S.W.Y.N ¤ Someone Wants You Nuts ¤
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 Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.

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Thèdes Konstonhalu
A.C.A.I.I
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
▌Pays d'origine: Norvège
▌Statut: 2ème année

Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.  Empty
MessageSujet: Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.    Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.  EmptyVen 29 Juin - 19:40

Évidemment, il pleuvait. Jolie journée de juin, évidemment, avec l'humidité insoutenable qui allait avec toute l'eau qui tombait du ciel. Thèdes souffla alors qu'elle traversait les couloirs pour atteindre le hall d'entrée. Il fallait qu'elle sorte, c'était inévitable, même par ce temps purement irlandais. Peu importait les cheveux, et ses vêtements qui colleraient, et peu importait qu'elle tombe malade par la suite. Ce n'était pas sérieux, et c'est ce qu'elle avait marmonné à son professeur alors qu'il lui avait demandé de rejoindre le groupe d'étude au parc pour ensuite rejoindre la forêt tous ensemble. Évidemment.

Évidemment, le professeur n'avait pas fait cas de son commentaire. Personne n'avait fait attention à ce qu'elle avait pu dire. Thèdes, première de la classe, son image la rattraperait toujours. Ça ne servait à rien de protester lorsque tout le monde savait qu'elle serait la première à se rendre à l'endroit indiqué. Évidemment.

Et, évidemment, elle était en avance. Elle n’aurait raté aucun cours pour tout l’or du monde, même si c’était son cours on ne peut plus détester de soin aux créatures magiques. L’image qu’elle traînait avec elle ne voulait pas la lâcher, ou bien aller filer ailleurs. Peut-être qu’elle aimait son image autant que son image l’aimait. Elle avait du mal à pousser la réflexion plus loin. Évidemment, elle l’aurait fait, dans d’autres occasions, mais il se trouvait que cela faisait plusieurs semaines ou elle préférait laisser les choses se faire d’elle-même, oublier un peu, remettre à plus tard. Réfléchir n’était pas quelque chose, ces temps-ci, qu’elle faisait par gaité de cœur. Thèdes femme d’action. Tu parles, ça n’avait rien à voir. C’était juste que, des fois, il valait mieux éviter de penser. Après, ça tournait évidemment à la catastrophe. Tout le temps. Évidemment.

Évidemment, il n’en fallait jamais beaucoup à Thèdes pour tout casser, en part inégale, pour que ce soit plus dur pour tout le monde de tout rassembler. Thèdes n’avait jamais fait que casser la tête des autres et les menacer, elle cassait tout, tout. Tout. Évidemment.

Évidemment, c’était le lot d’une routine que Thèdes avait instauré elle-même, dont elle se plaisait parfois, donc elle s’insurgeait le reste du temps. Mais pas que. Mais là non plus, ce n’était pas le moment d’y réfléchir parce que… Tout était dit, n’est-ce pas ? Toujours. Elle ouvrit doucement les grandes portes du château pour connaître l’avancée du temps. Rien n’avait changé, et le soleil n’était pas au rendez-vous. Elle, si. Comme toujours. Thèdes, ponctuelle, comme d’habitude ; le soleil, jamais. Surtout pas en Irlande. Elle préférait la neige de son pays natale à la pluie salissante de l’Irlande. Heureusement, l’Irlande avait quelques vertus que la Norvège n’aurait jamais, du genre Andrew McAllen. N’empêche que ça ne faisait pas tout, et que la pluie persistait. Évidemment.

Évidemment, elle était seule, le hall d’entrée complètement désert, ce qui n’aidait en rien à la nervosité qu’elle voulait demeurer à garder pour elle. Un endroit désert, du noir ou du gris, selon le temps et l’heure de la journée, avec tout ce qu’il se passait en ce moment à l’université, par les temps qui courraient, et avec ce couvre-feu qui ne faisait qu’affoler plutôt que calmer. À croire que les directeurs eux-même ne savaient pas ce qu’il fallait faire. Pas que Thèdes savait, à son petit niveau, elle arrivait doucement à avancer, malgré le pétrin dans lequel elle s’enfonçait plus les jours passés. Malgré l’état chaotique dans lequel elle se trouvait, elle n’hésitait pas à sortir le soir, par quelques fois, elle avait croisé d’autres personnes, sans doute du même acabit qu’elle qui trouvaient que se cacher, ne pas affronter ce qu’il se tramait, ne pas le regarder dans les yeux, n’était pas une bonne idée. Elle y laisserait des plumes, évidemment.

