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 Enfants Pattinson-Konstonhalu.

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Thèdes Konstonhalu
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
▌Pays d'origine: Norvège
▌Statut: 2ème année

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MessageSujet: Enfants Pattinson-Konstonhalu.   Enfants Pattinson-Konstonhalu. EmptyMar 26 Avr - 20:16

Comme à chaque fin de semaine, Thèdes s’appliquait à écrire une très longue lettre à ses parents pour leur expliquer le déroulement des sept jours précédents. La jeune femme avait, au début de l’année, eu beaucoup de mal à s’empêcher de leur écrire tous les jours, mais, elle s’était rendue compte, qu’avec le temps, il devenait aisé d’oublier, de temps à autre, ses géniteurs et de profiter un peu de la vie. Ceci dit, c’était toujours avec beaucoup de méthode et d’esprit que la brune écrivait.

« Bien entendu, la Norvège me manque beaucoup, et vous encore plus, mais il faut dire que je n’ai que trop peu de temps pour penser à tout cela avec toutes matières que je dois travailler, et, les longues heures que je donne entièrement aux devoirs et aux lectures. »

Bien sûr, Thèdes ne mentait pas, mais elle avait aussi appris, au fil du temps, à toujours miser sur le travail plutôt que sur les sentiments. Cela aurait peut-être été différent si la brune avait été sûre que son père ne lirait pas la lettre, mais, le connaissant, elle préférait ne pas faire de faux pas en étant nostalgique dans les mots qu’elle choisissait. Elle espérait tout du moins que sa tendre mère réussirait à lire entre les lignes pour comprendre que, oui, bien entendu Inno manquait à sa fille, mais que, faute de sa présence, elle avait du se débrouiller pour la combler du mieux qu’elle pouvait. Encore heureux que la jeune fille avait trouvé de quoi remplacer le besoin lancinant d’avoir des nouvelles de sa génitrice par le travail.

« Les professeurs sont, bien entendu, très contents de moi. »

Et ils pouvaient l’être avec les résultats excellents, pour ne pas dire parfaits, que recevait Thèdes dès lors que l’on décidait d’évaluer les capacités des élèves. Une seule phrase suffisait. Déjà parce qu’il était inutile de gâcher de l’encre pour si peu. Premièrement car son père ne le croirait sans doute pas, vu les doutes qu’il mettait sur sa fille, mais aussi parce que cela ne regardait plus ses parents mais précisément elle, à présent. La brune avait appris, au cours des années, à arrêter de travailler pour prouver à son père qu’elle était une élève excellente mais plutôt à se prouver à elle-même qu’elle était capable du meilleur. Bon, même si ce n’était pas encore fait, c’était en cours.

Elle signa le papier avec application, se relut rapidement et courut presque jusqu'au phare à hiboux pour enfin pouvoir donner sa lettre à son hibou Luxus. Les escaliers montés à la hâte, elle arrivait dans le lieu destiné en quelques minutes.

Elle fut surprise d’y trouver une jeune femme qui devait avoir dans les environs de son âge aux cheveux blonds et aux yeux verts. Thèdes la salua poliment, n’y faisant pas attention et partit chercher son oiseau pour y attacher sa lettre. La brune ne fit pas attention aux hululements de l’oiseau qui réclamait de la nourriture et lui fit un regard froid lorsque ce dernier tenta de la pincer. Lorsque la chouette s’envola, Thèdes regarda quelques secondes le ciel jusqu’à ce qu’elle la perde de vue. Voulant retourner à ses occupations, la brune se retourna dans le but d’aller travailler un peu mais ses yeux noirs se posèrent sur la lettre que tenait le jeune femme qui avait avancé vers elle.

« Pattinson », lut la jeune fille.

Ce nom lui disait quelque chose pour l’avoir entendu souvent, il y a longtemps. Thèdes fronça les sourcils mais cela lui échappa. À chaque fois qu’elle semblait proche de la vérité, les circonstances d’une rencontre entre les deux noms s’éloignaient encore plus créant un gigantesque fossé dans sa tête. La brune remit ses cheveux en place en faisant passer ses doigts fins dans sa chevelure. Il fallait qu’elle trouve, elle était persuadée de connaître ce fichu nom. Ca ne pouvait pas venir de l’école de Norvège, Thèdes était persuadée ne jamais avoir entendu un tel nom. D’ailleurs, dans toute la Norvège, le nom Pattinson ne lui disait rien. Pas aux Etats-Unis : Le nom de famille anglophone ne lui rappela rien et la brune était persuadée que ses deux cousins moldus n’avaient jamais adressé la parole à d’autres sorciers qu’à elle-même et Aradan. Ni en Irlande car il semblait à Thèdes que c’était un souvenir vieux de cent mille ans. Ca venait d’autre part. Un autre pays proche. Elle savait qu’elle y était presque. Ce n’était plus bien loin. Elle en était sûre.

