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 Oublis et autres poussières ...[PV]

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Pia E. Di Concetta
Infirmière
Infirmière
Pia E. Di Concetta



 
▌Né(e) le: 31 décembre
▌Pays d'origine: Italie
▌Statut:

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MessageSujet: Oublis et autres poussières ...[PV]    Oublis et autres poussières ...[PV]  EmptyMer 19 Jan - 18:13

Rangement de fin de crise à l’infirmerie. Ou comment expliciter la tornade qui a lieu dans cette endroit qui semble maintenant détruire en tout point la salle . Sous le regard de Jaymal , le fantôme habitué de l’infirmerie et Ambroise, qui pensait en venant ici trouvé une compagne de jeu, Pia fait des piles de linges, astique le matériel de secours , range les potions et les fioles à leur place , note sur un papier ce qu’il faudra racheter pour l’intendance . Elle a même fait un énorme panneau pour la porte d’entrée « Ne pas déranger , Travaux! » . Tauzia, une elfe de maison est venue lui prêter main forte et se montre, comme son habitude, d’un optimiste déconcertant face à la tache qui semble titanesque . Et cela dure depuis huit heure ce matin. L’infirmière finit par se laisser tomber sur un tabouret . Elle rattache ses cheveux bruns en une queue de cheval rudimentaire tandis que la mèche blanche repasse devant ses yeux verts émeraude . L’enfant fantôme la fixe un moment de ses yeux noirs, silencieuse, tandis que Pia lui sourit un peu fatiguée . On joue maintenant ? La femme éclate de rire . Non, Ambroise, je suis navrée , je n’ai pas encore fini . Tout à l’heure , peut être , là, il faut que j’aide Tauzia . Et elles la regardent toutes deux en souriant . Tauzia qui trime avec un balai et une serpillère à récurer le moindre recoin de l’endroit maintenant bien vide . Quand Pia lui a proposer de faire une petite pause entre le moment où elle est partie aux cuisines pour le déjeuner et le moment où elle est revenue , elle a refusé gentiment . Pia sait que trop bien pourquoi elle ne l’approche pas . A cause d’Ambroise qui a décrété qu’elle resterais là pour la journée pour poser des dizaines et des dizaines de questions sur les frères de Pia, surtout pour résoudre l’énigme de celui qui écrit des bouquins compliqué. Il y a aussi l’échiquier bizarre qui l’intéresse et dont on doit lui expliquer l’utilisation.

Pia rit intérieurement . Ce pauvre goban que Gianne lui a rapporter du Japon lorsqu’on lui avait demandé de donner un coup de main au correspondant sur place pour une exposition quelque’ oncques . C’est de la très bonne qualité , parait-il. Elle avait un peu potasser les règles mais elle s’était que ça viendrait avec la pratique . Seulement, allez trouver dans une université irlandaise des partenaires de jeux pour le go , japonais ou non mais sachant jouer à peu prés correctement et voulant bien lui servir d’adversaire . C’est un coup à se dire que les échecs avec un fantôme, y’a que ça de vrai . Elle se relève et secoue son débardeur rayé bleu de la poussière. Elle commence à ranger les fioles, notant dans un tableau leurs états d’utilisation. Comme d’habitude , le Loneat est à moitié vide . Les potions vaccins sont elle toujours aussi pleine . Ou comment fabriquer des potions qui servent à rien dans une université. Cependant, elle sursaute . Un elfe de maison chargé du linge vient la voir . Il y a une jeune femme qui attends depuis dix minutes devant la porte . Elle dit qu’elle doit passer sa visite médicale. Mme Di Concetta ouvre de grands yeux . Elle sort sa baguette afin de remettre la main sur son agenda . Là, elle cherche le jour et l’heure en question. 16 h. Mlle Lawrence . Brand le bas de combat , elle l’avait oublié . Quand elle y repense , c’est même elle qui a proposé . Demandant à Ambroise d’aller faire rentrer son « invitée », elle enfile une chemise à carreaux par-dessus son débardeur et dépoussière son jean . Ne se rendant pas compte qu’elle est pieds nue , elle cherche une de ses blouses blanche . Pas de chance, l’armoire est vide . Elles sont toutes au sale. Tant pis , elle remet la main sur un crayon à papier et une fiche vierge .

