S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays

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Zac Yarwood
A.C.A.I.I
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Zac Yarwood



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MessageSujet: Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays    Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays  EmptyVen 4 Mai - 15:50

Y’avait un sale truc qui clochait dans le coin. Il ne savait pas quoi exactement, mais ça clochait, c’était évident. Ça lui filait les jetons, là. La fin du monde approchait, il le sentait comme personne. Il y avait plusieurs raisons à cela, mais les quelques principales étaient évidemment criantes de vérité. Où était-il, bon sang ? Et que faisait-il ici ! Entouré de roux, et de la pluie, et de vert ! Surtout de vert ! Bon, et de verres aussi, mais ça, c’était pas gênant alors valait mieux repartir sur le point précédent, il y trouverait sans doute plus de critiques à poser que sur les verres de whisky évidemment trop bons et… Et trop petits. Voilà pour la critique sur les verres de whisky irlandais. Il pensait pas la trouver, mais c’est qu’elle était tombée toute seule, celle-là. Woa ! C’était quoi ce monde dans lequel il vivait ! C’était une honte, et c’était tout, et c’était dit, voilà pour ce point !

Mais y’avait pas que les verres de whisky et autres douceurs qui le faisaient dire ça. Voià, il l’avait déjà dit, y’avait les roux. De partout. Il les trouvait niais. Sauf les filles. Mais les filles, c’est pas pareil donc ça compte pas mais ouais, y’avait que des roux, dans le coin. C’était franchement indécent, fallait le dire, assez indécent que pour Zac Yarwood s’insurge contre eux, et il n’y allait pas par quatre chemins pour donner ses points de vue et aux roux, il disait : Non. Ça suffisait. Les blond(e)s lui manquaient. Et puis, cette histoire de pluie… Non mais ça va pas, non ! C’était quoi cette blague, pourquoi il pleuvait tant ici ? L’Irlande était maudite ? Y’avait une sorte de malédiction qui pesait lourdement et évidemment autoritairement sur les épaules de ce pays de fous ou quoi ? C’était quoi cette manie de faire pleuvoir de l’eau (et de l’eau sale, en plus, c’était franchement terrible) au dessus de sa tête ? Et encore, c’est qu’il avait des airs d’optimiste, Zac, à se dire qu’au moins, c’était que de l’eau, tiens. Non mais imaginez s’il se mettait soudainement à pleuvoir des grenouilles ! Les sept plaies d’Egypte version vingt et unième siècle. Toucher du bois, vite vite vite. Il le fit. On ne savait jamais. Déjà qu’il avait pas de pot, autant pas tendre le bâton pour se faire battre, qu’on soit clair sur ce point. Non mais sérieusement ! De la pluie. C’était un mot moche, déjà. Pluie. Beurk. C’était dégueulasse rien qu’à l’entendre. C’était abominable, mais en même temps, c’était un peu de sa faute, à Zac. S’il avait pensé à amener un peu de soleil de chez lui jusqu’ici, rien de tout cela ne se serait jamais produit, il en était persuadé. Et donc… ouais, après la pluie… y’avait quoi déjà comme critique ? Ah oui ! Le vert. Bah là, fallait quand même mettre les choses au point : Le vert, c’est joli, mais de loin. De trèèèès loin. Et puis, c’était pas tant la pelouse qui le gênait (même si elle était tout le temps trempée et qu’on pouvait décemment pas s’asseoir dessus sans tremper son pantalon) mais tout ce vert… Pourquoi ? Sérieusement, pourquoi ? Ça leur faisait plaisir, aux irlandais, de foutre du vert de partout dès qu’ils en avaient l’occas’ ? C’est qu’ils avaient même instauré un jour tout vert, les malheureux, c’est dire à quel point ils sont malades, eux. À force de trop aimer une couleur, on finissait par s’en dégoûter complètement, non ? Et beh non. Pas les irlandais. Ils devaient être croisés avec des martiens, y’avait pas d’autres possibilités. Et eux, quand ils aiment, aussi, ils comptent pas, donc ça aide, et ça marchait pour tout, même pour le prix du whisky au litre. C’est qu’il était pas riche, Zac, et allez lui dire, à lui, de se restreindre parce que papa et maman vont pas payer toutes leurs vies pour lui acheter des bouteilles de whisky.

Tenez, parlons-en, de papa et maman. En bon père fouettard, c’était lui qui leur avait donné un gros coup de pied aux fesses, à Josh, Cal et lui pour les faire dégager dans un pays loin, très loin, comme chimérique et thaumaturgique, cette espèce de sadique ! Il devait bien rire, lui qui se dorait la pilule au soleil après une journée si difficile à vendre des chouettes et des rats. Et encore, c’est qu’il osait se plaindre, le saligot. Sale fripouille ! Il rouspétait tout le temps de pas gagner assez d’argent, mais de l’argent pour envoyer leur progéniture à l’autre bout du monde, il en avait trouvé, pas vrai ! Zac voulait bien reprendre le magasin du père rien que pour profiter du soleil, parce que l’Australie sans soleil, c’est pas l’Australie. Et le soleil sans la mer, c’est le crétin qui te réveille alors que tu fais un rêve fantastique avec Angelina Jolie qui se déshabille devant toi. Mais l’Australie, c’était Angelina Jolie qui finissait de se déshabiller et qui entamait les joyeusetés, même ! Et on l’avait viré de l’Australie. Bah ouais, puisqu’il était en Irlande, suivez un peu, quoi.

Où il était, là, au fait ? Ouais, près de Dublin, ça, il avait compris, à Swyn aussi, il l’avait intégré, même s’il était pas encore tout à fait d’accord avec ce point (revoir tous les points précédents pour comprendre le malaise de ce pauvre petit abandonné dans cette terre hostile qu’est l’Irlande) mais où dans Swyn ? Merde, et c’était quoi, toute ces tables, seigneur, un tableau rempli d’écriture ! Il ne voulait même pas les lire, ça lui brûlait déjà les yeux. C’était la fin, où ses pas et ses pensées l’avaient-ils mené ?! Pourquoi est-ce que tout autour de lui ressemblait à une salle de cours ? Non ! Pire, c’était un amphithéâtre ! Il devait partir, il devait courir, il devait s’éloigner de cet endroit maudit. T’es déjà en Irlande. Il devait partir d’ici ! Oui, voilà ! Faire ses valises, prendre le premier portoloin pour Adélaïde et qu’à cela ne tienne, tout cela serait bientôt fini ! D’un pas précipité, il s’avança vers la porte de secours, et c’est que ça portait bien son nom !


