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![Les secrets les mieux gardés sont les plus prisés! [Réservé] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: Les secrets les mieux gardés sont les plus prisés! [Réservé] Dim 29 Aoû - 13:47 | |
| Ce fut légèrement agacée que Mona pénétra dans la bibliothèque ce jour là. En effet la jeune métisse venait de croiser l’elfe de maison Cassis qui cherchait désespérément le propriétaire d’une paire de gants. Mona lui avait fait gentiment remarquer qu’elle n’avait qu’à les déposer à la salle à Revers où l’étudiant en question irait les chercher lui-même, le sacrifice de l’une de ses affaires en échange lui apprenant à ne pas les laisser traîner n’importe où. En réponse la petite elfe ne s’était pas contentée d’un vague refus mais était partie dans un débat selon lequel sa race était faite pour servir ses maîtres et qu’elle n’aurait de repos que lorsque chaque elfe de maison prendrait son rôle autant à cœur qu’elle. Mona tenta alors de lui expliquer que personne ne devait les obliger à se comporter ainsi mais malheureusement c’était peine perdue connaissant le caractère de Cassis. Le débat s’était alors transformé en dispute et Mona n’avait eu d’autre choix que d’offrir l’un de ses mouchoirs brodés pour y mettre un terme. Cassis lui avait alors jeté un regard noir d’incompréhension puis s’était excusée avant de se volatiliser. Pour la jeune anglaise, voir autant de servitude chez un elfe de maison alors qu’elle s’acharner à prouver leur liberté et leurs droits l’excédait au plus haut point.
Elle se dirigea d’un pas déterminé vers le rayon « Créaturologie » à la recherche d’un certain livre intitulé « Les créatures magiques sont mes amis et vous ? ». Un livre de base en ce qui concernait les animaux fantastiques et tous leurs modes de vies, que Mona avait bien sûr lu une bonne dizaine de fois, mais très complet et accessible au plus ignorant. Elle voulait vérifier pour la énième fois l’écriture sirène transcrite par l’auteur au chapitre quatorze. C’était peut être la langue que Mona avait le plus de mal à maîtriser compte tenu de nombre de décibel qu’elle employait. Elle connaissait sa syntaxe sur le bout des doigts du fait qu’elle s’y intéressait depuis longtemps, c’était seulement que sa voix peinait à produire les sons adéquats. Un challenge que Mona ne refuserait pas et dont elle sortirait vainqueur elle en était certaine.
L’auteur de ce livre, Johan Sapiquedure, était une source d’inspiration pour Mona qui le classait dans son top dix des meilleurs auteurs en créaturologie. Il réunissait à la perfection une aisance naturelle au contact des animaux fantastiques et un esprit de synthèse et de rédaction poussé. Ce sorcier était d’ailleurs l’auteur de bien d’autres bouquins sur le sujet dont toute une encyclopédie sur les fléreurs. Il tardait à la jeune métisse de pouvoir exercer un poste au ministère de la magie en tant que médiatrice dans le Département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques. Peut être pourrait-elle alors rencontrer ses auteurs favoris sous prétexte d’un point à approfondir et pourquoi pas un autographe à signer ! Il lui fallait cependant aller au bout de ses études que Mona affectionnait tout particulièrement. Elle était tirailler entre son désir d’entrer au Ministère et celui de rester une étudiante ayant accès à une source de connaissances quasi illimitée.
Une fois devant le rayon qu’elle cherchait, Mona s’arrêta à la place exacte où elle avait laissé le livre la dernière fois. Malheureusement ce dernier n’était pas au même endroit, quelqu’un l’avait sûrement emprunté. Elle soupira alors pour vider son esprit encore agacé par le comportement de Cassis. Il fallait qu’elle réfléchisse…Elle avait un besoin urgent de vérifier le passage sur l’écriture de sirène car l’un des nombreux sujets qu’elle traitait actuellement nécessitait une transcription parfaite des mots de l’auteur ; sans ça elle ne pouvait avancer. D’un autre côté il lui restait encore au moins un mois avant de devoir rendre son parchemin au professeur. Elle soupira de nouveau et ferma les yeux. Retarder un travail à plus tard la frustrait alors qu’elle brûlait de le parcourir de long en large et en travers. Et puis qu’allait-elle faire si elle ne travaillait pas ? Elle avait finit tous ses autres devoirs, il ne lui restait plus que celui-ci à terminer, et son programme serait bouclé.
C’est alors que ses yeux, qu’elle avait rouverts, se posèrent sur la tranche d’un livre sur laquelle était inscrit : Généalogie Vélane. Intriguée par cet ouvrage qu’elle n’avait jamais vu ici, Mona s’en empara et ouvrit le livre à la première page. Elle fit défiler son doigt le long de la page au fur et à mesure qu’elle lisait le paragraphe d’introduction :Il n’est de femme plus belle que les Vélanes. Toutes possèdent un charme inhumain qui envoûte chaque homme posant les yeux sur elles. Il est cependant impossible d’affirmer pour quelle raison ces créatures détiennent un tel pouvoir car aucune n’aime se frotter au commun des mortels qu’elles méprisent le plus souvent et souhaitent voir disparaître. Il n’en demeure pas moins que certaines d’entre elles se sont un jour accouplées avec des hommes, sorciers ou non, et que du fruit de leur union sont apparus des enfants. Doués de pouvoirs ou non, j’ai personnellement mené mon enquête à la recherche de leurs descendants parmi les sorciers. Ce ne fut pas chose facile mais je suis assez fier de pouvoir à présent partager les familles parmi lesquelles subsiste un lien de parenté avec une Vélane. Vous trouverez, cher lecteur, dans les pages qui suivent l’histoire la plus détaillé des vélanes répertoriées ayant eu un jour une aventure avec un humain. Puissiez-vous apprécier les secrets qui suivent cette introduction.
Votre humble serviteur, Geoffroy Gumpsy Emoustillée par ce qu’elle venait de découvrir, Mona ne put cependant s’empêcher de remarquer l’annotation écrite à la plume sur le bas de la page : "Toi qui possèdes ce livre, ne tournes pas cette page et reposes le où tu l’as trouvé si tu désires que ta vie reste inchangée…"
Elle haussa un sourcil et referma le livre afin d’observer la couverture. Celle-ci était faite d’un cuire bleu sombre tandis que le titre était gravé dans ce qui ressemblait à de la feuille d’or. Une bordure de la même texture et stylisée encadrait l’entête. Elle haussa les épaules, bien résolut à garder cette trouvaille inespérée qui lui apporterait des connaissances non négligeables. Ignorant l’avertissement elle colla l’ouvrage à sa poitrine et fit demi-tour pour se précipiter à une table. Mais perdue dans ses pensées elle ne fit pas attention à la personne à côté d’elle qu’elle bouscula violemment. - Que… ! Pardon Désolée  ] |
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