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 Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.

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Calliope D'Eluage
M.U.M
M.U.M
Calliope D'Eluage



 
▌Né(e) le: 23 Mars
▌Pays d'origine: France
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyLun 28 Fév - 13:53

Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. I1129838_Reception

[Valérian D’Eluage]

«Comme la nuit tombe vite !
Le jour, en cette saison,
Comme un voleur prend la fuite,
S’évade sous l’horizon.»
V.Hugo

Les préparations avaient été longues et parfois fastidieuses mais le résultat était au rendez-vous. La pièce principale du manoir des D’Eluage avait été entièrement réaménagée et décorée pour l’occasion. C’était originellement une grande salle vide dont les murs qui n’en finissaient pas étaient ornés de vieux portraits et d’arbres généalogiques évoluant au cours des années; seulement cette fois la réception était la sienne et Valérian n’avait pas l’intention que cette passation d’autorité se fasse dans un cadre aussi morbide. Après nombreuses protestations de sa mère, la salle avait désormais plus de goût. Alors qu’il entrait pour une dernière vérification qu’il tenait à faire lui même, il se surprit à réellement aimer le résultat.

Les murs avaient conservé quelques portraits encadrés dans de nouveaux supports, mais ils s’habillaient à présent de couleurs harmonieusement accordées. Le bleu-roi et le doré se dégradaient des rideaux accrochés aux nombreuses fenêtres sur la gauche de l’entrée jusqu’aux nappes, en passant par le symbole de la famille D’Eluage respectueusement peint sur le mur du fond. La faible lumière du soleil couchant traversait le verre avec ses dernières forces, faisant miroiter le lieu dans plus de nuances encore. L’ensemble n’était pas surchargé, sobre mais efficace.

Des tables se dressaient dans la partie la plus éloignée des grandes portes et sur elles s’alignaient argenteries, bougeoirs et fleurs dans leurs vases pendant que de l’autre côté de la pièce, le long des murs, il avait été disposé un immense comptoir pour l’apéritif, tenu par plusieurs domestiques. Diverses boissons alcoolisés ou non y attendaient d’être servis en compagnie d’amuse-bouche raffinés. Face à cela, la pièce laissait un espace vide imposant permettant aux invités d’aller comme ils le souhaitaient, de discuter dans un premier temps et en fin de soirée de danser. Un classique de ce genre d’évènement. Comme prévu, un petit orchestre attendait l’ordre de commencer et au cours de la soirée quelques photographes de renommée seraient autorisés à prendre quelques clichés dans cette pièce uniquement. Tout étant en ordre, Valérian se tourna alors et fit signe de laisser entrer les invités dans le manoir. Il ne faudrait guère plus de quelques minutes pour que la salle soit pleine mais cela lui laissait tout de même le temps de finir de soigner son apparence. Laissant les portes ouvertes, il s’éclipsa l’espace d’un moment.

Le majordome s’enquit de faire ouvrir le manoir D’Eluage à la haute société qui arrivaient par transplanage pour la plupart. Il vérifia consciencieusement chaques invitations avant de libérer le passage vers la salle de réception où Vincent D’Eluage et son épouse attendaient l’apparition de leurs enfants.

Lorsque Valérian revint, ses cheveux couleur neige étaient coiffés en arrière hormis une mèche sur le devant de son visage, et sa tenue était adaptée à l’événement. Il jeta un bref coup d’oeil à l’assemblée afin de voir si sa cadette était arrivée. Sorciers et sorcières discutaient déjà dans la pièce, certains de la scandaleuse famille, d’autre de leur amabilité, les derniers de leur étonnement. Esquissant un charmant sourire de convenance, Valérian s’élança. Il commença à saluer ses congénères, s’arrêtant pour parler de choses et d’autres de la société, en attendant que l’ensemble des personnes attendues soient présentes.












[Calliope D'Eluage]

«Quand mes pensées s’arrêtent
Et figent les instants
Quand en moi se répètent
D’autres lieux d’autres temps..»
Esther Granek


«Puisque tout est au point vous pouvez vous retirez à présent. Suivez la procédure habituelle pour le paiement. Merci pour votre travail.»


Quelques jours avant la réception, il s’était avéré que les magasins entourant l’université de Swyn ne contenaient nullement de quoi satisfaire Calliope D’Eluage. La demoiselle s’était alors hâtée de demander à sa famille de lui envoyer son couturier français à Bourg-en-bierre, ce que les D’Eluage s’étaient empressés de faire pour ne pas contrarier la dernière de la famille. L’homme âgé d’une cinquantaine d’années avait toujours été son créateur préféré. Créativité et sobriété, deux termes qui convenaient la plupart du temps à l'exigeante acheteuse. Après quelques jours angoissants où sa conscience lui avait murmuré qu’elle ne serait jamais prête pour ce fameux soir et quelques caprices ayant mis à rude épreuve les nerfs du pauvre moldu, elle avait enfin eu sa robe.

*Nous y voilà. Encore quelques minutes...*


L
es heures de préparation nécessaires à ses yeux s’achevant, elle se mit dans les idéales conditions psychologiques pour effectuer avec succès son transplanage qui lui permettrait d’arriver dans les jardins à l’arrière du manoir. De là, elle pourrait rejoindre Andrew McAllen avant de faire son entrée.

*Allons y.*


L
es yeux clos, Calliope se remémora avec plaisir le dit endroit. Nous étions encore à cette période de l’année où le printemps n’avait pas commencé à repousser le farouche hiver. Dans sa mémoire, les arbres devaient se tenir droit face au froid, vulnérables sans leurs feuilles mais toujours fiers et les fleurs qui l’été parsemaient la pelouse ne seraient pas au rendez-vous. Cependant, les sculptures qui ornaient le lieu seraient fidèles à elles même. Peut-être y en auraient-ils de nouvelles depuis la dernière fois? Elle avait toujours aimé se promener là-bas... La jeune femme se mit à tourner doucement puis, un grand sourire affiché les lèvres, accéléra le mouvement. Lorsque son regard put de nouveau distinguer quelque chose après une fraction de seconde d’étourdissement, la réalité avait remplacée le souvenir. Elle n’avait plus qu’à attendre le plume.

Elle nota qu’elle aurait peut-être dû tenir compte des conseils avisés de son couturier, qui lui avait maintes fois répété que sa tenue n’était pas des plus chaudes, et qu’une veste plus épaisse aurait été mieux approprié que la simple cape qui la couvrait. Elle n'en avait fait qu'à sa tête, une fois dans le manoir ce ne serait de toutes façons plus un problème.
Ses longs cheveux blancs avaient été relevés en un chignon duquel s’échappaient de façon presqu’artistique de nombreuses mèches blanches ondulées, qui revenaient encadrer son visage. Pour l’occasion un léger maquillage accentuait les traits de ses yeux et les teintes rosés de ses joues de façon discrète, tandis que des boucles pendaient à ses oreilles percées. Sous la cape, son cou et le haut de ses épaules étaient découverts, ornés simplement de bijoux jusqu’au début de son décolleté. Sur ses bras s’entrelaçaient des manches partielles et tombantes à peine liées. La robe noire aux fines broderies prenait alors le relais, longeant le contour de sa poitrine et épousant ses formes harmonieusement. Sa taille ressortait grâce au laçage qui descendait jusqu’au niveau des hanches, avant de rétrécir et de disparaître. Plus bas le vêtement s’élargissait en une jupe ample dont le volume était donné par l’épaisseur du tissus. Ce dernier, fendu jusqu’au haut de la cuisse sur le côté droit de sa porteuse laissait apparaître sans vulgarité la peau nue. Enfin, dissimulées la plupart du temps par la robe, des escarpins à talon de hauteur moyenne venaient achever l’ensemble.

S
e laissant bercer par le doux mugissement du vent, Calli s’enfonça dans ses pensées. Le manoir renfermait ses plus doux souvenirs comme les plus cruels. Elle n’y était pas retournée depuis longtemps, excepté pour récupérer des affaires oubliées. A chaque séjour qu’elle avait fait en France depuis son entrée à Swyn, elle avait logé chez ses grands parents. Tout était bon pour éviter de se retrouver face à Angélique. Elle n’ignorait pas sa présence à la réception mais Valérian était bien plus important que cette femme, c’était donc avec joie qu’elle se rendrait entre ces murs .

I
gnorant le froid extérieur qui commençait à exercer de l’emprise sur son corps, Calli entreprit de marcher doucement autours des sculptures. Ses doigts s’attardèrent sur l’aile d’une représentation de Sombral, puis sur le bec d’un Hyppogriffe, sans conteste sa préférée. Elles reproduisaient toutes des animaux, magique ou non. L’amour de la D’Eluage pour ces créatures n’avait rien de nouveau, chacune d’entre elle avait été choisis par ses soins. Une par an à l’occasion de son anniversaire, la collection avait rapidement augmentée. Hélas aucune ne lui était inconnue, la tradition s’était visiblement perdue avec son départ du manoir.
Distraite, elle ne fit pas réellement attention à la personne qui approchait d’elle, ses pas étant étouffés par l’épaisseur de l’herbe extérieure.
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Invité
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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyMar 1 Mar - 2:00

La France en hiver n’avait rien de la splendeur immaculée des paysages nordiques qu’il avait l’habitude d’observer, mais Ekzael devait y reconnaître un certain charme. Le calme que cette saison inspirait devait être universel. Cette quiétude contrastait clairement avec l’humeur de l’élève. Il tenait difficilement en place dans la diligence qui l’amenait à la réception. Toutes les deux minutes, il examinait sa montre à gousset, avant de la ranger aussitôt. Il ne doutait pourtant pas de la ponctualité du transport, il était simplement anxieux. Lui, Sang-Mêlé qui se rendait à la passation de pouvoir d’une famille aristocratique française. Il sourit, le trot des chevaux avait enfin cessé.

Le manoir était fidèle à la description que son père lui avait conté, des années auparavant, à l’époque où il le pensait encore affectueux envers sa propre famille. Il avait une dizaine d’année, alors, et il observait les étoiles, dans les yeux de celui qu’il admirait lorsqu’il se perdait dans les détails du scandale qui courrait sur la famille d’Eluage. Cela l’amusait à l’époque. Cela l’amuse encore maintenant. La seule différence, il connait désormais la vérité. Il redressa son chapeau avant de s’avancer d’un pas assuré vers l’entrée.

Il dépassa le portail et prit l’escalier sans attendre. Il tendit son invitation au majordome qui attendait en haut, celui-ci avait déjà remarqué qu’il était l’un des deux Sang-Mêlés conviés. Il lui ouvrit la porte avec une certaine réserve. Il n’avait pas confiance, et il ne put lâcher des yeux l'invité avant quelques instants. Mais ce furent d’autres personnes qui se mirent ensuite à le jauger. Ekzael retira son chapeau pour le donner à un elfe de maison qui apparemment n’attendait que ça. Il continua à avancer, scruter de part et d’autre. Il n’avait pas l’allure des nobles, ni le style. Une chemise noire, sous un gilet sans manche de tissu blanc. Un col négligemment entrouvert, avec une cravate aux tons d’argent qu’il avait délibérément ajustée trop bas. Il avait pris soin de tresser sa longue chevelure, sans pour autant réellement l’ordonner.

Il se distrayait de remarquer les différentes attitudes parmi ceux qui l’apercevaient. Le mépris, d’abord. Toutes ces personnes de haut-rang qui ne comprenaient pas comment un individu tel que lui avait réussi à s’immiscer entre eux. Ceux qui répondaient au second type de réaction avaient là une réponse toute trouvée. Ils avaient l’impression de voir celui qui avait lancé le scandale. Valérian d’Eluage réalisait une manœuvre habile si la famille Ahnkïr participait à cette réunion sans pouvoir médire, preuve à l’appui. Puis il remarqua un dernier groupe de personnes. Ils y voyaient bien le fils Ahnkïr. Fils de leur propre fille volée par Ange. Décidemment, son père était partout.


Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. Ekzare10
Il décida d’attendre devant l’un des somptueux tableaux que présentait la salle. C’était maintenant à lui d’observer la foule qui se présentait sous ses yeux. Il reconnut quelques élèves de l’université. Après tout, Swyn comptait beaucoup – trop à son goût – de Sang-Pur, rien d’étonnant que de les voir ici. Il trouva ensuite la chevelure à la couleur caractéristique du futur chef de famille, tout à l’honneur ce soir. Valérian semblait tout à fait charmant, à l’image de sa sœur. Celui-ci était occupé à saluer nombre de gens. Il parvint cependant, entre deux poignées de mains, à apercevoir Ekzael. Il avait pris place sous le portrait qui représentait les deux grands-parents, côté maternel. Ceux liés au scandale. Le message était clair, l’invité adressa un simple signe de tête appuyé d’un regard entendu. Ils auront à se parler, plus tard.