Et puis, du bruit. Il fit sursauter Thèdes qui, doucement, s’était acclimatée au calme et à l’attente. Il lui restait encore un peu de temps, pour ne pas dire beaucoup. Sourire au nouveau venu, c'est légitime quand on connaît la personne sans jamais lui avoir parlé, signe qu'on n'a jamais essayé de lui crier dessus sans aucune raison, ou de le frapper.

« Tiens, un ancien. »

Et ça, ça prônait le respect.



(Privé)
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Saadi Vàsquez
M.U.M
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Saadi Vàsquez



 
▌Né(e) le: 3 août
▌Pays d'origine: Qatar
▌Statut: 6ème année

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MessageSujet: Re: Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.    Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.  EmptyLun 2 Juil - 7:29

Foutue pluie estivale, voilà ce que c'était. Saadi, habitué aux températures tropicales, se demandait encore si l'été allait daigner pointer le bout de son nez en Irlande ou s'il fallait d'ors et déjà s'y faire puisque ce serait le mieux que le pays de Nessie pourrait donner.
Trépignant, le jeune homme rasait les murs en direction du Hall d'entrée avec pour seule ambition d'aller boire un verre à la Pimentine pendant ses deux heures de libre. Bien sûr, il avait également un projet sur trois mois à terminer - pour le lendemain - mais ne se voyait pas très concentré sans un peu de réconfort en terrasse. Cependant, aujourd'hui, le temps ne semblait pas être de la partie, et Saadi se voyait déjà passer deux heures dans le Hall à attendre que Dame Nature fasse son boulot.

En passant devant une énième fenêtre, il soupira de lassitude : la terrasse, ce n'était pas pour aujourd'hui. En effet, la pluie redoublait d'intensité et de gros grêlons s'abattaient désormais sur les pavés à l'entrée du château. Même pour ce soir, ça paraissait plié d'avance.


* Qui c'est qui joue au Corn Flex déjà ? *

Avec un peu de chance, il pourrait toujours se renseigner auprès de quelqu'un dans les couloirs. Justement, une jeune fille semblait hésiter à passer les portes du château, ce qui pouvait se comprendre vu le déluge face à elle. Lorsqu'elle entendit Saadi derrière elle, elle fit volte-face nerveusement, ce qui esquissa un sourire sur les lèvres de Saadi.
A priori en proie à un grand dilemme, la jeune fille frêle n'avait pas la tête à connaître le programme du Corn Flex sur le bout des doigts. C'était cliché, c'est vrai, mais Saadi s'était plus attendu avec quelqu'un de plus détendu, souriant ou du moins, moins crispé que la jeune femme. Elle semblait jeune, plus jeune que Saadi en tous cas, bien qu'elle le dépassa de quelques centimètres. A cette idée, le jeune homme baissa les yeux à ses pieds et constata qu'elle portait des talons hauts, assortis à sa robe frous-frous. Bien sûr, sa tenue pouvait être tout à fait normale et travaillée, mais Saadi avait des goûts particuliers en matière de mode, surtout lorsque cela concernait les femmes.


* Les talons, ouah ! Shocked Y'en a pour combien de centimètres ? *

Quoiqu'on en dise, le jeune homme supportait mal qu'une fille puisse mettre une claque à son mètre soixante-dix-huit, bien qu'il ne fusse pas un géant. Quant à la robe, pour Saadi, elle semblait crier "Papa achète-moi une poupée marquise".

Sa remarque cependant sembla jeter un froid sur l'atmosphère, déjà pas très réchauffée, du château. Un ancien ? Mais elle sortait de l'école de sorcellerie pour lancer des trucs pareils ? A bien la regarder, peut-être finalement, mais Saadi aurait pu se sentir vexé tant il travaillait à garder son profil d'adolescent attardé en dépit de ses vingt-quatre ans.


