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 Pelouse vindicative et autres particularités (Bill)

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AuteurMessage
Abel Weil
Abel Weil



 
▌Né(e) le: 1 janvier 1985
▌Pays d'origine: Israël
▌Statut: 7ème année

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MessageSujet: Pelouse vindicative et autres particularités (Bill)   Pelouse vindicative et autres particularités (Bill) EmptyVen 21 Oct - 21:51

C’était un après-midi ensoleillé de SWYN ; il faisait donc horriblement froid. Tout du moins, au goût d’Abel. Les étudiants britanniques et, à plus forte raison, les personnages d’origine nordique, s’égayaient sans réfléchir sur les pelouses et ne se formalisaient ni de la brise, ni des embruns, bien trop heureux de profiter des trop rares rayons de soleil.

Abel, lui, du sommet de la tour Dorelly, par la fenêtre de sa chambre, regardait avec un air un peu désespéré la brise agiter la cime des arbres et tentait de faire une estimation réaliste et néanmoins point trop désespérante de la température extérieure. Derrière lui, sur son lit, sa lourde cape attendait patiemment son heure ; en face, l’armoire ouverte exhibait ses nombreux vêtements, pendant qu’Abel, encore torse nu, hésitait entre un très gros pull et un très très gros pull.

Il n’était pas vraiment patriote et même il n’éprouvait, pour sa nation, aucun attachement particulier, aucune fierté, de la répulsion, parfois, peut-être, pour sa politique, pour ses traditions, pour l’habitude des gens qui y vivaient, mais il devait bien reconnaître que le soleil du Moyen-Orient lui manquait : il se sentait un peu comme une plante rapportée que l’on éprouvait des difficultés à acclimater et, parfois, il se demandait si une partie de sa froideur avec ses camarades ne venait pas de ce qu’il ne se développait pas sous le bon climat.

Abel poussa un soupir. C’était pure mauvaise foi, il le savait bien. Il n’y avait que sa maladresse et sa relative timidité pour le pousser dans ces distances et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même : les nuages, la pluie battante et les froideurs rigoureuses des îles britanniques n’y étaient pour rien. Tout de même, il se demandait comment les gens parvenaient à garder le sourire sous un ciel continuellement menaçant.

Le jeune sorcier se tourna finalement vers son armoire et, d’un mouvement négligeant de la baguette, entreprit de trier ses vêtements. L’optimisme, l’inconscience ou la coquetterie le poussa à éliminer ceux de ses pulls qui évoquaient le plus les cottes de mailles médiévales et à en sélectionner un moins chaud peut-être, mais un peu plus léger et surtout beaucoup plus élégant : il préférait avoir un peu froid que de ressembler à une armure en mouvement.

Une fois le pull revêtu et la cape soigneusement ajustée, pour qu’elle couvrît, comme à son habitude, une partie de son visage et dissimulât la main dont il tenait sa baguette, le jeune homme se faufila hors de la tour Dorelly, saluant au passage, d’un bref signe de tête, les camarades qu’il connaissait un peu. Parfois même — c’était chose exceptionnelle — il s’arrêtait pour échanger quelques mots avec une connaissance plus intime, puis il reprenait son chemin.

Ce jour-là, pas de bibliothèque en perspective, pas d’infinies recherches dans des volumes poussiéreux en langues diverses, pas de bibliographie étendue au-delà du raisonnable ; ce jour-là, c’était le jour des travaux pratiques, des expériences menées dans une partie reculée du parc. C’était un plaisir comme un devoir et Abel attendait toujours avec impatience le moment d’expérimenter ses créations.

Il était après tout impossible d’obtenir un CAM sérieux en Police Magique sans produire de nouveaux armements un peu efficaces. Il était vrai aussi que peu de gens se lançaient dans des recherches en Police Magique : beaucoup préféraient intégrer le ministère au moment voulu, quitte à reprendre, plus tard, dans le Département des Mystères, des recherches plus pratiques.