Il retint un ricanement quelques instants plus tard. Il venait de remarquer la jeune Des Oraisons, évidemment aux côtés d’Alister. Il avait, il y a quelques jours maintenant, proposé à Eleanor de l’accompagner. Il savait que l’autre Dorelly voulait faire pareil, mais attendait juste le bon moment. La présence du Plume Andrew dans la pièce semblait indiquer que cet instant n’était pas encore venu. Ekzael ne craignait rien de celui qu’il considérait comme bête de foire, et cherchait une distraction, trop rare ces derniers temps. McFarlane enchaîna sa propre demande à la proposition inattendue du Joueur. La pauvrette, cible de tant d’attention, mit du temps à se décider, ce qui ne rendit la scène que plus intéressante. Il avait gagné plus que le petit couple cette nuit-là. Une faveur de celle qui, trop gênée, s’en voulait d’avoir tranché. L’émerveillement certain de sa victime qui ne parvenait pourtant pas à saisir ses intérêts. Une possible dette de celle-ci, aussi, pour lui avoir montré qu’il comptait aux yeux de sa cavalière. Et principalement, le goût du jeu. C’est à ce moment qu’il fit son retour. Ekzael, l’insupportable Arrogant.

Quand son esprit revint dans la salle principale du manoir, il ne se rendit pas compte qu’il portait son insolent sourire. Il redevenait naturellement lui-même, malgré l’absence de son tarot, et de son acolyte. Il ne le remarqua pas dans la foule, d’ailleurs. Sans doute était-ce mieux pour lui. Valek n’avait plus rien à lui apporter. Il devait s’en convaincre. Il ne devait plus y voir un ami. Il regarda une dernière fois l’heure sur sa montre d’argent. L’essentiel des invités semblait là. Le discours du fils D’Eluage n’allait pas tardé. Et la partie commencerait, juste après.



Dernière édition par Ekzael Ahnkïr le Ven 21 Oct - 19:28, édité 1 fois
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Eleanor Des Oraisons
M.U.M
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Eleanor Des Oraisons



 
▌Né(e) le: 23 Décembre
▌Pays d'origine: Russie
▌Statut: 4ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyMer 2 Mar - 3:05

Un harfang des neiges au plumage immaculé pénétra dans le dortoir en planant. Avec majesté, il se déposa sur un pommeau de lit et émit un léger hululement. Émergeant de derrière un paravent, Eleanor ajustait une dernière mèche de cheveux qu’elle joignit aux autres maintenues d’un peigne décoratif, dégageant ainsi les cotés de son visage d’où pendait une délicate paire de boucles d’oreilles en or.

« Volga, que fais-tu ici ? »

L’oiseau ne bougeait pas, la fixant de ses immenses yeux ambre, semblant ne pas la reconnaître. Dans sa longue robe satinée couleur prune, Ela noua un ruban de la même teinte au bas de son dos en s’avançant vers le hibou. Ce dernier souleva légèrement sa patte sur laquelle on avait enroulé un morceau de parchemin. Ela se saisit du message :

Pour souligner l’occasion.
Ton père et moi sommes fiers de toi.
Transmet nos amitiés aux D’Eluage.

Dans son bec, un écrin de velours noir suspendu par une ficelle. Eleanor caressa la tête du hibou lorsqu’il lui remit le présent. À l’intérieur, un splendide collier doré, un camé serti d’un œil de tigre. Un sourire traversa le visage d’Ela. Une idée de son père, ce cadeau, envoyé de Belgique par sa mère afin qu’elle le reçoive à temps. Émue par cette pensée, Eleanor le porta à son cou, la pierre se balançant quelques secondes au-dessus de son fin décolleté avant de s’y immobiliser. Le hibou s’envola et prit la direction du phare tandis qu’Ela enfilait de fines sandales noires à talon dont elle croisa les fils à deux reprises avant de les attacher à ses minces chevilles. Oubliait-elle quelque chose ? Face au miroir, Ela observa son propre reflet.

* Tout est en ordre, allons-y. *

Satisfaite, Ela déposa un châle transparent par-dessus ses épaules dénudées et sorti de la pièce. Longeant les couloirs, elle se rendit jusqu’aux limites du château, et transplana afin d’aller à la rencontre d’Alister.

La France. Le manoir D’Eluage. Elle y était enfin. La silhouette de la demeure se dressait par-delà une grille qui entourait l’entièreté du domaine. L’écho des talons d’Ela sur le pavé fut d’abord régulier puis, petit à petit, se rapprochant de la grille d’entrée, elle se mit à ralentir, soudainement nerveuse. Pourquoi avait-elle acceptée l’invitation d’Alister, et pas celle d’Ekzael ? Il fut pourtant le premier à lui en faire la demande. Eleanor s’arrêta. Si elle n’accompagnait pas Alister par bonté d’âme, pourquoi s’en rendait-elle compte à un moment pareil ? Se remémorant cette soirée dans la salle commune, Ela se rappelait la différence de ton des deux garçons, les paroles insistantes d’Alister. « Viens avec moi s’il-te-plaît. Ça me ferait plaisir. » À quand remontait la dernière fois où quelqu’un sembla désirer autant sa présence à ses côtés ? Ela douta un instant de sa tenue. Et si quelque chose ne lui plaisait pas ? Elle lissa un pli imaginaire sur sa robe et se remit en marche jusqu’à la grille, là où Alister l’attendait. Elle avança vers lui dans un équilibre parfait, et alors qu’il se retournait vers elle, un doux sourire rehaussa ses joues.


« Tu es très beau. Quelle élégance ! »

Eleanor leva son regard vers Alister dans son costume d’un blanc impeccable. Elle chercha à dissimuler son trouble en détournant rapidement les yeux. Y arriverait-elle ? D’impostantes sculptures innondèrent son champs de vision. Impressionnée par tant de splendeur, Ela s’exclama dans un souffle :

« Cet endroit est magnifique... »

Il fallait entrer, maintenant. Une calèche venait de se garer ; d’autres gens arrivaient. Un majordome se tenait à la disposition des invités sur le seuil de la porte, attendant de leur être utile, tendant un bras afin de débarrasser chaque sorcier des effets personnels pouvant leur être encombrants au cours de la réception. Ela lui confia son châle, sa chevelure se chargeant aisément de recouvrir décemment ses épaules à l’intérieur.
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Alister McFarlane
A.C.A.I.I
A.C.A.I.I
Alister McFarlane



 
▌Né(e) le: 11 mai
▌Pays d'origine: France
▌Statut: 1ère année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyMer 2 Mar - 4:05

Le grand soir était arrivé. La réception des D'Eluage, à laquelle rien n'avait préparé Alister, débutait dans quelques minutes ce soir. Le Dorelly avait fait connaissance avec Calliope, fille D'Eluage, quelques jours plus tôt à l'université et avant ça il n'avait entendu parler de sa famille que vaguement par son père. De ce qu'il avait compris, Valérian, le frère de Calliope, prenait officiellement ce soir la succession de leur père et ils avaient donc préparé une réception et un discours à l'occasion.

Au départ, ce devait être Philéas McFarlane, le père d'Alister, l'invité à la réception de part sa relation avec la noble famille, son poste important au Ministère de la Magie et, raison moins affichée mais toute aussi importante, sa qualité de Sang-Pur. Mais pour des raisons professionnelles, il avait été forcé de décliner l’invitation. Enfin, pas tout à fait. La solution fut tout autre en réalité. Il suffisait qu’un autre représentant de la famille McFarlane puisse venir et le problème serait réglé. Alister avait pensé à protester mais il connaissait d’avance la réponse de son père : c’était une question d’honneur et là-dessus, on ne dérogeait pas.

Pourquoi il ne tenait pas à y aller ? Simplement parce qu’il savait que ce genre de soirée, un peu « pompeuse », où bon nombre de Sang-Purs et grandes familles se retrouvaient, le mettait plus que mal à l’aise. Lui, le petit Alister, de mère moldue et d’une famille des plus ordinaires, n’avait a priori rien à faire ici. Mais bon, qui sait ? Ce serait peut-être une bonne surprise. Calliope avait l’air d’une fille bien et elle était sûrement à l’image de sa famille, gentille et respectueuse. En fait, ce n’était pas tant les D’Eluage qui l’inquiétait mais les autres familles qui le regarderaient certainement d’un mauvais œil.


Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. UCb6yZs2C5
Ce qui l’avait tout de même encouragé à accepter de venir à la réception était la présence d’Eleanor Des Oraisons. Alister s’était pris d’amitié pour la jeune femme depuis maintenant quelques semaines et du fait qu’elle soit invitée, qu’elle connaisse le milieu - étant elle-même d’une grande famille - et qu’elle lui ait proposé de le « guider » pour la soirée, cela l’avait définitivement décidé. Quelques jours plus tôt, il lui avait proposé de l’accompagner à la réception. D’être son cavalier en quelque sorte. Et ce ne fut pas sans mal car n’ayant jamais réussi à se retrouver seul un moment avec elle, Ekzael Ahnkïr avait failli lui prendre sa place devant un Andrew McAllen plus qu’hilare. Ce soir encore, Alister n’avait toujours pas saisi le but de cette manœuvre qui l’avait bien mis dans l’embarras.

Ekzael et Andrew. Ces garçons étaient par ailleurs aussi deux invités de la réception. Le premier était un Dorelly de Sang-Mêlé, tout comme Alister - et c’était probablement leurs seuls points communs -, et le second un Plume qui, bien que de Sang-Pur, n’avait rien de « noble », dans tous les sens du terme...


~oOo~

Quelques secondes plus tôt, Alister se trouvait encore dans le hall de l’université. Il avait transplané et se trouvait maintenant à quelques mètres du portail du Manoir. En France. Etrange sentiment que de revenir sur sa terre natale, là où il vécut tant de choses. Vingt ans de sa vie, pour ne pas dire toute sa vie, s'était écrite en France. Jusqu'à ce qu'il déménage en Ecosse. Les raisons qui firent qu'il était content de partir n'avait rien à voir avec le pays mais simplement à cause d'une triste histoire dans son ancienne université. Il était donc heureux de retrouver son pays tout de même.

Le jeune homme regarda sa montre. Eleanor ne tarderait plus. Il réajusta sa veste et avança devant le portail. Pour la soirée, il avait finalement opté pour un costume blanc - il avait dit noir à Eleanor - dont la veste présentait un col remonté. Sous celle-ci, une chemise bleu pâle qui s’harmonisait avec ses yeux et un foulard noir et or autour du cou.

L’instant d’après, un craquement. Son caractéristique du transplanage : Eleanor arrivait à son tour. Alister aperçut très vite sa frêle silhouette avant d’entendre le martellement de ses talons sur les pavés qui menaient au portail. La jeune femme s’arrêta un instant pour reprendre son chemin et enfin arriver devant Alister. Elle lui offrit un beau sourire, qu’il lui rendit aussitôt, et le complimenta sur son allure. Elle, était tout simplement magnifique dans sa longue robe prune au léger décolleté. Maquillage et bijoux semblaient avoir été choisis avec soin et cela lui réussissait pleinement.


« Bonsoir, Mademoiselle Des Oraisons. Merci du compliment. Tu es toi aussi très élégante. Pour ne pas dire très belle. »

Se tournant vers le manoir, Eleanor communiqua son admiration pour la beauté des lieux et Alister ne pouvait dire le contraire. Le domaine était superbe et il n’avait plus qu’une envie, c’était de voir l’intérieur du Manoir D’Eluage. Sans plus attendre, Alister offrit son bras à sa cavalière et ils avancèrent vers l’escalier où attendait un majordome. Cela intimida un peu le jeune Dorelly, vraiment pas habitué, mais il prit sur lui, respira un bon coup et continua d’avancer avec Eleanor jusqu’à la salle principale. Il y avait déjà du monde et peu de visages connus enfin de compte. Mis à part ses camarades de l’université. Enfin, camarades. Plus Alister se tiendrait loin d’Andrew, mieux ce serait. En attendant, il ne quitta pas des yeux Eleanor, espérant au fond de lui sans pour autant le dire, qu’elle tienne son rôle de « guide » comme promis. Mis à part cela, il se détendait peu à peu.
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Andrew McAllen
M.U.M
M.U.M
Andrew McAllen



 
▌Né(e) le: 08 Avril
▌Pays d'origine: États-Unis
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyMer 2 Mar - 23:16

Ah, la réception des D’Eluage ! Dans le genre bal hyper classe, milieu aristocratique à fond la caisse, tout ça. Andrew n’avait rien à faire là, c’était évident. Aucun autre membre des Cinq Plumes non plus. Seulement, Andrew décida que même s’il n’avait pas reçu d’invitation, il allait y foutre les pieds. Ben ouais, comme ça. Sa motivation principale ? Alcool à volonté. Et pas de la petite bière, ça non ! Du champagne, du vrai. Oh que oui ! Et des apéritifs, à volonté toujours. Non parce que l’argent ne tombait pas du ciel, qu’on se le dise. Andrew flambait ses économies en invitant des filles au resto et dépensait ce qui restait en whisky. Au final, il était plumé, quoi. Et la réception qui faisait le tour des conversations ces temps-ci. Un et un font deux, fallait pas être sorcier pour voir se rendre compte de l’opportunité, mais il fallait être Andrew McAllen pour oser se proposer cavalier de la fille D’Eluage, qu’il connaissait à peine, pour ne pas dire pas du tout. C’était pas plus mal, puisqu’elle avait accepté sa demande. Après tout, il avait les lettres de noblesse requises pour se joindre à la fête. Son sang était pur, et il étudiait afin de devenir Auror. Andrew se disait que les aristocrates devraient inclurent des critères de comportement, avant d’inviter n’importe qui. De pas se fier qu’au sang. Tant pis pour eux, et tant mieux pour lui. Lorsqu’il avait raconté ça aux autres Plumes, l’effet fut immédiat.