(Libre !)
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Eleiakin Dreamtrue
M.U.M
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▌Né(e) le: 2 décembre
▌Pays d'origine: Afrique du Sud
▌Statut: 4ème année

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MessageSujet: Re: Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays    Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays  EmptyMer 30 Mai - 21:49

Mai pluvieux, comme à chaque fois en Irlande. Même à Londres, il fait meilleur et bien plus beau. Peut-être que le nuage noir de pluies sont accrochés par des fils invisibles aux toits des plus hautes tours de Swyn, comme des ballons de baudruches. De quoi donner le cafard alors que l'été n'est plus très loin. Ou l'hiver, selon l’hémisphère d'où l'on vient, où l'on a été, où l'on avait eu, des fois depuis toujours, d'autres fois par intermittence, d'autres fois encore pour cause de travail de vacances de manière plus anodine afin de visiter, de découvrir l'autre. Elei soupire derrière ses notes. Un gros soupir, un énorme qui en dit plus qu'il ne voudrait. Bon, l'été dernier (enfin, l'hiver dernier), il s'était mis à neiger à gros flocons en plein milieu du mois d'août du côté de Durban. Et pas en petit. 15 gros centimètres de neige devant la porte de ses grands-parents. Ça, elle s'en souvient parce qu'il avait fallu pelleter tant bien que mal pendant 2 grosses heures à l'aide de pelles dans la neige compacte afin de créer un chemin viable entre la porte d'entrée et le petit portail. Bon, d'accord, ils étaient deux. Parce que, de toute façon, avec ses minuscules forces de moineau, elle y aurait été encore quant à neige se serait mise à fondre. Donner des coups de poêles ne nécessite pas le même genre de force qu’utiliser une pelle. C'est triste, mais c'est comme ça. Revenons à Swyn, en Irlande, à la date d'aujourd'hui. Nous sommes donc en mai, il pleut des cordes (ou des chats et des chiens, des cuvettes, des seaux cela dépend de la culture). Cela décourage la plupart des touristes mais pas les étudiants en croire la population présente à Swyn. Certes, son année à elle ainsi que les trois années précédentes possèdent un trou de population du à l'attaque de l'Ouroboros et à ses nombreux morts et preneurs de fuite et cette dernière avait engendrée. C'est triste à dire, mais en plus des morts et des blessés, nombre d'étudiants qui avaient remis en cause la sécurité de leur université, l'environnement et les pensées actuelles, une efficacité du pouvoir (le ministère entre autres) avaient préféré soit arrêter leurs études, soit les continuer mais ailleurs, une autre université sorcière ou complètement inverse une équivalence dans une université moldue. Là avait été le choix de nombre de né-moldu et de sang-mêlé, se sentant plus en danger que les autres devant, disons-le, une forme regrettable et condamnable de racisme, version sorcier. À vrai dire, Elei, originaire d'Afrique du Sud, née juste au moment de l'abolition de l'apartheid, avait surtout expérimenté la version moldue du racisme, qu'il soit positif ou négatif. C'est seulement en arrivant à Beauxbâtons qu'elle avait fait la connaissance, ou plutôt qu'elle avait pris conscience de l'existence de cette seconde forme de ségrégation, même si, parce que sang-pur, il n'y avait pas eu le droit. Non, elle, c'était plutôt sur la couleur de ses yeux ou sous ou sur son accent étrange (entre celui d'un anglais, d’un néerlandais, et d’un arabe égyptien), sa manière de s'exprimer en français, appris rapidement voire au pied levé, sur les deux semaines s'étaient écoulées entre l'annonce de Liam Dreamtrue « je suis muté en France, tu étudieras en France » et la rentrée en elle-même, jour de voyage compris. Mais passons.

Eleiakin finit par se lasser de son observation de la vitre en vitrail de la bibliothèque et de tous les méandres de pensées que celle-ci avaient entraînées. Maintenant, elle n'avait pas le choix. Elle avait pris des décisions, non sans mal, mais avait appliqué et les applique encore actuellement. Ces décisions avaient entraîné un grand nombre d'événements à sa petite échelle, un grand nombre de prises de tête aussi parce qu'il était impossible d'agir sans. Il fallait cesser de courir après des rêves d'enfant improductif et commencer à mettre en place ceux d'adultes, ceux d'avenir. Ne plus courir après un petit bout d'enfance qui lui avait certes manqué mais qui était maintenant irrattrapable, si ce n'est que par quelques mimiques, quelques attitudes de mère infantile, de petites situations, d'un bestiaire qui se construit peu à peu par les rencontres, les idées, les impressions, l'imagination débordante dont elle pouvait faire preuve, de toute sa symbolique. Son attitude d'enfant perdue, son attitude de grand-mère casanière et attachée à sa routine, grand-mère gâteau et pâtisserie, maman que personne n'écoutent, petite sœur dont on a bien du mal à prendre soin, parce qu'elle ne veut pas, qu'elle refuse de manière catégorique l’idée de dépendre de quelqu'un de quelque manière que ce soit autrement que par une rémunération ou par un échange de bons procédés. Idiote, imbécile, si peu de confiance en elle, une espérance naïve et rêveuse en l’être humain parce qu'en fin de compte elle est persuadée qu'il y a toujours un bon fond en l'autre (du moment, bien sûr, que ce dernier ne veuille la toucher trop à son goût, parce que le contact est trompeur, le contact donne des mauvais jugements, le contact rend faible). L'autre n'est pas forcément de la manière dont elle ne pensait avant ,non, son point de vue a évolué, comme beaucoup de choses