Arrivant dans la pièce principale, elle apporte une chaise pour l’élève et son tabouret de violoncelle pour elle .


« Bonjour . Je suis navrée pour cet oubli, c’est moi qui ai donné le rendez vous en plus … »

Elle invite Melle Lawrence à prendre place . Pia est complètement débraillée , ce n’est pas une meilleurs image qu’elle donne d’elle . Elle jette un coup d’œil sur ses chats qui font la sieste sur un des lit à côté .

« Nous allons commencer par le questionnaire , si cela ne vous dérange pas. Je vais débuter par les questions de banalité . J’aimerais savoir votre nom, votre prénom , votre âge accompagné de votre date d’anniversaire . Il faut que je sache votre année d’étude, votre filière , vos options notamment si vous faite Vol avec ce cher professeur Campbell et donc si je suis censée vous revoir souvent ici . Il me faut savoir aussi si vous faite des allergies, de l’asthme , si vous avez une maladie particulière , si vos vaccins sont à jour , enfin bref , tout votre passé et état médical . On fera les questions plus délicates ensuite, j’entends par délicates, alcool, drogue, cigarette et compagnie … »

Pia reprend son souffle . Elle reprends, plus calme et plus douce .

« Sachez que ce dossier n’est nullement là pour vous « fliquer » mais pour en savoir un peu plus sur vous . Si vous m’arrivez avec des symptômes un peu étrange ou si on vous trouve évanouie dans un couloir, que je sache où chercher pour ne rien omettre ou encore pour éviter de vous donner des traitements contre indiqué avec le tabac et autres plantes . Il n’y a que moi qui peux le lire . C’Est-ce qu’on appelle le secret médical . »

L’infirmière tente de mettre à l’aise la jeune femme ,disons que son entrée n’a pas été très réussie .
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MessageSujet: Re: Oublis et autres poussières ...[PV]    Oublis et autres poussières ...[PV]  EmptyLun 21 Fév - 13:46

Si turbulent. Le jeune homme dans son dos manifesta à nouveau un rugissement sonore et chargea sur un confrère Plumentine. Une grimace agacée vint troubler l'expression tranquille de sommeil feint qu'arborait Jack, de tout son long allongée dans le lit qui lui avait été assigné, mais qu'elle ne considérait pas comme sien. La journée, bien qu'avancée, débutait pourtant à peine à ses yeux engourdis. La veille, rongée de fatigue, elle s'était écroulée sans un mot sur la couche, et désormais émergeait de ses songes pour cause d'une bête querelle entre étudiants. Le motif lui échappait, au contraire de la lumière perçante que filtraient les larges fenêtres, l'aveuglant si bien que sa vision déjà amputée par la myopie s'en vit nulle. Jack émit un son étouffé, entre le juron et le soupir, puis se redressa avec la lenteur que donne les larges après-midi de sieste. Un pan de sa robe de voile noir dévoila deux jambes virginales, glacées d'aspect, mais déjà celles-ci tâtaient de leurs pieds nus le sol et ce dépouillement ne dura ainsi qu'un instant. Sa main gauche, aussi blême que les pages encore vierges du journal où elle s'épanchait religieusement, jusqu'à lors occupée à discipliner les boucles brunes indociles, surgit de la chevelure d'encre et s'empara des lunettes sales et disloquées posées sur le guéridon avoisinant son lit. Celles-ci trouvèrent parfaitement moule au sommet de son nez inharmonieux et rehaussèrent le caractère inédit de la charmante figure.

