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 Intrigue : Intrigante pluie de sang.

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Njala Edel Unisdottir
A.C.A.I.I
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Njala Edel Unisdottir



 
▌Né(e) le: 12/11
▌Pays d'origine: Islande
▌Statut: 3ème année

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MessageSujet: Re: Intrigue : Intrigante pluie de sang.    Intrigue : Intrigante pluie de sang.  - Page 2 EmptyVen 1 Juin - 20:20

Fatiguée. Elle est fatiguée. Pas assez pour dormir, trop pour travailler, juste ce qu'il faut pour que ses pas la guide vers la grande salle. Parce que c'était le lieu le plus près de l'endroit où elle s'était tenue jusque avant. Plus près que le dortoir et que les cookies, alors il faut bien faire un effort. Encore qu'aller dans un lieu pleins de monde est rarement un effort pour elle. Les gens l'amusent, elle les aiment, beaucoup, beaucoup, tout pleins ! Pas toujours pour être gentille, certes. Des fois pour les énerver. Elle adore toute les émotions humaines et surtout celles qui gênent les autres. Elle n'est pas des plus saines d'esprits, certes. Mais on ne peut pas lui reprocher d'être banale au moins, n'est ce pas ? Ajustant les macarons dans ses cheveux et lissant son uniforme sagement porté, elle soupire une dernière fois pour la forme, puis s'élance en gambadant et en chantonnant une énième comptine dans sa langue maternelle.

Quelques élèves sortent déjà de la salle, évitant de croiser son regard pour la plupart mais elle n'est pas d'humeur à relever ça et puis mince elle y est habituée. Et puis encore mince parce que quand elle le décide, ne peut-elle pas les forcer à supporter son regard d'ambre écarlate après tout, même si elle n'en a pas envie pour le moment? Et puis triple mince, elle a faim, elle d'abord ! Poussant les portes à son tour pour se glisser telle une souris, parmi les autres étudiants, elle sourit largement à la vue de la tablée et rejoint les Dorelly en quelques pas cadencés. Toute joyeuse de tant de foule, elle patiente après quelque chose à base de fraise et lorsque celui-ci arrive, se sert, une fois, deux fois, trois fois. Elle se moque bien d'être malade après, pour en avoir trop pris. Elle ne sait pas se contenir de toute façon, lorsqu'elle a envie de quelque chose, elle le fait, elle le prend, elle le mange, bref, elle agit. Son oncle dit tout le temps que la vie est trop courte et sa nièce est bien d'accord avec lui. Voyez donc, les petits insectes et les petits moldus comme ils travaillent dur avant de mourir ! En plus il paraît qu'ils font pleins de choses bizarre et tout, elle l'a lu dans les livres et d'abord, leur vie, elle a même pas l'air drôle. Ses journées à elle, elles sont toujours amusantes. Parce qu'elle fait tout pour qu'elles le soient. Lalala.

Toute concentrée dans l’absorption de son dernier morceau de fraisier, elle s'étonne à peine de voir se rajouter du coulis de fruit sur le plat qu'elle mange. Tout du moins, pas jusqu'à ce qu'il se mette à noyer la crème. Non, vraiment là ce n'est plus possible par contre. C'est mal, très mal de faire ça ! Haussant un sourcil, elle lève la tête pour voir d'où vient ce dernier et s'exclame joyeusement. De la pluie dans la salle ! Mais ce n'était pas du coulis, en fait, à voir la tête des autres. D'ailleurs elle reconnaît maintenant l'odeur. Le sang. Elle adore aussi le sang mais pas dans le gâteau. Elle se coupait souvent petite, pour le regarder perler à la surface de sa peau veloutée, vermeil. Ensuite elle s'est mise à couper les autres, parce que soyons honnête, ça fait moins mal quand on ne fait que regarder les autres souffrir hein ! Penchant la tête, elle laisse couler le liquide tiède sur son visage, lui laissant de jolie marques, jolie, jolie, qu'elle essuie d'un coup de langue, lorsqu'elles parviennent à ses lèvres. Et ce goût, presque aussi bon que les fraises, elle pourrait bien en vouloir plus. Elle se met à rire, à rire plus encore en voyant s'affoler les autres. Comme ils sont bête, c'est que du sang, hein !