Angleterre. Londres. Sainte-Mangouste. Tejho. Mort. Enfant. Famille Pattinson.

Elle avait relié chacun de ses souvenirs et sans contrôler ses mouvements ni même sa voix, la brune se tourna comme une automate vers la jeune femme et dit d’une voix monotone.

« Tu es la fille Pattinson. Je suis navrée pour ton frère. »

Thèdes cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle n’avait toujours pas repris connaissance, visiblement. Sa mère, Inno, avait pleuré tant d’année son fils ainsi que celui de la famille Pattinson que le choc de voir une de ceux qui avait réellement souffert de la perte de l’enfant semblait l’avoir à tout jamais anesthésiée. Un bruit plus fort que les autres se fit entendre et c’est cela qui réveilla Thèdes de sa torpeur. Elle sursauta, le cœur au bord des lèvres. La nouvelle l’avait anéantie. Elle n’aurait pas du mettre autant de cœur à chercher absolument qui étaient ces Pattinson. C’était stupide, et, à présent, elle en payait les frais.
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Anne Pattinson
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Anne Pattinson



 
▌Né(e) le: 18 Novembre
▌Pays d'origine: Angleterre
▌Statut: 3ème année

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MessageSujet: Re: Enfants Pattinson-Konstonhalu.   Enfants Pattinson-Konstonhalu. EmptyDim 29 Mai - 19:59

Le chaos. Le vide. Difficile à vivre, cependant pas impossible. Savoir se débrouiller seule, son grand-père le lui apprit. Trépassé depuis un an, Anne existait sans lui. Elle n’avait plus de famille, à présent, sinon sa tante du côté maternel, son époux et leurs quatre filles. Anne ne fréquentait qu’une seule de ses cousines, et si elle ressentait de l’estime pour Eve, cela n’était pas suffisant. Rien n’était suffisant. La solitude ne l’accablait pourtant pas. Le manque de destinée, oui. Une vie brisée par une prophétie qui ne daignait pas se réaliser, qui tardait à se concrétiser ou s’infirmer. Un manoir vide. Encore ce vide. Anne chercha à le combler en apportant son soutien à Anthony. Le projet de ce dernier mettait du temps à voir le jour, ou alors le Dorelly préférait œuvrer en solo. Anne ne lui en voudrait pas, si tel était le cas. Elle n’était pas directement concernée par ses tracas. L’Ouroboros se taisait depuis l’attaque, et Anne étudiait par défaut. Routine. Quotidien. Vide. Quelque chose se produirait bientôt. Un déclic. Une porte ouverte sur l’avenir. Son ambition l’exigerait.

Cette pensée en tête, Anne jeta un regard sévère sur les plaines qu’elle apercevait par la fenêtre du phare. Le brouillard s’étendait jusqu’à l’orée de la forêt, rappelant à Anne le ciel gris de Londres. Elle prenait le temps de s’attarder pour laisser sa chance au hasard. Geste vain à ce jour. La jeune anglaise s’éloigna de la fenêtre et répondit au hochement de tête d’une élève de sa maison qu’elle ne croisa pas souvent, les deux sorcières n’étant pas de la même année d’étude. Anne prit un contenant du fond de la poche de son uniforme et donna quelques graines à sa chouette effraie qui hulula en picorant au creux de sa main, l’autre tenant une lettre arrivée du manoir. Ses doigts ne dissimulaient pas l’écriture dorée révélant son identité, ce qui expliqua pourquoi l’autre Cinnacrow parvint à lire son nom à voix haute. Anne détourna ses prunelles émeraude du plumage de Syrol pour fixer l’autre étudiante qui ne semblait plus la voir. Pivotant son corps entier vers cette dernière, Anne cligna à peine des yeux. Elle retira sa main de sous le bec de l’oiseau qui, rassasié, s’envola d’un coup d’ailes pour rejoindre un plus haut perchoir. Anne était sur le point de partir quand la voix de l’autre fille tomba comme un tonnerre dans sa tête. Son frère ?! Une lueur sombre traversa son regard.