Léger regard sur sa montre et sursaut . Elle fait son sac à dos à la recherche de son agenda son grand succès d'abord avant de se mettre à toute idée sur la table, de manière la plus discrète possible. Il faut dire que son sac est garni. Apparaissent livres et cahiers, dictionnaires, plumes, stylos, crayons à papier, crayons de couleur, bloc de dessins (celui, toujours,), le petit sachet cousu et brodé de plumes et de perles, des fils colorés, de points savants, de motifs multicolores, costume d'Arlequin, Petrouchka, une si belle pochette pour des morceaux de bris de verre magique, celui du rappeltout que Andrew lui avait offert, qu'elle avait gardé précieusement mais qui avait été cassé dans quelques circonstances tragi-comiques. Une scène de vie courante au foyer des étudiants. Agenda, agenda. Agenda… Agenda ! Trouvé! Elle le feuillette rapidement. Oui, c'est bien aujourd'hui qu'elle doit rendre quelque chose à… Penchement de tête. L'agenda ne mentionne ni nom de famille, ni prénom. Juste une rapide esquisse du visage, féminin à coup sûr, avec en dessous mentionnés une similaire (relations internationales), une année (première), une langue (allemand) , une heure et une date. Le truc en question à rendre : un livre d'histoire de l'art, en allemand dans le texte bien sûr, ayant pour sujet les primitifs allemands, avec quelques annotations en anglais sur le vocabulaire de la part de la propriétaire , en échange d'un coup de main sur la grammaire française abordée en langue pour ceux ayant choisi cette langue parmi les multiples proposés. Elei rassemble ses affaires en quelques instants, repose les livres et part en courant. Selon sa montre, il ne lui reste que 10 minutes pour atteindre le lieu de rendez-vous dans un couloir proche de l'amphithéâtre. La sud-africaine accélère le pas , se trompe bien sûr, retrouve son chemin et arrive à la hauteur de la sortie de secours des amphis. Sourire heureux, elle aperçoit son rendez-vous qu'elle hèle non sans mal à l'aide du livre . Soudain, la porte s'ouvre et la jeune fille se la prend en plein dans le nez. Court moment avec un voile noir devant les yeux . Quelques étoiles aussi quelques étoilent aussi. Et surtout, l'absence du rendez-vous quand elle reprend ses esprits. Elle fusille de ses grands yeux dépareillés l'homme qui a poussé la porte .
« J'espère que c'était une urgence d'ordre vital ou qui allait aider à l'amélioration de l'ordre mondial parce que, non content de m'avoir fait mal, à cause de toi, je ne sais plus où se trouve la fille à qui je devrai rendre ça. Vraiment, bravo. Je ne sais pas qui tu es mais j’espère que tu ne te rattraper, donker idioot »
Avant de marmonner dans sa barbe que les gamins, de nos jours, c'était fichu de faire gaffe. Pourtant, elle avait connu ce passage, ce moment où on a le mal du pays, où veux rentrer chez soi et pas qu'une fois même. Elle finit par s'attarder vers le garçon silencieuse ,ayant repris son calme. Elle fronce les sourcils

« Tu tires une tête d'enterrement, toi. C'est le cours qui est si ennuyeux que ça ? »
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Zac Yarwood
A.C.A.I.I
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Zac Yarwood



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MessageSujet: Re: Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays    Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays  EmptyJeu 31 Mai - 19:37

Le destin l’avait emmené ici. Il le savait. Il venait de s’en rendre compte à l’instant. Une déesse. La plus jolie fille qu’il avait jamais vue de la journée de toute sa vie. C’était un ange. Elle tombait du ciel, en plus. C’était même le cas de le dire, c’est qu’elle avait l’air pommée, la bombe atomique ! Les yeux dans le vague. Et ce n’était évidemment pas dû au fait qu’elle venait de se prendre en pleine tête la porte qu’il avait poussée, allons ! Ce n’était pas de sa faute. Enfin si, un peu. Il arrivait pas à se départager ; avouer que ouais, okay, bon, il avait filé un coup à la merveille en face de lui, ce qui semblait l’avoir arrêtée dans sa course ou bien dire que mais non mais n’importe quoi ! Évidemment que non, c’était pas lui qui lui avait filé un coup ! C'était la porte, d'abord ! Zac, en plus, il frappe pas les filles, Zac ne frappe personne, d’ailleurs. Zac est pacifiste. Zac est un ange tombé du ciel aussi. Tiens, ça, c’était une réplique pour plus tard du genre « Tiens, toi, moi, vu qu'on est des anges tous les deux, ça te tente ? » Elle allait craquer, pour sûr. En même temps, fallait dire que Zac savait y faire, elle tombait touuuutes dans ses bras. Ou presque. Bon, okay, mais le presque est tout petit donc il compte pas des masses. Pas du tout, même. Voilà, on le compte pas. Les « presque », c’est nul d’abord, Zac il voulait tout, et inutile de dire que ce qu’il voulait là maintenant, c’était la fille en face. Fille qui, en plus d’être dans la lune lui adressait la parole un peu… Bah, comment dire ? Méchamment ? De manière agressive ? Bah, tu t’goures Yarwood, un ange parle pas de cette manière, c’est juste que t’interprète trop mal, c’est tout.

Bon, pas bien avancé dans l’histoire du oui ou non, c'était lui qui lui avait balancé la porte de sortie en plein dans la tête, il décida de changer de sujet, et pas des moindres, le sujet. Attention, quand on est un Yarwood, on parle toujours que de trucs hyper fascinants, tout ça, et aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle, et, de ce fait, il ignora impérieusement la remarque de la bomba atomica, se contenta de regarder la fenêtre, là, en face de lui, refermant doucement la porte derrière lui :

- Fais moche ici, ‘trouves pas ?

Et voilà, elle avait parlé encore. Zac s’en serait réjoui sans doute, parce que son ton avait changé, mais non. Elle aussi savait sortir les sujets hyper intéressants et hyper triste. Voilà, ouais, il faisait une tête d’enterrement. Ah ! Mais ça lui revenait ouais, il était sorti de la pièce parce qu’il avait vu un tableau, et des chaises, et des tables. Tout pour ressemblait à une salle de cours ! Fallait pas abuser, un Yarwood qui bosse, non mais soyons sérieux trois secon… Bon, je reprends, mais c’est bien pour vous faire plaisir : Fallait pas abuser, un Zachary Yarwood qui bosse, non mais soyons sérieux trois secondes ! (Contents ?) Mais…
Mais… Mais… Il n’y avait pas que ça.