Elle s'imposa la douche, à la fois pour la quiétude qu'elle lui apporterait, loin des hurlements bestiaux de ses congénères, et le bien-être quotidien de l'écoulement tiède. Jack n'était qu'extrêmes ; elle oscillait entre la brûlure aqueuse, les vapeurs ardentes, et la morsure transie du froid, l'immobilisme glacial, morbide. La peau habituellement blafarde, alors rougie, meurtrie, par endroits violacée ; ou bien bleutée, sans quelconque vie pour l'animer, à la mince frontière de l'hypothermie. Elle frictionna, d'un mouvement preste, les bras agiles pourtant raides et gourds, tandis que l'eau claire cascadait puissamment sur ses épaules, dont les larmes ondulaient dans son dos élancé. Cependant, lasse, de par son réveil tardif et agité, mais également à cause des incertitudes constantes qui taraudaient ses nuits, elle s'assit à même le sol de la cabine, murée dans sa réflexion. Appuyée contre les carreaux ruisselants, le corps si dévêtu impudiquement étendu, elle se remémora l'Australie et les souvenirs y étant rattachés, recherchant un quelconque lien en vain, et demeura ainsi, dans cette position si curieuse propre à Jack, d'interminables minutes.

Lorsqu'enfin elle quitta les bains, désormais en piteux états, une serviette-éponge de couleur crème cintrant ses hanches étroites, ce fut avec pour seule idée en tête la prochaine étreinte de Morphée, avortée dans l'heure. Les éléments indésirables s'en étaient allés perturber d'autres sommeils, et Jack savoura malgré elle le silence du dortoir, vide de toute humanité, si ce n'était la sienne, si ce n'était ce coeur étranger qui palpitait dans sa poitrine. Elle s'apprêtait à se fondre pour un siècle peut-être, dans ces draps impersonnels auxquels n'adhérait même pas son odeur pourtant capiteuse, quand le tintement de l'aiguille du cadran, horloge murale d'acier chromé, moderne et discrète, taquina soudain l'attention qu'elle n'avait plus. Le regard fixe, elle observa, tout d'abord sans réellement comprendre, les chiffres parant l'allure de l'objet, et cette aiguille si fébrile, se figeant sur le quatre... Jack porta alors des doigts graciles à sa bouche entrouverte, au comble de la perplexité et de l'hébétude.

L'instant suivant, revêtue de sa robe noire mais légère, les souliers dépareillés, bas effilés, manteau anarchiquement boutonné, elle courait aussi vite que ses jambes instables le lui permettaient. Les couloirs austères défilaient devant elle sans que ses yeux puissent s'attarder sur les nombreux tableaux arborés ; Jack négociait chaque virage et tournant à l'instinct. Son nez faillit de se briser alors que d'un malhabile mouvement du bras, elle se propulsa contre le mur adjacent. Passé le choc cependant, c'est avec soulagement qu'elle s'aperçut être arrivée à destination. Se relevant sans trop d'encombres, elle avisa la pancarte « Ne pas déranger, travaux ! » mais nullement offusquée, ses lèvres se peignirent d'un sourire et elle s'adossa près de la porte. L'infirmerie. Comment avait-elle pu omettre un tel rendez-vous ? Jack restait soucieuse de son intégrité. Elle faisait de son mieux, pourtant, afin d'exacerber ses émotions, de se rendre aussi sociable qu'elle ne l'était pas. L'infirmière semblait de nature agréable ; quel allègement de ne pas avoir à s'attirer ses foudres, supposait-elle, pour cause d'un retard qui n'eut finalement pas lieu ! Jack ruminait donc ses défauts, dont la liste paraissait sans fin, lorsqu'un elfe de maison apparut brusquement à ses côtés. Dans les bras de celui-ci, du linge par piles.

« Que faites-vous là ? » interrogea-t-il de sa voix juvénile, et la jeune femme sentit naître en son for intérieur une appréhension absurde sous le regard insistant de son vis-à-vis.
« Je dois passer une visite médicale. »

Les yeux immenses et clairs se teintèrent alors de compréhension, et il entra sans un mot à l'intérieur. Jack l'observa ainsi faire, hésitante, mais au terme d'une minute se décida à s'y glisser également. L'infirmerie était bien éclairée et très propre, d'aspect rassurant. Elle s'assura discrètement de la non-présence de malades, dont la seule idée du contraire engendrait en son ventre une bile qu'elle s'empressa de ravaler. Préférant concentrer ses pensées sur l'infirmière, elle remarqua non avec mal le débraillement de celle-ci mais ne pipa mot. Le silence lui seyait mieux. À l'invitation, elle prit place sur la chaise indiquée et attendit sagement la suite des évènements. Elle s'efforça de conserver un visage d'une neutralité saisissante tandis que son interlocutrice discourait sans interruption. Bien que le débit de paroles soit impressionnant, Jack acquiesça patiemment jusqu'à ce que l'infirmière ait terminé.

