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 La marche de l'empereur. (libre)

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Ormus Bølrodd
Ormus Bølrodd



 
▌Né(e) le: 30 décembre 1993
▌Pays d'origine: Norvège
▌Statut: 1ère année

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MessageSujet: La marche de l'empereur. (libre)   La marche de l'empereur. (libre) EmptyLun 15 Aoû - 22:50

Elles dansaient, gesticulaient, bondissaient dans tous les sens, toutes confuses, leurs silhouettes éventrées à la manière d'esquisses inachevées. Oui, les chimères, autour de l'Arbre, comme toute les nuits, elles exécutent leur danse macabre dont le centre de gravité reste cet édifice naturel qui soutient le plafond de la Caverne dans laquelle Ormus se perd à chaque fois qu'il s'assoupit. Cette nuit là, elles se donnent en fête.

• • •

Aujourd'hui, ou hier, le jeune bâtard de géant avait pour le première fois foulé le sol de l'entrée de l'Université de S.W.Y.N. Et malgré son manque d'intérêt pour ce qu'il se préparait à vivre, il n'avait pu s'empêcher de ressentir un certain réconfort à l'idée qu'on ne l'avait pas encore entièrement jeté à corps perdu dans la vie d'adulte. Les affaires, le travail, la situation sociale, toutes ces bagatelles auxquelles on s'attache qui paraissent si futiles aux yeux d'un enfant comme lui. C'est pourquoi avant d'être véritablement entré dans le hall, Ormus s'était amusé à faire un détour par les jardins pour aller s'enivrer du simple parfum de l'herbe soigneusement coupée la veille à l'intention des autres premières années qui pénètreraient dans l'établissement et ainsi leur faire bonne impression. Sauver ainsi les apparences, montrer la nacre avant la vase, cette hypocrisie là, le garçon en avait conscience mais ne s'en indignait pas... tant que les jardins embaumaient, lui, il y trouvait son compte. Et de toute manière, qui pouvait bien s'attarder sur ce genre de détail à part ce simplet ? Peu de monde... sauf quelques fous de botanique, or il n'en était pas un. Apprécier l'odeur des plantes à leur juste valeur était, en soi, toute une philosophie sur laquelle nous ne nous étalerons pas. Quoi qu'il en soit, si Ormus était si détendu le jour de son arrivée, c'était aussi bien parce qu'il avait été fortement renseigné sur ce que pouvait apporter l'école. Ainsi, il avait été gratifié d'un magnifique « TOUS DES VENDUS! » Par son père adoptif, Uster, qui avait raté son examen de fin d'année et s'était sortit de là les poches vides, sans diplôme ni débouché. Heureusement, il gagnait relativement bien sa vie aujourd'hui...mais dans ce cas, si l'on a pas besoin de ce diplôme pour s'en sortir, qu'est ce qui pouvait bien pousser ce cancre candide à s'inscrire si la magie était pour lui aussi important qu'un stage d'origami ? Allez savoir.

C'est donc chargé d'une bâton de bois auquel était accroché un vieux sac de farine qui contenait toutes ses affaires personnelles dont la liste se résume à quelques habits de rechange selon les saisons, un peu d'argent de poche, sa baguette, ses livres scolaires et son certificat d'inscription. La chaleur du mois d'aout se montrant pesante, il était donc uniquement vêtu d'un haut de lin blanc léger dont le col était lacé ainsi qu'un pantalon brun relativement léger sans oublier ses éternelles lunettes de quidditch qui pendaient à son cou. Et c'est donc après s'être laissé errer dans les jardins qu'il avait enfin décidé à faire ses premiers pas dans le hall d'entrée. La cérémonie des tarodeuses n'était plus qu'un souvenir indécis dans son esprit aussi embrumé qu'un matin d'Ecosse, si bien que toutes les explications concernant la géographie des bâtiments s'étaient vues recouvertes d'un voile opaque plus communément appelé « Oubli ». Définitivement déboussolé, Ormus s'était donc échoué dans le premier corridor, assit contre un mur, il se disait que tôt ou tard, sa mémoire déciderait de revenir pour le guider. Mais celle-ci se faisant attendre, le gamin s'était donc laissé bercé par ses monstres et s'endormit alors d'un sommeil profond, assit à même le sol en ayant ses deux jambes immenses pliées devant lui et un coude appuyées sur celle-ci. Son menton pointait vers le plafond, comme si, dans les bras de morphée, il adoptait une posture, ivre de victoire et d'orgeuil dont l'envergure n'avait jamais été aussi étendue que son corps à lui...