Il allait pleurer. Il les sentait venir, les larmes, elles allaient descendre, là, de ses yeux jusqu’à son menton (bon, c'est que les larmes montent rarement du menton à l'œil, aussi, certes), évidemment, en même temps, fallait aussi savoir que c’était pour la bonne cause. Et on lui disait qu’il avait une tête d’enterrement, bah ouais, il le savait bien, il avait perdu des couleurs, et du poids aussi, parce que maman faisait plus à manger, et jamais elle envoyait de la bouffe pour lui, la traîtresse ! Non mais tête d’enterrement ! Tête d’enterrement. Ouais bah fallait se mettre à sa place, aussi, le pauvre petit. Venir d’un paradis et atterrir en enfer, hey, c’est pas facile, non plus. L’Irlande. Non mais sérieusement.
Sé-ri-eu-se-ment.

- Ouais. En fait, j’suis grave triste. J’ai l’mal du pays. J’ai tout l’temps envie de pleurer. J’ai pas trop envie que tu vois ça.

N’empêche que quand il voyait des jolies filles ou des filles tout court, hein, soyons pas restrictifs, il allait mieux, le petit bonhomme. C’est qu’il en aurait oublié l’Austral… Ah bah, non, c’est qu’elle revenait toujours dans ses pensées, celle-là ! Le must du must, ça aurait été de trouver une fille, en Irlande, qui s’appelle Australie. Une petite terre d’asile à elle toute seule, la fille, sauf qu’il devrait la cacher du reste du monde, surtout de son cousin et de son frère. Partager, il veut bien, mais une fille nommée Australie, fallait quand même pas abuser des bonnes choses. Y'a des trucs qu'on garde que pour soi, c'est tout, pas besoin d'explication.

- Tu t’appelles pas Australie, au fait ? Par le plus grand des hasards.

Il ne la laissa pas répondre.

- Ce serait cool que ce soit l’cas. Et, si c’est pas l’cas, tu peux pas faire genre que si ? Steuplaît, steuplaît, steuplaît.

Mine de rien, l’Australie lui manquait vraiment, pour vrai, réellement. Il était okay pour en abuser, des fois, mais la plupart du temps, c’était vrai. Fallait aussi comprendre là dedans que c’était sa terre natale, et que des bons moments, là-bas, il en avait passés tellement que voilà, il s’y était attachée, et pas qu’un peu. Et le changement, il aimait pas ça des masses, son petit train train quotidien, c’était toute sa vie.

N’empêche qu’il était d'accord pour le changer, son train train quotidien, pour une jolie fille comme Australie.

- J’peux t’appeler Australie ? Si c’est pas l’cas, j’vais être obligée de t’appeler Aphrodite. C’est qu’t’es tellement belle que le prénom de la déesse de la beauté te va nickel.

Eheh, pas con, le Yarwood. Les classiques, ça marchait tou-jours.
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Eleiakin Dreamtrue
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MessageSujet: Re: Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays    Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays  EmptyDim 10 Juin - 3:27

La première chose qu'elle fit après avoir trouvé ses esprits, lui avoir un peu remonté les bretelles et l’avoir enfin questionner, ce fut comme à son habitude de le dévisager. Parce que, selon elle, il est important de savoir à qui on a à faire. Raisonnement stupide dans une université qui demande un uniforme qui fait est que, par définition, on est tous habillés pareille. Cela ne l'empêche pas de l'observer, de le jauger, mais surtout de s'empêcher de le juger parce que c'est stupide d'avoir des aprioris alors qu'on ne se connaît que depuis quelques instants. Bon, certes, la, elle pourrait se permettre, il lui a bien envoyé une porte, une de secours en plus (elles sont plus lourdes que les normales), dans la figure de manière violente. Mais non, a-reflexiori, pas de jugement à la va-vite, pas de jugement hâtif, cela mène à beaucoup d'erreurs parce qu'en plus, celui-là de nouveaux, il m'a l'air bien gratiné. Elle l’enguirlandait, il lui parlait du temps. Mais oui, il fait moche ici, c'est l'Irlande, pas la Côte d'Azur ou le Sahara et encore moins le désert du Kalahari, l'un des plus chauds du monde. Non, l'Irlande, c'est un climat océanique et il flotte. C’est normal, c’est scientifiquement prouvé, faut pas non plus chercher midi à quatorze heure. Et en plus, elle avait l’impression de se retrouver devant un petit garçon de six sept ans, par ses mimiques et son air de chien battu, c’était plus fort qu’elle, cela faisait ressortir son côté de maman en devenir. Non, il ne fallait pas se laisser attendrir, cette andouille venait de lui envoyer une porte dans le nez , de lui faire perdre son rendez-vous important (Tous les rendez-vous sont importants , ce sont des engagements qu’il faut tenir absolument, sinon, c’est pas correct envers la personne à qui on a posé un lapin, c’est même pas correct du tout, surtout quand la personne en question vous a dit son nom mais que , comme d’habitude , parce que vous avez pas la mémoire des noms, vous l’avez oubliez , que vous vous souvenez à peu près de sa tête , vous avez dessiné son portrait à côté de l’heure du rendez-vous , et en plus, vous avez un livre précieux à lui rendre , que vous avez promis –juré –craché que vous lui rendrez ce jour-là et pas plus tard, enfin bref, c’est fichu ). En même temps, elle n’arrive pas à se sortir cette idée de sa tête depuis qu’elle le voit, ce type a une tête de playboy à minette … Et ce qu’il raconte ne fait que la conforter dans cette idée. Allons bon, un plume en devenir qui n’est pas chez les Plumentine mais chez les Cinnacrow, merci cravate au couleur des maisons.

