S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]

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Ian Bale
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Ian Bale



 
▌Né(e) le: 13 Février
▌Pays d'origine: Pays de Galles
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptySam 3 Déc - 7:14

Toujours pas dormi. Encore pas dormi. Troisième nuit de suite, ça devenait une fort mauvaise habitude. Pour un mec d’ordinaire assez matinal, ça faisait étrange. Depuis qu’il était arrivé ici, il lui semblait qu’il se couchait de plus en plus tard. Parfois pour de très bonnes raisons, comme une soirée en charmante compagnie au Corn Flex, un peu plus tôt dans la semaine. Et d’autre fois, c’était moins appréciable. Comme la veille, par exemple. Après une tentative pathétiquement échouée de tout avouer à la Wenlock, le Gallois s’était rendu à l’extérieur, vers les trois heures du matin, pour penser à autre chose. Il avait fini par rejoindre son dortoir vers treize heures, après les cours, dormant une bonne partie de l’après-midi. Saleté de Wenlock, c’était bien à cause d’elle qu’il était de moins en moins lui-même. Bien qu’il eut toujours été plutôt sensible, ce n’était pas son genre de s’emporter pour des idioties comme c’était le cas depuis quelques semaines. La tension entre eux était à son comble, leurs jeux de séduction et de flirt devenaient de moins en moins subtils. Tout était mis en place pour le rendre complètement fou, c’était une question de jours. Ça ne pouvait plus continuer comme ça. Ian se sentait sombrer à chaque fois qu’elle glissait ses doigts sur son torse, à chaque fois qu’elle posait son regard dans le sien, à chaque fois qu’elle appuyait ses fesses contre ses cuisses. Difficile d’endurer cette douce torture. À cela se rajoutaient évidemment ses pensées, plus actives et récurrentes que jamais à cause de l’angoisse continuelle qui l’habitait. C’était assez.

Six heures du matin. Le ténébreux n’avait pas cessé de marcher – cela devait bien faire cinq heures; il faisait trop froid pour s’étendre et arrêter de bouger. L’aube à peine naissante de la fin de l’automne éclairait de sa lueur macabre le sol givré, quelques brins d’herbe collés les uns aux autres sous une couverture glacée. Après quelques bières et avant son escapade, Ian s’était changé ; une telle balade en bas de pyjama aurait été bien mal avisée. Un jean foncé, un pull, son trenchcoat noir et son écharpe bleue, ça le faisait. Il commençait tout juste à avoir froid, alors que ses yeux bleus remarquaient la lueur distincte du soleil levant à l’horizon. Un nuage de buée apparu devant ses lèvres alors qu’il poussait un soupir. Il n’avait pas envie qu’il fasse jour. L’obscurité l’apaisait, lui laissait croire qu’il était seul au monde, qu’il avait tout le temps du monde pour se perdre dans ses idées. Le jour, on devait être responsable, sociable, amical, souriant. Et franchement, ça ne lui disait pas toujours. D’un naturel ouvert et facile d’adaptation, le Gallois aimait la compagnie des gens. Mais ces derniers jours, alors qu’il s’intégrait de plus en plus à son nouvel environnement, il retrouvait quelques tendances recluses qu’il avait toujours eues. Il adorait la compagnie des gens, mais avait besoin de sa dose de solitude, qu’il n’avait pas eue depuis un moment. Les cinq heures passées à arpenter le parc et à explorer les plaines n’avaient pas été suffisantes. Encore un peu plus longtemps… Après coup, il pourrait afficher le sourire que l’on attendait à voir sur ses lèvres.

Ian glissa sa main à l’intérieur de la poche droite de son trench et en sortit son fidèle pack de cigarettes. Il avait déjà beaucoup trop fumé cette nuit. Il accompagnait souvent ses nuits de réflexion d’une bonne dose de nicotine. Ignorant la voix dans son esprit qui lui criait de se contenter d’air frais pour aérer ses neurones, il porta une cigarette entre ses lèvres et vint en allumer le bout de son briquet, alors qu’il marchait lentement en direction de la forêt. C’était le seul endroit du terrain qu’il n’avait pas encore exploré. Et il n’avait pas vraiment l’intention de le faire. Pas ce matin, dans tous les cas. Il avait juste besoin d’être un peu à l’écart. Un arbre suffirait. Ou deux. Ou trois. Le jeune homme arriva rapidement à la lisière de la forêt et s’approcha d’un grand arbre. Il sortit sa baguette magique de son étui, la pointa à sa base, et, en un sortilège informulé, fit réchauffer le sol. Le givre disparu presque aussitôt, laissant place à l’herbe encore légèrement humide. Sans plus attendre, le Gallois vint s’asseoir et fixa l’horizon, fumant toujours tranquillement l’air toxique de sa clope.

Il allait faire doux aujourd’hui.



Dernière édition par Ian Bale le Ven 3 Fév - 23:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptySam 3 Déc - 16:30

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Dernière édition par Amalia De Lenn le Jeu 5 Juil - 19:55, édité 2 fois
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Ian Bale
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyDim 4 Déc - 7:14

Son regard d’azur, légèrement embrumé et cerné par la fatigue que combattait son corps, était fixé sur la courbe que formait la colline qu’il avait monté un peu plus tôt pour atteindre la lisière de la forêt. Sans savoir si c’était parce qu’il était épuisé ou parce qu’il en était à sa septième – ou huitième… - cigarette de la nuit, il sentait tout de même que ses pensées envahissantes étaient moins présentes que lorsqu’il avait entamé sa marche, quelques heures avant. Elles étaient là – elles étaient toujours là – mais elles semblaient s’assourdir contre des nuages de coton, il ne les entendait qu’à peine, comme un bruit de fond, comme lorsqu’on vient coller notre oreille contre un mur pour entendre une conversation de l’autre côté. Même pas eu besoin de prendre ses médicaments, c’était une bonne chose. Ian avait été obligé d’en prendre trop souvent à son goût durant les dernières semaines. Enfin, ça le poussait à se coucher à des heures impossibles, le temps qu’il s’épuise suffisamment pour que les pensées se taisent d’elles-mêmes mais au moins, c’était un processus naturel. C’était rassurant. Peut-être qu’il n’était pas aussi fou qu’on le lui laissait croire. Son corps ne supporterait peut-être pas son nouveau remède… mais c’était mieux que rien. Le Gallois leva les yeux un instant, ancrant son regard dans l’immensité du ciel qui s’éclairait timidement, lentement, comme effrayé par le froid du début du mois de décembre.

Une silhouette fine se traçait dans son champ de vision. Déjà? Il ne devait pas être plus que six heures trente. Même moins que ça… enfin, il n’avait aucune idée de l’heure qu’il était, mais c’était encore trop tôt pour que l’on vienne briser sa solitude. Les gens ne dormaient-ils pas encore, à cette heure? Les cours ne commençaient pas tout de suite, il n’y avait pas d’entraînement de Quidditch à cette heure… Et qui voudrait se rendre dans la forêt, là, tout de suite? N’avait-on pas quelque chose de mieux à faire? Le ténébreux regarda la forme se dessiner de plus en plus clairement devant ses yeux, faisant habilement rouler sa cigarette entre la pulpe de ses doigts. Une jeune femme, pas assez habillée pour les conditions extérieures. Une forme qu’il reconnaissait, à l’avoir souvent observée du coin de l’œil, et son visage, qui ne vint que confirmer son hypothèse. Et franchement, c’était probablement l’un des plus belles surprises qu’on aurait pu lui faire. Amalia… Elle avait l’air déjà à moitié congelée sur place. Le Gallois observa un instant le visage de son… « amie », s’il pouvait la désigner ainsi. Les joues rosies, les yeux petits. Elle était vraiment jolie, il l’avait remarquée dès son arrivée à l’université.

