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 Fantôme : Mademoiselle

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Alcandre
Maître Du Jeu
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Alcandre



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MessageSujet: Fantôme : Mademoiselle   Fantôme : Mademoiselle EmptyDim 29 Mai - 21:09

Fantôme : Mademoiselle Mademoisee

    Nom : Mademoiselle, ou du moins, c’est ainsi qu’elle s’est nommée elle-même suite à son décès et la perte de sa mémoire.

    Fonction dans l'établissement : Egarée

    Lieu(x) dans le(s)quel(s) on le croise le plus souvent :

      « Partout, je suis à la recherche de ma mémoire, donc je cherche partout. Rarement dehors, mais ça m’arrive. Je préfère aussi les endroits calmes aux endroits peuplés, je me déplace surtout la nuit, pour ne rencontrer personne, comme un animal nocturne, disons que je suis un fantôme nocturne. »

    Comportement vis-à-vis des étudiants et du personnel de l'établissement :

      « Je fais tout dans les règles, je ne parle que si l’on m’adresse la parole ou qu’on me la donne, je salue de la tête tous les gens que je croise, je souris même à certaines personnes. »

      Mademoiselle sourit à son public comme pour prouver ses dires.


    Description :

      « Mon physique ? Pour quoi faire ? Ce serait plus facile de vous donner une photo… Comment ? Ah, je suis un fantôme et je n’apparais pas sur les photos ? C’est vrai, et bien jeune homme, vous devriez inventer l’appareil photo à photos fantômes, je suis sûre que ce serait une réussite. Pensez-y. Bon, description… Je suis de taille moyenne, ou du moins, je l’étais, de mon vivant, maintenant, je vole, donc je suis grande. Combien ? Je ne sais pas moi, un mètre soixante dix peut-être. Je suis morte un soir de bal, alors je porte une robe de soirée blanche. Très belle et très chère soit dit au passage. Je suis disons mince et frêle, j’ai le corps d’une adolescence pré pubère qui n’a pas encore fait sa fameuse crise. Mon visage ? Ovale, le menton pointu. Je me tiens droite, les épaules relevées, le dos légèrement courbé, hautaine comme une aristocrate anglaise de XIXème. Mes hanches sont gracieuses, mes jambes fines et ma taille aussi, d’ailleurs, cela me donne un joli air de poupée. J’ai les cheveux courts, blonds autrefois certainement, argentées à présent. J’avais un goût tout particulier pour les rubans et les fleurs dans ma jeunesse. La preuve, je suis morte avec une saxifrage dans les cheveux. J’ai les yeux gris, translucides… Normal ? C’est vrai. Donc, je disais, les yeux gris, toujours l’air étonnées, enfantins, innocents. Ma peau est foncée, et elle contraste avec mes cheveux, ma robe et mes yeux, je devais être très belle vivante, très belle et très riche. Mais, ça reste à prouver, et je le prouverai. »


    Caractère :

      « C’est un interrogatoire ? Non, parce qu’on dirait ! Pourquoi devoir parler de mon caractère ? … Pour mieux me connaître ? C’est ridicule, personne ne veut me connaître enfin ! Bon, déjà, je suis franche, je dis toujours ce que je pense, toujours. Je n’aime pas l’hypocrisie, sauf quand c’est moi… Non, je déteste l’hypocrisie, c’est pour ça que je suis franche. Ensuite, je suis lunatique, ou versatile si vous préférez. En tous cas, je change d’humeur constamment, il faut dire que c’est la seule occupation que j’ai, changer d’humeur… Hum, j’aime jouer aux cartes, ça passe le temps. Vous savez, le temps passe vite quand on est fantôme, mais il est éternel, donc c’est tout de même long. Je suis très rêveuse, souvent je me perds dans mes souvenirs, mais comme j’en ai peu, je m’en invente. Je pense, que si j’avais été encore en vie, je serai écrivaine. Ouais, ça me plairait beaucoup ça. Je suis jalouse, très jalouse, trop jalouse, ça m’a tué d’ailleurs, ou peut-être est-ce ma soif de vengeance qui m’a tué, je ne sais plus, certainement les deux. J’ai une très mauvaise mémoire vous savez, j’oublie tout avec une facilité déconcertante, je ne sais pas si c’était ainsi dans ma vie d’avant, mais maintenant si. Je ne sais pas vraiment encore qui je suis, chaque jour je me découvre des nouvelles faces à ma personnalité. Vous savez, je suis comme une enfant qui vient de naître, j’ai dû me nommer seule, me connaître, m’apprendre seule. Je suis très solitaire, très solitaire, mais tout de même agréable et sympathique vous savez. Je parle beaucoup, c’est normal, je m’ennuie. »


    Histoire :