Dernière édition par Ormus Bølrodd le Mer 17 Aoû - 21:15, édité 1 fois
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Eleanor Des Oraisons
M.U.M
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Eleanor Des Oraisons



 
▌Né(e) le: 23 Décembre
▌Pays d'origine: Russie
▌Statut: 4ème année

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MessageSujet: Re: La marche de l'empereur. (libre)   La marche de l'empereur. (libre) EmptyMer 17 Aoû - 17:15

De par son tronc torsadé, recroquevillé sur lui-même, l’arbre présentait sa courbe noueuse comme le vestige d’une blessure passée. Implantées dans la terre noire, ses racines se chevauchaient, s’enlaçaient tel un enfant apeuré dans les bras de sa mère. Avec une douceur infinie, Eleanor déposa sa paume sur l’écorce rugueuse et leva son regard gris vers la cime des branches tortueuses. Celles-ci, dénuées de feuilles, griffaient le verre des fenêtres de la serre sous les caprices du vent. Lissant sa robe de satin blanc, Ela s’assied dans l’herbe au pied de l’arbre. La main qui offrit précédemment une caresse à l’arbre s’engouffra dans un sac pour en ressortir une feuille de papier immaculé. Les doigts de son autre main se saisirent d’une craie de fusain, traçant les contours crevassés du chêne. Chaque nouveau trait rendait le dessin plus concret, toutefois si peu animé. L’insolite pensée qu’il existait des natures mortes plus vivantes que cet amalgame de lignes sombres traversa l’esprit d’Eleanor. Rangeant son œuvre, elle replia un genou et se releva. Tel un au revoir, sa main vint rencontrer l’écorce de l’arbre à nouveau.

Ela pivota, reprenant le chemin du château de ses pieds nus, l’herbe se glissant entre ses orteils à chaque nouveau pas. Ce chatouillement la fit sourire jusqu’à ce que la plante de ses pieds traverse la porte du hall, quittant ainsi le doux tapis de verdure pour entrer en contact avec les pierres froides faisant office de parquet à l’établissement. Elle devait rincer ses mains, les savonner pour diluer dans l’eau tout ce noir couvrant chacun de ses doigts habituellement nacrés. Mais une lourde respiration l’arrêta. Eleanor plaqua le revers de sa main sur ses lèvres pour étouffer sa stupeur. Le son, muant en ronflement, provenait d’un amas immense de vêtements laissé à l’abandon dans le couloir. Acculée au mur d’en face par cette indéfinissable présence, Ela frémit. La masse se soulevait à un rythme apaisant. Une fois l’effet de surprise retombé, Eleanor distinguait des cheveux. Bouclés. Elle osa un pas vers l’avant, inclinant la tête sur le côté, intriguée.


« Un… garçon ? »

Elle murmurait sans s’en rendre compte, parce qu’il dormait. Les vêtements n’étaient pas une pile, il les portait. De plus près, ce qu’elle croyait être une couverture ressemblait davantage à une cape de laine sans manches. Devait-elle le réveiller ? Il ne pouvait pas dormir dans un tel endroit, sur le sol jonché de dalles poussiéreuses. De façon inattendue, il remua dans son sommeil. Eleanor recula, échappant son sac qui lui glissa de l’épaule. Elle retint sa respiration lorsque ce dernier tomba au sol dans un bruit sourd. Le garçon dormait toujours. Les yeux clos, il déplaça son bras. Quand Ela se rapprocha pour reprendre son bien, elle réalisa trop tard que le bras du garçon étendu sur la cordelette de son sac l’empêchait de le récupérer.

« Oh non… »

Que faire, maintenant ? Sa baguette magique dans son sac, et elle ne pouvait pas le toucher, lui ou le garçon, de ses mains recouvertes de fusain. Attendre qu’il émerge de ses songes ? Ela le reconsidéra un instant. Son visage, bien que très carré, trahissait son jeune âge. L’option d’un nouveau membre du personnel éliminée, il ne pouvait être qu’un étudiant, et sa taille ne s’expliquait que par le sang de géant coulant sans l’ombre d’un doute dans ses veines. Un détail incongru se dévoila soudain à elle.

