italienne connaissait bien les grandes fontaines de son pays, considérées la plupart comme de réels chef-d’œuvre, mais elle ne put s’empêcher de rester émerveillée par la glace éternelle. Les statues scintillaient délicatement sous les rayons délicats de la lune et des réverbères magiques, donnant l’illusion de milliers de petites étoiles sur leur surface claire. La belle se dégagea doucement lorsqu’ils furent arrivés au bord de la fontaine, ses doigts toujours serrés autour de ceux de Thomas, sans que ses yeux ne puissent quitter la vision presque irréelle que lui offraient les statues majestueuses. Le bruit délicat et rythmé de l’eau qui coulait et dégouttait doucement ajoutait à la beauté du moment. Mais pas autant que la lueur dans les prunelles grises qui vinrent retrouver les siennes. La jeune femme hocha la tête lorsque son compagnon suggéra qu’ils restent ici un moment et, toujours souriante, elle éleva sa main libre jusqu’à lui, effleurant sa joue du bout de ses doigts avant . Remerciement silencieux, mais sincère. C’est parfait. Tu es parfait. Mais lui avait visiblement une autre idée derrière la tête, à apercevoir cette lueur joueuse traverser ses yeux et ce sourire en coin, taquin mais tellement irrésistible, étreindre ses lèvres.

D’abord incertaine – mais qu’est-ce qu’il allait lui sortir, cette fois? – la belle haussa un sourcil, l’interrogeant du regard. Mais elle se doutait bien qu’il ne se passerait rien de fâcheux. Ils tenaient tous les deux autant à préserver ce moment et, même si la blague s’avérait être déplacée, elle était en général très bonne joueuse. Aurora suivait attentivement les gestes de Thomas des yeux, ne sachant absolument pas à quoi s’attendre, et sursauta presque en voyant apparaître la magnifique rose entre eux deux. Avant qu’elle ne se mette à rougir légèrement, surtout lorsqu’il vint accrocher la petite tige derrière son oreille. La belle se réjouit du contact délicat des pétales ouverts sur la peau de sa tempe alors que ses joues prenaient une teinte plus claire de rose. Elle rit doucement à ce qu’il dit – gênée plus qu’amusée – puis, après avoir égaré son regard, vint le replonger une fois de plus dans celui de l’Anglais. Il savait toujours exactement quoi lui dire pour la faire réagir.


« Pas qu’un peu cliché, darling. Mais j’adore ça. », dit-elle en ponctuant sa phrase d’un petit clin d’œil, sa main libre s’élevant une nouvelle fois jusqu’au visage de Thomas pour effleurer son menton en un geste calme, affectueux.

Non mais arrête de le regarder comme une cruche ~ ! Oui, il est beau comme ça ne se fait pas quand il rit, avec cette lueur fascinante dans les yeux. Et ses lèvres… Comme du bonbon. Invitantes, alléchantes. Mais ne lui saute pas au cou. Pas tout de suite. Laissons-nous donc le temps de respirer un peu. De se faire à la présence de l’autre, à nos doigts entremêlés. À l’envie qui enflamme ma poitrine.

Des feux d’artifices? Pourquoi pas? Toute petite, le bruit l’effrayait un peu, mais elle s’y était vite accoutumée et adorait maintenant se perdre dans ces éclats de lumière et de couleur. Elle avait toujours apprécié comment les feux moldus avaient cette façon de mettre un peu de magie dans la vie de ceux qui ne la connaissaient pas. Cet émerveillement valait entièrement le coup. En tant que sorciers, eux avaient l’avantage de pouvoir en faire presque à volonté, gratuitement – si ce n’était de la légère dépense énergétique qui venait avec le sortilège. L’impact, cependant, était le même. C’était tout aussi beau, tout aussi hypnotisant. Que l’on sache se servir d’une baguette magique ou non.


« Tu me permets d’ouvrir le bal…? »

Aurora sourit tendrement à son cavalier et sorti sa baguette de pommier qu’elle pointa vers le ciel. Elle murmura une formule, agita gracieusement son poignet, et un filet de lumière, d’abord blanche, jaillit du bout du bâton de bois, perçant le ciel. Puis l’unique poussière magique éclata sur le tableau bleu minuit en une pluie d’étoiles rosées, retombant finement vers le sol, vers eux, toujours scintillante.

« C’est parfait… », souffla-t-elle, presque émue, alors que sa tête venait se poser calmement sur l’épaule de Thomas, ses doigts toujours entre les siens, ses yeux toujours accrochés aux cieux.
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