« *Gröf rigning, rigning rautt regn, sem Harbinger af dökkum nótt, sem Harbinger af um blóðuga dag ... »


La mélodie sort de ses lèvres dans un accent parfait, contrairement à son anglais. Euphorique, elle termine la phrase en langage courant, première d'une chanson bien plus longue et plus terrible.

« Et dansent, dansent les ombres, dans le spectacle des horreurs. »

Et elle s'amuse, tourne sur elle, sa chemise blanche a adopté l'écarlate, ses cheveux se sont lâchés sous le poids du sang. Elle n'a pas peur. Elle est trop courageuse ou trop folle, pour avoir peur. Ses yeux s'accordent doucement dans leur lueur sanglante, avec le tableau atroce de ce soir. Et qu'y peut-elle ? Elle ne fait que défier le monde par son esprit dérangé, jouer avec la mort, elle qui l'a déjà bravée, danser parmi le sang, elle qui l'a appelé. Les autres fuient et elle se délecte, ses pulsions les plus enfouies par sa conscience remontant à la surface. Le silence revient peu à peu et perdure alors, comme un écho, le rire cristallin de l'enfant qu'elle fut jadis.

(*Tombe, la pluie, la pluie rouge, comme le présage d'une nuit sombre, l'annonciatrice d'un lendemain sanglant)
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Elias Jensen
M.U.M
M.U.M
Elias Jensen



 
▌Né(e) le: 5 Octobre
▌Pays d'origine: Danemark
▌Statut: 5ème année

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MessageSujet: Re: Intrigue : Intrigante pluie de sang.    Intrigue : Intrigante pluie de sang.  - Page 2 EmptySam 2 Juin - 1:42

S’il y a bien quelque chose d’immuable dans le rythme de vie d’Elias Jensen, c’est son application à ne sauter aucun repas. Il aime manger, il aime la sensation d’un estomac repus, de plats que l’on prend plaisir à goûter et digérer. Sa mère est une bonne cuisinière, lorsqu’elle prend le temps de se mettre à la cuisine, son père… disons qu’il fait au mieux. Après le divorce, il s’était même mis à la cuisine. Un art qui ne demande aucune capacité magique, et dans lequel il s’était découvert quelques compétences… particulièrement dans les desserts. Oui, si ses tentatives de gratins de pommes de terre et de cuisson de viande n’étaient que rarement réussies, le gâteau aux yaourts de son père pouvait sauver bien des repas. Le danois savourait sans mal des mets recherchés, mais en soi, il n’était pas un gourmet difficile, tant qu’il y avait de quoi manger. Autant dire qu’à SWYN, il était gâté à ce niveau-là. Le travail des elfes de maison était remarquable, les plats qui tapissaient les tables de la Grande Salle, midi et soir, étaient nombreux, et ravivaient n’importe quel palais. Lui qui était autant sucré que salé, il y trouvait son compte.

Ce soir-là, après une journée de cours comme tant d’autre et une avancée dans ses projets expérimentaux, il était entré dans la Grande Salle entouré de Malloy et Elijah, un de ses binômes de cours. De la salle commune des Plumentine au début du repas, leur conversation n’avait pas changé de sujet : les groupes pour les poules de la Coupe de Quidditch de Grande-Bretagne avaient été annoncés la veille, et les suppositions allaient bon train. Qui des Faucons de Falmouth et des Canons de Chudley prendra la tête du groupe B ? Finbar Quigley était-il réellement prétentieux quand il annonçait sans hésiter que son équipe irait en quart de final les yeux fermés ? Le Pays de Galles misait beaucoup sur Caerphilly, à tort ou à raison ?

- Je te dis que c’est le groupe C qui sera le plus disputé ! Les Vagabonds de Wigtown ont fini champions d’Ecosse cette année, et les Crécelles étaient finalistes…
- Tu oublies un peu trop vite le groupe A, Elias ! Les Canons, Ballycastle, Ilkley… je te parie ce que tu veux que l’un d’entre eux va en finale !
- … Ok, pari tenu ! Malloy, tu notes.

