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 Reality's a bitch [Libre]

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MessageSujet: Reality's a bitch [Libre]   Reality's a bitch [Libre] EmptyMar 10 Aoû - 9:18

Un dernier coup de peigne malmené dans ses cheveux roux suffit à Colleen pour se satisfaire - en partie - de son apparence pour la soirée. Plus tôt, la jeune femme avait sorti de son armoire une robe émeraude ayant appartenu à sa mère et l'avait revêtue de façon malhabile devant le grand miroir qui ornait la porte de son dortoir. Elle s'était longuement contemplée, à mi-chemin entre le dégoût et l'admiration envers cette toilette éblouissante qui contrastait avec son air boudeur et farouche. Mais, jouant le jeu jusqu'au bout, Colleen avait empoigné son peigne et avait lissé ses cheveux roux qui retombaient dernièrement sur ses épaules, lorsqu'elle osait un effort de coiffure. Une fois peignée, son sang de Vélane laissait deviner de fins fils d'argent parmi sa chevelure flamboyante et ressuscitait là sa descendance emplie de beauté.
Une minute, puis deux s'étaient écoulées. Mais lorsqu'un étudiant avait poussé la porte du dortoir, Colleen avait retiré la robe et ébouriffé ses cheveux tant et si bien qu'en l'espace de dix secondes, elle était devenue méconnaissable.
Traînant au milieu du dortoir dans ses sous-vêtements en coton, elle avait rougi de honte face à la personne qui ne lui avait même pas adressé un seul regard.
Les Cinnacrow prenaient souvent cet air supérieur, intelligent, qui n'avait que faire des banalités de ce monde. Et la nudité, la honte étaient des sottises pour ces esprits narcissiques. Colleen, elle, aurait souhaité faire partie de cette élite d'étudiants qui ne s'embarrassaient pas de tant de futilités et se moquaient bien de ce que leur entourage pensaient d'eux. Ou même qu'ils pensent tout court.
Vingt-deux heures trente avait sonné à la pendule, et Colleen avait enfilé une veste de tailleur noire cintrée et un pantalon fluide assorti pour compléter une tenue des plus passe-partout, notamment en soirée. Un seul trait azur soulignant ses yeux de la même teinte, la jeune femme avait pris la direction du Corn Flex, à Bourg-en-Bière, comme la plupart de ses samedi lorsqu'elle considérait que ses devoirs étaient terminés.

Déjà à l'entrée de la ville, la fête battait son plein. Une foule d'étudiants soigneusement habillés, maquillés, parfumés - et domptés - se ruait vers le Corn Flex où devait jouer ce soir un groupe très connu en Irlande dont Colleen avait oublié le nom. Elle savait pourtant que si elle espérait que quelqu'un lui adresse la parole, pour une fois dans une soirée, il fallait qu'elle soit à la pointe de l'actualité musicale. Et si elle prétendait avoir assisté à leur dernier concert, elle serait peut-être même enviée et plus digne d'intérêt. Oui, c'était une idée, mais encore fallait-il pouvoir jeter un œil à l'affiche du groupe afin de se renseigner rapidement en ayant l'air de les avoir suivi toute sa vie, ou presque.
Pour ce qui était de l'information rapide et concise, Colleen était en effet championne. Bibliothèque ou oreille bien affûtée, la jeune femme était une vraie mine d'or en matière d'informations et de ragots qu'elle s'empressait de noter au cœur de son calepin qu'elle pensait fort convoité, ce qui lui donnait encore plus de valeur à ses yeux.
Malhabile et se confondant en excuses hypocrites, Colleen joua des pieds et des coudes afin de remonter la file qui s'étendait du Corn Flex à la Fontaine à souhaits, feignant d'avoir reconnu quelqu'un en tête de ligne. Une fois devant le club, la jeune femme se jucha sur la pointe des pieds mais peina, du haut de son pauvre mètre cinquante-neuf, à lire le nom entier sur l'affiche. Il lui sembla déchiffrer le mot "Blue" sur le morceau de parchemin, mais rien ne lui prouvait qu'il s'agissait du nom du groupe ou de leur chanson la plus célèbre.