" Qui es-tu ? "

Constater qu’une inconnue connaissait l’un de ses plus profonds secrets la rendait vulnérable, d’où le ton de marbre qu’elle employait. Que savait-elle, au juste, sur son frère ? Personne ne savait. Pire encore, pourquoi cette voix où pitié se mélangeait à un détachement empreint de douleur ? Qui était donc cette fille ? Elle n’avait rien d’une anglaise, encore moins d’une irlandaise. Anne fit un pas en avant.

" Et comment sais-tu cela ? "

Elle attendait davantage qu’elle appréhendait la réponse. Anne n’en savait que très peu sur la vie de sa mère. Avait-elle parlé de son frère jumeau à d’autres sorciers avant de mourir, douze ans plus tard ? Cette vie brisée pourrait-elle un jour rester dans le passé, ou y aurait-il toujours quelqu’un pour venir la déterrer ? Anne crispa ses doigts sur la lettre envoyée par ses elfes qui se froissa sous sa poigne, rendant le nom inscrit sur le parchemin illisible. Quelqu’un le lui avait dit, elle ne voyait que ça. Son interlocutrice devait avoir le même âge qu’elle, aucune autre possibilité ne lui venait à l’esprit.

Anne ne pouvait pas imaginer un monde où son frère serait en vie. Cela impliquerait tant de choses, à commencer par ses parents. Pas de divorce. Pas de sang. Pas de haine. Peut-être même qu’elle ne serait pas orpheline, à l’heure actuelle, si son frère ne se serait pas montré si faible. Elle devait être forte pour deux depuis sa naissance, tâche à laquelle son grand-père se dévoua avec brio. Mais à quoi bon tant d’aptitudes si aujourd’hui elle ne savait quoi en faire ? Anne osait croire que la réponse se présenterait d’elle-même si elle ne s’égarait pas du chemin que son grand-père lui avait tracé.


" Alors ? "

Impatience. Enfantillage. Nouveau pas en avant.
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Thèdes Konstonhalu
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Thèdes Konstonhalu



 
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MessageSujet: Re: Enfants Pattinson-Konstonhalu.   Enfants Pattinson-Konstonhalu. EmptyLun 30 Mai - 14:46

« Je m’appelle Thèdes Konstonhalu. »

Thèdes continuait de regarder dans le vide, répondant d’une voix morne, sans aucune intonation. Une tâche sur le sol accaparait maintenant toute son attention en même temps qu’elle prononçait ces quelques mots. Vainement, elle tentait d’arrêter de penser à son frère, action qui était seulement faite au beau milieu de la nuit, là où personne ne pouvait remarquer qu’elle fixait un point sur le plafond et ce pendant des heures durant. La brune se refit violence une deuxième fois et secoua sa tête imperceptiblement, se remettant alors les idées en place, elle décida d’observer la demoiselle en face d’elle à défaut de regarder le plancher.

La jeune fille ne saurait sans doute pas qui elle était. Une avance sur elle, voilà ce qu’avait Thèdes. La norvégienne savait pour l’enfant qui était mort dans la famille Pattinson, mais il n’en était absolument pas de même pour ce qu’il en était des Konstonhalu. Non pas qu’ils avaient gardé le secret… Ca non. La Norvège avait été mise au courant, une drame profond qui avait touché le politicien le plus en vue de l’époque, les gens avaient été pris de pitié pour la famille qu’ils avaient tous considérée comme la leur. Aradan et Inno, qui espéraient tant un garçon, n’aurait jamais le bonheur de l’éduquer et de le voir grandir. Leur misère était d’autant plus grande que Thèdes, âgée de onze ans, avait déjà prouvé à bon nombre de personnes qu’elle était bien la fille de ses parents et qu’elle irait bien loin non pas grâce à ses géniteurs mais pour ses aptitudes… Et dire qu’il en aurait été de même pour l’enfant mort-né. Aujourd’hui, son père n’était plus l’homme politique qui montait en brillant. Non, aujourd’hui, son père était L’homme politique de la Norvège. Le directeur de la coopération magique internationale, rien que ça. Peut-être que si la jeune femme avait de la famille qui travaillait dans le domaine politique, elle avait sans doute entendu parler de son père, sinon, aucune chance.