- " Bien joué, Andy ! "
- " Tu vas tout nous raconter, pas vrai ? "
- " J’vais peut-être m’y pointer, moi aussi… "
- " T’as pas d’invitation, Malloy. "
- " J’ai entendu dire qu’ils sont pas nets, les D’Eluage. "
- " C’est pour quelle occasion, déjà ? "
- " J’sais plus. "

Fallait-il une raison particulière pour réunir une bande d’aristocrates entre eux ? C’était pas comme ça qu’ils occupaient leur week-end, tout simplement ? Andrew n’avait jamais aimé ce milieu.. Un monde où les gens se vantaient de leur propre succès et se balançaient des fleurs à n’en plus finir. Ce soir, par contre, il allait se mêler à eux, et peut-être bien jouer leur petit jeu. Dans son costume repassé soigneusement par les elfes du château, Andrew avait une classe non négligeable. Chaussures reluisantes aux pieds et cravate au cou, il pouvait à présent se fondre dans la masse. Qui avait osé dire que l’habit ne faisait pas le moine ?

Crac !

" Alors c’est ça, le manoir D’Eluage ? Mm, j’imaginais ça plus grand. "

Les mains fourrées dans les poches de son veston, Andrew marcha avec nonchalance jusqu’à la porte d’entrée qui s’ouvrit sur la tronche sympathique d’un vieillard qui lui souhaita la bienvenue. Andrew le salua et s’introduisit.

" Bonsoir ! Andrew McAllen. Miss D’Eluage attend mon arrivée. " Fit-il en tendant son carton d’invitation.

Le majordome prit le papier et lui indiqua un hippogriffe de pierre sur le côté. Andrew pouvait deviner la silhouette de Calli près de la statue. Il remercia brièvement le domestique avant de s’approcher à pas feutrés de la jeune fille. Les jupes avaient un charme indéniable, mais rien ne valait le sex appeal de ces robes de soirée. Décolletés, épaules nues, robes ouvertes jusqu’au bas du dos ou sur les côtés jusqu’aux cuisses ! Andrew en pleurerait presque de joie. Et tout ça était considéré comme un chic fou, parce qu’il s’agissait d’une réception de la haute ! Même refrain pour les bals de l’école.


* Réflexion faite, j’crois que j’m’habituerais à ce genre de vie... Rolling Eyes *

Quand Andrew arriva à la hauteur de Calliope, comme elle lui tournait le dos, il déposa une main sur sa taille et lui murmura à l’oreille.

" Qui t’essaies d’impressionner, dans cette tenue ? "

Ton rieur. Sourire espiègle. Plus Plume que jamais. Et la soirée ne faisait que commencer.
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Valek Eldor
A.C.A.I.I
A.C.A.I.I
Valek Eldor



 
▌Né(e) le: 14 Mai
▌Pays d'origine: Islande / France
▌Statut: 3ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyJeu 3 Mar - 14:18

La tenue légère des Dragons d'Höfn Hvítasunnu sur le dos, Valek était assis dans le carrosse qui le mènerait au manoir des Eluage. Trúr était là, bien evidemment, l'elfe de maison Eldor, plus particulerement l'elfe de Valek. Depuis que ce dernier lui avait sauvé la vie durant son enfance, il le servait. Le costume était composé de trois pièces. Le bas, d'abord, était un pantalon de toile rouge précieuse et ornée de brodures élégantes de la maison des Dragons. Prestigieuse maison de son ancienne école. Le Haut quant à lui, d'un noir de jais collait au corps, un haut sans manches, laissant les bras de Valek nus tout en mettant en valeur la musculature du garçon. Le froid de France était une plaisanterie comparé à celui de l'Islande. Ce haut comportait le blason des Eldor sur le coté droit du torse. Et bien sur inscrit tout près de cela, la devise de la famille. La troisieme comportait la cape lourde de la cérémonie de remise des diplomes de l'école islandaise. L'elfe de maison glissait ses doigts dessus comme pour enlever quelques plis imaginaires. Tout devait être parfait pour son maitre. Ses yeux globuleux s'attardèrent sur l'immense flamme au dos de la cape noire. Quelle splendeur, teintée de bleue, elle signifiait la grandeur, la puissance de son maître. Le Maitre des Duels.Celui qui dompte la Magie. Le meilleur de sa promotion. La coutume Islandaise était reellement pleine de prestige. Les meilleurs éleves des differentes matieres se voyait recompensé par la cape et du blason symbolique de la matiere. Les duels. La magie pure. Le combat. Ses yeux brillaient d'admiration, il les releva sur son maître en cherchant un détail à rectifier avant l'arrivée.

Les bras croisés et les muscles tendus, Valek somnolait dans le carrosse. Le voyage avait été long. Presque pénible. Il n'aimait pas la France. Le pays lui rappelait de mauvais souvenirs. Son enfance paticulierement. Et bien entendu les moultes voyages qu'il devait réaliser vers ce pays ces derniers temps n'arrangeaient rien. Le temps n'avait pas l'air mauvais, cela annonçait une reception presque réussie. Il espérait que cela ne durerait pas trop longtemps. Il ne connaissait pas bien Valérian d'Eluage. Il l'avait croisé plusieurs fois, bien sûr, mais il ne s'était pas vraiment intéressé à lui. Trop de choses douteuses plainaient sur sa famille. Valek ne s'en souciait guère mais il n'était pas du genre à se faire des amis. Beaucoup trop protégé et beaucoup trop distant avec les autres. Valek avait toujours été à part. Le tissu du haut de son costume le serrait. Pourtant cela ne le genait pas il trouvait ça même plutot agréable. Il avait choisit ce costume pour son coté sobre et élégant. Il n'esperait en aucun cas que des personnes invitées le remarque spécialement pour la maison des Dragons ou pour sa cape lourde portant le symbole des Maitres Duelistes d'Höfn Hvítasunnu. C'était plus un signe de respect envers les d'Eluage que de venir habillé ainsi. Et puis, ce costume lui allait vraiment bien selon son ami le petit elfe. Pour ce qui était de ses bijoux, il avait bien entendu les bagues dont il ne pourrait jamais se séparer mais rien d'autre. Il n'avait pas choisit de porter les bijoux traditionnels de sa famille. A quoi bon ? Il n'était pas là pour parler ou faire un discours. Personne ne le remarquerait de toute maniere. Il s'était meme demandé pourquoi avoir accepté cette invitation. L'honneur de la famille certainement. Assurer l'avenir des Eldor. Faire savoir que la famille était toujours là. Toujours aussi puissante et fière.

Le carrosse ralentit, l'arrivée était proche. Soulevant les épais rideaux l'elfe de maison, curieux d'excitation, vit la grille de la demeure. Il agita alors la cape de ses freles bras sous le nez de son maitre. Il l'enfila alors sur ce dernier qui venait de se lever. Tout était parfait. La baguette visible à la ceinture et ce costume donnait un air terrifiant et hypnotisant à son maître. Quelle chance il avait de le servir lui et pas son frère. Repenser au passé le fit frisonner. Parfois il faisait encore des cauchemars, le manoir des Eldor lui donnait des vertiges. Seul, il avait peur. Le carrosse s'immobilisa. L'elfe se precipita sur la porte pour l'entrouvir. Son maître lui porta un regard et une derniere parole qui le fit rougir :


- Ég læt þig vita ef ég þarf. Reyndu að eignast vini með öðrum. Þakka þér fyrir allt vinur minn.

La sensation de froid ne le fit pas même frissonner. Le temps était parfait pour un magnifique combat. Sec et froid. Là ou il pouvait être le plus puissant. Il jetta son regard au loin. Là il vit d'emblée Valérian saluer les nouveaux arrivants. Il n'etait pas en retard. Bien, il n'allait pas rater le discours. Ses yeux glisserent également sur des visages connus. Des personnes de l'université. Il n'y avait donc pas que de grandes familles ? Interessant. Beaucoup était venu accompagnés. Des beautés à leur bras. Lui était seul. Il n'avait pas eu le temps d'envoyer des invitations à des jeunes dames islandaise. Au grand regret de sa chere mere. Pour elle, il était temps que son fils trouve attache. Qui saurait un jour dompter la Force ?
Sans même un sourire et dans toute l'elegance qui caractérisait l'homme du Froid il se dirigea vers le coeur même de la reception parmi la masse imbécile qu'il se plaisait à ignorer. Il esperait tres peu de cette réception. Mais après tout faire partit des amis de la famille d'Eluage ne pouvait être que bon. Comme toutes les familles de sorciers cela lui donnerait surement des contacts plus qu'intéressants et Valérian, à son souvenir était quelqu'un d'agréable à fréquenter. Soit, il verrait comment se presentent les choses. La flamme glacée se faufilait maintenant à travers des familles nobles, le regard s'attardant sur le garçon blond et froid. Le souffle chaud des Dragons dans ses pas. L'image même des Eldor. Droit, fier, fort.
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Seamus Black
A.C.A.I.I
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Seamus Black



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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyVen 4 Mar - 2:48

La sensation du vent et de la neige lui fouettant le visage et lui rougissant les joues n'étaient que pur plaisir à comparer à la discussion interminable qu'il avait eu plus tôt dans la journée avec son très cher père. Une invitation, un empêchement, et voilà que les frères Black volaient en direction de la France afin d'y représenter la famille, plus précisément leur géniteur. Ils avaient beaucoup de respect pour leur père, et ils avaient l'habitude d'être envoyés à droit et à gauche afin de transmettre ses paroles de vive voix. L'habitude, c'était ce qui empêchait Seamus de faire demi-tour, et de rester bien au chaud devant le large foyer de la salle principale du manoir familial. Pour le moment, ces deux frères l'entouraient avec le même air affiché sur le visage. Ils s'échangèrent des coups d'oeil avant de rire aux éclats. Vraiment ils allaient passer une soirée splendide...

Seamus descendit de son balai avec aisance, il le laissa flotter près de sa taille une fraction de seconde, le temps de rabattre le capuchon de sa cape doublée de fourrure. Il prit par la suite son balai dans sa main droite avant de se diriger vers l'entrée principale, accompagné de ses frères. Le plus vieux des Black remit l'invitation au majordome qui leur sourit poliment avant de prendre leurs manteaux, capes, et autre attirail qui leur avait permit d'arriver à bon port sans être paralysés par le froid. Ils attendirent quelques minutes l'arrivée d'amis également invités, dans la même situation qu'eux. Le fait est que certaines familles de sang-pur ne sont représentées par le chef de famille que dans quelques rares occasions. Le père Black avait décidé que ce n'était pas une situation dans laquelle il jugeait pertinent de se présenter, et aussi avait étaler tous ses arguments face à ses fils, prétextant qu'il était plus que temps que leurs visages se fassent connaître parmis les autres familles. Bien sûr, il n'aurait pas eu à argumenter avec ses fils s'il l'avait vraiment voulu. Seamus et ses frères portait le plus haut respect à leur père et exécutait sans poser de questions ce qu'il leur exigeait. Mais l'ambiance était d'un ton plus joviale que d'ordinaire au manoir des Black et donc les enfants avaient pu se permettre de remettre en doute l'autorité paternelle.

-Il aurait très bien pu t'envoyer seul petit frère...après tout ton visage à toi est bien connu...

-Mais oui! On aurait du lui dire...Pas tous les jours que la starlette peut se permettre des apparitions publiques.