* Blue...blue... Blue Sky ? Blue Eyes ? Hm, pas terrible...*

Quitte à ne rien savoir, autant deviner. La plupart des groupes connus avaient des noms à couper au hachoir tant ils étaient communs et parfois même stupides, quand on prenait le temps de les traduire.

* Blue...carrots ? *

L'idée la fit sourire, malgré elle. Après tout ce n'était pas une si mauvaise hypothèse quand on voyait comment les fans étaient habillés pour la soirée. Des couleurs vives ou flashy, à paillettes ou à strass, surmontaient les talons aiguille interminables des filles lorsque les garçons lissaient sans cesse leur col blanc soigneusement repassé par maman et probablement aspergé d'eau de Cologne à trois noises achetée sur le marché de Bourg-en-Bière et qui ferait tomber n'importe quelle nunuche dans leurs bras.
Colleen n'aurait cependant jamais avoué qu'elle aurait bien, elle aussi, supporté le parfum suffocant des hommes de la soirée si l'un d'eux l'avait invitée à danser.
Une demi-heure passa et, lorsqu'enfin les portes s'ouvrirent, la file se rua à l'intérieur du club, aspergeant autour d'eux un mélange d'excitation, d'appréhension et d'une forte odeur de transpiration french.
Colleen plissa son nez retroussé et ajusta maladroitement le bandeau qu'elle avait acheté l'après-midi même dans ses cheveux. Il était noir, assorti à sa tenue, mais orné d'un nœud fantaisie et d'une rose qui brillait légèrement sous les spots lumineux grâce à la présence de deux ou trois strass sur les pétales. Loin de l'idée de se faire remarquer - du moins inconsciemment - Colleen corna deux ou trois pages de son calepin serré au creux de ses doigts sous l'effet de la nervosité. Chaque samedi soir, la jeune femme se sentait à la fois envahie par tant de monde et supportée par une vague d'espoir de s'asseoir, cette fois-ci, à la table de l'un d'eux pour partager un verre et plusieurs anecdotes évidemment à tomber de rire. Elle en avait bien en stock des histoires drôles ou cocasses, mais elles auraient certainement eu un meilleur effet si elles avaient été vraies...

Une fois dans la place, Colleen resta bouche bée face aux moyens que la club avaient mis en œuvre pour accueillir les Carottes Bleues - ou autre, à vérifier - et à la foule d'étudiants et professeurs confondus qui espéraient pouvoir obtenir une table pour la soirée.
Comme d'habitude - puisque Colleen était, après tout, une jeune femme d'habitudes - elle prit place au bar et attendit patiemment qu'un barman la remarque et lui demande ce qu'elle veuille boire. Loin de l'idée d'attirer elle-même son attention, elle préférait se déshydrater plutôt que de prendre le risque que sa voix se perde dans le brouhaha ambiant et d'en retirer une honte immense.

Le groupe ne tarda pas à faire son entrée sur scène, sous des tonnerres d'applaudissements, et Colleen put enfin connaître leur véritable nom.


* "Blue Lips" ? *

Maintenant qu'ils montaient sur scène, cela paraissait presque évident. Vêtus de noirs et certains piercés voire tatoués, ils étaient le cliché même des suicidaires en mal d'amour et vouant une haine à la société actuelle.
Finalement, Colleen avaient eu plutôt bon de s'habiller de la sorte et ne se sentait même pas décalée de l'humeur glauque des chansons. Il lui restait donc à savoir pourquoi des étudiants aussi plein de vie vouaient un culte à un groupe tel que celui-là.
Elle les observa, un à un sur la piste, tout en notant quelques détails sur leur tenue ou leurs relations sur son carnet.
Penchée alors sur son écriture, elle ne remarqua pas qu'une personne s'était détachée de la piste et s'approchait d'elle - était-ce voulu ou non ? Ce ne serait pas la première fois qu'on la confondrait avec quelqu'un d'autre, mais la personne s'entêta à attirer son attention en lui tapotant sur l'épaule.

Colleen fit volte-face, surprise et rougissante et oublia instantanément le nom du groupe ainsi que ses nombreuses histoires drôles inventées de toutes pièces. Car se faire des films, se construire une vie imaginaire était facile, mais lorsqu'une véritable personne cherchait à lui parler directement, la réalité prenait le dessus et ça, Colleen n'était pas encore certaine de la cerner.