Comment Thèdes pouvait-elle connaître l’existence d’une telle tragédie ? Comment pouvait-elle s’en souvenir encore aujourd’hui, surtout ? Pourtant, après sept ans, les souvenirs étaient toujours intacts, les détails ne s’était effrités, ils étaient toujours présents. La scène se jouait encore et encore dans son esprit avec une dextérité étonnante, comme si elle s’était passée seulement hier. Pourtant, il semblait à Thèdes qu’elle avait vécu avec un tel souvenir depuis la nuit des temps. La contradiction lui faisait mal au crâne, et la brune préféra répondre tout de suite au lieu de tergiverser longtemps.

« Le médicomage Butcher. C’est celui qui a tenté de soigner ton frère. C’est également celui qui a essayé de sauver le mien. »

Le médicomage Butcher était censé être l’homme le plus apte à faire accoucher Inno Konstonhalu. C’était l’homme de la situation. Ce n’était pas par hasard si la famille avait décidé de donner vie au fils Konstonhalu en Angleterre plutôt qu’en Norvège. Déjà, quelques mois auparavant, Aradan et Inno avait été mis au courant de l’état de santé de Tejho. Il était faible, pas malade, donc aucune raison de s’en faire apparemment mais le père avait voulu prendre les devants. Ne pas prendre de risque. Ils avaient déjà Thèdes, mais c’était une fille. Il lui fallait un garçon, et, si pour cela, l’enfant devait renoncer à être né sur le sol norvégien, c’était une moindre peine s’il parvenait à survivre à sa naissance.

Sauf que voilà. Il n’avait pas survécu.

Thèdes avait longtemps maudit Butcher pour son incapacité. Âgée d’à peine onze ans, la colère et la haine grondait dans l’estomac de la norvégienne. Il lui avait volé un petit frère, et pas n’importe lequel. Le sien. Quelqu’un qui aurait été pareil qu’elle. Au fil des mois où la jeune fille s’était approprié l’idée d’un nouveau venu dans la famille, elle avait finit par penser qu’il serait différent des autres, puisqu’il serait proche d’elle. Il avait fallu six jours pour détruite neuf mois d’apprentissage pour être une grande sœur exemplaire. C’était pour cela qu’elle haïssait Butcher, pour son incapacité à sauver celui qui ne l’avait jamais autant mérité.

« Tu sais, Thèdes, le médicomage Butcher n’y est pour rien. Tejho n’aurait pas pu être sauvé, même si nous avions choisi n’importe quelle autre personne pour m’accoucher. »

C’était facile de dire ça puisqu’il était déjà mort. Se résigner, c’était pathétique, même lorsque c’était sa mère qui le faisait.

« Tu sais, Tejho n’est pas le seul à être parti. Le docteur Butcher nous a racontés, à ton père et à moi, qu’un autre enfant était décédé de la même manière. »

'J’imagine que ce sont des choses qui arrivent'. C’était des paroles maudissables, inqualifiables d’ignominie. Thèdes n’avait rien répondu, avait accroché ses doigts sur la table et avait regardé ses mains.

« C’est l’enfant Pattinson. Ils vivent en Angleterre, tu sais. Il est mort lui aussi. Il aurait eu un peu plus que ton âge. »

Ne pas répondre qu’on s’en fiche, que ce n’est pas Tejho, que tous les autres auraient pu mourir sauf lui. Ca aurait fait mauvais genre. Juste hocher la tête et attendre la fin. Une fin qui ne tarda pas à arriver. Son père, lassé, quitta la table avec fracas et s’enferma dans son bureau. Un sursaut de Thèdes et Inno baissa les yeux vers son assiette. Un long silence, plein de gravité emplit la pièce et, quand un des elfes vint pour débarrasser, sa mère planta les yeux dans ceux de sa fille.

« Ton père est très malheureux. Ne lui en veux pas. »

La semaine d’après, Thèdes fut envoyée aux Etats-Unis pour l’été entier. La vue de sa fille devait être bien répugnante pour qu’Aradan ait aussi vite rempli les papiers administratifs pour la faire changer de continent.

Au final, tout était peut-être de la faute de Butcher qui n’avait pas correctement fait son travail. S’il avait fait correctement, Tejho serait en vie, et Aradan ne la détesterait pas autant.

Revenant à elle en tâchant d'oublier les quelques souvenirs qu'elle avait retranscrit dans son esprit, elle se mit à fixer les iris de celle qui était en face d’elle. « Alors ? » C’était un ton aggressif qui sortit de sa bouche, quelque chose qu’elle n’avait pas particulièrement prévu, pensant que sa voix sonnerait comme les trois autres fois où elle avait pris la parole, d’une voix éteinte.