* Et alors où sont les bonnes manières ? Qu'est-il arrivé à "Tiens, un Homme ?" ? *

Sa propre pensée le fit sourire, se qualifiant de tout sauf d'Homme avec un grand H. Pourtant, la jeune fille fluette semblait pouvoir générer ça chez la plupart des hommes justement, adolescents ou non, cette envie d'être fort, grand et musclé et de la protéger du grand méchant monde.

* Ouais 'fin faut pas exagérer *

La froideur mal dissimulée de sa voix et ses longs cheveux d'ébène n'en faisait pas une fillette de contes de fées telle qu'on les connaissait. Sur ses derniers mots, Saadi joua la carte de l'humour, d'une part pour la tester, d'autre part parce qu'il ne savait rien faire d'autre.
De ce fait, le jeune homme leva un sourcil et se retourna vivement comme si la remarque ne pouvait décemment lui être adressée. Par chance, Albert Poulenard traversait le Hall d'entrée à ce moment précis, les yeux rivés sur la jupe d'une troisième année.
Saadi prit un air faussement étonné et lança :


" Ancien ? J't'avoue qu'il est pas de première fraîcheur mais c'pas super sympa quand même "

L'ancien en question ne parut pas faire attention à sa remarque et s'éloigna.

Souriant dans sa barbe - de trois jours - Saadi s'approcha de la jeune fille, les mains dans les poches. Ce n'était sans doute qu'une idée, mais elle semblait terrorisée. Pas par Saadi en particulier, en réalité, il lui était difficile de sonder les grands yeux sombres de la demoiselle qui pouvaient aussi bien être rivés sur lui que partis dans de grandes pensées.


" Tu sors ou...? "

Elle restait là, plantée à la porte comme un chien de garde. Non pas que Saadi tenait absolument à sortir avec ce temps de bouse, mais il tentait quelque chose, n'importe quoi pour qu'elle se détende et semble plus à-même d'esquisser un sourire naturel.
Sans attendre une quelconque réponse de sa part, le jeune homme haussa les épaules et alla s'asseoir non loin de la porte, adossé contre le mur. Il haussa les épaules, ôtant la casquette qui trônait sur sa tête pour passer la main dans ses cheveux sombres.

L'ambiance était pesante, pour lui tout du moins, et il aurait aimé que la jeune fille prononce quelques mots de plus pour ne pas le laisser seul face à ses pensées. En plus, il n'avait rien pris à fumer pour ne plus y penser.


* Poisse Sad *


" Tu sais qui joue au Corn Flex ce soir ? "

Il ne s'attendait pas vraiment à une réponse, mais qui sait, les gens pouvaient parfois le surprendre, lorsqu'il était sobre.
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Thèdes Konstonhalu
A.C.A.I.I
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
▌Pays d'origine: Norvège
▌Statut: 2ème année

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MessageSujet: Re: Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.    Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.  EmptyLun 2 Juil - 11:36

L’ambiance se mit radicalement à changer quand Albert Poulenard traversa le hall d’entrée. Après les paroles du jeune homme, Thèdes écarquilla les yeux en regardant le directeur s’éloigner sans même s’offusquer des paroles des paroles du Dorelly avant d’éclater de rire.

« T’as raison, ça se fait vraiment pas. »

Voilà quelqu’un qui saurait lui faire penser à quelque chose d’autre, n’est-ce pas ? Enfin, à autre chose d’autre que cette chose qui lui mangeait littéralement le cerveau. Thèdes s’en accommoderait, quoi qu’il en soit. N’était-elle pas la première à s’accommoder de tout ? Qui plus est, il n’y avait rien à faire ici, si ce n’était regarder la pluie tomber dès lors qu’elle ouvrait une des grandes portes du château. Thèdes ne connaissait pas très bien le silence, et c’était une des choses qu’elle avait toujours eu du mal à supporter, lorsqu’elle n’étudiait pas. Elle avait du temps à revendre, et une bonne compagnie en prime, il lui semblait. La preuve, il lui souriait, sans même la connaître. N’était-ce pas tout simplement l’occasion de faire connaissance avec quelqu’un qu’elle avait quelques fois croisé sans jamais lui parler ? Thèdes en était sûre, pour le coup. Un dernier regard pour le déluge qui tombait sur les terres irlandaises avant de tourner la tête de nouveau vers le garçon, répondant à sa question par un haussement d’épaules :