[Libre quoi ^^]


Dernière édition par Colleen S. of Hydecastle le Lun 6 Sep - 15:34, édité 1 fois
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Andrew McAllen
M.U.M
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Andrew McAllen



 
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MessageSujet: Re: Reality's a bitch [Libre]   Reality's a bitch [Libre] EmptyJeu 12 Aoû - 3:48

Il était minuit et quart quand Andrew quitta la Pimentine à moitié ivre avec Alex et Malloy. L’alcool irlandais méritait de loin sa réputation. Dans un concours de beuverie, Malloy et Andrew s’en étaient tirés ex-aequo, ce qui avait donné lieu à une partie de bras de fer qui avait dégénérée en tournoi avec les autres clients du pub. Entre temps, quelqu’un avait décrété que les perdants devaient boire un verre de whisky pur feu d’un trait debout sur le comptoir. Au final, personne n’avait gagné, mais à ce point, le but du jeu n’était plus de gagner mais de faire sensation. Alex, Malloy et lui, après un lot de conneries, avaient convenus d’un commun accord de poursuivre la soirée au Corn Flex où une bonne file de gens attendaient pour entrer. La Pimentine, c’était bien, mais peu de filles se prêtaient à ces jeux débiles où il fallait boire. Les filles fréquentaient déjà davantage le Corn Flex.

Quand il y entra, Andrew nota l’engouement de la foule pour un groupe de musciens du coin qui affectionnaient le noir et le bleu. Pas de chance pour Andrew, il portait un pantalon noir et une chemise blanche. Sa bleue, c’était Juliette qui l’avait pour l’instant. Un sourire traversa son visage au souvenir de Juliette quand, près de la piste, il croisa le regard d’une jolie blonde qui s’attarda un instant sur lui avant de continuer la conversation qu’elle avait avec sa copine qui jeta à son tour un bref regard en sa direction. Andrew, pour qui les jeux de regards n’avaient plus de secret, savait qu’on parlait de lui avec intérêt et décida de profiter de la situation. Dans son état d’ivresse avancée, son idée lui parut des plus géniales. Il déboutonna un bouton de plus à sa chemise, alla piquer ses verres fumés à Malloy avant de se lâcher sur la piste de danse où, vu ses grands mouvements, on lui fit rapidement de la place. Andrew, n’étant pas de l’aristocratie, ne savait pas danser le quadrille ni même valser, mais se déhancher, c’était dans ses cordes. On pourrait même dire qu’il avait un certain talent en la matière. La jolie blonde leva à nouveau son regard vers lui, et Andrew choisit ce moment pour glisser jusqu’à elle et l’entraîner danser.

Rapidement, il perdit Alex et Malloy de vue, mais il ne s’en faisait pas pour ses potes, ils n’étaient pas du genre à rester dans leur coin. Ainsi, persuadé que ses potes avaient trouvé à leur tour de quoi les distraire, il resta sur la piste jusqu’à la fin de la chanson puis entraîna la blonde à l’écart. Celle-ci se présenta sous le nom de Morgane. Une anglaise avec un bel accent dont le but était de passer une audition au théâtre, et qui profitait de son samedi soir pour se détendre après cet entretien stressant. Andrew lui offrit un verre, un diabolo menthe, et tandis qu’il ramenait les boissons – whisky pour lui – un bras passa autour du sien sans prévenir pour l’entraîner dans le sens opposé. Andrew, dont le but était d’abord de ne pas renverser les verres, tiqua à l'odeur du parfum qui parvint à ses narines. Mani Leverenz. Il savait que c'était elle avant qu’il croise le bleu-gris de ses yeux de félin et qu’elle lui pique son whisky auquel il répondit en riant d’un air faussement réprobateur.


" Te gêne surtout pas. "

Du Mani tout craché. Andrew ne s’en formalisa pas, et oubliant momentanément Morgane, il lui adressa un sourire en guise de bonsoir.


" Tu survis à ton été, c'est pas trop dur ? Si tu refuses de baisser tes standards, va falloir remettre ça, toi et moi... T'auras pas le choix, tu l'sais bien. " Fit-il pour la charrier un peu en lui adressant un clin d'œil.