« Alors quoi ?! »

Se reprenant rapidement, elle haussa les épaules, ferma les yeux et respira profondément. Lorsqu’elle les rouvrit, la jeune fille la fixait encore.

« Quel est ton prénom ? Il me semble t’avoir déjà vue, hors de l’université. »

Thèdes pensa que jamais elle ne pourrait lier de liens avec la Cinnacrow en face d’elle. Les malheurs ne rapprochaient personne, malgré tout ce que l’on pouvait dire à ce sujet.
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Anne Pattinson
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Anne Pattinson



 
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MessageSujet: Re: Enfants Pattinson-Konstonhalu.   Enfants Pattinson-Konstonhalu. EmptyVen 3 Juin - 22:28

~ Vingt ans plus tôt ~

Il était en retard. Cette absence décisive oppressait l’air du manoir jusqu’à le rendre quasi suffoquant. L’ambiance était entièrement imprégnée de cette angoisse grandissante que chaque tintement de la vieille l’horloge grand-père du salon rendait plus lourde chaque seconde. Sous l’influence rageuse du vent, la pluie battante martelait les carreaux de verre des fenêtres. Au rez-de-chaussée, un elfe de maison était prostré dans le vestibule, les jambes tremblantes. À chaque nouveau hurlement de sa maîtresse à l’étage, un couinement aigu s’échappait de ses lèvres. À côté de lui se trouvait un second elfe. Celui-ci, visiblement plus âgé comme en témoignait sa peau plissée et ses yeux vitreux, attendait le visiteur le dos droit dans un calme olympien qui faisait défaut à son camarade. Une lumière fendit l’obscurité à l’extérieur de la demeure. De trop longue durée pour être un éclair, l’elfe qui jusqu’à présent était resté de marbre tira les poignées en argent massif de la double porte d’entrée. Dans l’allée, près de la fontaine, se tenait un vieillard de haute stature dans une cape de voyage noire sur laquelle il arborait les initiales « S.M. » en lettres brillantes. Sainte-Mangouste. À l’extrémité de sa main droite, il tenait une longue baguette de bois dont le bout vivement étincelant s’estompa dans l’instant qui suivit. Une valise de cuir de dragon dans l’autre main, il se hâta de passer le porche.

« Le travail est-il commencé ? » S’enquerra-t-il.

« Elle ne fait que hurler, monsieur. Des cris de douleur à vous déchirer les tympans. »

Sans chercher à obtenir de détails supplémentaires, l’homme grimpa l’escalier de marbre gris jusqu’au premier étage, laissant derrière lui les deux créatures se charger de ses effets personnels. La lueur d’une bougie dans l’entrebâillement d’une porte lui fit trouver la chambre qu’il cherchait. Poussant la porte dans un grincement sonore, il alerta le maître des lieux qui se leva précipitamment de sur son fauteuil de cuir vert. Ses yeux étaient cernés, mais Jack Pattinson était de ce type d’hommes qui parvenaient à avoir une contenance malgré l’anxiété et la fatigue. Encore vêtu de son complet veston cravate très chic du Ministère, il fit face au vieux sorcier qui lui fit signe de rester où il était. Sans un mot, l’invité se dirigea vers le lit baldaquin où il aperçu l’ombre de la silhouette d’une jeune femme étendue sur les draps. Dégageant l’un des voiles de soie qui l’entouraient, il vit les ongles de la femme s’enfoncer dans le matelas pour faire passer la douleur.

« Attendez dehors, c’est mieux. »

« Docteur… »

« S’il vous plaît. »

Il s’exécuta à contrecœur, et le médicomage referma la porte derrière lui. Jack traversa le sombre couloir, appuyant son bras à hauteur du visage sur la vitre d’en face, son regard grave concentré à fixer les gouttes de pluies, ne sachant quoi faire d’autre. À l’intérieur de la chambre, Jane, son épouse, avait la respiration saccadée, irrégulière. Le médecin déposa ses deux mains sur le ventre rond de la femme, et murmura une incantation. Alors que les crampes passaient, un sourire qui avait quelque chose de la folie ou de la démence se dessina sur les lèvres de la future mère, et elle parla. Des chuchotements incompréhensibles.