« Ecoute, je te rassure, c’est vraiment pas nécessaire de faire des manières avec moi, si tu as envie de pleurer, tu pleures et puis c’est tout. Ce n’est pas bon du tout de garder ça pour soi, surtout quand on a le mal du pays. Je compatis vraiment, je l’ai eu pendant …. »

Dix ans, Elei, dix ans . Parce que. Puis y’a six mois , t’as dit à tes parents qu’il fallait plus compter sur tout, que tu rentrerais plus jamais au pays, qu’ils avaient grillé leur dernier joker et que t’en pouvais vraiment plus , qu’en fait , tu ne voyais plus d’autre solutions que de les évincer de ta vie un temps, voire définitivement si tu pouvais arriver à penser à autres choses que les factures impayées , que le magasin laissé en rade parce que nuage de guimauve rose et de barbe à papa de Saskia et Liam , parce qu’après tout, ils ont toujours été Saskia et Liam. Jamais Papa et maman. Saskia, Liam. Décision sans appel et elle avait fait taire le flot de lettre incessante qui s’accumulait et qu’elle n’ouvrait jamais, lettres qui désespèrent et qui se confondent en excuses. Puis ensuite, il y avait eu les colères de Neeltje, alias mamie et le drapeau blanc de Thijs, alias papi. Elei, ta grand-mère est assise devant l’université. On est en plein hiver, ce n’est pas sérieux. Je sais, c’est pour ça que je sors plus. Parce que, qu’on se le dise, la personne dont les colères sont les plus craintes par la sud af’, c’est bien sa grand-mère. Tout le monde a peur de ses colères, en fait. Et quand la petite fille pouvait être aussi colérique que sa mamie, on les entendait dans tout le quartier, Saskia en profitant en général pour aller faire un tour. Rôle échangé, ironie du sort. Puis il avait fallu apprivoiser la bête. Déposer en douce un bon repas chaud dans sa chambre d’hôtel quand elle rentrait le soir puis oser la discussion. Expliquer dans les mêmes mots que la lettre au grand père, espérer convaincre. Juste une phrase de Neeltje. Alors tu prends ton envol. Et un sourire fier. Je ne rentrerais plus donc plus le mal du pays, vu que je n’ai plus de pays, plus de racine, plus rien. Eleiakin Dreamtrue n’a plus de pays maison. Neiv Turner est britannique de Londres . C’est pour ça qu’elle existe .Sursaut .

Regard ahuri. Australie ? De quoi ? Elle s’apprête à répondre à ce qui lui parait une évidence. Mais non voyons, je ne m’appelle pas Australie . M’appeler Australie , hors de question … Et Aphrodite maintenant ? Elei secoue la tête, histoire de se remettre les idées en place. Aphrodite, ce n’est pas censée être une pulpeuse blonde aux yeux bleus, à l’air gracile et aux formes potelées ? Ce n’est pas Athéna qui a les yeux pers ? Et puis les yeux pers, c’est les yeux bleu gris, bleu vert, pas les yeux vairons. Tout s’emmêle …

« Bon euh …. Ecoute, trente seconde s’il te plait, trente seconde d’attention. »
Elle reprend ses idées, fouille dans son sac et sort son agenda. Inspiration, elle vérifie qu’elle a bien son attention.

« Moi, d’abord, c’est Elei. Pas Australie et encore moins Aphrodite, Elei .Je suis ni grecque, ni australienne mais je suis sud-africaine. J’aimerais savoir au passage qui tu es , si c’est pas trop te demander . Bon, Le mal du pays, c’est une chose, mais, par pitié, évite de m’embrouiller. J’avais rendez-vous avec cette fille tout à l’heure. Est-ce que tu vois qui c’est ? Elle est allemande et est en première année, en relation internationale. Tu me sauverais vraiment … Si tu m’aide à la retrouver, je te cuisine tout ce que tu voudras, d’accord ? Je trouve même des recettes de cuisine australienne s’il le faut. »

Attends, ça existe la cuisine australienne , déjà ?
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Zac Yarwood
A.C.A.I.I
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Zac Yarwood



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MessageSujet: Re: Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays    Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays  EmptyDim 10 Juin - 21:00

Zac, il pleurait jamais vraiment. Y’avait pas de quoi pleurer, qu’il disait, ça servait à rien de mettre ses nerfs en plote pour deux-trois larmes qu’il tirait avidement parce qu’elles voulaient jamais sortir seule. D’ailleurs, même quand il s’y forçait (les mecs sensibles, ça plaît aux filles, ça prouve que t’as un cœur, machin) il y arrivait jamais. Pleurnicher, ouais, il savait faire le bruit comme personne, même qu’il reniflait et qu’il respirait fort pour faire genre ça allait pas du tout. Mais bon, y’avait peu de nanas dupes, dans le coin visiblement, et pleurer, ça marchait pas des masses, à croire que toutes les filles du coin préféraient les machos sans cœur, monstrueux et sanguins. Le truc, c’est que, ouais, d’accord, l’Australie lui manquait vraiment, et oui ça le fichait dans tous ses états mais non, pas au point de pleurer, jamais. Mine de rien, Zac savait trouver le bon partout, même dans le pire, et imaginons que l’Irlande soit le pire, la part des choses pouvait être faite aisément s’il se disait qu’il y avait quand même des bombes atomiques à draguer dans le coin. Donc non, pas de quoi pleurer, évidemment, peut-être qu’il devrait, de temps en temps, il paraît que ça fait passer toute la tension, mais faut dire que Zac était pas le mec le plus tendu du string de la fac. Baba cool, il préférait rire que pleurer, même quand la situation s’y prêtait pas beaucoup, mais puisqu’il fallait jouer le jeu…

Il renifla (j’vous ai déjà dit qu’il était doué pour ça ? J’crois mais chuis pas sûr) avant de passer sa main sur son front, l’air décomposé devant la jolie jeune fille – Elei, qu’elle s’appelait. Elle jouait pas le jeu, la traîtresse, quelle méchante et quelle ignominie sans nom (Elei, c’pas un nom, quoi, pauvre gamine), elle voulait pas qu’il l’appelle Aphrodite ni Australie. C’était terrible, ça lui faisait mal au cœur, mine de rien. Ou il s’imaginait le mal de cœur, là encore, il savait pas trop, mais vu qu’il jouait bien, il avait lui même du mal à faire la distinction. Faut dire qu’à un moment, on oublie ce qu’on joue, et on finit par plus jouer du tout. C’est comme un acteur qui campe un personnage pendant des années, allez pas me dire que ça se répercute pas sur sa vie privée, c’est faux.