« Un parfum floral ? »

Un mélange de rhododendrons, d’orchidées, de conifères et d’herbe fraîchement taillée. De nature. De forêt. De clairière. De jardin. De vérité aussi, car il ne s’agissait pas d’une odeur artificielle. Toutes ces plantes, il les avait côtoyées aujourd’hui même.

[Je tente une réponse. Si tu as le moindre souci avec celle-ci, tu peux me contacter par MP. fleur ]
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Ormus Bølrodd
Ormus Bølrodd



 
▌Né(e) le: 30 décembre 1993
▌Pays d'origine: Norvège
▌Statut: 1ère année

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MessageSujet: Re: La marche de l'empereur. (libre)   La marche de l'empereur. (libre) EmptyMer 17 Aoû - 22:14

[Aucun soucis, je m'excuse d'avance si je ne fournis pas assez d'éléments qui te permettes de fournir tes réponses...]

Profondément reculé dans les tréfonds et nébuleuses de ses songes, Ormus ne sentit pas immédiatement les quelques éléments perturbateurs qui jetaient alors l'ancre du « réel » au coeur de la Caverne. Le plomb maintenant projeté dans les ailes du géant qui reprenait alors conscience de son corps, de tout son poids et de toutes les chaines de la gravité qui le liaient à la Terre, cela à cause de quelques échos lointains, insaisissables par les oreilles du jeune homme encore tenu dans un état de torpeur farouche. Une douleur le prit à la nuque, qui, restée courbée pendant un laps de temps mésestimé, lui arracha une grimace tandis qu'il n'avait pas encore ouvert les yeux. Il porta sa main à son front comme pour soutenir ce boulet endolori qu'était sa tête, actuellement. Quelques secondes lui suffirent à retrouver son centre de gravité et savoir, à peu de choses près, sur quelle plans d'existence se trouvait-il. Enfin, il ouvrit les yeux, à demi, car il fut vite éblouit par la luminosité du décor. Certes, il n'était pas des plus éclairés, mais cela l'était toujours plus que le masque de ses paupières. Quoi qu'il en soit, les prunelles du garçon se posèrent sur le responsable de ce changement d'état. Celui-ci s'avérait être une jeune femme à l'air légèrement hébétée pour une raison encore inconnue. Sans doute que le réveil du sang-mêlé était fortuit. Cependant, à la vue de cette inconnue au visage émanant de la même froideur et de la même délicatesse que l'hiver, Ormus se sentit de nouveau engourdit par cette léthargie soporifique, étant chez lui, un état quasiment maladif et chronique.

Il se frotta les yeux pour les débarrasser de leur sable avant de mieux constater la scène qui se déroulait devant lui sans qu'il eut l'impression d'en être acteur. Cette jeune femme à la longue crinière noisette arborait un air relativement embarrassé et Ormus remarqua, après avoir prit le temps d'émerger certes, que les yeux de l'inconnue dardaient dans une direction bien localisée se situant sous le bras du géant endormit. Ce dernier releva alors sa large main de cette place où elle reposait de manière incongrue. Dérangé par un amer sentiment de culpabilité, l'étudiant saisit le sac avec quelques gestes lents, laissant les carnets contenus à l'intérieur qui avaient tenté de s'échapper dans leur chute, revenir à là où ils devaient se trouver. Le garçon se mordit la lèvre inférieur alors qu'il tendait le sac à sa propriétaire, l'air coupable. A ce moment là, sa mémoire eut comme un tressaillement, il se souvint des paroles que murmuraient tout haut la jeune personne qui se trouvait devant lui, alors, comme pour briser le silence avec une lame cotonneuse, il ne put pas élever la voix plus haut qu'un chuchotis ce qui ne l'empêcha pas de dérouler ces mots.


''Dernier lit de fleur des jardins. Très en vogue en cette saison.''