« Toi, tu veux sortir ? »

Déjà plus jeune, on lui avait dit que ce n’était pas très poli, de répondre aux questions par d’autres questions, mais elle pensait, se doutait du moins, sans vraiment en être sûre, qu’il ne s’en ferait pas pour si peu. Et puis, non, pour répondre à sa question ; non, elle n’avait pas envie de sortir, elle n’avait pas non plus envie de faire face à la pluie torrentielle qui tombait dehors, et se geler, et se tremper les os pour attendre plus d’une heure dehors pour un cours qui ne l’intéressait pas, qui ne l’avait jamais intéressée et qui ne l’intéresserait sans doute jamais.

Elle le regarda d’asseoir avant de se rapprocher de lui, comme il l’avait fait plus tôt, et décida finalement tout aussi rapidement qu’elle avait avancé de s’asseoir à ses côtés. Elle esquissa un sourire en tendant la main.

« Je m’appelle Thèdes. Et toi ? »

Tiens, ça faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas présentée. Les autres, nouveaux ou pas, avaient tendance à connaître son prénom, et son petit ami, et ses amis, quoi qu’ils soient. Le truc, c’est que c’était plutôt compliqué de raser les murs quand on avait tout fait pour se faire connaître, déjà, ou qu’elle s’était retrouvée dans quelques situations délicates où elle n’était bien évidemment pas le maître du jeu, hem, et puis, il y avait eu cette histoire avec Andrew, aussi, qui, à défaut d’en faire la victime, l’avait rendue le genre de monstre à pas approcher quand elle était en colère. Mais, peut-être que celui qu’elle avait à côté d’elle s’en moquait complètement ? Et ça faisait bien longtemps qu’elle n’était plus en état de s’énerver aussi, donc il n’y avait pas de quoi s’en faire, n’empêche que c’était tout de même une image qui lui collait à la peau, sans vraiment vouloir s’en détacher. Cela dit, elle s’en moquait bien. Les gens la laissaient tranquille, du coup, lorsqu’ils savaient de quoi Thèdes était réellement capable.

« Je ne suis pas franchement une habituée du Corn Flex, mais je crois que c’est un groupe de rock, de la région. Je pense même que c’est des étudiants qui sont à la fac qui vont faire le concert. Tu y vas ? »

Elle ne vit pas l’éclair, mais l’entendit quelques secondes plus tard, alors qu’il sembla tomber tout près du château. Un instant, Thèdes crût que les murs allaient s’effondrer et elle grimaça, revenant vers le garçon.

« … Par ce temps ? Ça va, t’as peur de rien, pas vrai ? »

Quelques secondes plus tard, elle entendit la pluie redoubler, ce qui la fit écarquiller des yeux pour la deuxième fois de la journée. Elle eut de l’esprit – ou pas – de regarder le pas de la porte qui laissa rentrer de l’eau, et encore, et encore et encore.

« … Waouh. »

Et pourtant, elle n’avait pas envie de bouger de là.

« T’as peur de l’eau, au fait ? Ou t’as vraiment vraiment vraiment peur de rien ? »
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Saadi Vàsquez
M.U.M
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Saadi Vàsquez



 
▌Né(e) le: 3 août
▌Pays d'origine: Qatar
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MessageSujet: Re: Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.    Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.  EmptyLun 2 Juil - 13:12

Saadi fut presque étonné lorsque la jeune fille, qui se présenta sous le nom de Thèdes, éclata de rire. Vraiment, s'il s'était attendu à ça...
En effet, elle n'avait pas l'allure de quelqu'un de drôle ou de détendu pourtant, elle n'avait pas hésité à prendre sa remarque avec humour et de l'agrémenter d'un rire franc. Et en ce qui concernait la franchise, Saadi en connaissait un rayon et pouvait détecter un menteur à des kilomètres, quelque part une profonde malédiction.
De ce fait, la bonne humeur de Thèdes remonta le moral de Saadi en flèche malgré la pluie qui menaçait grandement son verre à la Pimentine.