« Je comprends tout à fait, madame. » énonça-t-elle, faisant transparaître un calme qui ne l'habitait cependant pas.
« Je m'appelle Jack Lauwrence. J'ai vingt ans et suis née le vingt-cinq août 1990, troisième année en ACAII de Symbolisme. J'ai effectivement pris Vol en option – et vous m'en voyez désolée madame –, ainsi que l'approche de la Magie Noire. Je ne fais pas d'allergies à ma connaissance, ni d'asthme, je n'ai pas de maladie particulière si ce n'est nombre de rhumes, mes vaccins sont à jour, je ne bois qu'exceptionnellement, je ne me drogue pas et je fume de temps à autre. »

Elle esquissa l'ombre d'un sourire, afin peut-être de se montrer aimable, mais sans y paraître observa attentivement son interlocutrice. Voulant la cerner plus précisément, elle détailla ses traits, ce visage sans âge, les marques de l'expérience voire de la sagesse ; sans qu'elle s'en aperçoive, son regard se fit insistant, et elle le détourna soudain.

« Cette infirmerie semble... très propre. » commenta Jack, sa langue se déliant sans l'accord de son cerveau au préalable. « Enfin... Je suppose. Mais, si je peux me permettre... Depuis quand pratiquez-vous le métier d'infirmière ? Vous paraissez bien jeune, et pourtant... »

« En fait, si ce n'est pas indiscret... Quel âge avez-vous exactement ? Et puis... Est-ce que ça va ? »

Les sourcils froncés, Jack engloba d'un vague et leste mouvement de bras la personne de Pia Di Concetta.



{Désolée ! ;w; Franchement désolée ! Encore une fois ! En plus, je n'ai pas donné beaucoup de matière x__x Voilà. En espérant que ce post conviendra quand même}
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Pia E. Di Concetta
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Pia E. Di Concetta



 
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MessageSujet: Re: Oublis et autres poussières ...[PV]    Oublis et autres poussières ...[PV]  EmptyLun 28 Mar - 13:35

Pia prend des notes , se demandant si elle n’aurait pas du faire attention à son débit de parole , si la jeune fille n‘avait pas l‘anglais dans langue maternel et ne le maitrisait pas encore ? . Certes, il était moins important que si elle avait fait le même topo en italien , elle avait du réfléchir pour mettre en œuvre ce discours sans aucune faute d’anglais et sans laisser transparaitre la moindre gêne ou le moindre accent . Cela avait été difficile . Faire taire son accent chantant , chasser les accents de voix habituelles . On l’embêtait suffisamment sur sa superstition ou sur son sang mêlé, il ne fallait pas non plus qu’on la reprenne sur son anglais qui, quand elle était arrivée , n’avait rien de parfait . C’était même une sacrée soupe de mots aux formes bizarres , un anglais qui sortaient difficilement de sa bouche . Quel malheur ça avait été . Mais le topo de la visite médicale , imposée depuis l’attaque de l’Ouroboros, elle était facultative avant , à part pour les élèves dit « à problème » , les habitués de l’infirmerie et les gens de l’option vol . (Close apportée par Pia , par expérience d’une première année de travail très …. Dangereuse ? ) Elle avait donc beaucoup moins de dossier que maintenant . Maintenant, elle avait du créer une nouvelle salle , spéciale archive , avec des casiers par lettre et le tout fermée à clé, faire repasser à tous les survivants cette fameuse visite (et découvrir une série de maladie et allergies bizarres, comme par exemple à l’alcool (si , si ) ou alors à la rafflésie (l’infirmière ne connaissait même pas l’existence de cette fleur avant, se demandait comment l’étudiant en question, russe, pouvait se savoir allergique à une fleure qui n’existait qu’à Sumatra, soit à plusieurs milliers de kilomètre de chez lui … enfin bref )) , jeter les dossiers « périmés » (Triste à dire pour les étudiants qui les avaient quitter par peur d’une nouvelle attaque ou ceux qui étaient tout simplement décédé) et se remettre à travailler dans des conditions plus ou moins optimale .