Ouais, mais il en avait rien à foutre, des acteurs, en fait. Elei venait de lui parler de bouffe, et honnêtement, y’avait rien qui pouvait plus lui faire plaisir. Depuis qu’il était parti d’Australie, il avait limite oublié le goût de la cuisine de sa mère. Ça remontait pas à très longtemps, j’vous l’accorde, mais quand même assez pour qu’il se demande de quoi ça avait l’air. Ça devait être bon, hein, puisqu’elle lui manquait, cette cuisine. Alors, il n’hésita pas :

- Des barbies, moi j’aime que les barbies. Et le sorbet au citron.

Ça l’amusait, de dire barbie, parce qu’il savait que personne saurait de quoi il parle en vrai. En fait, c’est tout con, parce que c’était juste le nom que les australiens utilisent pour dire barbec’ mais bon, c’était sympa de foutre les gens dans la confusion. Zac il aimait bien ça, en plus de trouver ça drôle, ça lui donnait un air intéressant.

- Ça fait un bail que personne en a fait, d’barbie. Tu saurais en faire, toi ? Ça me plairait bien. Les filles et les garçons – surtout les filles – se mettraient autour, et voilà d’la bonne bouffe comme t’en as jamais goûtée.

Tiens, Elei avait parlé d’une fille ?! Et il l’avait omis ? Bon, c’est vrai qu’entre manger et draguer, y’avait une préférence de son côté mais de là à l’oublier… Honte internationale. Non. Intersidérale.

- Désolée, j’aimerais bien te dire que j’connais l’nom d’la fille qu’tu cherches, mais non. Mais s’tu veux, on peut la chercher ensemble. J’ai rien à faire d’autre.

Et puis Elei avait pas l’air méchante, alors pourquoi pas tenter le coup ?
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Eleiakin Dreamtrue
M.U.M
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▌Né(e) le: 2 décembre
▌Pays d'origine: Afrique du Sud
▌Statut: 4ème année

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MessageSujet: Re: Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays    Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays  EmptyJeu 14 Juin - 0:08

Apparemment, la cuisine, ça existait. Apparemment. Et ça avait l’air pire en non-sens diététique et non-sens gustatif que la cuisine américaine. Eleiakin a ouvert de grands yeux. Le sorbet au citron, elle situe, c’était très simple, il suffit juste de trouver une sorbetière, ça doit bien trainer dans les placards, étant donné les nombreuses fêtes d’été données à Swyn en période estivale et donc la consommation de glace qui suivait, parce qu’en général, le temps et la température suivaient aussi, il faisait donc beau et chaud. Mais pour avoir ce miracle, il fallait attendre le 21 juin, solstice d’été qui, comme son nom l’indiquait, donnait le top-départ pour la belle saison et les rares jours ensoleillés de ce fichu pays .Il est vrai qu’Elei n’a jamais vraiment participer à ce genre de fête, où les élèves avaient l’habitude de sortir les barbecues sur la prairie du campus, en petit groupe ou à invitation générale, cela dépendait . Les seules fois où elles les avaient vue et entendue, c’était parce que la musique résonnait, à plein son, si bien que même fenêtres fermées, on entendait les vitres vibrer et presque, rappelons le côté mamie de la jeune fille, trembler les murs. On ne pouvait plus se concentrer à ne rien faire et à part se joindre à la fête, il fallait au choix insonoriser magiquement la pièce, soit déménager ailleurs. Il ne faut jamais sous-estimer les capacités d’un phonographe magiquement modifié. Maintenant qu’elle s’en souvenait, la machine avait l’air d’une antiquité, peut-être plus de cent ans. Mais marchait du feu de dieux. C’était dans ce genre de fête où quelques réchauffés utilisaient le lac du Connemara comme immense piscine et s’y baignaient sans éprouver le moindre mal face au froid de l’eau, transformant les rives lacustres en plage estivale et agréable. On doit manger des glaces, dans des moments pareils, où tout du moins, elle l’imagine très bien. Elle est persuadée d’avoir vu cette sorbetière quelque part en plus. Sinon, elle se souvient avoir lu qu’on pouvait faire sans. Mais bon, le résultat ne serait pas le même, elle en est persuadée. Et puis, si cette sorbetière existe, elle pourrait ajouter des sorbets aux gouts variés fait maison aux réserves du foyer. Gout chocolat, citrouille, mangue et pomme (pour Thèdes … quoi que, c’est sucré alors elle n’aime peut-être pas la glace). Ok, pour le sorbet, maintenant qu’il amis le sujet sur le tapis, elle est partante sans problème.

Par contre, Barbie n’est pas une entrée valable dans son dictionnaire, inclus en plusieurs langues pourtant. On aurait pu croire que la poupée moldue aux allures de pin-up lui viendrait à l’esprit mais non, même ça, cela ne faisait pas partie de son répertoire …. Elle ouvre la bouche … puis la referme. Poser ou ne pas poser la question. Rester dans l’inconnu ou paraitre plus stupide qu’elle ne le paraissait déjà. Parce que, ça, elle en est persuadée aussi (comme la glace en été), elle doit bien paraitre stupide à ses yeux, stupide et inconstante. Gauche pour couronner le tout. Idiote. A ne pas retenir le nom des gens à qui elle devait quelques chose. Elle était déjà si bas … Après tout, elle ne pouvait pas creuser plus pour s’enfoncer .

« Qu’est qu’un « barbie » …. ? »

Avant de se raviser. Maintenant qu’il lui propose de l’aider à se sortir de son impasse, il a l’air pas trop méchant, après tout. Certes, parce que disons-le, les clichés et les réputations, ça vous colle à la peau comme un tatouage et c’est très dur de s’en débarrasser, même avec le meilleur produit fait pour. Alors oui, elle a toujours cette idée de lui, celui du plum’ en devenir, le plum ‘ qui n’est pas plum, qui est même d’une maison dont elle n’aurait pas cru que ce genre de personne puissent intégrer ces rangs, en le restant à plein temps. Certes, l’image de Matthew lui avait traversé l’esprit, un instant et elle avait porté sa main, rapidement, encore à son cou, caressant sa bague. Encore quelques jours, Elei, et c’est le weekend et tout ce que cela implique. Mais le gamin, surnommé à la va-vite kangourou, parce qu’il ne lui avait toujours pas dit son nom et que, au risque de faire cliché, c’était la première bestiole qui lui était venue à l’esprit, en association avec l’Australie, a l’air candide d’un enfant là ou Matt avait toutes les caractéristiques du Don Juan de base. Peut-être que c’est une illusion, peut-être est-ce parce que elle reste particulièrement insensible à son présumé charme, parce que si, à juste titre, c’en est le kangourou veut boxer dans la catégorie « Don Juan, dragueurs & co », il doit bien en avoir un et un ravageur, s’il vous plait. Faut un public pour vivre et agir en tant que tel . Elle se ravise donc et arrache la page de l’agenda pour la lui donner .