Elias avait toujours la langue bien pendue pour ce qui était des paris. Parier ne lui faisait pas peur, il aimait les challenges, les défis, les prises de risque… alors oui, parier sur une équipe finaliste pour la Coupe de Quidditch, ça ne le dérangeait pas ! Conversant ainsi, ils s’étaient installés vers le milieu de la table des Plumentine, rejoignant Ted déjà installé. Parcourant la salle des yeux, Elias repéra non loin, assis chez les Cinnacrow, Andrew et sa nouvelle copine, Thédès et Lauréline. Pour être honnête, le danois avait encore beaucoup de mal à se faire à l’idée qu’Andy était sérieusement attaché à une fille. Lui qui avait été un dragueur farouche, enchaînant les conquêtes et se faisant une parfaite réputation de Don Juan, voilà qu’il devenait amoureux transi, et ami avec des deuxième année. Oui, c’était certainement une réflexion puérile que se faisait le Jensen, mais il n’aurait jamais songé qu’Andrew soit le premier casé. Le premier « officiellement casé ». Et il ne pouvait décemment pas remettre en question le sérieux de cette relation… cela faisait bien plusieurs mois qu’Andrew n’avait plus d’yeux que pour Thédès. Elias ne l’avait pas réalisé, mais c’était arrivé vite et ça tenait. Tant mieux pour lui, hein ! Il salua d’ailleurs son pote d’un signe de la main, puis ses pensées dévièrent, comme souvent. Son regard détailla alors la table des Cinnacrow, qui semblait être devenue une terre d’asile pour Plumentine. Outre Lauréline et Andrew, on y trouvait également Eloy d’Ollenburg. Sa simple vue le faisait grimacer, c’était comme ça, un réflexe qu’il ne pouvait contenir. L’autre étudiant était auprès de sa fiancée, et semblait visiblement aux petits soins avec elle. La fiancée en question, imperturbable, le dos bien droit, les manières parfaites… Mélite d’Orcy. Ce spectacle était toujours aussi risible, et bien qu’il se répétait à chaque repas désormais, l’envie d’aller foutre à nouveau son poing dans la gueule d’Ollenburg ne le quittait pas. Mais une fois avait déjà bien fait trop de bruit, il savait se retenir désormais.

Les voix de Ted et Malloy le sortirent de sa torpeur, et il reprit naturellement le cours de la discussion, tout en plongeant sa fourchette dans son assiette pleine de pâtes. Un repas normal. Comme tant d’autres. Si seulement. Un petit « ploc » sur sa tête lui fit froncer les sourcils. Il lui sembla qu’une goutte venait de tomber sur sa paire de lunettes de Quidditch, éternellement posée sur sa chevelure blanche et bleue. Il les retira et les examina un instant. Sur le verre droit trônait une goutte rouge. Il voulut faire la remarque à Malloy, mais il constata que d’autres gouttes étaient en train de tomber, tour à tour. Il s’abstint de parler et maintint un air sceptique sur son visage, essuyant du pouce la goutte sur ses lunettes, dans un geste inutile. Se protéger ne lui vint même pas à l’esprit, mais une multitude de questions l’assaillirent. Qu’est-ce que c’était que ça ? Il leva les yeux au plafond alors que celui-ci suintait un liquide rougeâtre et lourd. Machinalement il porta son pouce à son nez. Etait-ce réellement du sang, comme pouvait le laisser supposer l’odeur de fer ? Il ne remarqua même pas le silence. Il réfléchissait à toute allure. Son regard allant des différentes personnes à sa table aux membres du personnel, visiblement tout aussi surpris et agités. Le rouge tâchait les tables, venait recouvrir les peaux, les visages, les plats… la pluie devint plus forte, un cri, puis plusieurs. Un mouvement de foule vers les portes.

Mais lui, il ne bougeait pas. Il ne parvenait pas à bouger. Avait-il peur ? Il n’était pas un héros, mais… ce n’était pas de la peur. C’était… une gêne. Une pluie de sang, voilà qui n’a rien d’agréable, ni l’odeur, ni la symbolique. Quel sang ? Pourquoi ? Qui ? Comment ?