Revenons à notre sujet . Pia remplit ses cases avec attention. Jack . Prénom singulier pour une jeune femme . Singulière la femme l’est aussi . Avec ses chaussures dépareillée, ses bas usés et son manteau … Avec sa nièce, elle aurait dit qu’elle avait accroché Mardi avec Mercredi . A y regardé , c’est carrément Mardi avec Dimanche que la jeune femme à mis ensemble . Cela pourrait faire un beau mariage après tout . Mardi est masculin, comme presque tous les jours de la semaine en italien . Tous sauf dimanche . Il martedi et la domeca . Adjugé, on les met ensemble . La femme sourit . Nom de Famille : Lauwrence . Ouf, une anglophone . Passons . Vingt ans en Acaii de Symbolisme. Une Mum de recherche où la moitié des élèves féminines partent en divination . C’est bien dommage mais si c’est , après tout, une vocation autant si tenir . Mademoiselle Di Concetta n’ayant jamais vraiment eu de vocation . Même pas pour la médecine . Alors elle admire ceux et celle qui en ont . C’est important pour avancer , les vocations . Vol …. Bon , elle espère ne pas l’avoir trop traumatiser avec ses histoires . D’un autre côté, faut il qu’elle lui prépare un lit pour dans bientôt ? Oui ? Non ? Excellente question . Pas de particularité médicale . Vous m’avez l’air bien sage, mademoiselle Lauwrence . Fin de l’interrogatoire médicale . Plus ou moins .

Pia se lève mais Jack continue . L’infimerie est propre ? Elle lui sourit, heureusement qu’elle n’a pas vu « l ‘arrière boutique » avec laquelle Tauzia se bat depuis maintenant une bonne heure. Elle ne manque pas d’être surprise quand la jeune femme l’enlace . L’italienne est génée , remue un peu . Elle n’est pas si jeune , elle a 39 ans …. Enfin presque 40 . Quand au métier d’infirmière , Pia ne sait plus .

« Mademoiselle, pourriez vous me lâcher. J’ai besoin de ma liberté de mouvement . On ne demande pas à une femme , qui plus est . Mais on peux toujours faire des devinettes . Combien me donneriez vous ? »

Effectuant un mouvement de hanche , elle siffle légèrement . Vita , la grosse chatte persane , rapplique et se colle contre sa maitresse . Pia l’attrape dans ses bras , la caresse …. Et la met sans prévenir sous le nez de Jack qui éternue de manière bruyante . L’infirmière rit, lui tendant un antistaminique et dessinant un petit chat sur la fiche

« Et bien, je vous annonce que vous êtes allergique aux poils de chat . Veuillez retirer votre manteau et vos chaussures, je vais vous peser et vous mesurer . Si votre dernière visite chez le médecin ou le médicomage date de plus de trois mois, je vous examinerais . Vous serez libre ensuite, à moins que vous ayez quelque chose à me dire … ou que vous vous sentez de faire une partie de go ou de dame . »
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MessageSujet: Re: Oublis et autres poussières ...[PV]    Oublis et autres poussières ...[PV]  EmptyLun 17 Oct - 20:21

Ses yeux de liqueur papillonnèrent, elle parût émerger d'une passagère latence. Ses idées ne s'éclaircirent que difficilement, partiellement, ses pensées n'avaient pas, dans l'immédiat, ni la force ni la volonté suffisantes d'y apporter trop d'efforts. Elle acquiesça aux paroles de son aînée, défit son étreinte légère et se mit à frotter ses prunelles en de grands mouvements somnolents. Elle ne se rappelait pourtant pas avoir toujours été si tactile ; jeune, récalcitrante à ce qu'on tente envers elle le moindre contact, qu'il se veuille physique ou mental. Son entrée à l'université aurait-elle à ce point-là perturbé ce qu'il lui restait de statique ? Ou était-ce cette subite et inexplicable sympathie dont elle ressentait les élans pour cette femme ? Jack secoua brièvement la tête, droite, gauche, puis avisa à nouveau l'infirmière à laquelle elle adressa un sourire maladroit.