Le dit petit frère avait du supporter ce genre de commentaires pendant la totalité de leur petit périple. La règle étant qu'il ne pouvait intervenir sous peine d'un duel entre frères, comme leurs rixes verbales se terminaient toujours avec des baguettes sorties sous colère. Il ne leur répondit pas, il se trouverait bien quelqu'un d'autre de sensé afin de rendre cette soirée moins agréable qu'elle ne l'était déjà. Il fut soulagé de voir les deux cousins russes transplanner au lieu de rendez-vous fixé par les anglais. Maintenant que le groupe était complet, ils pouvaient tous pénètrer à l'intérieur du manoir français. Seamus ne s'écartat pas tout de suite de ses frères et de leurs amis, qu'il ne connaissait que peu. Il ne voulait pas partir à l'aventure dans ce monde d'aristocrates. Il n'était pas habitué à ce genre de réceptions, mais il y était à son aise quand même. Ses parents l'avaient traîné avec eux toute son enfance, aussi il connaissait l'étiquette et comment se tenir. Mais les noms des différentes familles, les visages, lui étaient tout aussi inconnus que lorsqu'il s'était retrouvé seul à Durmstrang en milieu d'année scolaire. L'anglais passa une main sur son veston afin d'y enlever une plume volage. Les trois frères étaient habillés sobrement, des complets noirs, le blason familial en boutons de manchettes, ainsi que sur la pince au niveau de leurs cravattes, celles-ci étant la seule couleur portée par les frères, une cravate couleur vermeille. Seamus sirotait un verre de vin en écoutant le plus vieux de ses frères raconter une anecdote d'études qui semblait contenir les deux russes. Le plus vieux des Black avait terminé ses études depuis quelques années déjà et semblait avoir fait le barreau avec les russes. Rien de bien intéressant pour Seamus, mais il commençait déjà à tendre l'oreille sur les conversations de ses aînés afin d'obtenir le plus d'informations sur les gens qui l'entouraient. Son second frère le prit par l'épaule et entreprit la tâche fastidieuse de lui présenter de leur place, tous les membres de la soirée. Il était entrain de lui dire qui fréquenter, quelle famille se disait sang-pur, mais dont l'arbre généalogique ne remontait pas plus d'une dizaine de générations réellement au sang-pur. Son frère étant un bon enseignant et Seamus su rapidement avec qui il aurait l'occasion de discuter ce soir. Il souhaitait seulement que ses frères n'allaient pas en rajouter en vantant sa séléction dans l'équipe nationale de Quidditch. Seamus souhaitait garder un profil assez bas pour ce soir, il pourrait se vanter de cette nouvelle tant qu'il voudrait à l'université. Il garda son regard vert sur les différentes personnes qui allait et venait tout en sirotant son verre de vin, attendant quelqu'un qui lui semblerait famillier ou digne d'intérêt.
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Lyndis D'Evendim
A.C.A.I.I
A.C.A.I.I
Lyndis D'Evendim



 
▌Né(e) le: 11 Juillet
▌Pays d'origine: Islande
▌Statut: 2ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyVen 4 Mar - 11:36

Si Lyndis D’Evendim était fière de son sang, de ses origines et de son rang, ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait les mondanités de l’aristocratie magique. Depuis toute petite, elle avait grandi en participant à des réceptions de tout ordre, auprès de familles aux noms illustres. Des familles islandaises, dans un premier temps, puis à l’âge de 12 ans, il fut décidé qu’elle était à même de découvrir le monde, le vrai, et avait été présentée à diverses occasions comme la descendante de cette longue lignée islandaise qu’était les D’Evendim, connus tant pour leur support affiché à Voldemort que pour leur maîtrise quasi-innée de la légilimancie. Plus jeune, elle avait pu se permettre quelques écarts de langage, supportant mal les futilités incessantes échangées au cours de ce genre de soirée, puis, en grandissant, elle avait appris à tirer profit de ces rencontres, apprenant dans ces cercles fermés mieux que nul part ailleurs les secrets des diverses familles magiques, le mépris et les faux compliments qui s’échangeaient à mi-mot, entre deux verres de champagne et deux amuses-bouche. Il lui avait fallu un certain temps avant de s’habituer à ces ambiances et de jouer parfaitement son rôle, celui de la jeune aristocratique à l’écoute et se devant pour autant d’avoir une bonne conversation. Elle représentait sa famille, elle en avait conscience, et savait particulièrement, depuis la chute du Lord Noir, combien cette dernière avait besoin de redorer son image auprès des hautes sphères magiques.

La nouvelle d’une réception chez les D’Eluage s’était répandue comme une trainée de poudre dans les hautes familles et malgré le scandale qui entourait cette lignée, tous savaient qu’il serait de bon ton de s’y présenter. Le fils D’Eluage, Valérian, profiterait d’ailleurs de cette occasion pour annoncer la passation d’autorité entre son père et lui-même. Toute occasion pour se faire voir entre gens de son rang était bonne à prendre et la foule des familles de sang-pur devait se presser pour choisir ses représentants. Chez les D’Evendim, la question ne fut que rapidement posée. Friđrik D’Evendim, le Patriarche de la lignée, grand-père de Lyndis, avait atteint ses 82 ans et bien que toujours en bonne santé estimait qu’il ne se déplacerait plus que pour des évènements de haute importance. Autant vous dire que le discours de l’héritier D’Eluage, famille française marquée par le scandale ne l’intéressait guère. Néanmoins, il était conscient de l’intérêt des D’Evendim a s’y afficher. Ses deux fils, Sindri et Jóhann, réciproquement oncle et père de l’étudiante prendraient donc la décision pour lui, mais ne semblaient guère plus enchantés à l’idée de s’y rendre.

Trois semaines auparavant, Lyndis avait reçu en plein déjeuner une lettre marquée du blason D’Evendim, lui demandant de se rendre au manoir le week-end suivant. Chose qu’elle avait fait sans hésitation. Les demandes familiales étaient assez rares, depuis qu’elle était entrée à S.W.Y.N, et l’évocation du mariage avec le fils McKoy semblait n’être plus la priorité de ses parents, pour son plus grand soulagement. Ou du moins, soulagement temporaire, ces derniers ayant visiblement en tête de viser finalement plus haut... Le vendredi soir qui suivit, donc, elle se rendit au port de Bourg-en-Bière, dont elle appréciait le paysage et transplana jusqu’au manoir D’Evendim, vaste domaine qui s’étendait à la bordure Ouest du village d’Isafjördhur. Là, elle retrouva l’essentiel de sa famille, seul son grand-père n’était pas présent. Son cousin Galen, de cinq ans son aîné était toutefois sur place, chose assez rare tant ses différentes « missions » le poussaient à vaquer à travers le monde. Durant le dîner, l’annonce de la réception fut faite et Sindri, puis Jóhann, expliquèrent à leur progéniture que c’était à eux de s’y rendre. A travers leurs formulations, Lyndis crut déceler le fait que son oncle et son père avaient certainement mieux à faire... mais les arguments tenaient toutefois la route.

« Calliope D’Eluage faisant également ses études à l’université de S.W.Y.N, il serait tout approprié à ce que tu te rendes à cette réception, Lyndis.
- Galen t’accompagnera. Mon fils, je te fais confiance pour veiller sur ta cousine au cours de cette réception et nous rapporter toutes les choses importantes à savoir que tu y entendras. Tes différents contacts te seront certainement utiles. »

Oui, les choses étaient claires, Lyndis n’était pas dupe. Tous savaient qu’elle pouvait parfaitement s’occuper d’elle-même seule. Elle n’en était pas à sa première réception du genre et avait su se faire une réputation de jeune fille intouchable, ayant déjà fait fuir assez sèchement des prétendants trop insistants. Au-delà de cette réception, sa famille entrevoyait une occasion d’appréhender les sphères occultes de l’aristocratie magique. Voldemort était tombé il y a de cela une dizaine d’années, certes, mais des groupuscules de mages noirs ne cessaient de se former et de faire de petits coups d’éclat, et Lyndis savait que les Fils d’Ogmios, clan agissant en Europe du Nord, avait tout intérêt d’être représenté à une réception de ce genre... Elle était consciente des agissements de sa famille, savait la place qu’occupait Galen et se contenta d’acquiescer d’un hochement de tête. Les idéaux de sa famille était les siens, et elle s’épanouirait bien plus à une réception de sang-pur qu’au sein de l’université irlandaise, pullulant d’individus au sang douteux. Entre temps, elle retourna à l’université, ayant pris connaissance du jour, de la date et du lieu.

~.~.~.~.~.~.~.~.~.~
Elle n’était jamais allée en France, et elle ne connaissait ce pays que par les descriptions que Galen lui avait faites. Véritable globe-trotter, il s’était créé un large réseau et avait des contacts éparpillés en de maints points du monde. Pour autant, lorsqu’il était avec elle, il demeurait le cousin attentif quoique déterminé qu’elle avait toujours connu. Ils s’étaient donnés rendez-vous à Isafjördhur. Du manoir, ils prendraient un portoloin pour se rendre sur le domaine D’Eluage, que Galen connaissait déjà. De par son ignorance de la France, Lyndis n’aurait guère pu y transplaner. Lorsqu’elle arriva devant le manoir familial, en ce début de soirée, elle était vêtue avec soin, mais sans exubérance, ce mot lui convenant guère. Si Lyndis appréciait renvoyer une image correcte d’elle-même, elle n’était cependant pas du genre à jouer les princesses ou les divas. Ainsi, elle avait revêtue une robe à bustier et dentelle noire, s’arrêtant aux genoux. La tenue était sobre mais lui allait bien, le bustier mettant en avant ses formes. Elle avait ajouté à cela des souliers noirs à faibles talons, n’étant guère assurée sur ce genre de perchoirs et avait attachée autour de son cou un pendentif noir au blason de sa famille. Ses cheveux étaient relevés simplement et un châle de dentelle noir était posé sur ses épaules. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait combattu le froid islandais, ce n’était pas le temps français qui risquait de l’inquiéter. Galen, vêtu d’un costume noir parfaitement taillé, portait également une cravate gris perle avec une pince sur laquelle se devinaient les armoiries D’Evendim. Dans ce genre de réception, tout n’était que question d’apparence.

« Chère cousine, charmante, comme toujours.
- Je te retourne le compliment, Galen. Mais je pense que nous ne devrions plus tarder, si nous ne voulons pas être en retard.
- Lucide, comme toujours. Et bien, allons-y. »

Il lui proposa son bras, qu’elle tint alors que le Portoloin les amenait en direction du domaine D’Eluage.

~.~.~.~.~.~.~.~.~.~
Lorsqu’ils revinrent sur le sol, ils se trouvaient devant un portail couleur argent magnifiquement décoré. Celui-ci était grand ouvert et des calèches se pressaient à l’entrée. Ils n’étaient certainement pas les premiers, il fallait espérer qu’ils ne soient pas les derniers. Tout deux conscients de cela pressèrent le pas, détaillant à peine l’intérieur du domaine. A l’entrée, un majordome les salua et Galen lui tendit une invitation.

« Lyndis et Galen D’Evendim. »

Nul besoin de s’attarder plus longtemps, leur simple nom faisant office de laisser-passer. L’homme les salua et le duo entra à l’intérieur de la demeure. L’endroit était vaste, haut de plafond et décoré avec soin. Beaucoup de personnes s’y pressaient, et une fois dans la salle principale, Lyndis n’eut aucun doute, c’était le genre de réception bien aristocratique durant laquelle le moindre geste et la moindre parole risquaient d’être épiés et maintes fois amplifiés. Son cousin fut rapidement salué par quelques connaissances. Il en profita pour la présenter et, bien dans son rôle, elle s’inclinait poliment, feignant parfois un sourire. Galen lui désigna ensuite les personnalités importantes de la soirée, à commencer par le fils D’Eluage dont les propos seraient des plus attendus. Elle l’écouta, et lorsqu’il eut fini lui indiqua qu’elle allait faire son propre tour de salle, ayant cru apercevoir quelques étudiants de l’université. Et puis, elle ne voulait pas demeurer tout au long de la soirée accrochée au bras de son cousin, cela serait complètement absurde.

Elle s’éloigna alors et eut un regard circulaire sur la pièce. Elle repéra quelques visages dont elle serait incapable de mettre un nom puis s’arrêta brusquement en reconnaissant Seamus, entouré d’hommes plus âgés que lui, qui lui ressemblaient de par l’allure, la tenue et la sombre chevelure. Elle le détailla à la dérobée mais décida de ne pas s’attarder, après tout, ils n’avaient plus rien à faire ensemble. Elle continua alors son observation de la salle et reconnut un compatriote islandais, également étudiant de S.W.Y.N si ses souvenirs étaient bons. Il avait revêtu des habits traditionnels très caractéristiques et les mots de Galen lui revinrent à l’esprit « Valek Eldor, fils des lignées Eldor et Jökullsen. Friđrik a eu l'occasion de croiser son grand-père, inconscient détracteur du Lord. Cette inconscience l'a tué ». Mais au diable les considérations politiques pour le moment. Si elle n’avait pas eu l’occasion de le faire au sein de l’université, elle décida brusquement de s’approcher. La seule personne qu’elle connaissait réellement dans cette pièce était Seamus Black, mais elle ne lui ferait pas le plaisir d’aller vers lui. Elle optait donc le plus logiquement du monde pour un rapprochement par les origines, qui le lui reprocherait ? Venant à sa rencontre, elle l’interpela.


« Gott kvöld, líta þetta útbúnaður þér mikið.* »

Arrivée à son niveau, elle poursuivit :

« D'Evendim. Lyndis D'Evendim, a innfæddur maður af Isafjördhur. Galdur.** »

Sa robe.
* Bonsoir, cette tenue vous va à ravir.
** D'Evendim. Lyndis D'Evendim, originaire d’Isafjördhur. Enchantée.


Dernière édition par Lyndis D'Evendim le Mar 5 Avr - 23:22, édité 1 fois
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Calliope D'Eluage
M.U.M
M.U.M
Calliope D'Eluage



 
▌Né(e) le: 23 Mars
▌Pays d'origine: France
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyVen 4 Mar - 16:55

[Calliope]

Il n’avait pas trop tardé, ne s’était pas fait attendre. Andrew l’avait rejointe au lieu donné, la tirant de ses pensées trop nombreuses et trop vastes pour y rester sans danger. Sa voix avait rompue la magie de l’endroit silencieux et les animaux qui quelques minutes avant avaient pris vie sous les doigts tremblants de souvenirs de Calli redevinrent simples sculptures, froides et inanimées. Adieu, doux rêves d’enfants. Après tout, peut-être auraient-ils dû mourir il y a déjà longtemps... Plus que la voix de l’étudiant, son souffle près de son oreille et le contact léger sur sa taille lui firent l’effet d’une chute. Une première vague de rejet l’envahie, elle la laisser s’échouer dans le vent. Une envie d’envoyer promener la main du plume loin de son corps s’en suivie, elle l’étouffa calmement. La chaleur se fit alors sentir au travers du tissus, énervante et agréable à la fois. La cadette D’Eluage garda de justesse son sang froid.