Qui. Une voix s’éleva alors en lui, ferme, un timbre qu’il reconnaitrait entre mille. « Le monde grince des dents, et la division se fera dans le sang ». L’Ouroboros. Cela ressemblait parfaitement à leurs moyens d’action. Et puis, le sang… leur obsession. « Les miens n’oublient pas ». Et ses yeux bleus qui revinrent sur la table des Cinnacrow. D’Ollenburg et d’Orcy. Le fameux couple. L’agitation était à son comble, et il ne quittait pas des yeux le couple, se moquant du bruit, des cris, des gouttes qui l’atteignaient de partout. Il l’observait, toujours aussi neutre, imperturbable, tandis que son fiancé la protégeait, l’invitant à se lever. Elle ne le voyait certainement pas. Ils n’étaient rien. Mais il ne pouvait faire que penser. Savait-elle ? Pourquoi cette mise en garde ? Y était-elle pour quelque chose ? Etait-elle responsable ? … Cela ne pouvait pas avoir de rapport. Elle n’était pas comme eux. Non ?

Cette pluie rouge s’infiltrait partout et imbibait désormais sa chevelure blanche, lorsqu’un bruit de banc qui tombe le ramena à sa place, alors que la table des Plumentine se vidait par endroit. Les portes venaient de s’ouvrir enfin, alors qu’il n’avait tout bonnement rien fait, rien tenté, ni protection, ni contre-sorts, il n’était pas bon à ça de toute manière. Son regard se posa alors sur Ted et Malloy, alors que ceux-ci s’étaient levés, il en fit de même, essayant de reprendre ses esprits.

- … L’Ouroboros ? Encore ?

Si c’était le cas, il ne les laisserait pas meurtrir à nouveau l’établissement. Il y avait déjà eu trop de pertes. Il n’y en aurait pas une nouvelle fois. Il n’était pas un héros. Loin de là. Mais il savait dire non.
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Ophiuchus Vostrokov
C.A.M
C.A.M
Ophiuchus Vostrokov



 
▌Né(e) le: 1er Octobre
▌Pays d'origine: Russie
▌Statut: 7ème année

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MessageSujet: Re: Intrigue : Intrigante pluie de sang.    Intrigue : Intrigante pluie de sang.  - Page 2 EmptyDim 3 Juin - 19:20

Il avait quitté la Russie pour Elle. Nastassia Alekseïevna Maïakovski. La rage habitait sa tendre chair, s’écoulant des pores de sa peau si brûlante. Assoiffée d’une folle vengeance, tel un volcan enseveli sous les neiges éternelles dont le magma en ébullition ne demandait qu’à déborder de son lit et se répandre, elle attendait son heure. Les feuilles des arbres trembleraient, frémiraient en cœur devant la marée de lave bouillante qui précéderait ses pas conquérants. Ophiuchus, lui, exigeait de fusionner avec cette femme passionnée au regard de braise. Il voulait la posséder, corps et âme. Tout lui donner et tout lui prendre. Mais Nastassia Alekseïevna Maïakovski avait dit non. Non, à lui ? S’il n’avait pas vu un défi dans la résistance, il aurait rit. Elle surestimait son corps, il le lui avait dit. Invincible, elle croyait l’être. Faux. Archi faux. Elle se fourvoyait, d’abord sur ses propres limites, ensuite sur celles d’un Vostrokov. Ce fut la première leçon qu’il lui enseigna : Tu n’es pas sans faiblesses, et je suis plus fort que toi. Comme prévu, elle vint à lui, conciliante. Un philtre dilué dans une bouteille de vodka fit le reste du travail, un innocent rafraîchissement succédant à un duel enflammé dans les bois. Nastassia devint affamée de lui, folle de désir pour lui. L’amour la conduisit entre ses bras puissants près à la serrer et la défendre, à la condition de ne rien lui refuser. Ophiuchus la garda auprès de lui toute la nuit, cédant à son étreinte, puis à celle de Morphée.