Il avait remarqué ses façons qui la rendaient adorable, ses petits gestes qui évoquaient la grâce, la douceur et l’élégance. Il aimait le ton de sa voix, sa façon de le regarder, sa gêne, son incertitude. Elle était le contraire d’Arth et pourtant, quand il la regardait, quand il se laissait se perdre dans son regard d’un vert intriguant, elle arrivait presque à lui faire oublier la Wenlock. Presque. Oui, il devait se l’avouer. Son attention s’attardait de plus en plus souvent à la Française. Dire qu’il avait des sentiments profonds pour elle aurait été une exagération. Mais elle lui plaisait. Ça, c’était indéniable. Probablement qu’elle ne lui rendrait jamais ces sentiments naissants, mais ce n’était pas nécessaire de toute façon. Il n’y avait qu’une seule place dans son cœur, et Arth était là depuis beaucoup trop longtemps pour qu'on la cède à la première venue. Même si celle-ci est absolument craquante.

Un sourire sincère ourla les lèvres d’Ian lorsqu’elle s’adressa à lui. Son petit nez s’était renfrogné, ça lui faisait un sale réveil, si elle venait de quitter son lit. Le jeune homme pris une dernière bouffée de son bâton de nicotine et envoya valser le mégot plus loin sur l’herbe toujours givrée. Il rejeta la fumée grise par ses narines alors qu’il levait ses yeux vers Amalia et dit simplement, sans pouvoir dissimuler son enthousiasme à l’idée de passer un peu de temps seul avec elle :


« Ça fait plaisir de vous voir aussi, miss De Lenn. »

Le ténébreux ponctua sa phrase d’un clin d’œil taquin avant de passer quelques secondes à observer la jeune femme devant lui pendant qu'elle était toujours debout. Elle avait froid, il la voyait frissonner. Sans se poser plus de questions – on est bien élevé ou on ne l’est pas - , le Gallois se redressa rapidement sur ses pieds et défit la fermeture éclair de son trench. Il enleva le vêtement déjà chaud d'avoir été longtemps porté et, sans demander l’avis de l’étudiante, vint le poser sur ses épaules frêles. Lui n’aurait aucun problème avec son pull et son écharpe. Ian sourit à la brunette, venant frotter brièvement ses bras de ses grandes mains à travers le manteau, puis se tourna vers le bord de l’arbre, où l’on pouvait déjà voir un grand ovale où le givre était fondu. Il sorti sa baguette de son étui une nouvelle fois, fit le même sort que précédemment, puis rangea l’objet de peuplier. Ils avaient maintenant tous les deux un endroit où s’asseoir.

« Tu peux t’asseoir, si tu veux… Et si t’as envie de me faire plaisir, tu peux aussi enfiler mon manteau comme il faut, ça ne te couvre qu’à moitié pour l'instant. Je ne veux pas que tu attrapes froid… »

Ian n’attendit pas qu’Amalia s’exécute; il s’assied sur l’herbe nouvellement dévoilée, laissant le bout de sol réchauffé à son amie, puis vint chercher son regard. C’est qu’il aimait bien la regarder…

« Tu fais quoi ici, à cette heure? »
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyDim 4 Déc - 22:49

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Dernière édition par Amalia De Lenn le Jeu 5 Juil - 19:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyLun 5 Déc - 8:39

Trop de jours, de semaines, de mois étaient passés sans avoir eu de réponse claire ou de signal explicite de la part d’Arth pour qu’il reste indifférent aux autres femmes. Il lui semblait qu’avant, la tension était beaucoup moins grande et qu’en plus, il occupait ses pensées avec une fille ici et là et deux relations à plus long terme. Son esprit n’obsédait pas et lorsque ça lui prenait quelqu’un arrivait pour lui rappeler que cela ne servait à rien de s’attarder à une demoiselle qui ne nous rend pas nos sentiments. Cependant, depuis environ les six derniers mois, la situation s’était complètement inversée, et encore plus intensément depuis qu’il avait intégré Swyn. À chaque fois qu’il voyait sa meilleure amie, il arrivait à peine à se retenir de lui sauter dessus pour l’embrasser… Et en plus de cela, il ne trouvait personne avec qui faire passer ses pulsions. Pourtant, l’université était pleine de jolies jeunes femmes bien en santé. Et même si cela n’avait pas encore été dit, il lui semblait que quelques-unes d’entre elles se porteraient volontaire pour le soigner de sa solitude, pour passer une soirée en sa très bonne compagnie. Peut-être se satisfaisait-il de plus en plus des baisers que la Wenlock venait poser au coin de ses lèvres, de la sensation de ses doigts fins contre la chaleur de son ventre nu.

Mais il semblait que cette capacité, que cette quantité impressionnante de patience avait un défaut. Pourtant, il ne connaissait pas Amalia depuis longtemps. Cela n’avait pas empêché son cœur de s’emporter un moment plus tôt alors qu’il avait reconnu qui s’approchait de lui. Cela ne l’avait pas empêché de se mettre dans tous ses états les deux fois où elle l’avait malencontreusement vexé – sans que ce soit de sa faute. Si une autre fille avait voulu refuser un cadeau de sa part, il aurait certes trouvé ça un peu décevant, mais cela n’aurait pas été comparable à sa réaction lorsque la Française lui avait fait le coup. Il avait été indigné, profondément froissé, blessé dans son orgueil, même attristé. Tout ça parce qu’il lui avait offert sa casquette… Bon, c’était vrai que c’était sa casquette préférée, qu’il la portait pratiquement à tous les jours, qu’il se sentait nu comme un ver lorsqu’il ne portait rien sur sa tête… Elle était quand même en droit de lui refuser. Mais il n’avait pas su accepter cette option. Ç’aurait été comme si elle lui avait craché dessus. Il n’avait aucune idée pourquoi, mais il voulait avoir un lien avec cette fille. Il voulait la voir sourire lorsqu’il entrerait dans une pièce, il voulait qu’elle prenne plaisir à se blottir dans ses bras. Il voulait être quelque chose à ses yeux.