Elle ne bougea pas, se contentant de tourner doucement la tête vers le plume. A sa vue, elle ne put retenir une petite moue étonnée qui fit disparaître le paisible aspect affiché sur son visage. Il était beau, ainsi vêtu, d’avantage même qu’en temps normal, mais plus encore que son apparence, l’aura qu’il dégageait était terriblement séduisante. Tant d’assurance dans ses yeux, trop, dans ses gestes. Il fallut plusieurs secondes pour que la jeune femme forment ses mots et que ses lèvres s’entrouvrent afin de les laisser s’échapper.


- Toi, un autre, quelqu’un, personne. Quelle importance?

En acceptant sa compagnie, elle savait qu’il lui faudrait jouer selon des règles différentes mais fait attention Calliope, à trop jouer avec le feu, tu pourrais te brûler. Et le plume était à ses yeux comme les flammes dansant dans l’âtre le soir d’une nuit noire, il exerçait cette même attirance, cette même menace. Elle soupira intérieurement, simple réponse aux avertissements qui venaient à son esprit. Le danger avait toujours un côté irrésistible mais elle n’était niaise. Un sourire innocent qu’elle crut contrôler s’afficha sur son visage lorsqu’elle pivota face à lui, rompant ainsi le contact.


- Cela te change, cette tenue.

Le ton employé ne laissait pas de doutes sur la nature du compliment. Indiquant d’un geste de tête la direction de l’entrée du manoir, elle laissa comprendre son envie d’y aller. D’une foulée suffisamment lente pour être correcte, mais assez cadencée pour se faire énergique, elle se dirigea vers les portes, Andrew à ses côtés. Elle lâcha un bonsoir au majordome qu’elle connaissait si bien, avant de lui laisser sa cape qui finit de dévoiler sa tenue. Elle posa doucement ses doigts sur le bras de son cavalier. Créant à peine le contact, sa main se faisait légère, comme pour donner l’apparence d’une arrivée correcte sans vouloir la rendre vraie. Ses pas retentissaient légèrement sur le carrelage du manoir et sa démarche laissait sa robe onduler au rythme du discret balancement de ses hanches. A la vue de la salle, elle sentie une partie de sa joie retomber au souvenir de ce genre de soirée, mais lorsqu’elle aperçut Valérian toute inquiétude s’envola. Elle irait le saluer, un peu plus tard, quand il aurait du temps pour parler vraiment. Elle aperçut parmi les invités quelques élèves de Swyn, dont le couple Alister, Eleanor, qu’elle salua d’un signe de tête et Ekzael Ahnkïr qui n'avait hélas pas oublié la date. D’autre, qu’elle connaissait moins ne la remarquèrent pas spécialement. La salle était pleine, la majorité des personnes devaient être arrivés et les retardataires ne seraient de toutes façons pas attendus. Un domestique s’arrêta à leur niveau pour leur donner deux coupes de champagne avant de poursuivre sa route. Elle surveillait sa mère du regard, elle qui se tenait toujours si droite, prétentieuse et austère. Cette dernière la remarquant, posa sur sa fille et le plume un regard hautain, avant de reporter son attention sur l’assemblée.

- Bienvenu dans la monotonie du manoir D’Eluage, lâcha t-elle à Andrew légèrement sarcastique. Comme tu peux le voir, tu as le bar là-bas, si tu souhaites autre chose que ce qui est porté sur les plateaux.

Q
uelques familles qu’elle avait rencontré étant plus jeune vinrent la saluer. Elle leur sourit, aimable. Certains étaient pleins de questions curieuses.

«Comment se passent vos études mademoiselle? -Bien, Swyn est une université formidable. -Ne vous sentez-vous pas honorée de voir ce que votre frère est devenu? -Si bien entendu, ma famille et moi même sommes tous très fier. -Nous avons entendu dire que vous avez invité le fils Ahnkïr, est-ce bien vrai?»

E
lle leur répondit, polie. avant de ramener leur attention vers d’autres gens présent, qui prendraient sans doutes plus de plaisir à bavarder qu’elle. Calli n’avait pas envie de tenir ce rôle ce soir. Elle voulait jouer à l’invitée et non à l’hôte qu’elle n’était pas vraiment. De plus, tout ce qu’elle dirait serait retenu et la prudence qu’on lui imposait alors avait le don de l’agacer. Ils ne comptaient tout de même pas lui gâcher la soirée, tous? Au départ de son dernier interlocuteur, elle se permit un faible soupir tout en remettant en ordre une mèche qui la gênait puis se tourna vers Andrew, un petit air d’excuse sur le visage. Quelques minutes plus tard lorsque tout le monde fut servit et que nul n’arrivaient plus par les grandes portes, elle observa son père murmurer quelques mots à l’oreille de Valérian qui acquiesça et s’avançant sur un espace quelque peu surélevé, demanda l’attention. Alors nous y étions? Suite à ça, l’amusement de la soirée commencerait enfin et dès le lendemain s’en suivrait les années les plus sérieuses de la vie de son aîné. Comme elle regretterait le frère qu’il était encore jusqu’ici...








[Valérian]
"Les discours dans notre culture sont du vent
avec lequel nous remplissons du vide."
John Kenneth Galbraith

Valérian venait de passer de longues minutes à accueillir tout le monde mais c'était un mal nécessaire pour préserver son image. Tant d'année à apprendre par cœur les noms et situation de chacun, à suivre leurs évolutions pour savoir à quoi s'en tenir tant au niveau des affaires que dans la sphère privée... Ce soir serait la démonstration de tout cela. Parmi les invités il aperçut l’homme envoyé par sa sœur. Il s’était tout d’abord interrogé quand au pourquoi de cette demande. Était-elle sous le charme de ce sang mêlé? Avait-elle été contrainte? Peut-être avait-elle vu un quelconque intérêt à sa présence? Ou tout simplement était-ce le seul moyen qu’elle avait trouvé pour avoir la paix à son université? La première hypothèse avait rapidement été éliminée et la présence du fils McAllen à ses côtés ce soir le lui confirmait. La seconde était peu probable, Calli n’étant pas du genre à prendre peur ou faire les choses contre son gré. Il avait accepté sans poser de question, il avait confiance en elle, si elle jugeait qu’il ne représentait pas une menace suffisante pour le tenir à l’écart des D’Eluage, il l’acceptait tout en restant sur ses gardes. Il n’eut pas à cogiter d’avantage sur ce problème jusqu’au moment où il vit le fils de cet irrespectueux personnage qu’était Ange Ahnkïr. Sous le tableau de Missy et Tad O’Dokun, le dénommé Ekzael croisa son regard.

B
ien, ce n’était pas le moment mais après son discours, quand les gens seraient occupés à manger ou à ce que bon leur semblait, il trouverait sûrement un moment pour converser avec lui. Dans l'immédiat il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, juste d’être méfiant. Si Ahnkïr comptait jouer les indisciplinés ce soir, il ne ferait pas long feu. Avant d’être sang pur, Valérian se considérait comme sorcier et il n’avait pas à jalouser qui que ce soit sur le plan des talents magiques. Il pensa cependant que le fils du troubleur de réputation était sûrement plus intelligent que ça ce qui le rassura partiellement. Une main sur son épaule le tira de ses pensées.

«C’est le moment Valérian, débarrasse toi de la partie qui t’exposera le plus tant que tout tes sens sont en alerte, après ce sera comme tu en as l’habitude.»

Puisque son père le lui demandait, il n’allait pas se faire prier. Vérifiant une ultime fois son apparence dans un miroir fixé à l’un des murs, il se déplaça jusqu’à la petite estrade de pierre qui interrompait un des murs de la salle. Il laissa le temps aux photographes et journalistes conviés de sortir leurs attirails puis il saisit sa baguette et prononça un «sonorus» sur lui même. Une fois l’attention totalement concentré sûr lui, il entama.


«Bonsoir à tous et à toutes. Ce soir, j'ai l’immense plaisir de vous acceuillir à cette réception et vous remercie de votre présence. En allant parmi vous il y a encore quelques instants j'ai pu voir que nombreux étaient ceux qui étaient venus en compagnie de leurs enfants, ou qui les avaient envoyés en tant que représentant de leur lignée. Vous m'en voyez honoré car ils sont l'avenir de nos familles. Ce sont leurs choix qui, comme j'officialise le mien à présent, guideront et entretiendrons les liens des années à venir.
Comme vous le savez déjà, mon père, Vincent D’Eluage a décidé qu’il était temps de donner le flambeau à une nouvelle génération. Le moment est venu pour cette famille de tourner les pages assombrie durant lesquels des hommes indignes ont essayé d’attenté à notre image. Les relations qui unissent vos familles à la mienne resteront inchangées, tant que le respect demeure également le même. Je garderai la politique de mon père à l’égart de ses affaires mais c’est désormais à moi qu’il vous faudra vous adresser quelqu’en soit la raison.
Souriant à une phrase lancée il ajouta: Oui, même pour les duels. Je ne m’éterniserai pas sur de long discours car ce ne serait là que futilités. Je vous souhaite à tous de passer une agréable soirée et je me tiens disponible pour toutes discussions concernant des affaires urgentes.»


L
e sourire n’ayant pas quitté ses lèvres, il laissa la place à son père qu’il n’écouta même pas, afin de se diriger vers l’endroit qu’Ahnkïr n’avait pas quitté. Arrivé à son niveau il le toisa du regard.


«Bien, je crois que tu désires me parler. Retrouve moi dans mon bureau, j’y serai d’ici quelques minutes.»


I
mpossible de mettre plus de froideur dans sa voix. Ses yeux azur avaient perdu toute chaleur l’espace d’un instant, contrastant terriblement avec le jeune homme amical qui s’était tenu devant tous.
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Andrew McAllen
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Andrew McAllen



 
▌Né(e) le: 08 Avril
▌Pays d'origine: États-Unis
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyVen 8 Avr - 15:13

Répondre à une question par une autre, vraiment ? Ce moyen de défense était vieux comme le monde. Andrew, comme à son habitude, décida de lire ce qu’il lui plaisait dans la réponse de Calliope, en l’occurrence qu’elle s’était ainsi vêtue pour lui plaire. Après tout, ne l’avait-elle pas cité en premier, dans sa tirade ? Mouahaha. Les autres passeraient ensuite. Qui plus est, une telle robe était-elle vraiment convenable pour une soirée aristocratique ? Fallait voir, mais il en doutait un peu, à moins que les rumeurs soient vraies, et que les D’Eluage avaient bel et bien un don pour le scandale. Comme il était souvent la proie de ragots lui-même, Andrew se moquait bien de ce qu’on pouvait penser sur sa cavalière, tant qu’on ne l’insultait pas en sa présence, auquel cas il foutrait son poing dans la gueule de l’insolent qui avait osé, et aux diables les convenances, il y avait des limites à ne pas dépasser. Andrew McAllen avec des principes, qui l’eut crû ?

Elle se tournait vers lui, dans toute sa splendeur, un doux sourire sur le visage. Toujours aussi intrigante. Andrew lui adressa un sourire en coin lorsqu’elle lui fit un compliment sur son habit. Dire franchement à un Plume qu’il était irrésistible révélait une grande faiblesse. En revanche, jouer sur les mots comme le faisait Calli était plus prudent, quand bien même le message n’en était pas moins différent. Le jeu durait plus longtemps, c’est tout, et Andrew avait cette impression particulière qui le laissait entendre que Calli n’avait rien de ces aristos farouches. Elle savait comment tournait le monde, ce qui n’était pas le cas des princesses comme Mélite d’Orcy ou Eleanor Des Oraisons. À croire que les riches préféraient s’orner d’œillères et évoquer un monde à part où ils se croyaient les seuls à graviter. Des conneries. Ils étaient comme ces mecs du moyen-âge qui croyaient que la Terre était plate sans jamais en avoir vu le bout.

Andrew se laissa guider jusqu’à l’entrée du manoir, saluant le vieux majordome d’un geste de la main comme un soldat offre son respect à un lieutenant, la nonchalance en plus. Acceptant avec joie la coupe de champagne qu’un domestique lui tendait respectueusement, Andrew lança un regard circulaire sur la salle de réception. Son regard s’arrêta sur une drôle de bonne femme aux lèvres pincées et à la chevelure argentée. Elle gratifia Andrew de son plus mauvais regard, et dans un effort incommensurable, il se retint pour ne pas éclater de rire alors que Calli lui indiquait généreusement où se trouvait le bar.