Il serra la main de Thèdes à son tour en se présentant.


" Saadi. Thèdes tu dis ? Tu serais pas la co...pine de McAllen ? "

Cela s'en était fallu de peu. Ne connaissant Andrew que par réputation ou par son ami Elias, Saadi n'avait pas la langue dans sa poche en ce qui concernait les étudiants les plus populaires et entourés de filles. Non pas qu'il était jaloux, non, le jeune homme aimait se considérer comme un solitaire, mais son côté abandonné volontaire lui faisait dire que ces gens-là n'avaient aucun scrupule à cumuler les mensonges pour arriver à leurs fins. Peut-être qu'il se trompait, Jensen avait été sympa l'autre jour d'ailleurs, mais Saadi détestait par dessus tout voir les gens se faire embobiner aussi facilement, preuve de faiblesse.
Toutefois, il évita de laisser échapper le terme "conquête" et s'en tint au rang, plus appréciable, de "copine".
La jeune fille n'avait pas l'air stupide des fillettes qui tournaient autour de McAllen le reste du temps, pourtant, mais il ne fallait peut-être pas se fier aux apparences. De plus, il se sentit tout à coup mal à l'aise en pensant aux hordes de filles qui se révolteraient si elles surprenaient Thèdes en compagnie de Saadi et non de son compagnon notoire.
En effet, Saadi avait beaucoup d'idées préconçues sur les jeunes filles, en partie parce qu'il ne les fréquentait que rarement. Bien sûr, il avait des amis, mais pour la plupart masculins et les seules filles de son âge qu'il voyait souvent restaient les copines de ses amis ou bien la ribambelle de filles intéressées par son argent. Il ne s'en plaignait pas, pourtant, d'une certaine façon persuadé que les femmes étaient toutes plus ou moins de cet acabit. De là, Saadi pouvait parfois sembler un peu macho ou brutal avec ses compagnes, cela provenant manifestement du fait qu'il n'avait jamais eu de relation plus profonde que ça avec une femme, pas même avec sa mère inconnue.

Pendant un instant, Saadi tenta de se souvenir quels groupes de SWYN pouvaient bien jouer ce soir au Corn Flex mais capitula. De nouveaux groupes, de rock en particulier, se formaient tous les jours à l'université et il était plus probable de tomber sur des amateurs que sur de la vraie bonne musique. D'autant qu'avec ce temps, Saadi n'aurait pas été sûr d'apprécier un concert digne de ce nom les pieds mouillés.


* Pfeu, c'est pas un peu d'eau qui va me faire p...*

Ses pensées furent coupées par la vague d'eau qui commençait à atteindre le Hall d'entrée. La pluie, à l'extérieur, était une chose mais à l'intérieur, cela devenait franchement moins divertissant. D'autant que la tour de Dorelly n'était pas reconstruite et que son seul accès au chaud restait la salle commune, située au niveau des souterrains, autant dire pas au plus sec.

D'ordinaire, un peu d'eau ne lui aurait pas fait peur, certainement, mais Saadi écarquilla les yeux en voyant les grandes portes massives s'ouvrir à la volée sous les rafales de vent. Les fenêtres du Hall vibraient dans un souffle tonitruant, et le jeune homme n'osait pas s'en approcher de peur de repérer une tornade arrivant sur le château.
Tout de même très impressionné par cette tempête irlandaise digne d'un ouragan d'Amérique, Saadi tenta d'ironiser :


" Par ce temps-là ? Nan franchement à bien y réfléchir, c'est plus une p'tite brise parfaite pour faire un peu de voile sur le lac "

Il songea tout de même que certains étudiants avaient peut-être été sur le lac au moment où la tempête avait commencé. Désormais, ils devaient être en train de voler quelque part au-dessus de l'Ecosse.