Ses yeux… C’était si difficile de ne pas se laisser hanter par ces iris envoûtants. Il évitera le problème; ne pas la regarder trop longtemps, c’était simple, non? Ian croisa le regard olive de la Cinna juste avant qu’elle ne vienne s’asseoir à ses côtés et fixa un instant l’endroit où son mégot était tombé un peu plus tôt. Il n’en restait rien, la brunette s’en était bien chargée. Mais c’est qu’elle insistait, la gamine… Aussitôt eut-elle posé son derrière – qu’elle avait fort joli, il devait l’admettre – qu’Amalia tournait son visage pour le regarder. Ne pouvant résister à cet appel silencieuse, le ténébreux tourna la tête et, malgré lui et avec tout son accord (quand on dit qu’on est mélangé…), céda à la tentation de se noyer dans ses yeux. Et il lui sembla, un instant qu’elle faisait la même chose. Jamais elle ne l’avait regardé ainsi, comme attentive, curieuse, intriguée. L’étudiant ne put réprimer un sourire en coin et, pris d’un petit élan de nervosité, il lui avait posé sa question. Car il se demandait vraiment que qu’elle pouvait bien faire à cette heure, en ce temps de l’année, à cet endroit. Elle ne répondit pas tout de suite, visiblement hésitante. Puis, après un moment, elle lui parla, sans pour autant répondre à sa question – même qu’elle lui renvoya en le mettant presque au défi d’y répondre. Le noiraud rit doucement, tout bas, comme s’il eut peur de réveiller ce qui pouvait se trouver dans les bois derrière eux, puis répondit sur le même ton :


« Je n’arrivais pas à dormir. Et comme je suis un sale gosse têtu, je n’ai pas pris mes médicaments, du coup je vais finir par me coucher que cet après-midi. J’ai passé la nuit à marcher sur le domaine, c’était bien, j’imagine. »

Le Gallois vint frotter ses yeux de ses deux poings fermés et ne put réprimer un bâillement, qu’il écourta le plus possible – ça se fait pas en public. Il les rouvrit finalement avec l’espoir de pouvoir les fixer à nouveau dans ceux de la belle mais celle-ci regardait ailleurs. Ian leva le nez un instant pour voir si quelque chose avait vraiment attiré son attention et, en réalisant que ce n’était pas le cas, reporta une attention discrète, coupable, sur son profil. Il traça mentalement la courbe de son front à son nez, le doux sillon de ses lèvres, l’angle de son menton. Il n’entendit qu’à peine sa remarque, trop absorbé par la vision captivante du sourire qui se dessinait sur son visage, puis sorti de sa torpeur lorsqu’elle tourna la tête pour le regarder à nouveau. Comme si de rien n’était, il lui rendit son sourire et détourna le regard à son tour pour fixer le ciel.

« Petit, non. Insignifiant, souvent. », répondit-il simplement en se laissant, pour un instant, être submergé par l’angoisse qui l’habitait depuis deux ans.

Il préférait ne pas y penser plus que cela, en fait.

À la proposition de son amie, Ian fit simplement non de la tête avant de se tourner vers elle et lui sourire tendrement. Tant qu’elle serait là, la température de son corps serait élevée, mais ça, il ne lui dirait pas.


« Je te dirais, mais je ne pense pas prendre froid… À moins que tu veuilles marcher..?»

Dans un geste doux, presque enfantin, le jeune homme vint prendre la main d’Amalia dans la sienne, caressant un instant ses doigts de ses phalanges. Ce matin, il ne voulait pas qu’elle se dégage. Sa présence lui était trop précieuse. Son contact, sa chaleur.

« C’est bien d’être seuls… ensemble. » Il marqua une pause puis reprit. « Ça faisait un moment, il me semble. »



[HJ: Pardon pour les possibles fautes de frappe, d'accord, de syntaxe ou pour une légère dyslexie. Je conclus à 3h40 du mat et j'ai la flemme de me relire]
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyVen 9 Déc - 0:52

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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptySam 17 Déc - 7:34

Une seconde… Deux, puis trois… Il était surpris, Amalia n’avait même pas donné l’indice qu’elle veuille se dégager, encore. Au contraire, même. La différence de pression était subtile, on devait y être attentif. Et justement, Ian l’était. C’était bien cela qu’il cherchait, un indice. Qu’il n’était pas le seul à y croire, que cette étreinte avait une valeur véritable aux yeux verts de la Française… Le délicat serrement des doigts fins de la châtaine contre les siens, plus longs, larges et rugueux, lui confirmait – timidement – qu’elle l’appréciait aussi. Au-delà de la simple relation cordiale, au-delà de ce que son statut lui permettait. C’était étrange pour Ian de devoir se cacher simplement pour tenir la main d’une amie, lui qui avait toujours été très démonstratif. Mais il comprenait, il savait. Il savait que c’était trop risqué, de la tenir contre lui en salle commun alors que d’Orcy pouvait se pointer n’importe quand. Il ne pouvait même pas commencer à imaginer quel genre de réaction Mélite aurait en voyant sa cousine dans les bras de ce grand bêta de Gallois... Le jeune homme se mordit discrètement la lèvre du bas. Valait mieux ne pas penser à elle pour l’instant. Son énergie négative trouvait une façon de déteindre sur les moments de paix comme celui-ci. C’était le genre de personne dont il valait mieux se soucier lorsqu’elle est là. Sinon ça empoisonne, rien de moins.

Pourquoi fallait-il qu’il s’entiche d’une des filles les moins accessibles pour lui? Et pourtant, il lui était facile de nommer quelques filles avec qui il aurait pu avoir un semblant d’histoire intéressante, quelques affinités, des soirées mémorables, puis ne pas se prendre plus la tête avec ça et passer à autre chose tout en restant amis. S’il l’avait vraiment voulu, il aurait sans doute pu trouver son chemin jusqu’aux lèvres de Lauréline une deuxième fois, et peut-être plus. Pareil pour Leverenz. Mais non, pas Bale. Lui, il se complique la vie. Il est amoureux fou de sa meilleure amie et se permet en plus de laisser son cœur s’emporter à la vision de celle qui lui a, au contraire, refusé son amitié au départ. Et elle ne l’avait jamais acceptée explicitement. Elle n’aurait pas le droit. Et pourtant… Il savait très bien que si cela n’avait pas été d’Arth, il aurait tout fait pour elle, pour avoir son cœur et son corps et lui donner les siens. Non, il ne pouvait pas dire qu’il aimait Amalia. Mais il savait que le potentiel était là. Qu’il ne dépendait que des circonstances pour qu’il y aille un frein aux sentiments qui naissaient en lui. Ce n’était pas rassurant… Être là avec elle alors qu’il était aussi vulnérable, alors qu’il n’osait pas regarder ses lèvres trop longtemps de peur de céder à l’envie de lui voler un baiser.

Essayer le miel. Cette idée le fit sourire tendrement alors qu’il tendait légèrement son cou pour poser son regard de saphir sur Amalia. C’était ce que son père lui avait dit au début, lorsque les symptômes de sa maladie avaient commencé à apparaître. Il n’était pas rare, autour de ses neufs ans, qu’il trouve son chemin jusqu’à la chambre de ses parents au beau milieu de la nuit, se plaignant qu'il avait mal à la tête et qu’il n’arrivait pas à effacer des images de sa tête. Alors son père se levait, allait avec lui à la cuisine et lui préparait un lait chaud au miel et à la camomille. Le garçon n’avait pas osé dire à son père que ça n’aidait pas avant un bon moment. Il n’aurait pas voulu décevoir son papa. Et les moments de discussion calme et de rires complices étaient tellement appréciés que même une fois qu’Ian eut avoué à père que cela ne changeait rien, ils avaient continué cette tradition jusqu’à sa mort; quand Ian était à la maison, une fois par semaine, ils se rencontraient à la cuisine au beau milieu de la nuit et prenait un lait chaud au miel et à la camomille. Cela n’aidait en rien ses symptômes, mais au moins cela apaisait son humeur. Ça lui manquait affreusement.