" C’est ta mère, la grande dame qui m’regarde comme un cancrelat d'la pire espèce ? Elle a l’air… aristocrate. J’l’aime bien. "

Puis, se penchant vers Calli de manière suffisamment peu subtile pour que le regard de la mère revienne sur eux, Andrew ajouta :

" Avec toi à mon bras, ce manoir n’a plus rien de monotone. Tu fais comment pour marcher comme ça au fait ? On dirait que tu flottes, tu l’fais sans magie ? "

La monotonie vint malheureusement à eux rapidement. Andrew ne s’en formalisait pas, mais Calli semblait ennuyée, ou alors c’était Andrew qui n’aimait pas cette version trop posée et si peu naturelle de Calliope. Il joua le jeu un certain temps, évoquait sa future carrière d’Auror avec fierté, déblatérant des valeurs de justice auxquelles il ne croyait même pas. Ils avalaient tout et multipliaient les hochements de tête à n’en plus finir. Quand Calli posa ses yeux désolés sur lui, le Plume se donna pour mission de la tirer d’affaire par tous les moyens. Pas question qu’une fille s’emmerde à son bras, ça non ! Ce jour n’était pas prêt d’arriver. Ces conversations insipides avaient assez durées, il était temps de passer à autre chose. Pour se faire, il n’écouta pas un traître mot du discours de Valerian D’Eluage. En même temps, il avait envie de choquer un peu tous ces gens si coincés dans leurs valeurs de faux-culs. Le discours terminé, Andrew attira Calli près de sa mère qui, de toute sa hauteur, observait toujours Andrew comme on guette un insecte nuisible qu’il fallait écraser dès que possible.

" Madame D’Eluage, bonsoir. Mes félicitations pour votre fils. Un magnifique discours. "

Entrée en matière, visiblement vaine, puisque le regard restait tout aussi hautain. Parfait. Andrew déposa une main sur celle de Calli, toujours à son bras, et offrit un sourire posé à la femme de la maison – du manoir, pardon -.

" Si vous permettez, votre fille est la plus charmante jeune femme que je connaisse. Nous nous sommes rencontrés il y a quelques semaines seulement, et j’ai l’impression de la connaître depuis toujours. Vous avez de quoi être fière d’elle, il m’est impensable de ne pas l’aimer. "

Andrew insista sur ce dernier mot, prêt à voir un éclair de panique traverser le regard de D’Eluage Mère. Il n’y allait pas de main morte, d’autant plus qu’il ignorait si Calli allait le suivre ou si, au contraire, elle conserverait son ton de magnétophone si propre aux gens d’la haute pour calmer les esprits de sa mère.
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Kevin Field
A.C.A.I.I
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Kevin Field



 
▌Né(e) le: 16 août
▌Pays d'origine: Angleterre
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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptySam 9 Avr - 14:44

L’air du ciel français était vivifiant et une légère brise caressait le visage de Kevin. Celui-ci était penché en avant et, appuyant sa tête sur sa main gauche, il regardait ses jambes pendre dans le vide, d’un seul côté du balais. La veste du Dorelly flottait, portée par le vent, retenu par la main droite de son propriétaire. Le jeune sorcier profitait du paysage depuis un bon moment déjà. Il s’était rendu au manoir bien trop tôt et avait décidé de s’envoler pour attendre le début de la soirée. Son père l’avait supplié de rester à terre et de ne pas se faire remarquer avec un atterrissage peu orthodoxe, mais Kevin ne pouvait lutter contre sa nature. Toutefois, faisant preuve d’un minimum de respect, il avait pris soin de chevaucher un balais fait par des professionnels dont il ne risquait pas de perdre le contrôle à tout instant. Jetant un œil à sa montre en argent, il se rendit compte qu’il était en retard. Il débuta donc une rapide descente vers le majestueux manoir.

Effectuant un léger virage pour freiner, le sorcier souleva une gerbe de poussière qui alla s’écrase au pied du majordome posté à l’entrée. Celui-ci lui jeta un regard réprobateur.

-Bonjour, dit Kevin en tendant son invitation, un peu tendu.

Le majordome haussa un sourcil, surpris, avant de désigner au jeune homme la salle où se tenait la réception.

-Euh, vous pouvez vous occupez de ça? rajouta-t-il en pointant du doigt son balais avant de se raviser. Ah oui, l’elfe de maison, c’est vrai.

Légèrement mal à l’aise, le Dorelly confia son bien au petit être chétif qui se tenait à côté du majordome. Malgré le fait que ses parents ai toujours occuper des places importantes dans la société, ils avaient su rester humble et n’avaient jamais fait l’acquisition d’un domestique, humain ou non. Il ne savait donc pas vraiment comment se comporter avec se genre de personne.

En atteignant la salle principale du manoir, Kevin écouta Valerian D’Eluage prononcer la fin de son discours. Il y a bien longtemps qu’il n’avait pas entendu cette voix. Se rendant compte qu’il tenait toujours sa veste à la main, il se dit qu’il ferait mieux de la mettre. Elle ne ferait que lui donner chaud, mais sans elle, il avait un air décontracté qui collait mal avec l’ambiance de la soirée. Il décida donc de l’enfiler, en prenant tout de même soin de détacher la rose rouge que son père y avait collé. Le sorcier ressemblait maintenant à tout autre jeune homme de bonne famille. Il portait un costume noir simple qui lui allait à merveille laissait entrevoir sa chemise blanche striée de gris.

Le Dorelly esquissa un sourire et fit un signe de la main à Calliope D’Eluage, qu’il venait d’apercevoir. L’intéressée détourna le regard, comme si elle n’avait rien vu. Un peu déçu, il se mit à espérer qu’elle ne l’avait vraiment pas remarquer et qu’elle ne l’ignorerait pas toute la soirée. Il ne put le vérifier en s’approchent de la demoiselle car il voyait déjà certains invités le fixer avec de grands yeux. Bien qu’il n’ai aucun honneur à défendre, il se dirigea vers un groupe qui paraissait particulièrement surpris, juste pour le plaisir de les mettre dans l’embarras.

-Bonjour, comment aller vous? dit-il d’un ton enjoué. Nous ne nous sommes pas vu depuis longtemps.

Tous eurent l’air de réfléchir intéressement avant qu’une femme à l’allure hautaine prit la parole.

-Oh, mais vous êtes Mike Jones! Nous allons très bien, merci, mais, comment vont vos charmants parents, Alicia et John.

Kevin, très fier de lui, pris une mine offusquée.

-Madame, vous me confondez avec un autre! Je suis horriblement déçu! Ne comptez pas sur la famille Black si vous avez des soucis!

Il s’éloigna en lançant avec rage qu’il n’accorderait plus sa confiance à n’importe qui, laissant la malheureuse femme sous le choc.

Ce n’est qu’une fois hors du champs de vision du groupe qu’il venait d’aborder qu’il se permis un petit rire. En guise de félicitation, il s’approcha d’un buffet et dévora plusieurs amuse-bouche en une bouchée. Remarquant une nouvelle fois que les regards se portaient sur lui, le sorcier se dit que, de toute façon, il ne reverrait plus jamais ces gens. Il ne faisait pas parti de leur monde, et, même si son père lui avait demander de ne pas faire de remous, il savait qu’il n’aurait pas d’ennui s’il choquait deux ou trois aristocrates. Il était venu par pure courtoisie pour ses amis d’enfance, mais cela ne voulait pas dire qu’il avait l’intention de se montrer aussi distinguer que les autres invités. En d’autres termes, il n’était pas venu perdre sa soirée.
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Valek Eldor
A.C.A.I.I
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Valek Eldor



 
▌Né(e) le: 14 Mai
▌Pays d'origine: Islande / France
▌Statut: 3ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptySam 9 Avr - 22:39

Un verre à la main, le blond s’ennuyait. Il buvait à petit gorgée, noyer son ennui dans des verres voilà l’histoire de ce genre de réception. Il n’aimait pas cela, surtout avec autant de monde. L’homme était plutôt habitué aux petits apartés, toujours à parler d’affaires. Ici il fallait parler avec des gens qui ne l’intéressaient pas, à qui il ne savait que dire, à qui il aurait aimé lancer un sort de mutisme. Pour que tous sachent, tous fuient, tous craignent. Et enfin, le plaisir de la vengeance. La tête en arrière désormais pour détendre sa nuque il respira un grand coup. Posant le verre sur le plateau du domestique le plus proche il prit place près d’un des tableaux qui ornaient le mur, faisant mime d’en apprécier les couleurs, la finesse de l’artiste et les détails amusants. Il songea soudain à Trúr. Il espérait au fond de lui qu’il ne s’attire pas d’ennuis, il serait vraiment mal convenu de devoir réparer ses erreurs dans ce genre d’endroit avec tout ce monde présent. Mais il le savait l’elfe était intelligent, il ne ferait rien qui puisse offenser les valeurs des Eldor et surtout celles de celui qu’il appelait son maître. Soudain une douce voix le sortit de ses songes. Il posa alors son regard sur le visage de la demoiselle qui lui parlait. D’Evendim ! L’islandaise de l’université. Jamais il ne lui avait parlé avant. Non pas réellement à cause des penchants politiques de sa famille, ni vraiment parce qu’elle était trop impressionnante pour lui. Juste parce que c’était ainsi. Valek n’aimait jamais engagé la conversation, le premier pas lui était interdit.

Les doux sons de sa langue maternelle déclenchèrent sur son visage un sourire franc. Il était ravi qu’une personne vienne lui parler. D’autant plus si elle était Islandaise et savait manier sa langue sans faute. Bien que les propos soient extrêmement banals il le savait cela était simplement pour engager une conversation, il connaissait ce protocole bien entendu. Il s’inclina alors légèrement quand elle lui dit son nom. Le degré de l’inclinaison parfaitement respecté, ni trop bas par peur de signe de soumission ni pas assez par peur de manque de politesse. Tout cela comptait, parait-il, dans ce genre de « fêtes » il était la réplique exacte de ce qu’il avait observé jusqu’alors. Il sourit encore un instant lorsqu’il prit la parole :


Valek Eldor. Glaður. Ég aftur hrós, þetta dress hentar þér fullkomlega. red

Un instant se passa avant qu’il n’enchaine la suite, juste le temps d’appeler un domestique et de lui chiper deux coupes d’un champagne français et d’en offrir une. Il détestait avoir les mains vides.

Ef ég man rétt þú ert ekki á öðru ári? Skólans sem þú vilt það? blue

Une phrase simple qu’il aurait aimé qu’on lui pose. Qu’un membre de sa famille plus exactement lui demande. Une question a priori facile à laquelle il aurait eu tant de mal à répondre. Tout cela trahissait son malaise. Il allait continuer quand il fût interrompu par la prise de parole de Valerian. Le d’Eluage commençait son discours, lui, restait interdit.

La récente nouvelle sur son frère l’avait transformé. Il n’était plus le même c’est certain, il était devenu plus puissant et paradoxalement plus fragile. Une seule parole, même venant de sa part pouvait le mettre en déroute. Ses yeux balayant le sol il se surprit à serrer son verre de plus en plus fort. Toute cette colère. Il devait se soigner. Oui, et pour cela il n’avait besoin de personne, juste vivre. Faire comme tous les autres, être là présent et vivre. C’était si simple. Pourquoi n’y arrivait il pas, sans arrêt ces pensées, ces bribes de souvenirs qui l’obsédaient. Et le pire était que ce n’étaient pas seulement ses souvenirs.

Atrocement perdu dans les océans d’une pensine. C’était le risque à prendre : nager trop loin au risque d’être pris dans les rouleaux et ne plus pouvoir émerger. Morphée le fuyait également, sa vie était devenue un véritable enfer. Et pourtant d’un revers la Force aurait dû envoyer tout cela voler. Gicler les problèmes, les indésirables. Et c’est exactement ce qu’il allait faire. Il attendait juste le déclic. Mais il devait venir de l’un d’eux. D’une de ces personnes si détestables. N’importe laquelle. N’importe quel contact, n’importe quelle sensation : rapport de force, psychologique, physique, ou tout simplement l’amour. Il voulait un stimuli et dans cette attente il devenait l’esclave de sa puissance.

La musique reprit, l’orchestre entonna une chanson lente mais entrainante. Le discours était terminé, les yeux de Valek se recadrèrent sur le visage d’Evendim. Il ne savait que faire. Vivre ? C’est ce qu’il devait s’imposer ? Très bien. Son bras s’activa, mécaniquement il l’avança entre lui et d’Evendim, paume levée vers le ciel.


Kannski þú viljir dansa? green

Pourquoi faisait-il ça ? Dans quoi s’était il engagé. « Parfois, lui avait dit son père, parfois tu devrais prendre des initiatives. Tout ne s’apprend pas Valek, il y a des choses que tu ne pourras pas contrôler. ». Oui, il ne pouvait tout analyser. La vie n’est pas un jeu, il n’y a pas de règles préétablies, mais l'esprit est supérieur au corps il peut faire faire bien des choses, ici suivre son instinct. Mon dieu que cela lui faisait peur.


red : Valek Eldor. Enchanté. Je vous retourne le compliment, cette robe vous sied parfaitement.
blue : Si mes souvenirs sont bons vous êtes en deuxième année non ? L’université vous plait-elle ?
green : Peut-être que vous voulez danser ?
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Calliope D'Eluage
M.U.M
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Calliope D'Eluage



 
▌Né(e) le: 23 Mars
▌Pays d'origine: France
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyMer 4 Mai - 20:24

Lorsqu’Andrew lui demanda si ‘la grande dame’ était bien sa mère, la demoiselle sourit à demi. Sa mère, qui n’avait d’Angélique que le nom était bien cette femme. Elle acquiesça à la demande d’Andrew, se retenant d’accompagner son signe de tête par une flopée de qualificatif à l’amabilité incertaines.