      « Je me souviens que dans ma vie d’avant, on disait que mourir était une libération, qu’après la mort tous les problèmes disparaissaient. C’est étrange, pour moi ça n’a pas été cela du tout. Déjà, ma mort à été douloureuse, je suis sûre que la douleur m’a suivie dans l’au-delà car j’ai eu mal longtemps. Toujours maintenant ? Non, maintenant ça va, je ne souffre plus. Du moins pas physiquement, mais, vous savez ce que l’on dit, la douleur physique fait beaucoup moins mal que la douleur morale… Comment ? Si je souffre moralement ? Vous savez, j’ai tout oublié de ma vie passée, je me souviens de la douleur de ma mort, et d’une forte jalousie qui me suit toujours aujourd’hui… Comment ? Oui, c’est cela, je souffre, oui, de jalousie. Mais de qui ? A cause de qui ? Pourquoi ? Je l’ignore. J’ai tout oublié, même mon nom, c’est pour dire. J’ai essayé pendant un moment de retrouver la mémoire, et j’avoue que certains objets, certains sons, certaines odeurs me permettent de faire revivre des souvenirs enfouis au plus profond de moi depuis longtemps, mais je ne cherche pas à en découvrir plus, ça me fait très peur… Je… Je ne veux pas découvrir les horreurs de ma vie passée, je voudrais découvrir qui je suis, mais… J’ai peur d’être terriblement déçue. Vous comprenez ? J’ai un très mauvais pressentiment. Cette jalousie qui me ronge de l’intérieur est forcé ment la raison de mon suicide. … Comment ? Oh, je ne vous l’ai pas dit ? Je me suis suicidée, pendue pour être plus exacte. Si vous voulez bien, je vous passe les détails morbides, parce que de mon suicide, je m’en souviens parfaitement. Ce que je peux vous dire en tous cas, c’est que je n’ai rien regretté, durant les secondes d’étouffement pendue dans le vide, ma vie à défilé devant mes yeux, ce n’est plus qu’un rêve flou c’est vrai, mais je n’ai rien regretté, mon heure était venue, je n’avait plus rien à faire parmi les vivants. En fait, je mens, il y a quelque chose que je regrette : le tabac, m’allumer une clope et sentir la nicotine envahir mon corps, comme une libération. Le tabac ça c’est une vraie libération, mais elle ne dure pas, je pensais qu’avec la mort,… Enfin vous voyez, j’idéalisais vraiment la mort, je voyais cela comme un continu apport de nicotine, j’imaginais l’extase, l’orgasme de la liberté. J’ai dû prendre le mauvais chemin. Vous savez, à ma mort, deux chemins s’offraient à moi, continuer ou rester. Ce sont la jalousie et la soif de vengeance qui m’ont poussé à rester. Non, vraiment, je suis sérieuse, je pense que c’est à ce moment là que j’ai fait la connerie, ou alors tout ce que l’on raconte c’est du baratin. M’enfin, je n’ai pas eu ma clope, et maintenant, c’est trop tard. Je regrette. Je regrette, mais c’est la seule chose que je regrette. Je ne regrette pas mon corps, je ne regrette pas la bouffe. Les odeurs, j’aurais certainement regretté les odeurs, mais figurez-vous que je les perçois. Non, mais je dis ça parce que certains fantômes ne les perçoivent pas. Les odeurs m’auraient manqués, surtout les fleurs. Les êtres vivants devraient beaucoup plus sentir les fleurs, leurs odeurs parlent beaucoup. Les fleurs communiquent par l’odeur, quand l’ancolie dit beauté, la tulipe dit sérénité, la rose sourire, le muguet liaison, le saxifrage jalousie. Ce n’est pas un hasard si je suis morte avec une fleur de saxifrage dans les cheveux, c’était écrit, ma mort était écrite, c’est pour ça, je vous dis, je ne regrette rien.