De par le silence qui pesait dans la pièce, il n'était pas ardu de l'entendre, cependant, la faiblesse de sa voix restait notable. Cette dernière semblait ricocher contre quelques irrégularités invisibles de ses conduits. Parler était douloureux. Quand bien même sa voix paraissait profonde et trainante, ne pouvoir extirper que quelques mots condensés de toute l'essence de ses pensées, cela demandait un peu plus de concentration qu'il en faudrait à n'importe qui. Néanmoins, c'était au moins l'effort qu'il fallait fournir pour se faire pardonner. Alors il sourit de la manière la plus simple au monde, comme pour attendre que l'on accepte ces excuses avouées là, tout bas, dans ses yeux.
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Eleanor Des Oraisons
M.U.M
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Eleanor Des Oraisons



 
▌Né(e) le: 23 Décembre
▌Pays d'origine: Russie
▌Statut: 4ème année

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MessageSujet: Re: La marche de l'empereur. (libre)   La marche de l'empereur. (libre) EmptyJeu 20 Oct - 17:06

Passive, Eleanor suivit la lourde et lente élévation du bras tendant vers elle son sac aux milles trésors. Ses iris argentés s’inclinèrent vers la paire de mains couvertes de poussière noire. Elle frotta ses doigts avec délicatesse et tendit ses paumes d’ébène en direction de son immense interlocuteur.

« S’il-te-plaît ? Ma baguette se trouve dans le sac que tu tiens. »

Sous la montagne de vêtements le recouvrant, impossible de distinguer sa baguette à lui. Le regard du garçon en disait long sur sa pensée. Ainsi, Ela offrait la sienne sans retenue, s’il acceptait de rendre à ses mains leur couleur d’origine. Qu’un inconnu touche à sa baguette l’indifférait. De même, elle ne ressentait aucune gêne à l’idée qu’il voit le contenu de son sac. Sa craie de fusain ne recelait nul mystère digne de ce nom et un dessin restait un dessin sur les pages de son carnet. Quant aux partitions sacrées écrites et signées par son frère, un concerto pour violon et piano, que dire sinon qu’un regard posé sur celles-ci lui donnerait l’occasion d’en parler avec admiration. La musique, sujet de prédilection, source d’inspiration, symbole d’affection.

Le murmure de l’inconnu rehaussa le coin des lèvres d’Eleanor en un sourire discret. La remarque l’amusa, malgré son décalage dans le temps, sûrement dû au réveil encore présent dans les yeux à demi clos du jeune homme. Peu de gens osaient une dose d’humour aux premiers abords, et encore moins utilisaient ce discours en s’adressant à elle. C’était se fourvoyer que de se fier à l‘aspect fragile de ses traits. Si Eleanor Des Oraisons matérialisait en ce monde une princesse sibérienne tirée d’un conte fantastique, elle n’en détenait que le raffinement car la force de son esprit, si motivée, égalait la solidité du fer. Comme de nombreuses autres émotions de l’éventail humain brodant autour de son cœur, le rire savait imprégner son quotidien.


« En vogue chaque année en cette saison, à vrai dire. Serre N°5 ? »

Eleanor préférait se promener dans les hautes herbes des plaines embrumées, baignées dans le brouillard rafraichissant. Le vent se chargeait d’amener les odeurs florales environnantes jusqu’à elle. Elle se remémora les centaines d’effluves du jardin D’Eluage, en France. L’odeur des roseraies dans l’air du soir. Son sourire s’apaisa au souvenir de ces réminiscences peu lointaines. Elle reconsidéra un instant la situation du garçon appuyé contre le mur, à même le sol. Ela ne comprenait toujours pas la raison de sa présence à cet endroit. Elle devina cependant pourquoi il l’observait avec cette expression de culpabilité affichée, et elle s’empressa de le rassurer.

« Navrée pour tout ceci, ta présence m’a surprise. »

Un demi-géant dans l’université ne pouvait pas passer inaperçu ; son arrivée devait être récente. Savait-il où aller ? Même avec un plan du château, s’égarer entre ses murs était chose aisée puisque tout vieux bâtiment qui se respecte recèle bon nombre de recoins et de passages secrets.

« Excuse ma question, mais puis-je t’aider en quoi que ce soit ? »

Hasard, destin, lequel était-ce ? Eleanor croisait souvent d’autres élèves dans des circonstances peu habituelles où chacun ressentait un besoin quelconque. Pour Jack Lawrence, celui d’aller à l’infirmerie, ce que la jeune fille au prénom masculin s’empressa de refuser, demandant plutôt à Eleanor de s’asseoir près de son corps trempé pour discuter. Pour le garçon face à elle, celui de dormir ? Cette impression d’inutilité l’habitait. Elle ne pouvait rien faire d’autre que tenir compagnie aux individus, mais qu’importe, si elle ne désirait être utile qu’à Jade, ce frère envers qui le sacrifice n’avait pas de prix.

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