" Avec toi à mon bras, ce manoir n’a plus rien de monotone. Tu fais comment pour marcher comme ça au fait ? On dirait que tu flottes, tu l’fais sans magie ? "

Calliope leva les yeux au ciel. Elle avait bien choisis son cavalier et n’en doutait absolument pas. Elle avait eu envie d’une personne sachant s’amuser et prendre du bon temps, non pas d’un homme qui se contenterait de la tenir par le bras, de siroter du bout des lèvres une coupe ou deux maximum et dont le seul sujet de conversation serait les affaires ou pire encore consisterait à lui extorquer des informations sur sa famille. Elle en avait déjà vu, des comme cela et s'en était rapidement lassé. Tout écart de conduite devenait catastrophique avec ce genre de personne. Lorsqu’elle regardait les autres invités présents, elle se trouvait assez chanceuse, au final. Devant la curiosité des gens autours, elle répondit amusée sur un ton de fausses convenances:


" Vous me flattez, messire McAllen. Quand à ma démarche qui n’a rien de magique, je dirai bien vous l’apprendre volontière mais je crains que l’effet sur vous n’en soit ridicule."

Elle n’eut guère le temps d’ajouter quoique ce soit puisque les invités choisirent cet instant pour leur parler. Leur propos s’enchainèrent et à ces derniers succéda le discours de Valérian. Elle l’écouta par politesse feinte mais l’avait déjà entendu. Pendant celui-ci elle aperçut Kevin, l’un de ses rare amis d’enfance. Elle ignorait jusqu’ici qu’il avait été invité mais après tout sa famille tenait tout de même un rôle important alors sa présence n’avait rien d’étonnant. Elle lui adressa un sourire et un signe de main, se promettant de penser à aller lui parler un peu plus tard dans la soirée. Lorsque son frère mit le point final, la D’Eluage se sentit attirée en direction de ses parents. Avant qu’elle n’eut le temps de s’opposer à l’idée d’Andrew, ils étaient déjà devant Angélique. Garder son calme... toujours. Comme si de rien n’était, Calliope laissa parler le plume en premier comme le voulait les convenances qu’on lui avait inculqués. En privé, elle s’en moquait mais devant tant de gens mieux valait limiter la casse.

Malgré le côté relâché qu’elle connaissait du bel Andrew, elle devait reconnaître qu’il savait aussi jouer la comédie. La façon dont il avait abordé sa génitrice était des plus adaptée à une telle soirée. Elle en profita pour saluer sa mère d’un signe de tête et d’un sourire ô combien ironique que cette dernière dû reconnaître sans pouvoir y redire.

" Si vous permettez, votre fille est la plus charmante jeune femme que je connaisse. Nous nous sommes rencontrés il y a quelques semaines seulement, et j’ai l’impression de la connaître depuis toujours. Vous avez de quoi être fière d’elle, il m’est impensable de ne pas l’aimer. "

Si la dorelly n’était guère habituée à garder le contrôle d’elle même, elle n’aurait sans doute pas pu s’empêcher de rire. Quelle audace! Vu la tournure de phrase et l’insistance sur le mot aimer, sa mère prendrait forcément ces dires comme la déclaration d’une amourette! Elle étouffa le son moqueur qui lui était monté à la gorge, et le dissimula derrière l’esquisse d’un nouveau sourire ainsi que d’un regard dans les yeux de cavalier. Attendrie, touchée, pleine de comédie invisible et de jeu caché, elle se savait douée pour feindre. Détournant ses yeux pour observer la réaction de sa mère, elle attendit la suite. L’épouse de Vincent n’avait pas quitté son air autant et à ce dernier c’était ajouté un léger soupçon de dégoût, presque invisible pour des regards non avertis. Redressant un peu plus la tête et le menton, elle répondit.

"Bonsoir, monsieur McAllen si mes informations sont justes. Vous saluerez vos honorables parents."

Scrutant les deux jeunes gens de la tête au pied, elle se dit que ce jeune homme n’avait pas dû connaître bien des femmes pour avoir tel avis sur sa fille. Elle poursuivit, amère bien que toujours correcte, sans doute dû au fait que son mari se tenait non loin.

"Vraiment? Que c’est étonnant, Calliope n’avait jamais daigné nous parler de vous. Peut-être souhaitait-elle nous cacher votre rencontre de crainte que nous ne l’approuvions pas?"

*Elle sonne faux. Le mépris transpire dans ses propos.*


La jeune femme se trouva bien meilleure actrice que sa mère. Afin de ne pas trahir ce jeu feint aux yeux des autres bien que sa mère comprendrait sans doute l'ironie sur la partie la concernant, elle enchaîna sur un ton à la fois empreint de crainte et de passion:

"Mère, je craignais effectivement que vous désapprouviez telle relation. Père et vous avait toujours été un si bel exemple de couple et Andrew est un homme si admirable que j’eu l’impression de faire pâle figure par rapport à vous et face à lui."


Son cavalier n’avait pas retiré sa main de la sienne et la fille en profita pour se glisser subtilement plus près de lui qu’elle ne l’était déjà, au quart tourné vers lui, le haut de son corps frôlait le torse d’Andrew. Elle se savait à la limite de l’inconvenance, de l’insolence mais l’intérêt était là, jouer sur le raisonnable. Un centimètre de plus et elle était partiellement collée à lui. Un mot de plus de sa part ou de celui du plume au sujet de ce faux attachement et s’en serait trop. Elle glissa un regard vers la salle. Valérian avait disparu, les journaliste étaient tous occupés... Ses yeux revinrent sur Andrew, une lueur amusée, espiègle brillant dans ces derniers, elle ne comptait pas tenir la jambe à ce qui lui servait de mère toute la soirée mais elle devait avouer qu’elle appréciait de la voir fulminer sans pouvoir se lâcher à cause du beau monde qu’elle recevait. Finalement, l'américain l’amusait bien plus qu’elle ne l’aurait cru. Devant le regard outrée de sa mère, Calliope glissa à l'oreille d'Andrew de sorte à ce que seul lui entende:


"Préviens moi discrètement lorsque tu en aura assez de jouer avec sa patience. D'ailleurs je te préviens que celle ci est très limitée."
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Andrew McAllen
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Andrew McAllen



 
▌Né(e) le: 08 Avril
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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyDim 29 Mai - 17:50

Messire McAllen ?! Ce serait bien la première et la dernières fois qu’il l’entendrait, celle-là. Si Andrew se montrait gentleman avec les filles, il se trouvait encore très loin d’être une sorte de prince ou quelque chose du genre. Le monde aristocratique était si superficiel. Oui, il y avait l’argent qui comblait tous les besoins, apparemment. Marrant, parce qu’Andrew ne voyait pas en quoi un manoir se devait d’être aussi grand à moins d’avoir une ribambelle de gamins, ce qui n’était pas le cas de la majorité des familles aristocratiques qui préféraient paradoxalement l’héritier unique. Comme quoi ils construisaient des chambres d’amis parce qu’ils ne savaient pas quoi faire d’autres de leur richesse. Calliope semblait avoir échappé à cette vague, ce besoin inutile du vide et des conversations insipides, ce qui ne semblait pas être le cas de son frère, pour le peu qu’Andrew en savait. Pareil pour D’Eluage Mère qui sonnait faux, et ne pensait très clairement pas un seul mots qu’elle venait de dire Et puis, « honorables parents » ? Ben voyons ! Le père d’Andrew n’avait franchement rien d’honorable. Il était célèbre, point barre, parce qu’il était joueur de Quidditch professionnel, et encore, en Europe, les gens ne tiquaient pas tellement sur le nom de famille puisqu’il était surtout connu en Amérique. Quant à sa mère, ouais, Andrew supposait que de sauver des vies pouvait mériter le titre d’honorable, mais il doutait sérieusement que c’était ce qu’avait voulu insinuer la mère de Calli. Sans cesser de sourire, Andrew encaissa les insultes déguisées qu’elle continuait de proférer avec une classe irréprochable. Comme quoi on pouvait envoyer chier les gens avec politesse, ici ! Joli ! Avant qu’il puisse répondre, sa cavalière s’en chargea si bien qu’il dû se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas rire, cette fois. Les mots d’Andrew furent donc pour la fille, et non la mère.

" Ne t’inquiète pas, nous sommes encore jeunes, et je suis persuadé que tu sauras te démarquer avec admiration, Calliope. "

En plus du tutoiement, l’utilisation du prénom complet amusait Andrew. Il savait que la mère ne le contredirait pas, puisque ce serait une insulte à sa fille, et ça ne se faisait pas en plein cœur d’une réception, quoi. Elle devait serrer les dents pour ne rien dire, en tout cas. Andrew sentait une certaine tension entre les deux, ce qui ne l’étonnait guère. Calli n’avait rien à faire dans un manoir aussi froid. Il faut croire que les aristocrates ne réalisaient pas qu’ils agissaient plus en robots qu’en humains. Andrew préférait ne pas avoir à imaginer toute la pression que les parents de Calli pouvaient lui mettre sur les épaules. Il devinait plus facilement pourquoi celle-ci avait accepté qu’il l’accompagne au cours de la soirée, en plus du fait qu’il était un Plume, cela va de soit ! Andrew s’apprêta à parler à nouveau, mais un majordome quelconque s’éclaircit la voix pour annoncer que le repas était servi.

" Allons-y, j’ai faim, pas toi ? "

Andrew adressa un dernier sourire à la limite de l’inconvenance a D’Eluage Mère et entraîna Calli jusqu’à la table à dîner, piquant au passage une coupe de champagne sur le plateau d’un serveur, hop ! Et une fois assit sur sa chaise, Andrew devait se contenir pour ne pas rire. Il y avait de la bouffe pour nourrir une armée complète sur la table ! Il ne pouvait d’ailleurs pas identifier la moitié des plats si joliment préparés dans les assiettes d’argent qu’Andrew songea qu’il était un peu idiot de faire de telles œuvres d’art si c’était pour les manger. C’était se donner beaucoup de mal pour rien. Dépassé mais amusé, Andrew vida cul-sec sa coupe de champagne et se décida à manger tous ces trucs inconnus. Le repas s’avéra pas mauvais, étonnamment. Certains accompagnements avaient un goût un peu bizarre, mais c’était pas plus mal que ce que les elfes du château servaient aux repas. Le plat principal, recouvert d’une sauce fromagée à forte odeur incita Andrew à se pencher vers Calli, tout sourire.

" C’est quoi ce machin ? Ça sent le troll… " Fit-il en piquant sa fourchette dedans. " …Et c’est dégeulassement mou, haha, ça aurait été génial de faire un baston avec ça ! "

Chose qu’il ne ferait pas, entendons-nous. Il imaginait déjà la majorité des gens faire une attaque s’il avait le malheur d’échapper un morceau sur la nappe. Lancer n’importe quoi serait une déclaration de guerre, rien de moins, et il se ferait aussitôt virer du manoir, il en était sûr, et en bonne âme qu’il était, abandonner Calli à cette bande de frigides n’était pas envisageable. Un serveur vint lui demander s’il désirait une autre coupe de champagne, ce à quoi Andrew répondit par l’affirmative.

" J’en prendrai deux, même, ça t’évitera de faire le pied de grue derrière ma chaise. "

Un sourire évasif traversa le visage du serveur qui ramena deux coupes, dont une à Calliope, sûrement pour la forme, ou alors Andrew venait de se dénicher un allié chez les serveurs. Puis, comme la plupart des gens étaient occupés à leur petite conversation, Andrew se tourna à nouveau vers sa charmante cavalière.

" Alors, comment t’as fait pour échapper au moule ? Si t’as vécu toute ta vie ici, ça tient du miracle, crois-moi ! Ta mère pourrait m’hypnotiser et me faire croire que j’suis un cancrelat pour de vrai si je restais plus de deux jours. "

C’était exagéré, mais l’idée était là. Andrew ricana et prit une nouvelle gorgée de champagne.
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Lyndis D'Evendim
A.C.A.I.I
A.C.A.I.I
Lyndis D'Evendim



 
▌Né(e) le: 11 Juillet
▌Pays d'origine: Islande
▌Statut: 2ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptyMar 25 Oct - 22:20

[Je m’excuse, j’attendais Seamus, mais effectivement l’attendre indéfiniment était stupide, je suis désolée d’avoir ainsi retardé la réception. S’il n’est pas trop tard, je réponds.]

L’islandais, sa langue maternelle, coulait avec facilité hors de sa bouche, elle en aimait la sonorité, et pouvoir ainsi le parler au milieu d’une de ces fastueuses cérémonies aristocratiques était un petit plaisir qu’elle ne se refusait pas. Son interlocuteur ne s’y trompa guère, et à peine se retourna-t-il qu’elle put y lire un sourire agréable, sincère même, ce qui était chose rare dans cette réception où tout n’était que jeu d’images et d’apparences. Elle profita de cet instant pour dévisager d’autant plus son interlocuteur, il la dépassait de plusieurs centimètres et posait sur elle deux grands yeux verts. Sa tenue pouvait être déconcertante, mais Lyndis savait y déceler toute la symbolique, propre aux traditions islandaises. Si elle n’était pas passée par Höfn Hvítasunnu, elle en connaissait les emblèmes et les maisons, et identifia sans mal la maison des Dragons dans les bordures du pantalon rouge de l’étudiant. Son haut lui permettait de remarquer que le jeune homme devait être un tant soit peu sportif, ses bras laissant apparaitre une certaine musculature, quant au blason visible sur son torse, elle l’identifia comme étant celui des Eldor. Cette famille était parmi les grands noms des familles de sang pur islandaises, et il était bien normal qu’elle en reconnaisse les armoiries. Leur passé lui était toutefois assez obscure, si ce n’était les quelques mots soufflés par Galen, quelques minutes auparavant. Faisant abstraction de cela, elle réalisa combien la personne en face d’elle dégageait une aura de charisme.