Il ignorait pourquoi elle l’avait agrippé tout d’un coup. Sans doute s’ennuyait-elle. Depuis que les enquêteurs avaient débarqués à l’université, les vacances d’été de Mani était un enfer. En tout cas, c’était ce que Mani affirmait, et ce qu’Andrew ne croyait qu’à moitié.

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MessageSujet: Re: Reality's a bitch [Libre]   Reality's a bitch [Libre] EmptyLun 6 Sep - 7:56

Colleen battit des cils deux ou trois fois, hébétée par la spontanéité de la jeune femme qui s'adressait à elle. C'était bien Mani Leverenz, une Plumentine à laquelle elle avait osé réclamer un pot de confiture, un matin, dans la Grande Salle. Depuis, cette dernière semblait se souvenir de Colleen comme " la mangeuse de confiture", qualité que la Cinnacrow désapprouva comme étant l'unique moyen de la décrire en totalité. Malgré elle, elle fronça les sourcils une demi-seconde et afficha presque instantanément un sourire timide sur ses lèvres rosées. Oui parce que Colleen avait beau juger Mani, elle n'en restait pas moins sous le choc qu'elle s'adresse à elle dans une soirée et même qu'elle la reconnaisse ! Mani enchaînait les conquêtes, elle était connue pour ça, mais ça lui aurait certainement fait trop plaisir que Colleen la reconnaisse pour cela et même qu'elle l'en félicite.
Feignant l'indifférence, Colleen réajusta nerveusement le nœud dans ses cheveux roux en bataille et s'exprima d'une voix douce, timide et légèrement tremblante qu'elle ne contrôlait pas qui se perdit dans le brouhaha ambiant.


" Tiens, salut..."

Ne pouvant supporter un nouvel éclat de honte, Colleen s'empressa de porter à ses lèvres le verre de whisky que lui offrait Mani en suppliant de ne pas s'étouffer au contact de l'alcool. Oui car Colleen, trop inquiète de n'échapper ne serait-ce qu'une seule phrase stupide, aimait garder le contrôle d'elle-même en toutes circonstances. Ainsi, elle bannissait l'abus d'alcools forts lors de ses soirées et c'était probablement là son seul point commun avec les autres filles de Cinnacrow, à bien y réfléchir.

Ses yeux bleu azur brillèrent tout de même sous sa première gorgée, mais la jeune femme ravala difficilement sa salive avant de détourner le regard vers la piste, puis vers le jeune homme que Mani lui présentait.
Celui-ci, elle ne le connaissait pas. Enfin si, de loin, mais selon les rumeurs il y avait "connaître" et "connaître" avec les fameux Cinq Plumes. Colleen avait déjà croisé Elias plusieurs fois chez les Cinnacrow mais celui-là, elle ne l'avait jamais vu. Sans doute préférait-il tourner autour des filles comme Mani, sûres d'elles, négligemment mais savamment pomponnées...


* Franchement à quel autre neuneu elle va faire croire que sa tenue n'est pas soignée et que son charme est naturel ? Et son décolleté est un peu trop avantageux pour sa morphologie, mais bon, si personne trouve ça louche...*

Colleen soupira, feignant d'être passablement ennuyée par deux personnes qu'elle ne connaissait pas et qui n'avaient vraiment aucun intérêt. Pourtant, la Cinnacrow priait intérieurement pour que ceux-ci s'intéressent à elle et la sortent de ses gonds, pour une fois, afin qu'elle puisse exprimer soit ses jugements piquants d'acidité, soit ses histoires hilarantes qui auraient fait d'elle leur nouvelle meilleure amie.
Quoiqu'à bien y réfléchir, Colleen n'espérait pas réellement devenir leur amie dans ces circonstances. Non mais, si c'était pour tenir la chandelle, ce n'était pas la peine. D'ailleurs Mani présentait Andrew comme son "copain", mais dans quel sens ? La jeune femme hésita avant de répondre, à savoir si la Plumentine jetait charitablement ses restes dans les bras de Colleen ou si elle exhibait là son nouveau joujou.