À l’aube, un métal froid contre sa gorge le réveilla, faisant pression en-dessous de sa pomme d’Adam. Ophiuchus sourit, ouvrant les yeux. Perchée au-dessus de lui, ayant retrouvée ses esprits, Nastassia tenait fermement un poignard, le reflet de la lame ondoyant sur son visage débordant de fureur. Elle menaçait de l’enfoncer dans sa carotide au moindre mouvement. Ophiuchus ne bougea pas. Pas par peur de mourir, non. Il savait qu’elle ne le tuerait pas, et lorsqu’elle lui demanda ce qui le rendait si sûr de lui, il se redressa vers elle, entaillant volontaire son propre cou en allant contre la pression exercée par la main tenant le poignard acéré. Il garda son regard ancré dans le sien, laissant le filet de sang chaud couler sur son torse. D’une voix rauque, dans un murmure suave, Ophiuchus lui offrit la Grandeur. La violence, sans disparaître de ses iris, changea, brillant d’une émotion nouvelle. Nastassia Alekseïevna Maïakovski accepta le destin, son destin, retirant son arme. Il ne la prit plus de force, la nécessité de renouveler l’utilisation du philtre disparut avec leur fervente réconciliation. Ils devinrent alliés, amants, amoureux d’eux-mêmes. Tassia passait son temps à l’embrasser, à danser, chanter et… recruter. Le rassemblement au bal masqué permit d’identifier quelques talents, de même que de prouver ceux de Lucy. Ophiuchus ne s’était pas trompé la concernant, elle était bien celle qu’il croyait, celle qu’il voulait qu’elle soit. Son seul défaut ; son goût du spectacle. S’il agissait dans l’ombre, elle préférait jouer ses cartes en pleine clarté, et devant public.

Quelle audace d’ouvrir une ombrelle avec une telle nonchalance au moment où une pluie rouge fendait la pierre du plafond ! Ophiuchus serra les dents, sa mâchoire se crispant sous la colère. Il ne lui pardonnerait pas son impertinence. Combien de fois devrait-il se répéter pour qu’elle comprenne que l’arrogance dévoilée ne servait en rien leur cause ? Ne réalisait-elle pas tout ce qu’il y avait en jeu ? Sa progression ne devait pas l’amener à agir de la sorte, elle détruisait tous ses efforts. Une telle manœuvre ne resterait pas impunie. Ophiuchus l’accusa d’un regard hargneux animé de tout son mécontentement. Il ne se protégea pas de l’averse, son habit noir l’immunisant de toute coloration. De son front seul s’écoulait le sang, striant sa figure de ruisseaux sanguins comme si quelqu’un lui avait fracassé le crâne. Un massacre sans cadavre ni blessé. Que du sang à profusion, accompagné de sa forte odeur de fer. Nastassia tournait son ombrelle dans un sens, puis dans l’autre. La nourriture devenue immangeable lui coupa l’appétit. Elle le provoquait, ça ne faisait aucun doute. Ophiuchus se leva, renversant son verre sur la table d’un geste sec en synchronisation avec les portes de la pièce qui se refermaient d’un même claquement. Ce n’était pas drôle, pas drôle du tout. Agir avec la présence de tout le corps directorial sur l’estrade avant serait déraisonnable. Risquer qu’on le voit pratiquer un sortilège de magie noire peu subtil mettant le feu à la pluie engendrerait prématurément son départ de l’université. Ne pouvant se le permettre, bien que de retrouver sa terre natale le séduisait, Ophiuchus contint son émotion dévastatrice. En guise d’exutoire, il projeta quelqu’un sur le mur de ses deux bras. Homme ou femme, il ne s’y intéressa pas. Les cris et les plaintes, il en fit une abstraction complète, totale. Les autres ne valaient rien. Tous jetables, du premier au dernier d’entre eux.

Nastassia Alekseïevna Maïakovski, je suis sûr que c’est toi. Tu me le payeras. Je suis las de tes petits jeux.

Un verre éclata près de lui, éclaboussant de son sang contenu un côté du visage d’Ophiuchus. La pluie étendit le liquide tiède sous son lobe d’oreille, dans son cou, sur sa clavicule. S’il n’y avait vraiment que la violence pour lui faire entendre raison, ainsi soit-il. Sa main rugueuse se referma sur l’os du poignet de Nastassia, la tirant brusquement vers la sortie. L’averse acheva de refaire la décoration horrifique de la salle. Insolent divertissement. Les serrures des portes cédèrent, la colère d’Ophiuchus ne demandant qu’à faire de même.

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Alcandre
Maître Du Jeu
Maître Du Jeu
Alcandre



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MessageSujet: Re: Intrigue : Intrigante pluie de sang.    Intrigue : Intrigante pluie de sang.  - Page 2 EmptyDim 3 Juin - 21:19

Un dîner comme tant d’autres ?

Si seulement…

Un instant tétanisée par cette pluie de liquide rouge, Maeve Roman fixa le plafond, songeuse, ignorant les cris, et tout ce qui pouvait bien se passer autour d’elle avant de réagir. Elle se leva immédiatement ensuite sur ses jambes frêles et tremblantes, faisant tomber la chaise en arrière, mais personne ne l’entendit à cause du vacarme environnant, pas même elle. Elle se porta difficilement, et pourtant le plus rapidement qu’elle le pût vers les élèves en difficulté, leur administrant quelques calmants, lançant quelques sorts aux élèves évanouis.