« Tu …. M’expliqueras en marchant. On trouve …… je sais plus comment elle s’appelle, tu éviteras, s’il te plait de la draguer maintenant …. Je ne sais plus si elle est jolie ou si tout du moins, tu la trouve jolie, la beauté, c’est subjectif, après tout … On va se séparer. Comme il pleut, elle y a peut-être, je spécule , 95% de chance qu’elle soit à l’intérieur et 75% qu’elle ne soit pas directement aller dans sa salle commune, parce que j’ai oublié de te dire , j’ai oublié sa maison aussi . Oui, donc, on cherche pendant deux heures, je me charge du second étage et du troisième. Si tu la trouve, lance-moi un patronus qui parle. Si je la trouve, je t’enverrais ma chouette …. Quoi qu’il en soit, qu’on la trouve ou non, dans deux heures, je serais dans le foyer pour te préparer du sorbet. Merci énormément de ton aide, Kangourou. »
Elle esquisse un rapide sourire et s’éloigne vers les marches et les grimpes quatre à quatre vers l’observatoire, passant en revue les gens qui s’y trouve, refaisant en deux temps trois mouvements le croquis. Inconnue à cette adresse dans les couloirs et les salles, même au foyer et pourtant y’a du monde qui y passe dans ce foyer. Recherche infructueuse qu’Elei abandonne au bout d’une heure et demi, découragée. Elle s’installe sur un tabouret et commence à faire des zestes de citron, espérant que Kangourou ait fait mieux de son côté.
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Zac Yarwood
A.C.A.I.I
A.C.A.I.I
Zac Yarwood



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MessageSujet: Re: Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays    Ça peut vous détruire un homme, le mal du pays  EmptyMar 19 Juin - 22:29

- Hey, les mecs, une barbie sur la plage, ça vous tente ?
- Grave !
- Quelle heure ? J'veux être là, j'veux être là, j'veux être là !
- T'en fais pas, Joshy, on te préviendra, t'sais bien qu'on t'oublie jamais.

Josh, c'était un peu, beaucoup, énormément, à la folie son deuxième frère. Il aurait pu se contenter d'un seul, mais son oncle en avait décidé autrement. Josh, c'est le frère de folie, celui qu'il adorait. Il aimait bien se foutre de la gueule des gens en leur racontant que Cal, Josh et lui étaient triplés. Il avait poussé le vice jusqu'à faire présenter son cousin et son frère à la famille d'une ex copine à lui. Ça n'avait pas marché, il savait pas des masses mentir. Et puis, ces deux balourds qui lui servaient de famille avait explosé de rire quand Zac, tout sourire, les yeux rieurs et le dos droit, avait annoncé qu'en effet, l'accouchement avait été éprouvant pour leur maman commune Laugroigiaren (Mélange de Gorgia et Lauren, c'est qu'il avait passé des heures à le trouver, ce nom sorti de nulle part et ça, ça les avait fait marrer, ces idiots, même que ça avait même vexé le petit Yarwood) et même que Josh et Cal s'était battu pour sortir en premier. Là, ça avait été l'apothéose. Joshy avait commencé avec son rire de cochon et Cal s'en serait presque roulé par terre. Non mais ! Comment vous voulez mentir, dans ce genre de situation ?! Un peu de sérieux, tout de même, il demandait pas non plus la mer à boire. Du coup, son histoire était tombée à l'eau. Sympa, la famille. Bande d'abrutis.

- En vrai, c'est un barbec', rien de fou, quoi, t'vois.

Ouais non, c'était juste pour se la péter. Donner une leçon "Ouais, t'as vu, j'sais un truc qu'toi t'sais pas !" C'était idiot et puéril, mais qu'est-ce que ça faisait du bien, en tant de crise, paraître plus intelligent qu'on ne l'est déjà. Ou moins bête qu'on y paraît. Ça dépendait des opinions, mais sérieux, Zac, il en avait carrément rien à carrer, des opinions des autres, et il l'avait déjà assez prouvé. Et puis, vous trouvez pas, vous, que c'est fatigant, de toujours faire gaffe aux autres ? Faut pas les brusquer, ni les secouer, ni les maltraiter. Il voulait rien de tout ça, Zac, mais quand même, fallait les faire changer, ces pauvres gens sans intérêt. Il fallait bien quelqu'un pour les faire se trouver sur un terrain d'hostilité, des fois. Et puis, ça coûtait jamais cher, et si Zac était pas d'accord avec la personne d'en face, c'était pas bien grave, il lui expliquait le fond de sa pensée, mais s'énervait jamais vraiment. Les claques, Zac, il connaissait pas. Sauf ceux qu'il avait reçu à l'arrière de son crâne par son paternel et son oncle. Mais il estimait que c'était pour la bonne cause. Il était d'accord pour admettre qu'il dépassait les bornes, des fois. Mais les bornes, c'est fait pour être dépassés, aussi, sinon ça sert à rien, à part rester cloîtrer chez soi et attendre que le temps passe. Et puis, c'est long, une vie, alors autant la faire passer plus vite.