« Merci de te soucier. », répondit-il doucement.

Il aimait ses conversations avec Amalia. La plupart du temps, ils se contentaient de quelques mots, de sourires, de caresses discrètes. Ils n’avaient pas besoin de plus que l’essentiel des idées; ils arrivaient tous les deux à deviner le contexte, les intentions ou le message sous-jacent. Lui avait parfaitement saisi ce qu’elle avait voulu dire en lui conseillant le miel, et elle saurait sans doute que son « Merci » devait plutôt être pris comme un « J’ai essayé, ça fonctionne pas ». Les deux jeunes gens se connaissaient suffisamment bien malgré le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble; ils se complétaient.

Le Gallois fixa leurs mains, toujours jointes, alors qu’elles s’élevaient lentement dans les airs. Il les regarda attentivement, détaillant le bout des doigts d’Amalia contre ses jointures, la façon donc l’éminence de sa main se nichait parfaitement au creux de sa paume. Je ne devais pas être là, qu’elle dit. Le vague sourire qu’il avait aux lèvres disparu pour laisser place à une moue songeuse, légèrement triste. Pourtant, lui trouvait qu’elle était exactement à sa place. À ses côtés, portant son manteau beaucoup trop grand pour la protéger du froid, sa main dans la sienne. Il n’aurait pas voulu qu’elle soit ailleurs.


« Ne t’excuse pas, fy hyfryd*… Je sais que ce n’est pas de ta faute. Et j’ose croire aussi que si cela ne dépendait que de toi, les choses ne seraient pas comme elles le sont. »

Le ténébreux marqua une pause, et reprit sur un ton différent… plus vulnérable, plus doux. Il devait le lui dire… Ce que ça lui faisait, comment il se sentait. Cela faisait trop longtemps qu’il gardait un poids sur son cœur.

« … mais ça me rend triste, tu sais, de ne pas pouvoir agir avec toi comme j’en aurais envie… Il y a tant de choses que j’aimerais pouvoir te dire ou faire sans avoir peur qu’on nous réprimande comme des enfants pris au fait. «

Non, elle n’avait pas besoin de savoir qu’il avait parfois une faiblesse au creux du ventre lorsqu’il la voyait.

« Cependant, je comprends. Et je vais rester là, à tes côtés. M’accrocher à tes sourires et aux moments comme celui-ci. J’en ai besoin. Je me sens bien… »

Un soupir, un serrement de la main.

« Je me sens bien avec toi. »

Puis, sans quitter la Française des yeux, Ian se pencha légèrement et éleva la main fine de son amie jusqu’à ses lèvres, sur laquelle il déposa un doux baiser. Ce n’était pas le premier baisemain qu’il lui faisait.
Et pourtant, il était différent.



[* : Ma jolie, ma belle]
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyMar 20 Déc - 20:22

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Dernière édition par Amalia De Lenn le Jeu 5 Juil - 19:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyLun 26 Déc - 7:58

Le goût légèrement sucré de l’épiderme de sa main lui collait aux lèvres. Dans un mouvement presque mécanique, il vint le capturer doucement entre ses dents et glissa sa langue dessus. Pas pour effacer sa présence, mais plutôt la sceller, recueillir les derniers instants de ce contact et les prolonger contre ses papilles. S’imprégner d’elle parce qu’il ne savait pas combien de temps ce petit jeu pouvait durer. Combien de fois pourrait-il encore pousser les limites de l’acceptable et du sécuritaire? Jusqu’où est-ce qu’Amalia lui permettrait d’aller? Saurait-elle l’arrêter avant qu’il ne se rende trop loin, avant qu’il ne fasse une idiotie? Parce que franchement, il se sentait de moins en moins capable de résister. Elle l’appelait, qu’elle le veuille ou non. Sa main contre la sienne, ses yeux dans ses yeux. Il était en manque d’amour, d’attention, de contact. Il était vulnérable comme jamais. Il n’avait jamais autant aimé Arth et il n’eut jamais autant envie de passer à autre chose. Il était confus, complètement perdu dans ses idées, dans ses désirs. Et comme si ce n’était pas suffisant, il se liait d’une amitié de plus en plus intime avec une fille qui lui plaisait davantage à chaque fois qu’il la voyait, à chaque fois qu’elle lui souriait. Pour une énième fois, il se surprit à penser que les choses seraient tellement plus simples s’il n’était pas amoureux d’Arth. Pas de confusion, pas de remords, pas d’allés et venus entre toutes les choses que son corps désirait et enviait.

Seulement ce matin, sa volonté à ne pas céder semblait se dissiper, sa main s’accrochant un peu plus tendrement et sincèrement à celle de la Française. Et il pouvait se donner des centaines des raisons pour succomber aux envies qui travaillaient son cœur et son ventre, tous les deux brûlants. Il ne devait rien à Arth, sauf être son ami; ils n’étaient pas en couple, tous les deux avaient souvent vus d’autres personnes durant toutes les années qu’ils s’étaient connus. Il ne pouvait pas passer sa vie à attendre qu’elle s’intéresse finalement à lui, rien ne lui disait clairement qu’elle le verrait comme autre chose que son meilleur ami. De désirer une autre femme n’était pas la tromper, ils n’étaient pas en couple, après tout. Il était adulte, mature, indépendant et c’était absolument normal pour lui de vouloir venir chercher quelque chose de plus que l’amitié qu’on lui offrait. Et puis les deux jeunes femmes semblaient plutôt bien s’entendre, Arth n’aurait aucune raison d’haïr Amalia pour cela. Et puis franchement, pourquoi se compliquait-il les choses encore plus? Il pouvait bien faire ce qu’il voulait, par Merlin. Célibataire à vingt-quatre ans, il ne devait rien à personne.

Un sourire taquin se dessina sur les lèvres du Gallois lorsque la châtaine précisa qu’il n’y avait personne avec eu pour les réprimander. Et elle avait raison. Il savait que, peu importe ce qui se passait à partir de là, cela resterait entre eux. Amalia ne dirait rien et lui non plus. Personne n’avait besoin de savoir, vraiment. Et puis, au point où ils en étaient, rien de pouvait dire spécifiquement ce qui se passerait. Même si son corps lui criait mille et une choses, mille et une envies forcées d’être réprimées. Mais qu’est-ce qu’elle lui faisait, cette fille? Il aurait eu besoin d’une amie solide, résistante et surtout, désintéressée. Cependant, quelque chose lui disait que ce n’était pas le cas d’Amy. Son regard plongé profondément dans le sien; peut-être cherchait-elle aussi des réponses à ses questions? Était-elle dans un état semblable? On aurait dit. Elle aussi devait subir les restrictions imaginaires de figures d’autorités franchement inappropriées pour la situation. Qu’on les laisse vivre, bordel de merde, qu’on les laisse explorer ces sentiments qui naissaient en eux. Qu’avaient-ils à perdre? Personne ne saurait quoique ce soit… C’était tentant. Ses lèvres étaient tentantes.