Colleen resta tout de même sur ses gardes, curieuse de voir si Mani-couche-toi-là mordrait à l'hameçon de la Cinnacrow passablement blasée.


" Bien sûr..." répondit alors la jeune femme en haussant légèrement les épaules.

Si c'était un test, alors Colleen refusait de passer pour une parfaite ignorante une fois de plus. Après tout elle ne "connaissait" pas Andrew comme d'autres, mais elle avait entendu assez d'histoires de ses conquêtes pour le paraître. Et puis, avec un peu de chance, le jeune homme déjà bien imbibé ne se souviendrait même pas d'avoir séduit Colleen ou non. Le pari était risqué, mais la Cinnacrow avait toujours de quoi se tirer de ce genre de situations difficiles, et c'était toujours le meilleur moyen de paraître intéressante.

Rougissante, d'un rose timide qui convenait parfaitement au quiproquo qu'elle souhaitait créer - même si cette réaction n'était pas volontaire - Colleen adressait un nouveau sourire gêné à Andrew et baissa même les yeux quand celui-ci cilla vers ses prunelles azur.


* Dis donc il en a bu combien ce soir ? *

Elle tenta de soutenir le regard d'Andrew, mais peine perdue, entre les divagations alcoolisées du jeune homme et la timidité qu'elle éprouvait face à la plupart des hommes, la situation n'était pas prête de se débloquer.

Patiemment, la jeune femme regarda Andrew porter le verre de whisky à ses lèvres et surprit même Mani contempler cet étrange spectacle. Peut-être s'attarda-t-elle même sur les lèvres du jeune homme, comme si elles seules pouvaient lui rappeler des souvenirs. Colleen sourit à Mani comme si elle comprenait to-ta-le-ment alors que sa rage jalouse la rongeait de l'intérieur. Elle corna de nouveau quelques pages de son carnet entre ses doigts nerveux, luttant pour ne pas laisser sa voix trembler de gêne et s'efforça de s'adresser à eux de manière la plus dégagée possible.


" Et...euh...vous êtes ensemble depuis combien de temps alors ? "

La question pouvait paraître anodine, vu la façon dont Mani avait présenté Andrew et le dévorait des yeux, mais Colleen en savait plus long. Ce genre de faux intérêt pour le couple des autres n'était jamais sincère et la plupart du temps feint, espérant à tout prix que les autres penseront à vous questionner à votre tour.
Bien sûr, Colleen n'avait pas réellement de "copain" à se mettre sous la dent ni à vanter aux autres, mais elle en avait une quantité en tête de réalistes prêts à être épluchés par les plus envieuses.


[Désolée les vacances ont été longues ^^']
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Andrew McAllen
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MessageSujet: Re: Reality's a bitch [Libre]   Reality's a bitch [Libre] EmptyJeu 9 Sep - 18:21

Pour Elias, que des filles de qualités pouvaient se voir autorisées à coucher dans son lit, et avec lui. Dans le cas d’Andrew, c’était l’inverse. Moins la fille était futée, plus elle avait ses chances, surtout si elle était belle. Chercher de la qualité d’esprit, il considérait ça comme une perte de temps, pour le peu qu’il discutait avec ses conquêtes. Mani Leverenz fut une rare exception. Pas qu’ils entretenaient ensemble des conversations davantage profondes, ni même plus intelligentes. Ce serait faux d’affirmer qu’ils se comprenaient pourtant ils étaient pareils, sans être du même moule. Bref. Ce fut Mani qui l’approcha la première, pas parce qu’il était populaire, pas parce qu’il était séduisant, mais parce qu’il était l’un des Cinq Plumes, plus précisément l’un des meilleurs potes d’Elias Jensen alias son demi-frère. À cette époque, Andrew s’était moqué d’être l’instrument de Mani dans une histoire entre frère et sœur qui, malgré leurs différents, partageaient cette règle personnelle de ne jamais avoir des aventures avec n’importe qui. En somme, Andrew considérait Mani comme une semblable. Elle jouait son jeu aussi bien que lui, s’y complaisait, s’imbriquant si fortement dans cette image, ce reflet d’elle-même, que la vérité n’avait plus de sens, ni même d’importance. Être une ombre, c’était le pied, parce qu’on était si léger.