« Concentrez-vous. »

Fiévreuse, elle avait le front couvert de sueur. Sa voix semblait lointaine, telle un murmure. Elle le savait. Ce soir, elle mettrait au monde un couple de jumeaux. Un garçon et une fille. Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi le dix-huit novembre ? N’importe quelle autre date aurait fait l’affaire, mais il était trop tard maintenant. Ce nombre, symbole de ses pires cauchemars se matérialisait ce soir dans cet accouchement qui était le sien.

« Destinés à suivre le parcours noir, ou par la mort y trouver une échappatoire… »

Depuis le temps, elle connaissait chaque vers par cœur. Neufs mois elle avait espéré que le sort ne choisisse pas ses enfants à venir. Tout avait été fait en vain, chaque charme de protection. Même les prières moldues furent inutiles.

« Cessez de parler. Poussez. »

Elle obéit, chacun de ses muscles se faisant plus tendus, car les bébés ne venaient pas. Son esprit s’égarait. Le médecin avait beau user de sortilèges de toutes sortes, rien n’y faisait. Quelque chose d’anormal était en train de se produire. Des larmes coulaient sur les joues de la jeune femme. La souffrance devenait insupportable à endurer. Une heure plus tard, les corps émergèrent du ventre de leur génitrice. L’un d’eux était calme, immobile, inerte. Le garçon gisait sur la couverture, minuscule et mort, le cordon ombilical de la fille autour du cou. Cette dernière était bien vivante. Elle hurlait, réclamant la chaleur du ventre maternel qu’elle venait de quitter. La mère, trop secouée par la mort prématurée de son fils, ne voulue pas de la fille que le docteur prit soin d’enrouler dans un linge avant de lui tendre.

« Non… Mon fils, mon fils… »

Elle divaguait, il n’y avait que ça. Mal à l’aise, le docteur alla annoncer la mauvaise nouvelle au père. Dès qu’il ouvrit la porte, la petite fille s’agitant dans les bras hurla de plus belle, et Jack se décolla de la contemplation de la vitre pour s’empresser de rejoindre le médecin qui la lui déposa dans les bras.


« Anne, mon enfant… Ma petite fille. »