« Tu as raison… »

Nom de dieu, Ian, arrête de te poser des questions… Cela ne sert à rien de s’en faire avec des Si et des Peut-être. Il devait se lancer. C’était si évident, après tout. Cela semblait être la prochaine chose logique à faire. Céder. À quoi, il ne le savait pas encore. Il ne savait pas ce qu’il voulait faire, exactement. Enfin, si, mais…

« Alors il faudrait profiter de ce temps… N’est-ce pas? »souffla-t-il en se penchant presque par réflexe vers elle.

Puis soudainement, il ne s’écoutait plus. Les Si et les Peut-être s’étaient éteints, laissant place à Pourquoi pas. Qu’est-ce qui l’empêchait de faire ce qu’il voulait faire, à cet instant-là? Il balaya le reste des pensées intrusives d’un soupir et, l’une de ses mains tenant toujours doucement celle d’Amalia dans la sienne, il éleva l’autre vers sa chevelure, passant délicatement ses doigts entre quelques mèches de cheveux courts. Qu’est-ce qu’il faisait, au juste? Ah oui… Ce qu’il voulait. La paume de sa main effleura la joue pleine d’Amalia pour un instant alors que ses yeux se fixèrent contre les siens alors qu’ils aient gravés l’image de la demoiselle portant son manteau. Lui n’avait pas froid. Au contraire… Mais l’ultime moment venu, celui où son nez venait raser celui de la belle, il marqua une pause, son front se pressant délicatement contre le sien. Le Gallois sentait leur cœur battre dans toutes les fibres de leur corps. C’était incroyable. Il eut l’impression, un instant, qu’elle vibrait autant que lui, alors que leurs respirations s’entremêlaient, se collant obstinément contre la peau de l’autre.


« J’ai envie de t’embrasser, Amalia… J’ai envie de toi et…»

Mais on l’interrompit.



[Pardon pour la longueur et pour les fautes de frappe ou d'accord potentielles, il est tard. Mais je voulais te répondre]
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyMar 27 Déc - 22:58

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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptySam 31 Déc - 3:12

…et je ne peux pas te faire cela. C’est ce qu’il aurait dit. Je ne peux pas être celui qui te brisera le cœur parce que j’aime toujours une autre fille qui n’a jamais reconnu que j’avais ces sentiments pour elle, même si, au fond, je suis certain qu’elle le sait bien. Et toi, aujourd’hui, tu es prête à me donner cela; cet amour, cette reconnaissance, cette attention, ce contact, cette fusion dont j’ai tellement besoin. Et je l’apprécie, et je le veux aussi. Crois-moi, je le veux. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas t’aimer comme tu mérites d’être aimée parce que moi, idiot comme je suis, j’aime toujours cette autre fille, plus que je ne l’ai jamais aimée. Et, idiot comme je suis, je m’accroche encore à l’espoir qu’un jour elle se réveille et qu’elle me saute dans les bras, qu’elle me dise qu’elle m’aime aussi. Je sais que tu peux te trouver quelqu’un de mieux, qui pourra t’aimer sans limite, avec une dévotion sans égal. Si ce n’était pas de toutes ces circonstances, je crois que je pourrais être celui qui t’offrirait tout cela. Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Ça me fait mal, probablement aussi mal qu’à toi, mais je ne peux pas. Je tiens trop à toi. Pardonne-moi, Amalia.

C’est ce qu’il aurait dit, si les lèvres de la Française n’étaient pas venues chercher les siennes d’abord. Il lui aurait dit tout cela sans flancher, avec tout le sérieux et la détermination dont il était capable, prêt à tout pour ne pas faire naître de faux espoirs dans le cœur de son amie qu’il respectait plus que tout au monde. Il aurait été clair sans être méchant, direct sans être sec. Mais il le lui aurait dit. Même s’il avait senti le souffle chaud de la belle se couper lorsqu’il avait laissé ses doigts s’aventurer dans sa chevelure puis contre sa joue. Il avait senti des frissons naître sur la peau de sa nuque alors qu’il avait posé sa main froide contre son cou. Seulement, il n’arrivait pas à ignorer le satin des lèvres d’Amalia contre la sienne, et il ne le voulait soudainement plus dire quoique ce soit. Le Gallois voulait vivre cette expérience à fond; au diable tenter de combattre. Il avait voulu résister, elle avait cédé pour eux deux et c’est ainsi que ça devait être. Les paupières du ténébreux se fermèrent complètement alors qu’il étouffait un soupir contre la peau d’Amalia, soupir de désir et de plaisir à sentir ses mains, curieuses, explorer sa nuque et son bras. Lui, pour sa part, avait raffermit légèrement l’étreinte des doigts d’une de ses mains sur sa nuque et son cou, son pouce traçant encore et encore la ligne de l’os de sa mâchoire alors que son autre bras était venu enlacer sa taille fine, sa main bougeant contre la chute de ses reins et le haut de ses fesses. Merlin qu’il avait chaud, qu’il avait faim d’elle… Un autre soupir, celui-ci plus audible, alors qu’elle avait glissé le bout de ses doigts sous son pull pour venir caresser la partie supérieure de ses omoplates. Lui avait osé à son tour, permettant à sa langue d’effleurer celle, sucrée et délicate, de la Française. Cela saurait satisfaire son avidité, pour l’instant. Il se laissait aller, plus vorace qu’il ne l’avait cru initialement. Les mouvements de leur mâchoire et leur langue étaient ponctués, ici et là, de soupirs, de courts gémissements, du bruit distinct d’un baiser ardent.

Puis le baiser se brisa, progressivement, sans que leur visage ne s’éloignent. S’accrochant aux derniers instants de ce baiser, le Gallois garda les yeux fermés avant de sentir la main de la brunette bouger. Il ouvrit finalement les paupières et sourit finement en voyant qu’elle n’arrivait pas à défaire la fermeture éclair de son blouson. Ainsi il lui faisait le même effet? Son regard d’azur se plongea dans celui de son amie et il aurait été impossible pour lui de ne pas voir sa confusion. Elle était aussi perdue que lui, et c’était magnifique. Comme s’ils comprenaient tous les deux l’absurdité de la situation mais qu’ils osaient tout de même. Cela le rassura et clarifia un peu le désordre qui régnait dans son esprit. Ce serait probablement le seul moment semblable qui lui serait donné de passer avec Amalia, pas question de le ruiner. Il n’entendait pas profiter d’elle, loin de là, et croyait toujours tout ce qu’il lui aurait dit. Il voulait juste se permettre de l’aimer un peu plus longtemps. Le noiraud glissa l’un de ses doigts sous le menton de la demoiselle et le releva d’un mouvement tendre avant de poser ses lèvres au coin des siennes.


« Ne baisse pas les yeux devant moi, Amalia… », souffla-t-il fiévreusement alors que son autre main s’attardait sur la fermeture éclair de son blouson.

