Nom : Oscar Dieudonné

Surnom : Dionys'os

Description : Oscar est l'exact portrait que l'on peut se faire d'un aubergiste. Comme tout bon vivant qui se respecte, il arbore fièrement une petite bedaine sous sa chemise blanche de lin. Celle-ci contraste avec la saleté de sa veste en cuir brun, qui, de mémoire d'homme, vivant ou mort, ne l'a jamais quitté. Il porte un pantalon gris de marin qui lui arrive à la moitié des mollets, et de hautes bottes en peau de dragon, seules témoins de sa richesse (à l'époque, celles-ci étaient en effet très rares). Il ne porte jamais de chapeau sur son crâne, dégarni sur le dessus de cheveux blonds. Ceux qui restent et qui entourent sa tête lui tombent sur les épaules. Oscar ne se promène jamais sans son torchon d'aubergiste sur le bras ou sur l'épaule.
Malgré l'extrême simplicité de sa tenue, l'ensemble montre qu'il prend soin de son apparence.
Il est mort lors de sa cinquante et unième année, mais paraît malgré tout dix ans de plus que son âge de décès, surtout que la triste pâleur de son corps ne lui réussit pas vraiment.

Caractère : Oscar est un homme facile à vivre. Doux, rieur, il aime la nourriture, le vin, les femmes, bref, les plaisirs simples mais tellement essentiels de la vie. Il ne fait jamais d'histoires, et ne s'acharne pas à imposer son opinion. Certains le qualifient ainsi souvent de soumis, ce qu'il reconnait lui même mais en d'autres termes. Il s'accuse ainsi souvent de lâcheté, au vu de son histoire passée. Il n'est en effet pas très courageux, et ressent lui-même souvent le besoin d'être protégé.
Il prend tout à la plaisanterie, et ce manque de sérieux peut parfois agacer. Oscar ne supporte en effet aucune responsabilité. C'est un grand enfant, qui obéit malgré tout quand on le lui demande. Il est très joueur, et vous le verrez souvent voler comme un jeune chien fou à travers les couloirs de l'université. Il apprécie beaucoup avoir des contacts avec les autres, quels qu'ils soient, et ne supporte pas la solitude; c'est d'ailleurs cette dépendance qui l'a conduit à détruire sa vie auprès de sa femme Suzan. A ce sujet, il n'est jamais rancunier. lors de dispute avec des amis, il a beau promettre de ne plus fréquenter l'autre, au bout d'une heure à peine il lui tombe dans les bras. Il accorde beaucoup de place dans sa mort à l'amitié et à l'amour, et éprouve de l'affection pour toutes les personnes qu'il croisent, sauf celles, bien entendu, qui le rejette. Naïf, il accorde très facilement sa confiance.
Il st le genre de personne qui aime vivre dans la routine, car il est rassuré par ses petites habitudes. Toutes ses journées s'organisent autour d'un véritable rituel constitué de promenades, de toilettes, de conversations, de rendez-vous ...
Il est attiré par tout ce qui ressemble de près ou de loin par les fêtes, et quand l'ambiance est morose, il tente par tous les moyens d'y insérer un peu de gaieté.

Histoire : Le destin d'Oscar Dieudonné n'est pas des plus glorieux, et il est donc méconnu de la plupart des gens. L'homme non plus n'a rien d'une personnalité, et sa vie, même si elle fut banal, n'en fut pas plus heureuse.