Aussitôt, elle cessa de pleurer. Sa tête minuscule prit appui dans le creux du coude de son père. Ses grands yeux se fermèrent, et Jack leva les siens vers le médecin qui devina la question muette qui lui était adressée. Regardant vers le sol, il secoua la tête dans un geste navré. Le garçon n’avait pas survécu.

~~~~~


Le nom de Thèdes Konstonhalu ne lui évoquait rien. Le nom de Butcher encore moins. La suite attira néanmoins son attention. Le dénommé Butcher serait responsable de la mort de son frère ? Avait-il seulement eu des chances de s’en sortir, ou la fatalité de la prophétie le condamna-t-elle d’avance son jumeau à ne jamais voir la lumière du jour ? Tant de questions sans réponses, et cet élément nouveau qui surgissait d’outre-tombe. Anne devinait que le frère de Thèdes naquit après le sien, autrement elle n’aurait jamais entendu parler de sa famille.

« Je me nomme Anne Pattinson. »

L’usage seul de son prénom lui évoquait une trop grande familiarité en présence d’une étrangère, ainsi elle se présenta comme elle avait l’habitude de le faire proprement.

« Cet homme, Butcher, que sais-tu d’autre sur lui ? »

Maintenant qu’il y avait une piste concrète, peut-être pouvait-telle faire payer quelqu’un pour cette angoisse grandissante dans le regard de sa mère, de son vivant, lorsque celle-ci posa les yeux sur elle. Anne n’était alors âgée que de quatre ans, et loin d’être en mesure de comprendre toute la gravité de la situation dans laquelle elle se trouvait. De pouvoir aujourd’hui mettre un visage sur un coupable autre qu’elle-même avait à la fois quelque chose de rassurant et de malsain.

« Tu as dû souffrir davantage. Cela rend plus fort. »

Il s’agissait de sa façon à elle d’offrir ses condoléances. Anne ne voulait surtout pas de compassion. Elle ne connaissait pas l’histoire du frère de Thèdes, et ne pouvait pas imaginer ce que cette dernière endura, puisque la jeune anglaise ne possédait aucun souvenir de son propre frère. Ses parents n’eurent même pas le temps de lui trouver un prénom qu’il n’existait déjà plus. Anne ne ressentait rien, lorsqu’elle songeait à lui. Parfois, elle croyait le haïr pour sa lâcheté, mais en bout de ligne, elle préférait l’oublier, sachant pertinemment qu’il reviendrait la hanter au moment le plus inopportun. Enfance brisée. Meurtrissures passées. Son masque de marbre refit surface, la voix qui, évasivement, se radoucit à sa remarque précédente se durcissait inconsciemment. Encore et toujours cet inconscient qui rappliquait au quart de tour.

« N’en souffle mot à personne. Jamais. »

Promesse silencieuse. Quasi menaçante. Et pourtant ce lien invisible palpable dans l'air. Le secret.
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Thèdes Konstonhalu
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MessageSujet: Re: Enfants Pattinson-Konstonhalu.   Enfants Pattinson-Konstonhalu. EmptyMer 8 Juin - 11:26

Anne Pattinson. Thèdes fit en sorte d'oublier rapidement son nom de famille pour pouvoir réfléchir calmement. 'Anne' ne lui disait pas grand chose, et, même si par le plus grand des hasards, elle avait eu une illumination en entendant le prénom, il n'y aurait eu aucune surprise : Elle avait connu quelques Anne en Norvège, et il en était de même lorsqu'elle se déplaçait avec ses parents en Angleterre pour le travail de son père. Non, c'était surtout ses yeux qui lui rappelaient vaguement quelque chose. Encore une fois, il lui était difficile de se remémorer exactement dans quelles circonstances elle les avait croisés.

« Peut-être nous sommes-nous rencontrées lors d'une réception mondaine. Tu me rappelles quelqu'un, mais je ne saurais pas te dire si nous nous sommes déjà vues auparavant ou si j'imagine, seulement. »

C'était également probable que tout cela ne soit finalement que fantasme. Au final, Thèdes avait toujours vu l'enfant Pattinson avec des yeux verts, sans savoir pourquoi. Il en aurait certainement été de même pour la soeur. Et elle avait eu raison. Certes, la brune ne voyait pas le même vert en face d'elle que ce qu'elle avait bien pu imaginer en sept ans, mais elle appréciait l'idée d'avoir eu juste au moins sur quelque chose dans la physionomie des personnes dont elle avait tant entendu parler à cause de sa mère qui avait décidé de faire comme si la perte d'un enfant était un malheur comme un autre, un accident qui se produisait de manière répétée, de temps en temps, comme ça, pour frapper au hasard, pour faire du mal à qui le souhaite, qui ne dépassait pas celui de la perte d'un ami, d'un vieillard ou d'un inconnu. 'C'est faux. C'est pire, c'est bien pire que tout.'

« De Butcher ? Je ne sais pas grand chose. Il travaillait encore à Sainte-Mangouste il y a de cela sept ans encore. Il était très réputé. C'est tout ce que je sais. Pourquoi sembles-tu surprise ? Tu ne savais pas que c'était lui qui avait fait accoucher ta mère ? »