Il était inutile de tenter de refermer la porte, sauf avec un Collaporta, éventuellement, mais qui aurait eu pour léger effet secondaire d'enfermer dehors les pauvres personnes qui couraient jusqu'au château. Cependant, l'eau commençait à ruisseler dangereusement dans le Hall et vers les pieds de Saadi et Thèdes. D'un bond, ils se levèrent et Saadi sortit sa baguette magique comme s'il s'était agi d'une bête enragée prête à dévorer la demoiselle en détresse.


* Bon et maintenant ? *

Il n'avait pas vraiment de plan, c'était de l'eau, des grêlons, rien d'autre. La meilleure chose à faire pour secourir la jeune fille aurait été de lui lancer une bouée-canard, chose qu'il n'avait pas dans la poche à cet instant.

* Franchement j'ai tout oublié aujourd'hui Sad *

De plus, Saadi n'avait jamais été très au fait des différents sortilèges de protection. Les basiques, bien sûr, mais il doutait qu'un Expelliarmus leur serait d'une grande utilité dans cette situation.
Finalement, il farfouilla dans sa mémoire à la recherche de sortilèges qu'il connaissait et dont il se servait pour enchanter les instruments de musique qu'il fabriquait.


* Hm...euh... Ah ! *


" Impervius ! "

Cela marchait bien pour un peu d'humidité, mais dans le cas d'une tempête, Saadi n'était plus très sûr de lui. De surcroît, sa baguette magique transformée en petite flûte à ses douze ans par quelques petites trous émit un faible sifflement mélodique lorsqu'il lança le sort. Saadi, lui, était habitué mais pour les premiers qui l'entendaient ça pouvait perturber.
A peine le son avait-il résonné dans le Hall que le sort tenta de porter ses effets : la vague ruisselante qui venait vers eux se bloqua soudain comme si un mur s'était posté face à elle et remonta en chandelle vers le plafond, ce qui eut pour effet de les éclabousser d'un immense jet d'eau glacée tous les deux.


* Note pour plus tard: ne pas faire le beau avec des talents magiques que tu n'as pas french *

Trempé, Saadi jura en sautillant et retira sa casquette pour secouer ses cheveux bruns dégoulinant. Il ne pouvait s'empêcher de rire, cependant, face à sa propre bêtise, même si ce piètre moment lui vaudrait probablement des moqueries.


" Aha, désolé, j'avais jamais essayé sur de la pluie ! "

La remarque semblait stupide, mais quitte à le paraître, il valait mieux y aller jusqu'au bout. Frustré, le jeune homme s'éloigna du torrent qu'il avait lui-même formé et rangea sa baguette magique pour plus de sûreté.
Proche du panneau d'affichage, tout en s'essuyant le visage avec un pan de son t-shirt, il vit s'inscrire instantanément en lettres dorées :


Le cours de Soins aux créatures magiques, deuxième année, Cinnacrow & Plumentine est annulé. Veuillez récupérer vos devoirs de substitution auprès du professeur dans son bureau, à partir de 18h.


" Hé sis', j'crois que finalement le concert de ce soir sera annulé..." lança-t-il à Thèdes en fixant le message.

Si la direction prenait la peine d'annuler un cours - chose qui n'arrivait à Saadi, forcément, jamais - c'était que la tempête allait durer un bon moment.

Sur ces grandes paroles, la baguette magique de Saadi glissé dans sa poche émit un faible bruit de pétard mouillé et sifflota passivement avant de s'éteindre.


* Rofl, ça va me coûter bonbon d'la faire nettoyer...*
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Thèdes Konstonhalu
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Thèdes Konstonhalu



 
▌Né(e) le: 27 juillet
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MessageSujet: Re: Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.    Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.  EmptyMar 3 Juil - 11:20

Évidemment, on ne pouvait la connaître que comme ça, n’est-ce pas ? La copine d’Andrew McAllen, celle qui partageait son lit et voilà, c’était tout ce qu’il fallait en retenir. Peut-être qu’elle avait été blessée, au début, énervée de n’être que ça, ou de n’être cataloguée que grâce à une seule personne dans l’université, mais elle s’y était curieusement faite, ce n’était pas bien compliqué non plus, et c’était plus simple de lâcher du lest, faire des concessions pour ne pas avoir à tout se mettre en colère. Mine de rien, ça fatiguait, la colère, et pas qu’un peu. Et puis, c’était de bonne guerre, à la limite, et Thèdes l’avait décidé toute seule, de se faire répertorier dans la liste des conquêtes des Plumes. Sauf qu’elle, elle savait que ce n’était que ça. Et tant pis pour les autres, qu’ils pensent ce qu’ils veulent, Thèdes, elle, elle savait, pour le coup.