      Je pense que je suis morte ici, dans cette université. Ce serait logique, mais comme le reste, je ne me souviens de rien, ni de l’endroit de ma mort, ni du moment exact. Je me souviens d’un long moment passé dans une tour, et… Comment ? Quelle tour ? Aucune idée, quoi qu’il en soit, il y avait une fenêtre, j’ai regardé par la fenêtre un long moment, caché dans l’obscurité et la poussière. Je crois que j’essayais de me souvenir, vous savez comme lorsque l’on se réveille après un rêve sublime et qu’on essaye de se le repasser dans sa tête avant qu’il ne retourne dans l’inconscient. Bref, j’essayais de me souvenir de ma vie, cette vie à la quelle j’avais mis fin, je ne me souvenais de rien à l’époque, ni de mon suicide, ni des odeurs, ni de moi. Une seule chose résonnait dans ma tête, « Je suis mademoiselle, pas madame, mademoiselle, à jamais. » A jamais, ou plutôt pour toujours. C’est pour cela que je me fais appeler Mademoiselle, vous voyez, c’est la seule chose de laquelle je me souvienne. On pourrait croire avec ce que je viens de vous raconter que mon suicide à été passionnel, mon mari m’avait trompé, détruite par le chagrin, je me suicide. J’avoue avoir espéré pendant longtemps que ce soit cela, mais plus les années passent, et plus je pense que c’est une hypothèse absurde. … Comment ? Quoi alors ? Je ne sais pas, mais je cherche, croyez bien. Bon, je reprend, où en étais-je ? A oui, la tour, finalement, au bout d’un temps, j’ai abandonné l’espérance de me souvenir de rêve en regardant l’horizon, et j’ai décidé de faire telle une amnésique une visite du château, pour voir si des éléments me rappelaient quelque chose. J’ai demandé à un tableau qui se trouvait là si par hasard il savait depuis combien de temps j’étais là. Il m’a répondu qu’environ vingt ans, qu’il n’avait pas osé me déranger depuis tout ce temps, et que si l’on m’adressait la parole tout de même, je gémissais. … Pardon ? Quel tableau ? … Comment ça quel tableau ? Vous parlez de moi ? … Ah le tableau, je ne sais pas lequel c’était, vous m’en demandez beaucoup !… Pour me connaître mieux ? Mais enfin quelle importance a le tableau si ce de moi dont-on parle ? Aucune, on est d’accord… Bien sûr que j’ai raison ! Bon je continue. A partir de cet instant, j’ai commencé à sortir, et à visiter. Oh peu, j’examinais attentivement caque endroit. Il m’a fallu quarante huit ans pour tout visiter et tout voir. Ce qui, si mes calculs sont bons fait remonter ma mort à il y a soixante dix huit ans. Si on prend entre vingt et vingt-deux ans comme l’âge auquel je me suis suicidée, je pourrais encore être en vie, mais je serais vieille et toute ridée. Comme vous au fond, berk. Bon, cela me ferait date de naissance entre 1929 et 1931, années de crises, je comprends mieux… Bref, je suis bien contente d’être morte en tous cas. Moi au moins je n’ai pas la mine dépitée des humains, oh grand Dieu non, et c’est mieux comme ça. Finalement, j’ai retrouvé un peu de ma mémoire, je suis morte ici, dans université… Comment ? Comment ça, je l’ai déjà dit ? Bien sûr, et alors, je t’ai raconté où j’étais morte ? Ah j’ai dit que je ne m’en souvenais plus ? Heu, c’est vrai, je ne m’en souviens plus, je l’ai peut être dit. Bon bref, je ne me souviens plus vraiment, mais je vais m’en souvenir,… un jour. Comptez sur moi. Je suis morte un soir de bal, ça c’est sûr, un bal, très grand bal. Mon mariage ? Peut-être, c’est probable, je ne sais pas. En tous cas, je garde ma robe de soirée. Elle est blanche, alors pourquoi pas un mariage, je ne sais plus. C’était l’hiver, il neigeait, je voulais me poignarder, laisser la trace de mon sang dans la neige si sublime. Imaginez le spectacle, le lac gelé, la neige parfaite, moi, mon poignard à la main. Je ne pleure pas, je suis décidée, je sais que je dois le faire, je sais que c’est mon tour. Je meurt souriante, un sourire de vengeance. Je veux me venger. Je vais me venger. Le couteau s’enfonce dans mon ventre, je souffre, je souris. Je pense au mal de cette Terre je suppose. Je ne crie pas, je tombe, lentement, comme la dernière fleur de la saxifrage printanière. Dernier rayon de soleil avant l’obscurité, je pense aux fleurs, divines, infernales, belle, maléfiques, somptueuses, humbles. C’est totalement paradoxal un fleur, mais c’est tellement extraordinaire comme paradoxe. Je souris, dernier sourire de Mademoiselle dans le monde des vivants. La chaleur de mon sang répandu sur le sol fait fondre la neige. Sublime… Macabre mais sublime. Je vous laisserais volontiers sur cette vision, mais cela impliquerait le fait que je ne vous raconte pas pourquoi finalement je me suis pendue, et je suis sûre que vous en mourrez d’envie. Façon de parler, évidemment. N’empêche que sortit de la bouche d’une morte c’est très étrange pas vrai ? Bon en fait, si je me suis pendue, c’est parce que le seul couteau avec lequel j’acceptais de me suicider était un poignard dont l’image m’est revenue il y a deux ans qui, je crois, appartenait à mon père, mais je l’avais enfermé dans un coffre dont la clé était autour du cou de mon mari. De lui, je ne me souviens plus non plus, je revois juste la clé autour de son cou, pas son visage, ni sa voix, ni son nom, ni sa trahison. Bref, passons, pas de poignard, pas de suicide, donc pendaison, un corde, une poutre, une chaise et en avant.
      Sur cette vision de moi pendue, je vous laisse, c’est pas le tout, j’ai une mémoire à retrouver, et ce n’est pas une entreprise facile, croyez-en mon expérience. »

      Le fantôme salue d’un signe rapide de la tête, esquisse un sourire et sort.
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