– Je vous prie de m'excuser. Essayons-nous aux devinettes. (Elle plissa ses paupières, de sorte à mieux l'évaluer.) Je ne suis pas bien bonne à cela. Pour moi, vous êtes sans âge. À votre visage, je donnerais au plus haut la trentaine, mais à vos manières, supérieurement. Oh, j'espère que mes propos ne vous paraissent pas insultants... L'intention n'est pas là.

Il lui sembla que sa langue s'emmêlait à ses propres mots et choisit de se taire. Suite au sifflement de sa maîtresse, une chatte de généreux volume accourût et vint se pelotonner contre les jambes de cette dernière. Jack n'avait jamais réellement porté les chats dans son coeur ; quand bien même appréciait-elle ces félins, elle s'en tenait éloignée, leur préférant leur antagoniste le chien. Aussi, lorsque Pia brandit son grippeminaud à son nez et qu'il s'ensuivit un violent éternuement, elle crût résoudre par cette réaction inattendue une énigme d'il y a de nombreuses années. Elle essuya sommairement sa bouche de sa main tandis que son interlocutrice lui tendait une pilule, qu'elle s'empressa de déglutir ronde.

– Je dois avouer que c'est une surprise, déclara-t-elle, massant sa gorge.

Elle se dévêtit de son épais manteau avec hésitation, lissa sa robe et retirant ses souliers, entreprit d'ajuster la hauteur de ses bas d'un autre temps. Jack fut parcourue de frissons au dévoilement de sa peau, pâleur maladive, mais réussit à les contenir. Elle se tourna vers l'infirmière qui soudain lui apparût imposante, malgré sa large dominance d'une quinzaine de centimètres.

– Où dois-je me mettre ? demanda-t-elle. Par ailleurs, ma dernière visite chez le médecin date effectivement de plus de trois mois, vous m'en voyez désolée. Je ne sais pas jouer au Go, plus aux Dames, je ne pense donc pas être de bonne compagnie de ce côté-ci.

Elle balaya du regard et de nouveau la salle ; depuis quand exactement ne s'était-elle pas retrouvée dans un tel lieu, évoquant la maladie ? Elle revit, défilants, les hôpitaux, les hôtesses d'accueil, les médecins, les sourires compréhensifs, les sourires piteux, les sourires de pitié, les sourires nous-ne-pouvons-rien-faire, les sourires c'est-fini, les sourires allez-vous-en, ce corps blanc, ces yeux bandés, ces longs cheveux blonds en éventail sur l'oreiller et son frère qui lui tient la main à l'en briser. Sa mère et les cris, son père et les silences.

– Quant à un sujet de conversation qu'il me plairait d'aborder...

Jack dessina sur ses lèvres un mi-sourire narquois, révélant par ce rictus une nature moins sage que précédemment. Elle entrecroisa ses doigts ensemble et posa ses mains ainsi enlacées sur son bas-ventre, puis se pencha sur Pia avec intérêt.

– Que savez-vous sur l'attaque de l'ordre d'Ouroboros, de l'an passé ?

Elle haussa les sourcils. En une poignée secondes seulement, son assurance et son audace furent toutes recouvrées.

– Oh, bien entendu, vous pouvez poursuivre votre examen. Ma question vous semble certainement déplacée, elle l'est. Je suis simplement curieuse. Tous ceux à qui je l'ai posée ont refusé de me répondre. Vous êtes en droit de faire de même, mais tant de secrets me peinent. Étant nouvelle élève, j'ai du mal à saisir une atmosphère qui ne m'est pas expliquée.

Sa voix s'éteignit, elle toussa. Enfin, elle attendit.
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