Elle céda. Puis Ian la fit descendre jusqu’en bas, ouvrant totalement le tissu pour qu’il puisse poser les yeux un instant sur les vêtements qui recouvraient le corps de l'étudiante. Sans lui demander son avis, Ian sourit à la belle et vint recueillir sa taille entre ses deux mains – sous le blouson -, l’attirant vers lui alors qu’il venait s’étendre sur le sol froid. Sa casquette – maigre remplacement pour celle qu’il avait offerte à la demoiselle qu’il tenait contre lui – bascula et tomba de sa tête, dévoilant un peu plus clairement les légères boucles foncées de sa chevelure. Le Gallois ne s’en soucia aucunement, collant un peu plus Amalia contre lui lorsqu’elle fut complètement étendue par-dessus lui. Il la regarda un instant et posa ses lèvres contre son menton avant de demander, murmurant :


« Tu n’as pas froid, avec le manteau ouvert…? »

Mais il connaissait déjà la réponse. Une fois qu’elle l’eut appuyée, le jeune homme repris où ils en étaient, emportant la Cinnacrow dans un autre baiser tout aussi passionné que le précédent, sinon plus… Alors que leurs lèvres dansaient entre elles, leur langue s’y joignant volontiers, Ian expira un faible gémissement en laissant ses doigts tirer délicatement contre le tissu des vêtements d’Amalia. Ses mains trouvèrent ensuite leur place contre la peau nue et brûlante de son dos, le bout de ses doigts traçant la courbe subtile de ses muscles et de ses hanches. Sans cesser de l’embrasser. Amoureusement, avidement.

Encore un peu plus longtemps…

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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyMer 4 Jan - 11:38

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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyJeu 5 Jan - 7:38

L’extase dura plus longtemps qu’il ne l’avait initialement prévu. Le Gallois était convaincu que ses remords reviendraient à l’assaut et il les attendait. Il avait presque hâte, en fait. Ça lui servirait de signal. Qu’il était allé trop loin, qu’il allait le regretter, que c’en était assez, qu’il était plus sage d’en rester là. C’était angoissant de se sentir plonger dans un moment tel que celui là – inattendu et pas tout à fait le bienvenu considérant les circonstances – et de ne pas savoir quand on s’arrêterait. Aucune trace de volonté à arrêter à l’horizon. Il n’en était rien. La peau d’Amalia sous ses doigts était trop douce, le goût de ses lèvres était trop sucré et envoutant, son corps contre le sien l’appelait trop fort, assourdissait tous les autres messages qui auraient pu vouloir se faire entendre dans son esprit. Il la voulait, toutes les fibres de son corps la voulaient, attirées vers elle par une chimie qui était au-delà de toute compréhension. Ses grandes mains montaient lentement dans son dos, le bout de ses doigts détaillant sa colonne vertébrale, puis le tissu de son soutien-gorge, qu’il caressa un peu plus longuement, en taquinant l’agrafe de ses ongles. Puis il cessa, ramenant ses mains directement contre a peau, sous le textile extensible du sous-vêtement.

C’était là qu’elle l’arrêta. Elle avant lui. Pris dans son élan passionnel, il ne put s’arrêter, ses lèvres cherchant obstinément à venir rejoindre celles d’Amalia pour l’emporter à nouveau dans ce baiser qui n’aurait pas du être interrompu. Puis des mots. Attends. Mais il n’avait pas envie d’attendre, non, il voulait continuer. Pourquoi voulait-elle qu’ils s’arrêtent, pourquoi fallait-il mettre un frein à ce dont tous les deux avaient envie; le corps d’Amalia parlait pour elle, elle en avait envie aussi, autant que lui. Il sentait ses frissons sous la pulpe de ses doigts. Doucement, le noiraud éleva la tête et vint capturer la lèvre inférieure de la Française entre les siennes, la suçotant délicatement. Pour l’amadouer, pour lui rappeler qu’il était là. Elle s’éloigna un peu plus, prenant appui sur son torse, le bout de ses doigts et de ses ongles jouant distraitement avec son oreille. Elle traçait la ligne du pavillon, descendant jusqu’à son lobe. Malgré le feu qui naissait dans son ventre, il restait attentif. À ses yeux, à ses paroles. La belle ne s’était sûrement pas interrompue pour ne rien dire.

Elle ne voulait pas qu’il se fasse d’idées. Une vague de soulagement s’abattit sur son corps lorsqu’il l’entendit dire ces mots. Car lui non plus, ne voulait pas qu’elle se fasse d’idées. C’est seulement à cet instant là qu’il réalisa vraiment à quel point il avait des inquiétudes par rapport à tout cela. Voudrait-elle que cela aille plus loin? Lui avait-il fait une promesse qu’il n’avait pas voulu faire en l’embrassant? Mais visiblement, ils étaient sur une longueur d’onde semblable et c’était follement rassurant. Il n’aurait pas à faire avec les explications compliquées, ne devrait pas confronter des larmes sur ses joues… Le Gallois ne répondit rien pour l’instant, laissant l’une de ses mains sortir de sous le chandail de la brunette pour se glisser dans sa chevelure. Il la regardait dans les yeux avec un air paisible, compréhensif… Puis elle en rajoutait, que ça ne pouvait pas durer. Il le savait ça aussi. Elle avait ses propres raisons; il en connaissait une partie. Et lui avait ses propres raisons. Arth, entre autre. Arth, surtout. Promettre à Amalia qu’il l’aimerait de tout son cœur et qu’il lui serait entièrement dévoué aurait été lui mentir. Et à vrai dire, il n’en avait pas envie, autant pour lui que pour elle. Il n’était pas apte à entrer dans une relation sérieuse si ce n’était pas avec Arth, puisqu’elle occupait trop son esprit. Et il ne voulait pas faire ça à Amalia – être avec elle qu’à moitié – juste pour éviter d’être seul et pour avoir quelqu’un avec qui se coucher le soir. Il tenait trop à elle pour se servir d’elle comme ça, même s’il se savait capable de l’aimer. Il ne l’aimerait pas autant que la Wenlock. Pas aujourd’hui, pas demain, et pas pour un bon moment.

Ian observait son amie en silence, gardant toujours cet air ouvert et serein au visage. Elle baissa les yeux – il s’y attendait – mais ce qu’elle murmura serra son cœur. Lui aussi l’aurait voulu. Il aurait voulu, à ce instant, pouvoir lui offrir tout ce qu’elle méritait, une histoire d’amour sans complications, sincère, juste. Il ne pouvait pas le faire. Et elle non plus le pouvait pas le faire, à l’entendre un peu plus tôt. Ils étaient donc dans une situation semblable. Pas tout à fait pareille, mais une chose était certaine; les deux jeunes gens ne pourraient pas s’aimer plus longtemps qu’après les instants qui leur restaient ce matin-là, à la lisière de la forêt. Peut-être allaient-ils même avoir besoin d’entraîner leurs élans plus loin, à l’intérieur, cachés par les arbres qui conserveraient leur secret. Il n’en savait trop rien, ne voulait pas forcer les choses. Pas trop, dans tous les cas. Lorsqu’il sentit qu’Amalia voulait se dégager, il la retint doucement en resserrant l’étreinte de son bras autour de sa taille, sa main toujours posée contre la peau nue de son dos. Les doigts de l’autre main étaient venus caresser son visage, la guidant de quelques frôlements au menton et à la joue. Elle avait hésité à plonger son regard dans le sien une autre fois, mais finalement, après quelques secondes, il aperçut ses iris fouiller les siennes.