À ses côtés, Chenoa Kalawei, attentive derrière un si jeune visage occultant une indéniable expérience, releva les détails, observatrice, réfléchissant à toute vitesse. Elle n’aimait pas voir le Mal se manifester, ni que l’on s’en prenne aux élèves. Ses pensées volèrent de l’Ordre de l’Ouroboros à toute autre forme de menace possible, son regard en quête de quoi que ce soit de louche pouvant lui donner un indice. Chenoa refusait d’admettre qu’un étudiant ou un professeur puisse être responsable d’un agissement si violent et inconsidéré. Troublée mais en plein contrôle de ses moyens, elle talonna Maeve, portant secours là où elle y voyait un appel à l’aide.

Il ne fallait pas laisser la peur prendre de l’ampleur. Réactive à cette nécessité, Celyn Creedpeur chercha en premier lieu à vérifier si la pluie d’hémoglobine en contenait réellement. La couleur et l’odeur lui octroyaient l’apparence du sang, mais ça ne suffisait pas, bien qu’elle-même devait reconnaître que si de supercherie il s’agissait, l’effet était à s’y méprendre. À la table des directeurs, d’un sortilège de protection, Celyn forma un abri de fortune et remplit une fiole pour des analyses futures plus poussées. Une enquête allait être menée pour éclaircir cette situation. S’adressant à tous les élèves, elle incita les esprits à se calmer, leur demandant de ne pas s’alarmer.

De la cape d’Alekseï Ivanov émergea la baguette de l’enseignant de sorts et enchantements. Un rayon de lumière incandescente foudroya le plafond de la Grande Salle. En priorité, il devait neutraliser la source de panique. Le maléfice était puissant, une magie peu commune. Alekseï enchaîna une seconde incantation alors que sous ses yeux, toute la pièce s’imprégnait d’un rouge vif macabre sous les cris des étudiants qui s’étaient précipités vers les portes mystérieusement verrouillées. Cette pluie infernale devait cesser. Toute forme d’attaque contre Swyn devait cesser. Pour de bon. Les protections du château avaient été renforcées. D’autres mesures seraient à prendre après ce soir.

Quant à Erwan Valdas, son premier réflexe fût d’ensorceler les torches aux murs afin d’empêcher la pluie rouge d’en éteindre les flammes, évitant à tout le monde de se retrouver dans une épaisse obscurité. Ceci étant fait, il porta main forte à ses collègues. Erwan se mêla à la foule d’élèves terrifiés, exerçant de nombreux sortilèges pour apaiser douleurs et frayeurs. Le professeur redoutait les dommages permanents de l’esprit chez certaines âmes particulièrement sensibles à une telle vision d’horreur. Sur son kimono de soie, les fleurs de lotus se recouvraient de pluie écarlate.

Albert Poulenard, lui, fût choqué de voir ce sang couler du plafond, mais pas longtemps. Voyant là sa bonne aubaine, sa façon de faire de bonnes œuvres, sa manière de déjouer la situation pour qu'elle reste bien heureusement pour lui en sa faveur. Le moment qu'il avait attendu longtemps, et on le lui offrait sur un plateau d'argent ! Évidemment, il fit tout ce qu'un bon directeur se doit bien de faire - protéger les étudiant(e)s, au cas où ça échapperait à quelqu'un - mais il en profita malgré tout, les protégea à sa manière. Ce n'est qu'un homme, après tout ! Il aida les jeunes filles à se débarrasser du sang sur leur tee-shirt, par exemple, aida à en relever certaines par terre qui, prise d'un vertige, s'était écroulée, d'un petit sourire en coin pervers. Il n'aida que les jeunes femmes, d'ailleurs, ne s'occupant guère des hommes, ne leur adressant à vrai dire aucun regard.

Même les mauvaises choses ont une fin... Les pluies de sang, les portes closes, la terreur.

Pour ce soir du moins…

[Merci à tous ceux qui ont participé, vous avez répondu en grande nombre ! La suite ne tardera pas à venir, soyez sur vos gardes...]
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