Elle n’avait jamais eu l’occasion de réellement l’approcher au sein de S.W.Y.N, cette réception lui en offrait l’opportunité, lui épargnant ainsi une soirée probablement ennuyeuse et pleine d’hypocrisie. L’espace d’un instant, elle crut sentir le regard lourd de deux yeux sombres posés sur elle mais fit mine de ne pas s’en apercevoir. D’ailleurs, Valek lui répondait, laissant chanter la noble langue islandaise. Tout n’était là que formalités et banalités, mais elle décela dans ses propos et le salut qu’il lui avait adressé une éducation aristocratique sans faille.


« Þakka þér. » (1) fit-elle dans un hochement de tête, un fin sourire sur les lèvres.

Il était rare de la voir ainsi, aussi... abordable, allant vers les autres, ou plutôt l’autre, dans le cas présent. Le fait qu’il s’agisse d’un compatriote et d’un étudiant de l’université aidait surement, mais ce n’était pas tout. Se faire un minimum sociable, sourire, écouter, discuter... n’était-ce pas là ce qu’on attendait d’une jeune fille de noble famille en ce lieu ? C’était toujours mieux que rester dans l’ombre à maugréer des pensées peu polies à l’encontre de tous les présents... Ce simple rapprochement avec Valek Eldor seyait mieux avec sa condition. Et puis, se changer les idées ne ferait de mal à personne !

Avec politesse, le grand blond lui tendit un verre de champagne qu’elle accepta, et la questionna. Elle fut un instant déstabilisée. Pour être honnête, elle ne savait pas grand chose sur son interlocuteur, si ce ne sont ses racines et son nom. Elle se doutait également qu’il devait être plus âgé qu’elle, mais ne savait guère s’il était encore en ACAII ou en MUM. Quant à la deuxième partie de la phrase, elle la laissa un instant songeuse. L’université lui plaisait-elle ? Elle ne s’était absolument jamais posée la question. L’université était pour elle un passage obligé, ses parents avaient choisi S.W.Y.N dans la continuité de son école canadienne, afin de poursuivre sur la voie d’études anglophones. L’université jouissait d’un certain prestige, et il était donc apparu comme une évidence qu’elle y serait inscrite. Elle n’avait jamais envisagé autre chose que faire des études supérieures, ayant une grande aisance dans la réalisation des potions et les sortilèges offensifs... Pour autant, s’y plaisait-elle ? Elle y suivait la plupart du temps sa route en solitaire, sans trop se poser de questions. Elle s’y était faite quelques connaissances, mais son caractère assez direct et acerbe, en plus de sa grande méfiance de l’autre n’aidait en rien pour développer réellement des relations. Elle s’était mise à fixer son verre sans un mot, et soudain, le réalisant, releva ses yeux gris vers son interlocuteur et s’empressa de répondre :


« Á öðru ári, já. Acai í DCFM, og þú? » (2)

Alors qu’elle prononçait ces mots, un vague souvenir la traversa, et il lui sembla avoir déjà vu l’étudiant avec l’emblème de Dorelly, peut-être se trompait-elle... Laissant ses pensées la dépasser, elle s’entendit questionner :

« Ertu ekki Dorelly? » (3)

Elle retint un rictus méprisant en se mordant l’intérieur de la lèvre, elle était tellement habituée à jouer la carte de la rivalité inter-maison... mais le lieu ni la discussion n’y étaient propices. Elle s’abstint donc. Elle porta la coupe de champagne à ses lèvres, en but de petites gorgées puis, réalisant qu’elle n’avait pas répondu à la deuxième question du jeune homme, elle ajouta :

« Ég er SWYN að læra, og ég játa ekki að vita af öðrum háskóla. Svo ég segi já, mér líkar það. Ég hef aldrei raunverulega spurði... » (4)

Alors qu’elle achevait rapidement sa phrase, elle constata que le silence se faisait dans la pièce, un jeune homme de noble apparence venait de s’avancer sur une estrade. Le lot des journalistes présents s’amassa face à lui, alors que les convives restaient quelque peu en retrait, entendant toutefois sans mal les propos du fils d’Eluage, grâce au Sonorus lancé par celui-ci. Lyndis écouta le discours avec une attention de circonstance, ne pouvait s’empêcher d’examiner le reste de la salle à l’aide de rapides coups d’œil. Elle remarqua d’autres étudiants, le sérieux des frères Black, les robes étincelantes de certaines, elle crut ressentir comme une tension chez l’autre islandais, qui paraissait ne rien perdre des propos de l’orateur, puis elle reporta son regard sur l’homme de la soirée, Valérian d’Eluage. Il semblait déterminé et ses propos allaient droit au but. Sa confiance était plutôt communicative et tandis qu’il achevait, Lyndis murmura pour elle-même :
« Les d’Eluage ont trouvé un homme fort pour redorer leur blason... il lui faudra bien du courage... ».

Mais ses pensées furent interrompues par la voix de Valek. Peut-être s’était-elle trompée ? Elle avait cru ressentir comme un énervement chez le jeune homme, et voilà que maintenant il l’invitait à danser, l’air de rien. Pour la deuxième fois en peu de temps, il la déstabilisait quelque peu. Elle était habituée aux charmeurs toujours prêts à tout pour obtenir un regard, une danse et un peu d’espoir chez les jeunes femmes qu’ils courtisaient. Elle était de celles qui refusaient la plupart du temps, sauf lorsqu’un regard paternel la forçait à accepter l’invitation. Mais là, point de figure paternelle... juste son cousin, Galen, dont elle intercepta le regard. Il se trouvait bien plus loin dans la salle mais semblait interloqué et soucieux, comme s’il lui adressait silencieusement un « tout va bien ? ». Elle hocha imperceptiblement la tête en sa direction pour le rassurer, puis plongea ses prunelles grises dans les émeraudes de l’autre étudiant. Danser ? ... Pourquoi pas, cela faisait longtemps.

« Með ánægju. » (5) Elle s’inclina comme le voulaient les convenances et glissa sa main dans celle que lui tendait Valek, se laissant guider vers la piste de danse.


    (1) Merci.
    (2) En deuxième année, oui. En D.C.F.M, et vous ?
    (3) N’êtes-vous pas à Dorelly ?
    (4) Je suis à S.W.Y.N pour étudier, et j'avoue ne pas connaître d'autre université. Je vais donc dire que oui, elle me plait. Je ne me suis jamais réellement posée la question.
    (5) Avec plaisir.

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Valek Eldor
A.C.A.I.I
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Valek Eldor



 
▌Né(e) le: 14 Mai
▌Pays d'origine: Islande / France
▌Statut: 3ème année

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MessageSujet: Re: Réception au manoir D'Eluage: La salle principale.   Réception au manoir D'Eluage: La salle principale. EmptySam 5 Nov - 22:37

Sa main s’arrêta de trembler au contact de sa cavalière. Elle avait acceptée. Les battements de son cœur s’accélèrent. Que devait-il faire maintenant déjà ? L’étiquette, oui, il devait toujours y penser. Toujours en présence des loups qui les épiaient dans cette salle. Maudite sois tu vile société. Il n’était pas fait pour ça. Non vraiment, par contre son frère lui aurait adoré. Il était particulièrement adroit pour ce genre de choses. Mais maintenant avait il le choix ? Il était seul.

Seul.

Il resserre sa main sur la sienne. Il la mène à travers la salle jusqu’à la piste. Le rythme de la valse est plutôt lent, il hésite un instant et se lance dans la danse. Il attendait le bon tempo. Ne surtout pas tout gâcher et puis encore ces yeux qui veillent. Partout dans la pièce. Il intercepte des regards curieux, surpris, contrariés, mesquins. Mais il n’y aurait pas de faute. Jamais. Il avait été éduqué pour cela. Et personne ne pourrait le surprendre sur ce genre de chose. Le rythme des instruments s’accélèrent désormais. Il s’autorise à guider un peu plus rapidement sa partenaire. Il pose son regard sur son visage. Il sourit discrètement. Tout en tournant il se met à penser à ce qu’il venait de faire. Inviter l’islandaise n’était peut être pas une si bonne idée que ça finalement. Avait-il vraiment envie que l’on jase sur lui et la famille d’Evendim. Que l’on parle d’un éventuel rapprochement alors qu’il n’était rien. Il ferma les yeux l’instant d’une seconde et il sût. Cela faisait partit du jeu.

Tout en plongeant ses yeux dans les siens il commence à lui parler. Doucement au rythme des pas. Juste de quoi ne pas s’essouffler. Il avait envie de la connaitre un peu plus. Il n’avait pas beaucoup de contact à l’université. Cet univers lui paraissait loin, il avait envie de s’y ancrer pourtant. Finir ses études plutôt que s’occuper des affaires. Non pas pour avoir un travail dans un quelconque ministère. Surement pas. Mais pour partir, partir quelque part, chercher quelque chose. Et puis vivre tout simplement.


« Já ég tilheyri Dorelly á þriðja ári. DCFM einnig. »
black

Son regard quitta le sien. A ce jeu là il n’était pas bon non plus et il se força d’essayer d’alimenter la conversation.


« Þetta dans verður að minnsta kosti verðleikum til bjartari um kvöldið. Ég þakka Eluage fyrir það. » red

Et puis il se tût. Profitant de la danse. Cela lui rappela de lointains souvenirs. Le temps où il était encore à Höfn Hvítasunnu avec Kate. Lors du grand bal de Noel. Juste avant les vacances. C’était là qu’il l’avait invité à danser. D’une simple envie comme lors de cette soirée avec Lyndis d’Evendim. Elle avait acceptée. Elle avait l’air ravie. Les rumeurs avaient courues un temps. Et puis plus rien. Car c’était ainsi ils étaient amis, rien de plus. Valek était un Dragon certes, mais il n’était pas comme les autres. Toujours ailleurs, toujours distrait il était comme spectateur de lui-même. Et en aucun cas à cette époque il aurait pût s’intéresser aux filles. Il était déjà à la recherche des assassins de son frère. Et cela lui prenait beaucoup trop de temps et d’esprit. Quelle plaie ce passé. Quelle horreur surtout.
Une enfance gâchée, mais cela n’avait pas empêché Valek de grandir. D’évoluer. Il prenait peut-être un mauvais chemin et pourtant qui s’en souciait ? Personne avant de renconter Kate. Elle avait été depuis cette soirée toujours là pour lui. Quoiqu’il advienne elle serait là et il savait. Et maintenant qu’elle était loin il avait besoin d’une personne pour la remplacer. Oui il aurait voulut trouver quelqu’un d’autre.

La musique cesse. Il lâche son emprise et laisse la partenaire désormais libre de ses mouvements. Il sourit et la remercie repassant soudainement en anglais comme pour marquer le respect de l’étiquette.


« Merci, cela fût très agréable. Au plaisir de vous revoir dans une autre soirée. Je dois partir. »

Cela était sincère et par le futur si d’aventure un bal se présentait il formulerait peut-être une requête pour qu’elle soit sa cavalière. Pourquoi pas après tout ? Il avait aimé sa compagnie. Valek s’éclipsait donc vers la sortie, mais avant il se devait de croiser Eluage. Que ce soit Valerian ou Calliope. N’importe lequel ferait l’affaire.
Ce fût Calliope, en pleine discussion avec un étudiant de SWYN. McAllen si Valek ne se trompait pas. Bien cela allait être rapide si elle était accompagnée. Pas besoin de s’éterniser en palabres inutiles. Il s’introduit alors :


« Pardonnez-moi d’interrompre votre conversation Mademoiselle D’Eluage. Ne trouvant votre frère du regard dans la salle je me devais de vous dire, avant que je ne parte, de lui transmettre mes amitiés et mon indéfectible soutien. »
Un sourire. « En particulier pour des duels. »

S’inclinant comme il se doit, il fit ensuite demi-tour et partit en direction de la sortie. Il chercha du regard Trur dans le hall. Ou était ce petit Elfe ? Il regarda sa montre. Il avait encore un peu de temps avant leur rendez vous. Pourtant l’impatience brulait le corps du jeune homme. Il n’avait pas revêtu la tenue des Dragons uniquement pour cette réception. D’autres choses plus importantes pour son futur l’attendait là dehors et surtout plus loin que ce lieu. Plus importantes et plus excitantes. Bientôt les sensations d'un combat. Les lumières de la magie. Tout ce qui était beau dans ce monde. Et puis ... l'odeur de sang.
Soit, il l’attendrait dans sa voiture. Et sans perdre un instant de plus il sortit en fredonnant le début d'une chansonnette plus qu'étrange pour un non-islandais :


~~ Eldi og blóði ~~
~~ Eldurinn hreinsar blóðið meðan ísinn er að bíða snúa sér. ~~




----
black « Oui j’appartiens aux Dorellys, en 3eme année. DCFM également. »
red « Cette danse aura au moins le mérite d’égayer cette soirée. Je remercierai les Eluage pour cela. »
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