« C’est… c’est pareil pour moi aussi, Amalia… Mais là, tout de suite, je n’ai pas envie de m’arrêter. Ce serait bête de le faire. Puisque nous comprenons, tous les deux… Ce que ça implique. »

Il hésita un instant à continuer mais se lança. Dans un mouvement fluide et habile, il prit son élan et vint renverser la vapeur; un sourire aux lèvres, il bascula et vint se hisser au-dessus d’Amalia alors qu’il l’emprisonnait entre le sol et son propre corps. Il se retrouvait donc à quatre pattes au-dessus d’elle, ses coudes enfoncés dans le sol ainsi que ses genoux, l’un d’eux placés entre les jambes de la Française et l’autre, à côté. Un sourire, franc, sincère, rayonnant, mais compréhensif.

« Vivons les instants qui nous restent… Sans regret. Et après, tu continueras à être Amalia De Lenn et moi, Ian Bale. Et ce sera bien comme ça. »

Le Gallois n’attendit pas la confirmation de la belle brune. Il se penchait vers elle, une main perdue dans sa chevelure, et venait retrouver le satin de ses lèvres et le velours de sa langue. Son autre main, tentant de rester le plus sage possible, se dégagea d’à côté de sa tête et se faufila, légèrement tremblante, sous son pull mais cette fois contre son ventre. Sa peau était encore plus chaude…
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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyMer 11 Jan - 18:16

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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyVen 13 Jan - 6:02

C’était la première fois que ça lui arrivait, une telle situation, absurde, triste et magnifique à la fois. Où il sentait son cœur battre follement pour une fille, où il se savait sur le point de devenir amoureux, d’emporter les cris de son corps à un autre niveau et de ne pas leur donner de lendemain. C’était une histoire d’amour en condensé, qui durerait quelques heures au plus. Quelques heures effrénées, folles, passionnelles, fusionnelles et exquises. Car il n’y avait aucun doute dans l’esprit d’Ian; à cet instant-là, alors que ses lèvres s’unissaient et ne voulaient plus se quitter, il l’aimait plus qu’il n’aurait pu en aimer une autre. Il voulait la rendre heureuse, la combler, lui montrer tout ce qu’elle valait à ses yeux, à quel point il pouvait lui offrir tout ce qu’elle désirait et plus encore. Et la rupture serait peut-être plus facile parce qu’ils savaient tous les deux, avant même de commencer, où leur amour finirait. La prochaine fois qu’ils passeraient la lisière de la forêt, en se tenant la main, ils ne seraient plus amoureux, ils ne seraient plus amants, parce que ni l’un ni l’autre ne pouvait se permettre cette relation impossible. « Qu’il est triste le sort des amoureux, car on commence toujours à se dire adieu dès notre premier baiser.» avait-il déjà entendu quelque part. Cette phrase n’était pas plus vraie qu’aujourd’hui alors que ses lèvres s’aventuraient loin de celles de la Française pour venir caresser la peau parfumée de son cou, soupirant de désir à sentir ses doigts agiles et fins contre les muscles de son ventre et ceux de son dos.

Il oublia où ils étaient et dans quel contexte. Tout ce qu’il voulait à présent, c’était elle, sa peau, ses yeux, ses lèvres, ses gémissements. L’une de ses mains, fureteuse et indiscrète, passa lentement de la hanche bien définie de la demoiselle à son dos, ses doigts pianotant habilement le long de celui-ci en montant, ses ongles s’arrêtant parfois pour chatouiller son épiderme sensible, crispé en chair de poule. Sa main s’arrêta une nouvelle fois contre l’agrafe de son soutien-gorge, ses doigts de chaque côté du tissu alors qu’il levait sa tête à moitié pour venir croiser son regard. Son corps se pressait déjà contre le sien mais il avait besoin d’une dernière confirmation. Les yeux d’Amalia, embrumés du même désir qui habitait les siens, fut suffisant. Un mouvement agile et l’agrafe sautait, libérant l’étreinte du sous-vêtement sur le corps de la Française. Il voulait la faire trembler de plaisir, c’était dingue… Le visage du Gallois plongea à nouveau vers le cou de la belle, le bout de sa langue suivant le chemin sinueux de son artère jusqu’à son lobe d’oreille qu’il vint capturer entre ses lèvres. Ses doigts, suivant la base du soutien-gorge, trouvèrent leur chemin jusqu’à la chair tendre de sa poitrine. Ian s’y attarda, englobant l’un de ses seins de sa paume alors que le bout de ses doigts venait en taquiner l’extrémité délicate. Ses yeux d’azur levés vers son visage observaient ses réactions, cherchant à provoquer un soupir, une plainte, n’importe quoi… Ian leva la tête, son nez effleura celui d’Amalia comme l’aurait fait une brise, puis il l’embrassa une autre fois, emportant sa langue dans une énième danse cette fois plus charnelle. Et alors que les doigts de la demoiselle agaçaient le denim de son jean, naviguaient sous le mince tissu de son slip, s’accrochaient sans timidité à l’expression de son désir, le noiraud poussa un faible gémissement. Sa voix brisée se perdit contre la peau du menton de la Française…


« Amalia… »

Elle lui répondit d’un regard. Clair, qui ne laissait place à aucune question, à aucun doute. Ils se voulaient, brûlaient l’un pour l’autre; les yeux scintillants de passion, le cœur battant la chamade, la respiration saccadée, les mains impatientes – presque autant que les lèvres, que tout le reste. Il n’y avait pas de regret, dans leurs gestes, pas de questionnements superflus et – franchement – inutiles au point où ils en étaient. Un mince sourire se dessina au coin des lèvres d’Ian. Légèrement joueur, provocateur. Ils ne pouvaient plus retourner en arrière et ils n’en avaient pas envie. Le ténébreux se leva à moitié, se dégageant à contrecœur de l’étreinte de la Cinnacrow et se redressa sur ses pieds en prenant sa main dans la sienne. Un regard complice, quelques pas et ils se retrouvaient dans la forêt, encerclés des arbres qui seraient les seuls autres à connaître leur secret. Dans le même mouvement, le Gallois vint se rassoir à même le sol recouvert de quelques feuilles mortes, et attira Amalia vers lui. Les jambes entrecroisées, ils reprirent où ils en étaient.