Oscar Dieudonné, fils de deux petits commerçants sans importance, se retrouva très tôt fiancé, contre son gré, à la fille d'un couple de riches aubergistes pour des raisons d'ordres économiques. Une fois mariés, les deux époux s'installèrent en Irlande du Nord, dans une grande ville située à quelques dizaines de kilomètres du domaine de Swyn, où ils ouvrirent un commerce de vin, et principalement de bière. Les affaires prospéraient, le couple était le plus riche du comté et leur fille, la petite Nill Dieudonné, remplissait la maison de rires et de chansons.
Bref, tout le monde enviait Oscar Dieudonné ... Excepté lui-même. Lui seul savait à quel point Suzan, sa femme, pouvait être odieuse, paranoïaque, tyrannique et avare. Lui et Nill savaient tous deux à quel point cette femme cynique exerçait un monopole sur les affaires familiales et commerciales, menant d'une main de fer l'entreprise et la famille.
Oscar, qui aimait tant la bonne chair, et qui dirigeait officiellement le commerce le plus prospère et le plus qualifié de la ville,était contraint de se contenter d'une soupe de légume et d'un verre d'eau matin, midi et soir.
Les années passèrent, toutes plus dures les unes que les autres, et la petite Nill avait atteint l'âge d'entrer à l'université. Pour pouvoir garder le contrôle sur sa fille, Suzan l'envoya sans lui demander son avis à Swyn. Ce fut pourtant elle qui ranima malgré elle l'espoir au foyer.
Nill se portait de mieux en mieux sans sa mère et celle-ci le remarqua rapidement : elle exigea que Nill revienne à la maison, quitte à la priver des études qui lui assureraient son avenir. Ce fut une des rares fois où Oscar s'opposa ouvertement à sa femme et lui imposa sa volonté : il prit en charge les études de sa fille envers et contre tout, allant jusqu'à lui louer une petite maison près de l'université qui lui permettait de ne pas rejoindre trop souvent le foyer familial et lui donnait l'occasion de refaire sa vie. Mais cette offre n'était pas totalement désintéressée : une semaine par mois, Oscar s'invitait chez sa fille et tous deux profitaient de tous les vices qu'on leur avait refusé.
Nill s'entendait à cette époque à merveille avec le fils du concierge de l'université, étudiant lui aussi à Swyn.Les deux pères devaient inévitablement se rencontrer, et ils devinrent bientôt les meilleurs amis que l'on put voir. Ils s'organisaient occasionnellement des festins où le concierge apportait de la nourriture de Swyn, et Oscar la meilleure bière qu'il put trouver dans ses caves.

Malheureusement, le concierge dû bientôt prendre sa retraite, et Oscar voyait filer avec lui ces belles années. La veille au soir du départ, tous deux organisèrent le plus grand banquet qu'ils avaient jusque là dégusté. On ne sut jamais si cet acte avait été volontaire ou non, mais Oscar en mourut, et se fut sous la forme d'un fantôme qu'il franchit à nouveau la porte des cuisines.

Nill en fut très peinée. Oscar, se sentant responsable de sa détresse, décida alors d'être un meilleur père dans sa mort qu'il ne l'avait été dans sa vie. Il resta dans l'université de Swyn pour rester proche de sa fille, fréquentant assidument la salle commune de Plumentine, maison de Nill. Au fil des ans, il finit par s'y plaire, et les étudiants, impressionnés par sa joie de mourir et son goût des plaisirs simples, l'adoptèrent finalement comme fantôme de maison, trouvant qu'il reflétait à merveille l'esprit des Plumentines.

Fonction dans l'établissement : Fantôme de la maison de Plumentine.

Lieu(x) dans le(s)quel(s) on le croise le plus souvent : La salle commune de Plumentine, bien évidemment, est le lieu où on a le plus de chance de le trouver, où même de glaner des indications sur l'endroit où il s'est rendu. En dehors de cela, les mauvaises habitudes se perdent rarement, et vous le verrez souvent dans les cuisines, en train de discuter avec les elfes de maison des meilleurs plats d'actualité. Il recherche aussi beaucoup la compagnie, et ne vous étonnez pas si vous le voyer franchir les portes du foyer. Outre cela, il lui arrive régulièrement de faire des incursions dans le bureau du concierge, pour se remémorer les instants passés avec son défunt ami.

Comportement vis-à-vis des étudiants et du personnel de l'établissement : Dionys'os est tout ce qu'il y a de plus sociable en ce monde. Elèves, professeurs, elfes de maisons, tableaux, membres du personnel, fantômes ... Il n'évite personne et peut s'entendre avec tout le monde. En tout cas, il engage la conversation avec n'importe qui, et c'est ensuite à l'autre de décider si il a envie de parler ou pas. Oscar ne fait pas la différence entre ceux qui lui sont sympathiques et ceux qui ne le sont pas. Vous le verrez toujours en compagnie de quelqu'un.
ce comportement lui fait un peu tenir un rôle de médiateur au sein de l'université. il s'efforce de réconcilier, d'apaiser les tensions entre tous sans même qu'on lui ai demandé de le faire. Il aime aussi beaucoup réunir des couples, mais se montre après un peu envahissant quand il est parvenu à ses fins. N'hésitez pas non plus à vous confiez à lui, car bien que ce ne soit pas trop son genre, il sait tenir sa langue quand on lui confie un secret. C'est le confident de plusieurs membres de l'université ...