Alors voilà qu'elle en savait plus que la principale concernée. C'était tout de même étonnant. Autant, peut-être qu'elle était trop jeune pour s'en souvenir... Si elle se remémorait bien les paroles de sa mère, l'enfant Pattinson était décédé un peu avant sa naissance. Thèdes observa Anne en face d'elle. Elle semblait également avoir, à peu de chose près, le même âge. Étaient-ils jumeaux ? C'était possible, après tout, et, si c'était le cas, il était normal que la jeune fille ne soit pas au courant. En même temps, elle aurait pu s'en intéresser. C'est ce que Thèdes aurait fait. C'est ce que Thèdes avait fait, d'ailleurs. Seulement, il n'y avait rien sur le médicomage Butcher. Rien. Enfin, mis à part le fait qu'il était excellent dans tout ce qu'il entreprenait - Fait dont la brune doutait plus que sérieusement. Il n'était pas excellent, il avait fait mourir Tejho. - Visiblement, le docteur faisait en sorte de cacher les problèmes qu'il avait eu durant sa carrière et mentait donc ouvertement à ses patients... Oui mais il avait parlé à ses parents des Pattinson... Thèdes lança sans le vouloir un regard noir à Anne alors qu'elle aurait voulu le lancer à cet incapable de médicomage : Il avait fait tout ça pour qu'ils se sentent moins seuls, bien entendu. Pas pour étaler ses erreurs.

« Souffrir davantage ? Si tu le dis. Pourquoi penses-tu ne pas avoir souffert autant ? C'était ton frère, il n'y a aucune échelle de mesure sur la douleur lorsqu'il s'agit d'un enfant. »

~

« Il y a un problème. Un gros problème… Le petit, il est au plus mal… La naissance a été très éprouvante… Il ne l’a pas supportée… Son cœur, il est trop petit… Il était très faible déjà mais… Je ne sais pas quoi vous dire… »

Des brides de conversation. Des phrases qu’elle n’entendait qu’à moitié. Apparemment, il en était de même pour son père qui tendait l’oreille en fronçant les sourcils. Le médicomage recommença à parler, et Thèdes déglutit, mal à l’aise. Elle n’entendait plus rien, sa mère pleurait et couvrait les paroles du docteur. Aradan arracha sa main de celle de sa fille, comme pour lui faire sentir qu’elle était de trop, en cet instant. Interdite, les yeux écarquillées, la jeune fille leva les yeux vers son père. Lui aussi semblait sur le point de pleurer. Elle aurait voulu lui demander ce qu’il se passait, pourquoi ça ne semblait pas aller, pourquoi d’un seul coup, son expression avait changé en tout et pour tout. Elle aurait voulu savoir ce que ça voulait dire. Un nouveau-né faible, c’était normal, non ? La naissance n’était jamais un moment où l’on était détendu, n’est-ce pas ? Un bébé n’est pas fait pour survivre seul, c’est pour ça qu’il a besoin de sa génitrice, à sa naissance. Alors pourquoi le médicomage faisait-il pleurait sa mère en lui disant cela ?

Thèdes arrêta de respirer. Elle avait compris. La naissance de Tejho ne s’était pas aussi bien passée que la sienne. Tejho n’avait pas supporté l’accouchement comme chaque enfant qui survivait l’avait fait. Il n’était pas faible comme un nouveau-né devait l’être. Son cœur était plus fatigué que celui des autres. Le docteur ne savait pas quoi dire, tout simplement parce qu’il n’y avait plus rien à dire. Plus rien à faire. Thèdes ouvrit la bouche, prête à fondre en larmes à son tour.

«  Papa… , geint-elle.
- Veux-tu te taire ? »

‘Je fâche & exaspère. Provoquant toujours maintes colères.’ Thèdes baissa la tête vers ses chaussures presqu’aussitôt et ferma les yeux, les crispa jusqu’à être sûre qu’elle n’allait pas pleurer, parce que ça n’avait aucun sens, parce, qu’elle n’en avait pas le droit, parce qu’on ne lui en avait pas donné l’autorisation. Pour se rassurer toute seule, à défaut d’être rassurer par quelqu’un d’autre, elle fit passer dans son crâne quelques idées bienveillantes et optimistes. Peut-être n’avait-elle pas compris. Peut-être qu’il allait aller mieux. Le médicomage n’en avait pas parlé. Peut-être que Tejho allait se remettre. Peut-être même qu’à cet instant même, son cœur grossissait davantage pour atteindre la taille de celle d’un bébé normal.

C’était sans doute ça. Bien entendu qu’il vivrait, c’était Tejho, personne ne méritait plus de vivre que lui. Tout le monde en convenait. Toute la Norvège en convenait, c’était un fait, quelque chose de certain. Quelque chose dont on ne pouvait pas démontrer le contraire. Il vivrait parce que c’était un Konstonhalu, parce que les Konstonhalu se battent jusqu’au bout, parce que c’était Tejho, tout simplement. À court d’argument, Thèdes rouvrit les yeux. Ils étaient secs.

Et puis, il avait fallu redescendre sur terre. Observer Butcher et son air compatissant, sa mère qui serrait Tejho contre elle, son père qui s'était renfermé sur lui-même. Tejho allait mourir. Il allait mourir parce que c'était comme ça que ça se passait, des fois.

~

« N’en souffle mot à personne. Jamais. »

Thèdes lui lança un sourire triste. La promesse silencieuse que toutes deux se faisaient ne seraient jamais brisée. Parce que Thèdes ne le permettrait pas, tout simplement. Parce qu'elle savait, sans comprendre pourquoi, cependant, qu'il en serait de même pour Anne. Thèdes lui souffla doucement :

« Idem pour toi. »

La tension restait totalement palpable et Thèdes lui fit un nouveau sourire, plus sympathique en se passant la main dans ses cheveux. Elle se mit à rire nerveusement en lui adressant quelques mots.

« J'ai bien l'impression que ça ne collera pas, entre toi et moi. Sauf si tu veux faire la peau à Butcher, bien entendu. »

Rien de sérieux dans sa phrase, juste un grand besoin d'ironie.
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