Et puis, l’apocalyspe. Elle allait lui dire qu’elle, elle n’avait pas vraiment peur de l’eau, et que l’eau qui passait sous les portes ne ferait, après tout, que mouiller des vêtements, mais au moment où elle ouvrit la bouche, un puissant vent se mit à souffler, tellement fort que les grandes portes s’ouvrirent d’un coup, trempant sans vergogne les deux étudiants. Thèdes écarquilla les yeux avant de mettre ses avant-bras devant son visage pour protéger ses yeux. Elle entendit le sortilège que Saadi avait lancé, sans pour autant s’en préoccuper, pensant qu’il s’en sortirait très bien tout seul. C’est ce qu’il se passa. Pendant quelques secondes, ils n’entendirent plus rien, et Thèdes, au bout d’un bref instant, rabaissa automatiquement ses bras le long de son corps pour lever les yeux vers le plafond. Encore une fois, elle écarquilla les yeux et…

Et se retrouva trempée. D’eau froide, très froide. Pour la troisième fois, elle écarquilla les yeux, tournant la tête vers Saadi qui riait déjà. Pendant quelques secondes, il lui fut tout simplement impossible de parler, trop abasourdie, même après les excuses du garçon, et finalement, elle esquissa un sourire avant de rire doucement alors qu’elle l’observait secouer ses cheveux pour les faire sécher plus vite. Elle élargit son sourire avant de poser sa main sur une épaule, la tapotant doucement :

« Va, c’est pas grave, ça arrive à tout le monde. Enfin je crois. »

Elle enleva sa main de son épaule pour enlever ses chaussures et marcher pieds nus. Elle préférait de loin avoir les orteils pleins d’eau plutôt que de glisser sur des flaques. Question de sûreté, donc. Saadi tourna la tête vers le panneau d’affichage et Thèdes en fit de même, lisant brièvement ce qui était dit, gardant les yeux rivés sur les lettres inscrites en doré alors que Saadi reprenait la parole. Elle allait répondre quand elle entendit un bruit étrange provenant de la poche de Saadi, elle baissa doucement la tête pour voir ce qu’il en était et ricana quand elle vit la faible lumière s’éteindre petit à petit.

« Décidément, t’as pas de chance. Vaut mieux pas que tu sortes, ce soir, tu pourrais être attaqué, ou j’en sais rien. Déjà le sort, et puis ta baguette… »

Elle se mit à rire de nouveau avant d’aussitôt redevenir sérieuse, s’éclaircissant la gorge, l’air de rien.

« Pardon, c’est pas drôle. »

Oh que si, ça l’était. Et pas qu’un peu.

« Dis, tu fais quoi jusqu’à dix-huit heures, toi ? »

Rien à faire d’autre, autant s‘occuper comme on pouvait, pas vrai ? Et puis, il n’était pas de mauvaise compagnie. Et personne ne dirait rien. Personne n’aurait à dire quoi que ce soit, et tout le monde devait être cloîtrer dans leur chambre, ou dans les amphithéâtres. Voilà.
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Saadi Vàsquez
M.U.M
M.U.M
Saadi Vàsquez



 
▌Né(e) le: 3 août
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MessageSujet: Re: Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.    Si l'on veut l’arc-en-ciel, on doit supporter la pluie.  EmptyMer 4 Juil - 9:55

Cela n'avait pas raté, Thèdes se moquait ouvertement de Saadi face à ses exploits magiques qui avaient eu pour effet de les tremper tous les deux jusqu'aux os. Pour plus de sûreté, la jeune fille ôta ses talons hauts et l'on put lire une vague de déception dans les yeux du jeune homme. Même sans ses rehausseurs, cependant, Thèdes restait grande mais ne dépassait plus Saadi qui se sentit tout à coup plus en confiance.