Mais Abel n’avait pas une haute idée de la liberté de mouvement que laissaient les Ministères dans les travaux scientifiques et il préférait de loin se soustraire le plus longtemps possible à leur influence ; à l’université au moins, on ne lui posait pas trop de questions, on le laissait mener ses recherches, tant qu’elles produisaient régulièrement des résultats, ce que d’ailleurs elles ne manquaient pas de faire.

Ces derniers temps, il travaillait surtout sur ce qu’il hésitait encore à qualifier de sorts de zone ou de sorts de masse, incertain quant à la typologie qu’il était en train d’établir. L’idée était assez simple : à l’inverse des duels, les batailles magiques engagent plusieurs combattants et se déroulent sur un espace relativement vaste, de sorte qu’il peut être très profitable de lancer un sort qui, sans cibler particulièrement tel ou tel adversaire, affecte de manière globale le théâtre du combat.

Les difficultés pratiques étaient nombreuses cependant. Il fallait de la puissance pour obtenir de bons effets sur une vaste zone ; or, la puissance était inégalement répartie parmi les sorciers et d’excellents Aurors pouvaient n’avoir pas les sorts les plus puissants et compenser par d’autres qualités : il fallait donc prévoir des sorts qui pussent être manipulés par tous.

Ou bien l’on concevait des sorts complexes destinés à quelques privilégiés. Un autre problème était que l’on pouvait désirer que ces sorts, en affectant l’ennemi, n’affectassent pas les alliés ; c’était possible, mais ils étaient alors plus difficiles à manier, et il n’était pas rare que de puissants sorciers ne fussent pas les plus subtils. La solution la plus simple était encore de concevoir deux sorts : un sort qui affectât également toute la zone et un sort personnel, pour chaque sorcier, destiné à protéger du premier sort.

Pour l’heure, Abel avait écarté ces considérations complexes pour étudier des cas basiques, qui faisaient l’introduction de son étude : des sorts de masse destinés à ralentir la progression d’une troupe ennemie, soit pour donner le temps aux défenseurs d’une place forte d’assurer leur position, soit pour ménager une fuite. Par définition, ces sorts ne concernaient qu’un terrain où l’ennemi se trouvait potentiellement présent mais tout allié absent, de sorte qu’ils n’exigeaient pas tant de détails.

C’était donc dans le projet de tester quelques-uns de ces sorts par lui créés qu’Abel s’était rendu dans un coin isolé du parc, pour être sûr de ne pas être dérangé. Il fouilla dans un repli de sa cape et en sortit une Plume à Papote et une feuille de papier. D’un coup de baguette, plume et feuille flottèrent dans les airs et Abel se mit à dicter en hébreu :


« Expérience 133 : Manipulation des végétaux. Je me trouve devant une zone gazonneuse de plusieurs dizaines de mètres carrés. Je me propose d’enchanter le terrain pour que l’herbe, se transformant en ronces, enserre, ralentisse et blesse tout intrus pour l’immobiliser sans le tuer. Premier test. »

Il sortit sa baguette et, par un Informulé, enchanta le terrain qui se trouvait devant lui. Immédiatement, de longues lianes et des ronces monstrueuses sortirent de terre, ou plutôt se formèrent à partir des brins d’herbe, et se tressèrent les unes aux autres dans des entrelacs peu accueillants.

« La base du sort fonctionne. »

Il agita sa baguette pour en dissiper l’effet et, en quelques secondes, l’herbe reprit son aspect normal.

« Je vais à présent enchanter le terrain de manière passive, afin qu’il présente un aspect anodin à l’envahisseur, pour ménager l’effet de surprise. »

Un nouveau mouvement de baguette répandit une vague de lumière verdoyante qui se dissipa en un cercle d’une dizaine de mètres aux alentours. Deux secondes plus tard, il n’y paraissait plus, mais la piège était en place : quiconque pénétrerait dans cet espace serait immédiatement immobilisé par des ronces puissantes et meurtri par leurs multiples épines.

Abel promena son regard alentour en quête d’un objet qui pût servir de cobaye à l’expérience.

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