Leurs lèvres ne se quittaient qu’ici et là, pour laisser passer un vêtement ou un autre. Le trench, d’abord, tomba lourdement sur le sol après qu’Ian l’eut poussé d’une douce caresse contre les épaules de la Française. Puis ce fut à elle de tirer impatiemment sur le tissu de son pull foncé, l’envoyant promener pas très loin du manteau. L’étudiant profita des mains occupées de son amie – celles-ci s’obstinant sur les muscles de son torse et de son ventre – pour lui enlever son pull et son soutien-gorge déjà défait. Une poussée et elle se retrouvait étendue sur leurs vêtements égarés, victime des délicieuses attentions de la langue et des lèvres du Dorelly sur sa peau. Les yeux levés, Ian observait avec gourmandise les traits légèrement crispés de plaisir de celle qui devenait son amante tandis que ses doigts défaisaient habilement le bouton de son pantalon, le lui enlevant hâtivement. Il fit la même chose avec le dernier vêtement qui restait pendu aux hanches de la brunette avant de défaire sa propre braguette. Ian se déplaça une autre fois, laissant son bassin tomber entre les cuisses ardentes de la jeune femme. Il abaissa le nécessaire sous ses fesses et contre ses cuisses, ses lèvres rejoignant encore une fois celles d’Amalia, buvant chacun de ses souffles hachés alors que son corps en entier ondulait d'envie.

Une main dans ses cheveux, les doigts de l’autre serrant la peau de l’une de ses fesses nues. Quelques baisers, un long, lent, profond coup de reins. Et des plaintes d’un plaisir coupable se perdant entre les troncs et les feuilles des arbres…

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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptySam 21 Jan - 21:34

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MessageSujet: Re: À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé]   À vous mes chers mal-aimés [PV Amalia][Terminé] EmptyJeu 26 Jan - 7:08

Il était tellement paisible. Les voix, les idées, les tourbillons grisâtres de théories et de souvenirs s’étaient complètement dissipés au fil de ses baisers ardents contre sa peau brûlante, à chaque coup de bassin qu’il avait donné contre celui, ondulant et réceptif, d’Amalia. Était-ce parce qu’elle avait fait partie de ses soucis durant les dernières semaines? Ou encore, cela faisait-il si longtemps qu’il n’avait pas senti le corps d’une femme se crisper de plaisir sous l’ardeur du sien? Peut-être avait-il eu simplement besoin de sortir de sa tête, de se concentrer sur les sensations au bout de ses doigts et de ses lèvres. Vivre au lieu de penser, ça le changeait de ses habitudes. Oublier qui il était, ses responsabilités, ce que les gens attendaient de lui, qui il devait aimer, à qui il devait se consacrer. Il avait été totalement égoïste, ce matin, consentant à faire seulement ce qu’il désirait et rien d’autre. Cependant, il espérait – et sentait – qu’il avait su combler son amie par la même occasion. C’est ce qu’ils avaient tous les deux voulu, ce matin-là; se retrouver sous la voûte bienveillante des arbres et faire l’amour. Longuement, tendrement, amoureusement. Il l’avait vraiment aimé, durant ce temps privilégié qu’ils avaient passé ensemble. Et alors qu’elle retrouvait sa place au creux de son bras, ce sentiment perdurait encore.

Le Gallois vint poser un baiser sur le front de la Française alors qu’elle était venue s’enfouir tout contre lui, comme si elle cherchait un abri, loin du temps qui passait, loin des rayons du soleil qui illuminaient le ciel, qui perçaient le voile verdâtre au-dessus de leur tête. Ian répondit doucement aux baisers de la brunette, sa main libre s’élevant jusqu’à sa joue qu’il effleurait du bout de ses doigts. Les baisers brisés, il ancra son regard dans le sien. Qu’elle était belle, douce, délicate, fragile… Mais il avait connu l’Amalia plus chaude, sensuelle, avide de son corps autant que lui l’était du sien. Puis ses doigts entre les siens, sa tête sur son torse, leur respiration harmonieuse. Moment de paix au matin après le tumulte de l’aube. Le noiraud aurait pu s’endormir. Ses idées cachées au fond de la psyché, son corps plus que satisfait, une femme dans ses bras. Et le temps se réchauffait progressivement au mur et à mesure que le soleil effaçait le gris du petit matin. Ç’aurait été parfait pour une petite sieste, à l’abri des yeux des autres étudiants. Mais ils ne pouvaient pas se permettre ce luxe, réservé à ceux dont on n’attendait rien, ni la présence, ni la dévotion. Eux avaient des choses à faire, un masque à porter. Il devait aller rejoindre Arth pour le petit déjeuner avant d’aller en cours avec elle… Le Gallois n’avait encore aucune idée de comment il allait gérer cette situation-là. Il verrait. Il n’avait pas le choix. Et Amalia, de son côté, avait sans doute quelque chose d’autre à faire que rêvasser. Un cours, une rencontre? Il ne le savait pas, mais quelque chose lui disait que ça allait être aussi difficile pour elle que pour lui.

Ian suivit la belle brune du regard alors qu’elle se dégageait un peu, changeant de position pour venir glisser ses doigts fins entre ses légères boucles charbon. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il détaillait, une énième fois, les traits et les courbes de son visage, le bout de son index venant tracer l’arc de son nez et la saillie de ses pommettes. Apprécie ces moments, mon grand. Ce sont les derniers que tu pourras passer avec elle. It was a one time thing, don’t count on it. Ils en étaient à leurs dernières minutes ensemble. Le compte à rebours achevait, les derniers grains de sables s’écroulaient parmi leurs prédécesseurs. Il traçait son expression dans sa mémoire, comme il s’était assuré de graver celle qui avait tordu son visage lorsqu’il lui avait fait l’amour. Ne jamais l’oublier. Mais surtout, ne pas trop y penser. Ce serait ça le défi. Arriver à ranger ces images au fond de son esprit. Puis comme il pensait à cela, Amalia se dégagea d’entre ses bras et se leva. Le Gallois la détailla encore un moment, dissimulant du mieux qu’il le pouvait son air déçu, puis vint croiser ses yeux lorsqu’elle se tourna pour lui faire face. Il resta silencieux, pris dans ce mutisme qui avait pour but de dissimuler sa déception, son déchirement. Et cet air, cette question.

Il ne répondit pas tout de suite. La garder près de lui encore un moment, même si la distance était insupportable. Il fouilla distraitement – nerveusement – dans ses poches et en sortit son paquet de cigarettes et sa baguette. Une clope entre les doigts qu’il vint accrocher de ses lèvres. Le briquet, la flamme, la fumée d’un gris doux, rassurant. Couverture pour le froid qui s’était installé sous sa peau pour gruger sa chair. Il pointa sa baguette vers la casquette qui gisait mollement à l’entrée de la forêt et l’attira vers lui d’un sortilège informulé. Ian pris sa casquette dans ses mains, l’essuya du revers de la main et la reposa machinalement sur sa tête, un peu plus à l’arrière de sa tête pour ne pas cacher ses yeux. Il regarda Amalia encore un moment, faisant danser le bâton de nicotine entre la pulpe de ses doigts puis souffla sur un ton à la fois bienveillant et déchiré :


« Je te le jure, Amalia. Personne ne le saura. »

Puis le jeune homme porta sa cigarette à ses lèvres, en inspirant longuement la fumée puis, lorsqu’elle eut bien caressé ses bronches, la rejeta vers le ciel. Un dernier regard. Un sourire, triste et heureux à la fois, tout ce qu’il y avait de plus sincère.


A catch in my throat, choke,
Torn into pieces, I won't. No.
I don't want to be this but
I won't let this build up inside of me



[Chanson : Vermilion part 2 – Slipknot
À écouter au complet, très représentatif]

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