A ce qu'il comprenait de sa réaction face au message, le cours annulé la concernait directement, ce qui la plaçait donc en deuxième année. Sans trop comprendre pourquoi, Saadi se sentit de nouveau ragaillardi pour cette découverte comme si, finalement, ses erreurs magiques et tout ce qui pouvait sortir de sa bouche désormais n'avaient plus le même impact. Évidemment, elle restait adulte et à-même de reconnaître quelqu'un de stupide, mais elle n'avait pas l'âge ni l'expérience de lui dire quoi que ce soit. Ces pensées pouvaient sembler prétentieuses, mais elles étaient naturelles, sans doute pour la plupart inconscientes.
Toujours était-il qu'il soupira longuement en rabattant sa casquette sur ses cheveux sombres. La tape sur l'épaule de la jeune fille finit de l'achever, bien qu'il ne fut pas le dernier à rire au vu de la situation.


" Ouais bon, à tout l'monde qui a une baguette qui chante c'est ça ?" répliqua-t-il avec un sourire dubitatif.

Le pire restait évidemment sa baguette qui sifflotait tranquillement, de temps à autres, au creux de sa poche. Qu'est-ce qui lui avait pris, vraiment, en première année à Poudlard de percer ces trous dans sa baguette flambant neuve pour la faire siffler ? Le mystère restait entier, la solitude étant a priori la seule excuse à peu près valable pour ce carnage.


* Mais elle déchire ma baguette quoi Crying or Very sad *

Au moins, personne n'avait la même, mais ses talents magiques s'en retrouvaient quelque peu altérés. Pourtant, Saadi s'en moquait bien, n'étant pas lui-même un grand fanatique de sortilèges d'action et n'ayant aucune raison de s'en servir la plupart du temps. A bien y réfléchir, il s'imaginait mal, de toute façon, lancer un Expelliarmus explosif en plein duel et que sa baguette se mette à chanter "A la claire fontaine".

* M'en allant promener, j'ai trouvé l'eau si... siffl *

En sifflotant cette mélodie, Saadi se rappela qu'en effet, à ce moment-là, l'eau était son principal problème. Bien sûr en cas de petite inondation, il ne serait pas difficile pour le personnel de s'en débarrasser, aussi ne paniqua-t-il pas plus que ça, d'autant que Thèdes semblait vouloir l'accompagner dans un autre endroit, sans doute plus au sec.


" Ben en fait j'étais parti pour aller boi...bosser en terrasse à la Pimentine jusqu'à mon prochain cours à 17h mais comme tu peux l'deviner, je passe au plan B qui est : attendre que le destin choisisse à ma place " ironisa-t-il.

Il ne savait pas vraiment s'il croyait au destin, mais c'était plutôt son mode de vie. En effet, Saadi se laissait la plupart du temps porté par les événements, ce qui pouvait en agacer plus d'un, et si un plan tombait tout à coup à l'eau, il patientait le plus souvent jusqu'au suivant. L'avantage de cette philosophie de vie était qu'à tout moment du jour ou de la nuit, Saadi était susceptible de rejoindre un ami au bout du monde, ou presque.


" C'est d'ailleurs une philosophie de vie applicable aux cours " ajouta-t-il en désignant le panneau d'affichage.

Pour ce qui était du reste, il laissait Thèdes choisir où elle souhait passer le reste de l'après-midi. Il espérait, du moins, qu'elle n'était pas du genre à lui demander des cours particuliers - hé bien oui, pauvre deuxième année qu'elle était Rolling Eyes - et de surcroît à la bibliothèque. Même s'il appréciait ce lieu de temps à autre,Saadi n'y allait pratiquement jamais pour travailler mais pour lire, en solitaire.

Histoire de bien faire comprendre à Thèdes qu'il était ouvert à ses propositions et qu'il appréciait sa compagnie, il toucha le bout de son nez avec son index et fit mine d'entrer en grande méditation à la manière des étudiants en Energie magique.


* Flippants d'ailleurs *


" Hmm...et là le destin me dit que j'vais passer l'aprem' avec toi. Qu'est-ce qu'on peut contre lui, pas vrai ? "
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