Okay, y'avait Elei qui venait de se casser et le laisser en plan en plein milieu de l'université, face à des salles dont il ne voulait ab-so-lu-ment pas connaître l'existence. Non mais oh ! Des salles de cours, y'en avait déjà en Australie, hein, et déjà, à l'époque, il les avait évitées comme la peste, c'était pas pour rentrer dedans au hasard tout de suite maintenant. Y'avait des choses sur quoi on pouvait pas déconner, et bosser et s'amuser, clairement, ça allait pas ensemble, quoi que les gens puissent en penser. Après, on pouvait tout de suite s'imaginer que Zac était le cancre de service, et c'était pas faux, on se trompait pas beaucoup sur son compte, n'empêche qu'il fallait pas le prendre pour un con, et c'est ce que les profs avaient toujours fait avec lui, à croire que quand on montre qu'une partie de soi, les autres pensent tout connaître, et basta pour le reste. Zac, il savait que ça se passait pas comme ça. Peut-être parce qu'il avait toujours fait passer l'humain avant l'intellect. Aussi, il savait que c'était pas le cas de tout le monde. Les gens avaient tendance à juger les autres sur leurs notes aux contrôles, et puis aux ASPICs. Zac, soyons sérieux, il en avait jamais eu rien à foutre, d'avoir un O ou un T. Il s'en battait les kiwis complet, même. La vie, c'était pas les cours, c'était autre chose. Après, il avait conscience que faire la fête ne signifiait pas toujours tout non plus, que passer du bon temps, c'est souvent aléatoire, et que des fois, sans qu'on sache pourquoi, la roue se mettait à tourner, et pouf, le petit Yarwood se trouvait la tête en plein dans les emmerdes, mais il savait. Il savait que, même s'il y avait pas que ça, il pouvait y avoir autre chose. C'était comme ses aspirations pour plus tard. Être vendeur de glaces, c'était un métier à la con, qui lui plaisait pas tant que ça, d'ailleurs, mais valait mieux répondre quelque chose que rien, parce que quand les gens te posent une question et que tu sais pas y répondre, ils te prennent direct pour un con.

En attendant, con, il l’était, tout seul dans les couloirs. Pire, il avait pas écouté Elei-Aphrodite-Australie (il hésitait encore sur le surnom, il kiffait bien « Australie » mais Elei avait pas l’air particulièrement d’accord, et contrer un mec, ça il savait faire, pour rigoler, mais une fille, c’était déjà pas pareil, et c’est qu’elle avait l’air grave fragile, la petit qu’il avait rencontrée) sauf la fin, genre « rejoins moi là-bas dans deux heures, machin, et ça, il savait faire, les rendez-vous, il connaissait, il avait été initié depuis gamin, déjà. Ahhh, la cours de récré et les smack sous l’ombre des palmiers… Et donc, ouais, c’était comme qui dirait un peu la merdouille, du coup, pas savoir quoi faire pendant tout ce temps, et une jolie fille qui l’attendait, dans la salle commune… Il en rêvait, déjà, vous deviez bien vous en douter. Et puis…

- Hey, Zac, ça va ?
- Ouais, tranquillou et toi ?
- Ouais, non, si, qu’est c’que tu fiches ici ? Tout le monde est en cours, t’as perdu ton ch’min ?
- Bof, non, j’me balade, quoi.

Silence. Et le roi de la tchatche est de retour.

- Han, mais j’t’ai pas raconté, à toi ! J’suis entré dans une pièce, et là, révélation, un tableau, et des chaises, et des tables et des blablabla.

Blablabla. De la parlote pour parler. Rien d’intéressant à dire, mais toujours mieux que le silence dur et lourd qui assomme, et puis, ça fait rire les autres. Zac est rigolo, Zac est idiot, ho, Zac a peur des salles de cours, Zac n’aime pas étudier, Zac n’est qu’une fripouille maiiiiis Zac est de bonne compagnie. C’est toujours mieux de rire que pleurer. On a toujours préféré la compagnie des rieurs que des boudeurs. C’est bien connu. Et Zac, aussi con soit-il, ou qu’il pouvait paraître du moins, ça, il le savait.

Blablabla. Encore. C’est qu’on arrête pas Zac avec un public, aussi minime soit-il, surtout sur le public est composé de filles. Ou d’UNE fille. Ça, c’est encore mieux. Une à la fois, faut pas déconner. Blablabla. Blablabla. Blablabla. Vingt minutes plus tard, après quelques rires venant du cœur et un mal au bide à en tomber, il sembla à l’australien que la fille eut un semblant de mémoire – pas qu’elle en avait pas hein, elle s’appelait pas Maurice, même s’il aurait été bien incapable de donner là maintenant tout de suite son prénom.

- Hey, ça va pas ?
- Ouais, non, si, ça va trop bien. Mais dis, t’peux rendre un service ?

Souvenir d’un service qu’il devait rendre à Elei. Oubli direct.

- Ouais, of course, t’veux quoi ? Un bisous ?
- Ouais, non, si, plus tard, ce soir, si tu veux, la fille se répétait, il venait de s’en rendre compte maintenant, mais j’dois retrouver une fille, elle s’appelle E-
- Elei ?
- Ouais non, SI ! Comment t’sais ?
- J’viens d’la croiser, et elle m’a appelée Kangourou. Ça marque, c’genre de trucs.
- J’dois lui donner ça, en fait. Et ouais, non, si ! J’avoue qu’c’est bizarre, qu’on t’appelle Kangourou. C’est pas comme si tu sautais partout.

Euh, si ?

- Bref, c’quoi, c’que tu dois lui r’mettre ?
- Ça.

Elle lui tendit un livre qui ne l’intéressa pas, mais le prit tout de même dans sa main.

- J’vais rejoindre Elei, t’viens avec moi ?
- Ah, non, j’ai rendez-vous avec… Personne.
- Mon frère ?
- Non.
- … Mon cousin ?
- Ouais, non, si…

Intérieurement, il lève les yeux au ciel alors qu’il adresse un large sourire à la fille, là, Maurice (faute de nom, hein) avant de s’éclipser. Rejoindre la salle commune, c’était pas une mince affaire, mais ça finit par se faire. Durement, certes, mais il arriva à l’heure, et avec deux minutes d’avance, s’il vous plaît.

- Hey, Elei, j’ai raconté un de ces blagues de dingue à une fille que j’ai rencontrée ! Une histoire à dormir dehors, et..

Blablabla. Pas de dessins à faire, même si tout le monde lui dit qu’il dessine bien. Et dix minutes plus tard.

- ‘Tin, qu’est-ce que je suis con ! Ton livre !

Il le lui tend, le même large sourire aux lèvres.

- Si avec le service que je t’ai rendu, j’ai pas le droit de t’appeler Australie… Si j’ai pas le droit, j’peux quand même avoir mon sorbet ou… pas ?

Nouveau sourire. Parce que c’est bon pour la santé, et que ça fait bosser les muscles sans faire de sport.
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