Plantant son regard dans celui de Mani, Andrew avait envie de lui dire que des standards, il n’en avait jamais eu. Que si parfois il paraissait plus critique sur certaines des filles, c’était parce qu’il cherchait du changement à un mode de vie qui lui paraissait à l’occasion trop facile. Il adorait Mani parce qu’elle parlait la même langue que lui, et Gaby parce qu’elle faisait de son mieux pour lui résister. Il s’était montré vif d’esprit avec elles, parce qu’il y avait place au jeu et aux joutes. Le challenge, il ne demandait que ça, néanmoins cela faisait des années qu’il ne s’y était pas frotté, et ce n’était pas faute de l’avoir cherché. Lorsque les Cinq Plumes devinrent populaires, leur réputation se chargea de faire le reste en un rien de temps. Ils couchèrent avec un nombre incalculable de filles à ce moment, jusqu’à ce que les témoignages de plusieurs désillusionnées au cœur brisé mêlent l’admiration à la méfiance. Mani connaissait l’Andrew de la première génération, celui qui était en train de s’élever au sommet. Gaby, par contre, faisait partie de cette deuxième génération de filles qui préféraient qualifier les Cinq Plumes de parfaits abrutis sans parvenir à le croire entièrement.

Décidée à retrouver le Andrew d’autrefois, Mani le défia de séduire à nouveau, avec un peu plus de sérieux, c’est-à-dire pas comme il draguait Morgane il y avait deux minutes. Et pas n’importe qui, une mangeuse de confitures cinnacrownienne et timide. Ça existait, ce genre de créature ? Son visage ne lui disait rien du tout. En même temps, si une fille du genre jolie blonde était passée dans le couloir au même instant, fallait pas chercher plus loin pourquoi le regard d’Andrew n’avait jamais percuté la silhouette peu féminine de la mangeuse de confitures.

" B’soir ! "

Comme ça la mangeuse de confitures savait qui il était ? Andrew décrocha un regard de vainqueur à Mani. Regard qui fut sûrement mal interprété par la Cinnacrow, puisque celle-ci les prit pour un couple. Andrew éclata d’un rire franc. Ce n’était pas la première fois que quelqu’un supposait que Mani et lui sortaient ensemble. Apparemment, ils formaient un couple parfaitement assorti, remarque qu’Andrew semblait toujours trouver très drôle. Mani Leverenz et Andrew McAllen étaient beaucoup de choses, mais un couple, ça jamais. Un duo s'avérait déjà plus approprié, néanmoins le terme tombait encore dans l'exagération.


" Mani est une vieille amie, la p’tite soeur de mon pote Elias. "

Puis, comme si Mani n’avait plus d’importance et que son explication éclaircissaient toutes les zones d’ombres possible sur leur relation, Andrew vida son verre cul sec et le déposa vide sur le bar, profitant ainsi de cette opportunité pour s’approcher davantage de la Cinnacrow.

" Je t’offre quelque chose d’autre à boire ? "

Depuis que Mani lui avait offert son verre, elle n’en avait prit qu’une gorgée, sans doute par politesse. Mani oubliait souvent que peu de filles appréciaient le goût du whisky pur feu. À cette réflexion, Andrew souri intérieurement, s’appuyant les coudes sur le comptoir du bar derrière lui. C’était plus dans les normes, comme façon de faire connaissance, du moins plus approprié que de lui demander quel prénom accompagnait de si beaux yeux.

" Ou à manger, peut-être ? Y’a une terrasse au fond. "

En réalité, Andrew savait qu’il y avait une terrasse parce qu’on le lui avait dit. Trop occupé à passer ses soirées au bar, sur la piste de danse ou sur la scène, il n’avait jamais mit les pieds sur la terrasse du Corn Flex, alors remarquer lui-même qu'il y en avait une, vu l'alcool qu'il consommait en une soirée en plus, oui bon, non hein, il n'avait pas remarqué l'enseigne où il était écrit en petits caractères "Terrasse". L’endroit devait pourtant être sympa, surtout en été. En tout cas, jusqu’à présent, l’occasion de s’y rendre ne s’était jamais présentée, ce qui n’était pas plus mal, Andrew aimait l’ambiance du Corn Flex.
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